Avertissement : La traduction de ce témoignage est ma propriété exclusive. Il ne peut être reproduit totalement ou partiellement sans mon autorisation.
Le témoignage de Domingo Benavides a été recueilli à 14h20 , le 02 Avril 1964, dans le bureau de l’US attorney, au 301 Bryan Ervay streets, à Dallas, Texas, par M. Joseph A. Belin, avocat-conseil auxiliaire de Commission Présidentielle.
Monsieur Belin.
Veuillez la main droite et vous mettre debout pour prêter serment.
Jurez-vous de dire la vérité, toute la vérité et rien que la vérité, puisse Dieu vous aider ?
Monsieur Benavides.
Oui.
Monsieur Belin.
Veuillez dire votre nom à notre greffier.
Monsieur Benavides.
Domingo Benavides.
Monsieur Belin.
Quel âge avez-vous ?
Monsieur Benavides.
J’aurai 27 ans le 9 Avril. Aujourd’hui j’ai 26 ans.
Monsieur Belin.
Célibataire ou marié ?
Monsieur Benavides.
Marié
Monsieur Belin.
Avez vous des enfants ?
Monsieur Benavides.
Deux enfants et un est attendu ce mois ci.
Monsieur Belin.
D’où êtes-vous origoinaire ?
Monsieur Benavides.
De Dallas.
Monsieur Belin.
Etes-vous né à Dallas ?
Monsieur Benavides.
Oui, Monsieur.
Monsieur Belin.
Jusqu’où êtes-vous allé à l’école ?
Monsieur Benavides.
Jusqu’à la classe n°10.
Monsieur Belin.
Qu’avez-vous fait ensuite après avoir quitté l’école ?
Monsieur Benavides.
J’ai alors commencé à travailler.
Monsieur Belin.
Qu’avez-vous fait ?
Monsieur Benavides.
J’ai travaillé comme aide camionneur et comme mécanicien à temps partiel, aide mécanicien.
Monsieur Belin.
Combien de temps avez-vous travaillé pour eux ?
Monsieur Benavides.
Environ deux ans, je suppose.
Monsieur Belin.
Qu’avez-vous fait ensuite ?
Monsieur Benavides.
Je suis allé dans la Marine.
Monsieur Belin.
Que faisiez-vous dans la Marine ?
Monsieur Benavides.
J’étais matelot.
Monsieur Belin.
Combien de temps êtes-vous resté dans la Marine ?
Monsieur Benavides.
Trois ans.
Monsieur Belin.
Avez-vous obtenu une libération honorable ?
Monsieur Benavides.
Non, Monsieur.
Monsieur Belin.
Vous n’avez pas obtenu de libération honorable ?
Monsieur Benavides.
Non, Monsieur.
Monsieur Belin.
Qu’avez-vous fait après avoir quitté la Marine ?
Monsieur Benavides.
Je suis allé travailler à nouveau pour Merchants Delivery
Monsieur Belin.
Qu’avez-vous fait ensuite ?
Monsieur Benavides.
Eh bien, juste à partir de ce moment là je suis allé de sociétés en sociétés de couvreurs. J’ai ensuite commencé à travailler comme couvreur pour Donald Bost qui est une société de couvreur en ville et à l’extérieur, jusqu’à ce qu’il y a quatre ans. J’ai ensuite commencé à faire de la mécanique.
Monsieur Belin.
Vous êtes devenu mécanicien auto ?
Monsieur Benavides.
Oui.
Monsieur Belin.
Pour qui avez-vous travaillé ensuite ?
Monsieur Benavides.
J’ai travaillé pour la compagnie Donley Chevrolet & Cadillac à Martinez, Californie, et ensuite plus tard j’ai été transféré à leur atelier de carrosserie et de peinture et je suis ensuite revenu à Dallas et j’ai travaillé pour Monsieur Harris.
Monsieur Belin.
Pour qui ?
Monsieur Benavides.
Pour Monsieur Harris, chez Dootch Motors.
Monsieur Belin.
Dootch Motors ?
Monsieur Benavides.
Oui, Monsieur.
Monsieur Belin.
Travaillez-vous encore pour eux aujourd’hui ? En tant que mécanicien ?
Monsieur Benavides.
Oui, Monsieur.
Monsieur Belin.
Depuis combien de temps travaillez-vous pour Dootch à présent ?
