En charge de la location de l’appartement qu’occupait Oswald au 4905 de Magazine Street à la Nouvelle Orléans
par Pierre NAU
COMMISSION PRESIDENTIELLE
SUR LASSASSINAT DU
PRESIDENT JOHN F. KENNEDY
DECLARATION SOUS SERMENT
ETAT DE LOUISIANA,
District de la Nouvelle Orléans
Le présent affidavit a été fait par Jesse J. Garner le 5 Mai 1964.
Jesse J. Garner, après avoir été dument placé sous serment déclare :
1. Mon nom est Jesse James Garner. Je suis né le 17 Juillet 1908 à Hattiesburg dans le Mississippi. J’ai habité la Nouvelle Orléans pendant les 52 dernières années.
2. Je suis actuellement employé comme chauffeur de taxi chez Toye Brothers et j’y ai travaillé pendant ces 20 dernières années.
3. Ma femme et moi habitons au 4911 Magazine Street à la Nouvelle Orléans en Louisiane, où nous avons habité sans interruption pendant les 4 dernières années.
4. Le n° 4911 de Magazine Street se compose d’une moitié de la maison qui est louée au 4905—11 Magazine Street. L’autre moitié de la maison est divisée en 2 appartements qui constituent le n° 4905 et 4907 de Magazine Street.
5. Lee Harvey Oswald occupait l’appartement connu comme le n°4905 de Magazine Street, du 9 Mai 1963 jusqu’au ou environ jusqu’au 23 Septembre 1963. Il payait un loyer mensuel de $65.00 pour l’appartement qui était meublé et il était directement responsable, vis à vis de la compagnie intéressée par le paiement des factures de gaz et d’électricité.
6. J’ai parlé à Oswald pour la première fois environ un mois après qu’il ait emménagé dans l’appartement. Je lui ai parlé du paiement du loyer, parce quil était en retard de quelques jours pour le paiement du loyer du deuxième mois. Il m’a dit qu’il disposerait de la somme dans quelques jours. J’ai appris plus tard qu’il avait payé le loyer à ma femme peu de temps après.
7. Oswald paraissait être un genre d’homme tranquille et je ne lui ai pas parlé d’autre chose que du loyer la première fois que je l’ai rencontré.
8. Quelques temps après cela, ma femme a attiré mon attention sur le fait que Oswald avait fixé au panneau de son porche deux tracts qui, à la lecture, disait quelque chose comme quoi les Etats-Unis devraient laisser Cuba tranquille. Ces tracts mesuraient 4 pouces de long environ.
9. J’ai examiné une photo répertoriée comme pièce à conviction n°1 de cet affidavit et j’ai déclaré que sur la photo qui montre Oswald en train de distribuer un tract, celui-ci est du même genre que celui qu’il avait fixé au panneau de son porche.
10. J’ai demandé à Oswald d’enlever les tracts et il m’a demandé "qui les rejettent ?". Je lui ai dit que je les rejetais et que j’étais la seule personne qui les rejetait. Oswald les a alors retirés sans commentaire supplémentaire et le sujet n’a jamais été à nouveau évoqué entre nous.
11. La fois suivante et la dernière fois que j’ai parlé à Oswald, ce fut le dimanche matin du 22 Septembre 1963, quand jai remarqué qu’il avait presque terminé de charger un véhicule break, avec tous les effets de sa famille. Je lui ai demandé s’il s’en allait, étant donné que j’étais inquiet car il me devait alors 15 jours de loyer. Oswald ma dit qu’il ne partait pas mais que sa femme allait au Texas pour donner naissance à son enfant et qu’après cela, elle reviendrait à la Nouvelle Orléans.
12. Je n’ai pas vu le véhicule break partir, mais je crois qu’il est parti pour le Texas à un moment de la matinée du dimanche.
13. Je n’ai pas trop prêté attention au véhicule break ou à ce que faisait Oswald, parce que je pensais qu’il aller rester dans l’appartement, comme il me l’avait dit.
14. Je n’ai jamais revu à nouveau Oswald après ma conversation avec lui le dimanche matin, mais je pense que je l’ai entendu dans son appartement dans la soirée (de 19 heures à 19 heures 30 environ) du jour où le véhicule break est parti, c’est à dire, soit le dimanche ou le lundi, 22 ou 23 septembre 1963.
15. Je n’ai pas vu ou entendu d’activité dans l’appartement le lendemain du jour où le véhicule break est parti pour le Texas. Le jour suivant qui devait être, je crois, le Mercredi 25 Septembre 1963, je suis entré dans l’appartement dOswald et j’ai découvert qu’il était parti et qu’il avait emporté tous ses effets personnels.
16. Je n’ai personnellement jamais vu quelqu’un rendre visite à Oswald ou à sa famille durant la période où ils ont séjourné à l’adresse mentionnée plus haut.
17. Oswald n’a jamais semblé répondre à mes amabilités et semblait être une personne antipathique.
Jesse J. Garner.