Avertissement : La traduction de ce témoignage est ma propriété exclusive. Ils ne peut être reproduit totalement ou partiellement sans mon autorisation. La traduction de ce témoignage est ma propriété exclusive. Ils ne peut être reproduit totalement ou partiellement sans mon autorisation.
Maintenant, Monsieur le Président, il serait opportun de noter qu’un autre membre du Consulat Cubain, Monsieur Alfredo Mirabal Diaz était présent quand Oswald est supposé avoir fait sa demande de passeport.
Monsieur, Mirabal a succédé à Monsieur Azcue comme Consul de Cuba à Mexico. Monsieur Mirabal est né le 11 Août 1923.
Il serait opportun, Monsieur le Président d’appeler Monsieur Mirabal.
Le Président Stokes.
Le témoin veut-il bien se lever s’il vous plaît. Levez la main droite pour prêter serment.
Jurez-vous solennellement que le témoignage que vous allez faire sera la vérité, rien que la vérité et toute la vérité, puisse Dieu vous aider ?.
[Monsieur Mirabal livra son témoignage par l’intermédiaire d’un interprète.]
Monsieur Mirabal.
Oui.
Le Président Stokes.
Merci. Vous pouvez vous asseoir.
Le Président Stockes.
La Présidence reconnaît le conseiller, Michael Goldsmith.
Mr. Goldsmith.
Merci , Monsieur le Président.
Mr. Mirabal, depuis quand assumez-vous la responsabilité de Consul de Cuba à Mexico ?
Monsieur Mirabal.
Depuis le 2 Septembre 2, 1963.
Mr. Goldsmith.
Combien de temps avez-vous occupé ce poste ?
Monsieur Mirabal.
Onze mois.
Mr. Goldsmith.
A quelles heures du jour le consulat cubain était-il ouvert au public ?
Monsieur Mirabal.
De 10 heures du matin à 14 heures.
Mr. Goldsmith.
Et quels jours de la semaine ces horaires étaient-ils observés ?
Monsieur Mirabal.
Du lundi au vendredi.
Mr. Goldsmith.
Le consulat était-il ouvert au public le samedi et le dimanche ?
Monsieur Mirabal.
Non.
Mr. Goldsmith.
Monsieur Mirabal, au moment où vous étiez Consul de Cuba à Mexico, avez-vous vu Lee Harvey Oswald ?
Monsieur Mirabal.
Deux fois, à 2 occasions, quand il était au consulat en train de faire sa demande de visa.
Mr. Goldsmith.
Quelque chose d’inhabituel s’est-il produit au moment où Oswald était en train de faire sa demande de visa ?
Monsieur Mirabal.
Oui ; quand il est venu faire sa demande de visa pour la première fois, je dois faire observer que je ne connais pas l’anglais, et que par conséquent ce fut mon collègue Azcue qui s’est occupé de lui, bien qu’il ait ses propres responsabilités au sein du Consulat. Quand je suis arrivé, il est resté pour m’aider, et la secrétaire et lui tous les deux, s’occupèrent de ce client.
De l’intérieur de mon bureau je pouvais entendre de vifs éclats de voix, et je suis sorti à plusieurs reprises de mon bureau pour voir ce qui se passait à l’endroit où la secrétaire travaillait. J’ai demandé à mon collègue, Azcue, qui s’occupait du client, qui était ce visiteur que je ne connaissais pas. Mais mon collègue Azcue m’a dit que le visiteur avait un besoin urgent de visa, qu’il était très pressé de se rendre à Cuba. Cependant, comme le demandait nos propres procédures, et conformément aux instructions de notre Ministère des Affaires Etrangères, nous n’étions pas autorisés à délivrer un visa et par conséquent, le visa ne fut pas délivré. Il a continué à discuter.
Mr. Goldsmith.
Monsieur Oswald a-t-il été mêlé à des disputes avec Monsieur Azcue lors des deux occasions où Oswald s’est rendu au consulat ?
Monsieur Mirabal.
Oui ; lors deux occasions il y eut des discussions ou des disputes d’une telle importance que dès le premier instant cet événement m’est apparu comme s’il s’agissait provocation. J’ai senti qu’il y avait une intention de provoquer une sorte de scandale ou de trouble. Ce fut mon impression.
La seconde fois, la même chose s’est produite.
Monsieur Goldsmith.
Combien de temps approximativement ces vifs échanges ont-ils duré ?
Monsieur Mirabal.
Aujourd’hui je ne pourrais être précis ou exact ; 15 ans ont passé depuis ce moment là. Quelque chose comme, 15 ou 20 minutes.
Monsieur Goldsmith.
Et vous avez eu l’occasion de voir Monsieur Oswald à chaque fois ?
Monsieur Mirabal.