Monsieur Benavides.
Eh bien, par périodes environ depuis 3 ans. Pendant ce temps, je suis retourné chez Merchants Delivery et j’y ai travaillé et ensuite j’ai travaillé pour Southern Delivery également.
Monsieur Belin.
Maintenant, quand êtes-vous retourné chez Dootch Motors pour la dernière fois ?
Monsieur Benavides.
Il y a un an.
Monsieur Belin.
Avez-vous travaillé pour eux depuis ?
Monsieur Benavides.
Oui, Monsieur.
Monsieur Belin.
En vous remémorant le 22 novembre 1963, quelque chose d’inhabituel s’est-il produit ?
Monsieur Benavides.
Le 22 novembre ?
Monsieur Belin.
Le 22 novembre 1963.
Monsieur Benavides.
C’est ennuyeux. Etait-ce le jour de l’assassinat du Président ?
Monsieur Belin.
Oui.
Monsieur Benavides.
Je pensais que c’était le 24. Eh bien, rien si ce n’est que c’était une belle journée.
Monsieur Belin.
Vous souvenez-vous quel jour de la semaine c’était ?
Monsieur Benavides.
Je ne m’en souviens pas.
Monsieur Belin.
Vous souvenez-vous du jour où le Président a été assassiné ?
Monsieur Benavides.
Oh oui, je me rappelle de celui-ci.
Monsieur Belin.
Ce jour là au moment du repas étiez-vous à votre travail ?
Monsieur Benavides.
Oui, Monsieur.
Monsieur Belin.
Aviez-vous déjeuné ?
Monsieur Benavides.
J’avais déjeuné. Et cet homme était tombé en panne avec cette voiture au milieu de la rue et m’a demandé si je voulais la dépanner. Il y avait un problème avec le carburateur, ou la pompe s’était cassée à l’intérieur et je suis allé à l’atelier des pièces de rechanges pour récupérer les pièces.
Monsieur Belin.
L’homme avait-il stoppé sa voiture au milieu de la rue ?
Monsieur Benavides.
Eh bien, sur Patton street.
Monsieur Belin.
Patton et quoi ?
Monsieur Benavides.
Entre Jefferson et la 10ème rue ?
Monsieur Belin.
Une voiture s’était immobilisée au milieu de la rue entre…
Monsieur Benavides.
Jefferson et la 10ème rue
Monsieur Belin.
A quelle heure du jour était-ce ?
Monsieur Benavides.
Aux environs de 13 heures je suppose.
Monsieur Belin.
Vous pensez que qu’il était environ 13 heures ?
Monsieur Benavides.
C’était après le repas. J’avais déjà mangé. C’était après que j’ai déjeuné, j’avais mangé à 12 heures, aux environs de midi.
Monsieur Belin.
Qu’avez-vous fait ? Vous étiez en train d’aller chercher une pièce de rechange pour le carburateur, qu’avez-vous fait ?
Monsieur Benavides.
J’étais pressé et j’ai démarré et j’avais oublié de relever le numéro du carburateur.
Monsieur Belin.
Vous aviez oublié de relever le numéro du carburateur ?
Monsieur Benavides.
Ensuite j’ai fait demi-tour et j’ai descendu l’allée
Monsieur Belin.
Quelle est cette allée ?
Monsieur Benavides.
Celle qui se trouve directement entre la 10ème rue, Patton et Jefferson.
Monsieur Belin.
Elle est parallèle à la 10ème rue et à Jefferson street et elle va, l’allée va vers l’Est de Jefferson ?
Monsieur Benavides.
Oui, Monsieur.
Monsieur Belin.
D’accord, l’allée se trouve là juste derrière Dootch Motors.
Monsieur Benavides.
Oui, Monsieur.
Monsieur Belin.
Quel genre de véhicule conduisiez-vous ?
Monsieur Benavides.
Une camionette "pick-up" Chevrolet de 1958.
Monsieur Belin.
D’accord, quelle route avez-vous emprunté ? Gagniez-vous l’Est ou l’Ouest dans l’allée ?
Monsieur Benavides.
L’Est.
Monsieur Belin.
En direction de ?
Monsieur Benavides.
De Denver street.
Monsieur Belin.
Qui est la rue suivante au-delà de Patton ?
Monsieur Benavides.
Oui, Monsieur.
Monsieur Belin.
La première rue à l’Est de Patton, et ensuite vers où ?
Monsieur Benavides.
J’ai tourné à droite c’est à dire vers l’Est sur la 10ème rue. Attendez, Denver doit être au Nord, je suppose. J’ai tourné de l’allée vers le Nord sur Denver.
Monsieur Belin.
D’accord.
Monsieur Benavides.
Et vers l’Est sur la 10ème rue.
Monsieur Belin.
Ensuite vous avez tourné vers l’Est sur…
Monsieur Benavides.
Le magasin de pièces de rechange se trouve sur Marsalis et sur la 10ème rue.
Monsieur Belin.
Sur Marsalis et sur la 10ème rue ?
Monsieur Benavides.
Oui. Ainsi j’avais presque gagné le magasin de pièces de rechange et j’ai pensé au numéro du carburateur. Ainsi j’étais en train de faire demi-tour pour aller relever le numéro sur le carburateur. Je me suis remis au volant fait demi-tour et suis revenu en arrière.
Monsieur Belin.
Par quelle rue ?
Monsieur Benavides.
Par la 10ème rue.
Monsieur Belin.
Par l’Est de la 10ème rue ?
Monsieur Benavides.
J’allais vers l’Ouest sur la 10ème rue.
Monsieur Belin.
D’accord.
Monsieur Benavides.
Ensuite j’étais presque arrivé au coin quand j’ai vu le policier. J’ai d’abord vu la voiture arrêtée là.
Monsieur Belin.
Quand vous dites que vous étiez presque arrivé au coin. De quel coin s’agit-il ?
Monsieur Benavides.
De celui de Denver et de la 10ème rue.
Monsieur Belin.
Vous étiez presque arrivé au coin de Denver et de la 10ème rue vous dirigeant vers l’Ouest sur la 10ème rue quand vous avez vu quelque chose ?
Monsieur Benavides.
J’ai vu cette voiture de police.
Monsieur Belin.
Vous avez vu une voiture de police ?
Monsieur Benavides.
Oui, Monsieur.
Monsieur Belin.
Où se trouvait la voiture de police ?
Monsieur Benavides.
Elle se trouvait à 4 ou 5 pied de la bordure du trottoir et à une distance de 2 maisons environ du coin de Patton avenue.
Monsieur Belin.
D’accord. Elle était entre Denver et Patton ?
Monsieur Benavides.
Oui, Monsieur.
Monsieur Belin.
De quel côté sur East Jefferson, du côté Nord ou du côté Sud ?
Monsieur Benavides.
Du côté Sud.
Monsieur Belin.
Vers quelle direction pointait-elle ?
Monsieur Benavides.
Elle pointait en direction de l’Ouest.
Monsieur Belin
Qu’avez-vous fait ensuite ?
Monsieur Benavides
Je me suis approché et j’ai vu cet officier de police qui se tenait debout près de la portière. La portière de la voiture était ouverte et j’étais vraiment près de lui , j’ai vu Oswald, ou l’homme qui lui a tiré dessus, se tenir de l’autre côté de la voiture.
Monsieur Belin
Avez-vous vu l’officier de police alors qu’il était en train de sortir de la voiture ?
Monsieur Benavides.
Non, je l’ai vu alors qu’il était, eh bien, il avait la main sur la porte et en quelque sorte pressé de sortir, çà ressemblait à cela.
Monsieur Belin.
Etait-il déjà sorti de la voiture ?
Monsieur Benavides.
Il s’était déjà extrait de la voiture.
Monsieur Belin.
A quel endroit avez-vous vu l’autre homme ?
Monsieur Benavides
L’autre homme se tenait à la droite du véhicule, du côté passager, et il était juste en face du pare-brise au niveau de l’aile droite avant. Et ensuite j’ai entendu un coup de feu. En fait je ne m’attendais pas à quelque chose comme cà, ainsi j’ai entendu le coup de feu, et j’ai juste tourné en direction du rebord du trottoir. J’ai jeté un coup d’œil autour pour éviter une voiture, je pense.
J’ai ensuite avancé à l’intérieur du rebord du trottoir, j’ai heurté la bordure du trottoir, je me suis baissé et j’ai entendu 2 coups de feu supplémentaires.
Monsieur Belin
Combien de coups de feu avez-vous entendu en tout ?
Monsieur Benavides
J’ai entendu 3 coups de feu
Monsieur Belin
Vous avez entendu 3 coups de feu ?