Oui. J’ai eu l’opportunité de le voir. Mais ce fut de mon propre bureau d’où j’ai dressé la tête et eu le regard sur lui de cet endroit privilégié.
Monsieur Goldsmith.
A quelle distance étiez-vous par rapport à Oswald lors de ces deux passages ?
Monsieur Mirabal.
A 4 mètres environ.
Monsieur Goldsmith.
Vous souvenez-vous à quel moment Oswald a t-il effectué ses visites au Consulat de Cuba ?
Monsieur Mirabal.
C’était au début ou peu de temps après mon arrivée.
Monsieur Goldsmith.
Maintenant, Monsieur Mirabal, je voudrais attirer votre attention sur ce qui a été répertorié comme pièce à convictions JFK F-408. Il s’agit de la deuxième pièce à conviction en partant de la droite. Et je crois que vous venez d’avoir une copie de cette pièce à conviction entre vos mains. Monsieur Mirabal, est-ce que la date qui figure sur cette demande vous rafraîchi la mémoire quant au moment où Oswald est venu à l’Ambassade ?
Monsieur Mirabal.
Oui ; c’est proche de la date de mon arrivée. Oui, de plus les demandes de visa sont remplies dans le même temps où elles sont demandées, et ce devait être la deuxième fois.
Monsieur Goldsmith.
Monsieur Mirabal, regardez s’il vous plaît la photo qui apparaît sur cette demande. La personne dont la photo apparaît sur ce visa est-elle le même Lee Harvey Oswald qui s’est rendu au Consulat Cubain pour demander un visa ?
Monsieur Mirabal.
Je ne l’ai pas vraiment observé avec un intérêt particulier. Il faisait parti pour moi des nombreux visiteurs qui se présentaient au Consulat. D’après l’image que j’ai de lui, je crois que la réponse est oui et que c’est la même personne.
Monsieur Goldsmith.
Monsieur Mirabal, après l’assassinat du Président Kennedy, y a t-il eu une discussion au Consulat ou à l’Ambassade de Cuba concernant si l’Oswald arrêté à Dallas était en fait la même personne identifiée comme l’Oswald qui s’était rendu à votre Consulat pour demander un visa en Septembre 1963 ?
Monsieur Mirabal.
Oui ; le lendemain de l’assassinat c’est ma propre secrétaire qui m’a appris cette information dans la matinée quand je suis arrivé au consulat. A cet instant, elle m’a avisé du fait que l’assassinat avait eu lieu. Plus tard, et je ne peux pas me rappeller exactement combien de temps après, elle m’a dit que l’assassin présumé était la même personne qui était venu au Consulat.
Monsieur Goldsmith.
Monsieur Mirabal, à présent, j’aimerais vous lire une remarque de l’article de Comer Clark. Il attribue cette remarque au Président Castro. Je crois qu’on a donné à Monsieur Hervas une copie de celui-ci. "Lee Oswald est venu à l’ambassade de Cuba à Mexico City à deux reprises," Castro poursuit. "La première fois—on m’a dit—qu’il voulait travailler pour nous. "On lui a demandé de s’expliquer, mais il n’a pas voulu. "Il ne donnerait pas de détails. "La deuxième fois il a déclaré qu’il voulait ’libérer Cuba de l’impérialisme Américain.’ "Ensuite il a dit quelque chose comme : ’Quelqu’un devrait abattre ce Président Kennedy.’ "Ensuite Oswald a dit—et c’est tel qu’on me l’a exactement rapporté— ’Peut-être que j’essayerai de le faire.’
Monsieur Mirabal, vous souvenez-vous de Monsieur Oswald en train de faire les remarques qui lui sont attribuées ?
Monsieur Mirabal.
J’ai le sentiment que ce qui vient d’être lu est totalement absurde, c’est incroyable. De plus, c’est complètement faux, c’est un mensonge et c’est impossible d’imaginer que ceci a été dit.
Monsieur Goldsmith.
Merci beaucoup, Monsieur Mirabal. Je n’ai pas d’autres questions pour le moment.
Le Président Stokes.
Est-ce qu’un membre veut prendre la parole ?
Monsieur Dodd.
Monsieur le Président.
Le Président Stokes.
Monsieur du Connecticut.
Monsieur Dodd.
Monsieur Mirabal, laissez-moi suivre la ligne de questions que j’avais pour Monsieur Azcue, et celle qui concerne comment la photo sur la demande de visa est arrivée là.
Pouvez-vous nous éclairer sur tout ce qui concerne comment cette photo est arrivée sur la demande, ce que sont les procédures habituelles d’opérer ou s’il y a eu une façon d’opérer unique dans ce cas qui pourrait expliquer comment cette photo en est arrivée à figurer sur cette demande de visa ?