Monsieur Benavides
Oui, Monsieur.
Monsieur Belin
Où étiez-vous quand votre véhicule s’est arrêté ?
Monsieur Benavides
A environ 15 pieds, juste en travers de la rue et peut-être à la distance d’une voiture de la voiture de police.
Monsieur Belin
Etiez-vous à la distance d’une voiture à l’Est ou à l’Ouest de la voiture de police ?
Monsieur Benavides
A l’Est de la face avant de celle-ci.
Monsieur Belin
Ainsi votre véhicule n’avait pas tout à fait atteint l’endroit où se trouvait la voiture de police
Monsieur Benavides
Non.
Monsieur Belin
A quelle vitesse alliez-vous quand vous avez vu le policier sortir de sa voiture ?
Monsieur Benavides
Oh, pas à plus de 25 miles je suppose. Je n’y ai pas prêté particulièrement attention.
Monsieur Belin
Vous dites que vous avez arrêté la voiture tout de suite. Votre véhicule, je veux dire.
Monsieur Benavides
Oui, monsieur ; je ne me suis pas tout à fait arrêté car j’ai dirigé le véhicule contre la bordure.
Monsieur Belin
Ensuite vous dites que vous avez entendu un coup de feu et que vous vous êtes baissé ?
Monsieur Benavides
Oui, Non. J’ai entendu le coup de feu avant que je n’aille contre la bordure.
Monsieur Belin
Oh, je vois. Vous avez entendu le coup de feu et vous êtes allé contre la bordure et quoi ensuite ?
Monsieur Benavides
Ensuite, je me suis baissé.
Monsieur Belin
Qu’est-il arrivé ensuite ?
Monsieur Benavides
Ensuite, j’ai entendu les deux autres coups de feu supplémentaires, j’ai regardé au-dessus et le policier y était, il m’a semblé comme s’il trébuchait et il est tombé.
Monsieur Belin
Avez-vous vu le policier au moment où il tombait ?
Monsieur Benavides
Oui, Monsieur.
Monsieur Belin
Qu’avez-vous vu d’autre ?
Monsieur Benavides
Ensuite j’ai vu l’homme marcher et revenir en arrière vers le trottoir, aller sur le trottoir et il a fait peut-être 5 pas et il a en quelque sorte ralenti. Il ne s’est pas exactement arrêté. Et il a jeté un étui de cartouche et il a fait 5 à 6 pas supplémentaires et il a éjecté un autre étui de cartouche et il a en quelque sorte marché à une bonne allure de trot en tournant au coin.
Monsieur Belin
Vous avez vu l’homme tourner au coin dans quelle direction et dans quelle rue ?
Monsieur Benavides
Dans Patton street. Il allait vers le Sud
Monsieur Belin
Il allait vers le Sud dans Patton street ?
Monsieur Benavides
Oui, connaissez-vous Dootch Motors ?
Monsieur Belin
Est-ce que je connais Dootch Motors ?
Monsieur Benavides
Oui, Monsieur.
Monsieur Belin
Etait-il du côté Est ou Ouest de Patton quand il s’en allait ?
Monsieur Benavides
Du côté Est.
Monsieur Belin
Vous l’avez vu aller du côté Est ?
Monsieur Benavides
Oui, Monsieur.
Monsieur Belin
Sur quelle distance l’avez-vous vu descendre Patton ?
Monsieur Benavides
Juste aussi loin que la maison me permettait de le voir. En d’autres termes, aussitôt qu’il a dépassé la maison, je n’ai pas pu le voir davantage.
Monsieur Belin
Maintenant, la première fois que vous l’avez vu, quelle était sa position ?
Monsieur Benavides
Là où il se tenait la première fois que je l’ai vu. L’homme qui l’a tué ?
Monsieur Belin
Oui.
Monsieur Benavides
Il se tenait comme je l’ai dit, au centre en face du pare-brise à droite, directement au niveau de l’aile droite avant de la voiture.
Monsieur Belin
Il n’était pas en train de se déplacer quand vous l’avez vu ?
Monsieur Benavides
Non il n’était pas en train de se déplacer à ce moment là
Monsieur Belin
D’accord. Qu’avez-vous fait ensuite après que vous l’ayez vu tourner au coin ?
Monsieur Benavides
Après çà, je suis resté là juste quelques minutes environ, je pensais qu’il reviendrait par l’arrière de la maison ou quelque chose comme çà. A ce moment là je pensais qu’il aurait bien pu habiter là et je ne voulais pas sortir et me précipiter. Il aurait pu encore tirer. C’est alors que je suis sorti de la camionnette et que j’ai marché vers le policier et il gisait là, il semblait qu’il y avait un flot de sang important qui sortait de sa tête et ses yeux étaient révulsés à l’intérieur de sa tête et d’un certaine manière çà m’a rendu vraiment bizarre. Je suppose que j’étais vraiment boulversé.
Monsieur Belin
Le policier a-t-il dit quelque chose ?
Monsieur Benavides
Le policier, je pense qu’il était mort au moment où il a heurté le sol, puiqu’il n’a pas retiré sa main de dessous son corps ou rien d’autre.
Monsieur Belin
Où se trouvait le policier au moment où il est tombé, au moment où vous l’avez vu ?
Monsieur Benavides
Je l’ai vu quand il est tombé. La porte était ouverte à moitié et il était juste en face de la porte et juste aux environs de l’aplomb de l’aile avant. Je dirais qu’il se trouvait entre la portière et les feux avant, environ à mi-chemin quand il a commencé à s’effondrer.
Monsieur Belin
Avez-vous remarqué où était l’arme du policier ?
Monsieur Benavides
L’arme était dans sa main et il était en partie étendu sur son arme qui était dans sa main droite. Il était en partie étendu sur son arme et sur sa main également.
Monsieur Belin
Qu’avez-vous fait ensuite ?
Monsieur Benavides
Ensuite, je ne sais pas si j’ai ouvert la portière plus loin vers l’arrière qu’elle ne l’était, mais de toute manière, j’ai saisi la radio et je l’ai mise en route et j’ai dit qu’on avait tiré sur un policier et je n’ai pas obtenu de réponse, aussi j’ai répété le message et ce gars m’a demandé tout d’un coup dans quel secteur, et j’ai dit sur la 10 ème rue. Je ne pouvais pas me rappeler où c’était à ce moment là. Ainsi j’ai lever les yeux et j’ai vu ce numéro et j’ai dit au 401 à l’Est de la 10ème rue.
Monsieur Belin
Vous avez vu alors un numéro sur la maison ?
Monsieur Benavides
Oui.
Monsieur Belin
D’accord.
Monsieur Benavides
Ensuite, il a commencé à---je ne sais pas ce qu’il a dit alors ; mais j’ai rangé la radio. Je veux dire que j’ai remis le micro à sa place et cet autre gars se tenait là, ainsi je suis sorti du véhicule, et je ne sais pas, je ne sais pas de façon certaine s’il m’a entendu, et l’autre gars s’est assis dans la voiture.
Monsieur Belin
Il y avait un autre passant qui s’était arrêté ?
Monsieur Benavides
Oui, Monsieur.
Monsieur Belin
Qui était-il, le savez-vous ?
Monsieur Benavides
Je ne pourrais pas vous le dire. Je ne sais pas qui il était.
Monsieur Belin
Conduisait-il une voiture ou marchait-il ?
Monsieur Benavides
Je ne sais pas. Il se tenait juste là quand j’ai levé les yeux. Il se tenait à la portière de la voiture et je ne sais pas ce qu’il a dit à l’officier de police au micro, mais l’officier de police lui a demandé de laisser la ligne claire, ou quelque chose comme çà, et de laisser le micro, ou quelque chose comme çà. Qu’il était déjà au courant de çà. Ainsi, ensuite je me suis retourné et m’en suis allé. Je ne l’ai jamais aidé du tout après cela.
Monsieur Belin
Ensuite qu’avez-vous fait ?
Monsieur Benavides
A ce moment là je suis parti, je suppose que j’étais secoué, ainsi j’ai commencé à traverser la rue— la ruelle entre les deux maisons en direction du domicile de ma mère et j’ai atteint la cour et me suis dit que je ferais mieux de revenir en arrière, ou juste de me reprendre, jusqu’à ce que j’aille là-bas, je suppose, ainsi je suis revenu en arrière, là dans les environs.
Monsieur Belin
Quand vous êtes retourné qu’avez vous fait ? Y a-t-il quelque chose que vous ayez vu à ce moment là à cet endroit ou que vous avez fait et que vous n’avez pas relaté ici et auquel vous pensez maintenant ?