Monsieur Mirabal.
L’entière façon de procéder au travail sur papier relatif à la demande était confié à la secrétaire. Je ne participait en aucune façon. Elle était la plus efficace, et nous lui faisions confiance dans cette tâche.
Monsieur Dodd.
En d’autres termes, vous n’avez jamais vu la demande de visa quand elle était au consulat à Mexico.
Monsieur Mirabal.
Si, je l’ai vu. En fait, il y a un nota au bas de la demande avec une série de remarques ou une remarque ou observation que j’incluais ou que je faisais.
Monsieur Dodd.
Vous souvenez de cette photo comme celle de l’homme que vous avez vu, bienqu’elle ne soit pas du tout claire, durant les 30 minutes ou quelque chose comme çà, la péride de temps total où il était dans votre bureau en Septembre 1963 ?
Monsieur Mirabal.
Je sais que c’était la photo qui était attachée à la demande, mais à aucun moment je n’ai vérifié si cette photo était en fait celle de la personne qui avait soumis la demande, parce que ce n’était pas une de mes attributions. C’était la secrétaire qui était responsable de cela, et quand elle m’apportait ces documents, je supposais que tout était en ordre.
Monsieur Dodd.
Bien. Merci, Monsieur le Président.
Le Président Stokes.
Monsieur Sawyer du Michigan.
Monsieur Sawyer.
Oui, j’ai juste une question.
Vous avez dit que la déclaration attribuée au Président Castro comme les déclarations faites dans le Consulat par Lee Harvey Oswald n’étaient pas correctes et étaient des mensonges ou quelque chose comme çà.
A l époque, j’ai compris que vous ne parliez ni ne compreniez l’anglais ; est-ce correct ?
Monsieur Mirabal.
Oui c’est vrai. Je ne parlais pas l’anglais à l’époque. Toutefois, mon collègue, Monsieur Azcue et la secrétaire m’aurait, sans aucun doute, informé s’il avait déclaré quelque chose d’une telle nature. J’ai une entière confiance en mon collègue, Azcue, en la secretaire et naturellement à cause de la nature inhabituelle et extrêmement alarmante de telles observations ou déclarations, j’ai suis sûr qu’ils m’auraient averti s’ils les avaient entendus.
Monsieur Sawyer
J’ai juste voulu que le rapport soit clair et que vous répétiez ce que les autres que vous ont dit plutôt que d’exposer une observation quant à ce qu’il vous est dit. Vous inclinez la tête votre tête pour dire oui.
Monsieur Mirabal.
Oui ; je ne comprends pas d’anglais. Même si je l’avais entendu en anglais, je ne l’aurais pas compris - oui, c’était mon collègue, Azcue et la secrétaire qui se sont occupé de la demande soumise par Lee Harvey Oswald. C’était aussi eux qui m’ont fourni toute l’information qui m’a permis d’ajouter l’observation contenue dans cette note en bas de la page dans le sens où il demandait en même temps un visa pour aller en Union soviétique.
En fait, j’ai remarqué qu’il présentait une carte ou des lettres de créance comme appartenant au Parti communiste des Etats-Unis. Je comprends, ou c’est aussi ce que je sais, que le Parti communiste des Etats-Unis a déclaré qu’il n’avait jamais appartenu au Parti. J’ai été étonné par le fait que la carte semblait être une nouvelle carte.
Je dois dire que j’ai aussi été Communiste pendant un certain nombre d’années et que généralement nous n’utilisons pas de lettres de créance ou une carte pour nous identifier comme membres du parti. Plutôt nous nous identifions comme Communistes par notre propre comportement propre et par nos idées propres. J’ai été étonné par son intérêt peu commun de l’utilisation de l’identification comme étant un Communiste.
Je pensais qu’il serait intéressant de savoir comment il avait obtenu la carte. Il y avait vraiment son nom et il coïcidait vraiment avec le même nom qui apparaissait dans l’autre document. Et, comme je l’ai indiqué, c’était mon collègue, Azcue, qui apportait tous ces documents et toute cette information à mon bureau pour mon rapport. C’est alors que j’ai parlé avec le consul soviétique et quand je le lui ai mentionné, il m’a dit qu’Oswald avait en fait demandé un visa pour l’Union soviétique, mais qu’on lui avait dit que cela prendrait environ 4 mois pour obtenir une réponse et c’est la raison pour laquelle j’ai inclus cette information dans la note en bas de la page qui devait être envoyée à la Havane.
Monsieur Sawyer.
Merci, Monsieur le Président.
Le Président Stokes.
Le temps imparti à l’intervenant est expiré.
Monsieur Mirabal, était-ce la procédure normale pour un demandeur d’apposer sa signature à la demande en présence d’un fonctionnaire du Consulat ?
Monsieur Mirabal.
C’était normal. Et c’était toujours appliqué de cette façon.
Le Président Stokes.
Y avait-il jamais des occasions où un formulaire de demande était signé sur le registre au moment où on amenait le formulaire ?
Monsieur Mirabal.
Pendant les 11 mois que j’ai été là, çà n’a jamais été fait.
Le Président Stokes.
Et conformément à la procédure que vous connaissiez l’a-t-on jamais permis, de la part des demandeurs des formulaires de demande du bureau consulaire ?
Monsieur Mirabal.
A ma connaissance, non. Le ministère ne l’a pas permis. Je ne pouvais pas l’autoriser et autant que je sache, çà n’a jamais été fait.
Le Président Stokes.
Merci, Monsieur Mirabal. Autre chose ? Monsieur Ford du Tennessee, M. Ford.
Monsieur Ford.
Merci, Monsieur le Président.
Pourriez-vous Monsieur Mirabal décrire le comportement de Monsieur Oswald, s’il vous plaît ?
Monsieur Mirabal.
Ce que je me rappelle et ceci est bien sûr non seulement une image que le temps a érodé, mais aussi je l’ai regardé sans concentrer une grande attention sur lui. A ce moment-là, son aspect n’était pas une cause de souci, mais plutôt les événements qui avaient lieu à ce moment-là, la conversation forte, et ainsi de suite.
Comme je me le rappelle, c’était un homme plutôt petit, de taille moyenne ou un peu moins, avec des épaules étroites. Je crois qu’il portait un manteau, des cheveux courts. Je ne me le rappelle pas ayant une moustache. Il avait vraiment une expression sérieuse sur son visage. Il paraissait dur ou contrarié, quelqu’un de vexé ou de malheureux. C’est l’image que je conserve de lui.
Le Président Stokes.
Le temps du témoin a expiré. y a t-il quelqu’un d’autre qui demande la parole ?
M. Mirabal, à la fin du témoignage d’un témoin devant notre comité, il a droit conformément aux règles de ce comité et de la Maison de s’adresser au Comité pendant 5 minutes au cas il désire clarifier son témoignage, le développer ou l’expliquer. Je vous accorderais en fait 5 minutes de plus dans ce but si vous le désirez.
Senor Mirabal.
Merci. Je voudrais déclarer aux membres du comité que par rapport au processus complet des deux visites qu’il a faites au consulat, mon impression du tout premier moment était que c’était en fait une provocation. Il a insisté sur l’urgence de son besoin d’un visa. Il a indiqué qu’il était persécuté. Il a indiqué qu’il ne pouvait pas rester longtemps au Mexique, qu’il avait un besoin urgent de voyager vers Cuba et de se rendre de là en Union soviétique.
Le premier jour on ne lui a pas donné le visa parce qu’il n’a pas accompli les conditions nécessaires, des conditions) qu’on demande à tous les individus qui sont demandeurs de visa.
La deuxième fois qu’il est venu pour enregistrer la demande il a encore insisté pour dire qu’il était nécessaire de traiter rapidement la demande avec la plus grande urgence. C’était à cause de ces exigences que la dispute Monsieur Azcue et avec la secrétaire a suivi et en fait pendant la dispute il nous a tous accusés de ne pas être de vrais révolutionnaires, de pas être pas sensible au fait qu’il était persécuté.
Je dois dire que dès le début j’ai considéré ceci comme une provocation et je l’ai assuré que dans la façon dont nous traitions les cas nous suivions les directives du Ministère des Affaires Etrangères dans le sens que tous les individus doivent suivre certaines procédures pour obtenir un visa.
Je voudrais aussi dire personnellement qu’autant que je sache, c’est une source de grande satisfaction pour moi d’être ici devant le comité parce qu’en premier lieu je considère cette enquête comme très importante en soi et aussi parce que nous sommes très intéressés pour que son résultat soit couronné de succès.
Je vous assure à titre individuel - et mon gouvernement également - que les choses seront parfaitement éclaircies en conséquence. Nous estimons qu’il y a eu des efforts de propagande, des campagnes menées contre Cuba et des tentatives ont été faites pour lier Cuba avec cet assassinat affreux.
A en croire des rapports qui ont été lus ici, j’aurais même été lié à cet événement et je peux assurer que ni Cuba ni moi de quelque façon que ce soit n’avons participé à quelque chose que nous désavouons très fortement, comme celà a été clairement exposé par le Premier Ministre Fidel Castro.
Le Président Stokes.
Merci beaucoup, M. Mirabal.
Nous voulons aussi vous remercier de vous être présenté ici aujourd’hui et d’avoir apporter votre témoignage devant ce comité et nous vous en sommes profondément reconnaissants.