Monsieur Benavides
Eh bien, j’ai commencé— je l’avais vu jeter des étuis de cartouche et je me suis arrêté et j’ai commencé à les ramasser. Au moment où je revenais je pensais que je ferais mieux de ne pas le faire, et après que je sois revenu j’ai ramassé les étuis.
Monsieur Belin
D’accord. Maintenant vous avez dit que vous aviez vu l’homme avec l’arme jeter les étuis ?
Monsieur Benavides
Oui, Monsieur.
Monsieur Belin
Avez-vous vu l’homme vider son arme ?
Monsieur Benavides
C’est ce qu’il était en train de faire. Il en a pris un et il l’a jeté.
Monsieur Belin
Vous souvenez-vous dans quelle main il tenait son arme ?
Monsieur Benavides
Non ; je n’en suis pas sûr.
Monsieur Belin
Vous souvenez-vous s’il était en train d’essayer de mettre quelque chose à l’intérieur de l’arme également ?
Monsieur Benavides
Oui. Alors qu’il tournait au coin, il était en train de mettre une cartouche dans l’arme.
Monsieur Belin
Vous l’avez vu ?
Monsieur Benavides
Je veux dire qu’il agissait de la sorte. Je ne l’ai pas vu en fait mettre la cartouche dans l’arme, mais il agissait comme s’il était en train d’essayer de la recharger. Peut-être était-il en train d’essayer d’éjecter un autre étui , mais il aurait pu bien être en train de la recharger ou quelque chose comme çà.
Monsieur Belin
Laissez-moi maintenant vous demander, je voudrais que vous me relatiez à nouveau maintenant, l’action de l’homme avec son arme telle que vous l’avez vu.
Monsieur Benavides
Au moment où je l’ai vu, vraiment--- je veux dire que j’avais une bonne vue de l’homme après que les balles aient été tirées et qu’il se soit retourné. Il était juste entrain de s’éloigner en tournant.
En d’autres termes, il pointait en direction de l’officier et il s’est retourné sur sa gauche et il a démarré. Il y avait un gros arbre et c’était comme s’il avait commencé à aller vers l’arrière en direction de la bordure du trottoir puis sur le trottoir et ensuite il s’est retourné et a descendu le trottoir jusqu’à, eh bien, jusqu’à ce qu’il atteigne le devant de la maison qui faisait le coin, et ensuite il a tourné à gauche et s’en est allé sur Patton street.
Monsieur Belin
Quand il s’est retrouvé en face de l’angle, quand vous dites qu’il a tourné sur sa gauche, a-t-il coupé à travers la cour de la maison ou est-il allé clairement par le coin avant de tourner.
Monsieur Benavides
Il y a un gros arbuste et il a pris un raccourci en coupant à travers la cour.
Monsieur Belin
Il a pris un raccourci en coupant à travers la cour ?
Monsieur Benavides
Oui, en d’autres termes il n’a pas fait tout le chemin sur le trottoir. Il a juste coupé à travers la cour.
Monsieur Belin
Où était-il quand vous l’avez vu en train de jeter les étuis ? Avai-il déjà commencé à couper à travers la cour ?
Monsieur Benavides
Non, Monsieur. Il venait juste de revenir sur le trottoir quand il a jeté le premier et le second, il avait déjà pénétré à l’intérieur de la cour. Il avait en quelque sorte coupé à travers.
Monsieur Belin
Vous l’avez donc vu jeter 2 étuis ?
Monsieur Benavides
Oui, Monsieur.
Monsieur Belin
Avez-vous vu où il a jeté les étuis ?
Monsieur Benavides
Oui, Monsieur.
Monsieur Belin
Etes-vous retourné plus tard dans la zone pour essayer de trouver les étuis ?
Monsieur Benavides
Eh bien, juste après que je sois revenu et je savais exactement où ils se trouvaient, j’y suis allé et j’en ai récupéré un dans la main sans réfléchir et je l’ai laissé tomber parce que peut-être ils voudraient relever des empreintes digitales dessus, aussi j’ai pris un paquet de cigarettes vide que j’avais et je les ai attrapés à l’aide d’un bâtonnet et les ai mis dans le paquet de cigarettes ; un type d’étui d’aspect chromé.
Monsieur Belin
Un type d’étui d’aspect chromé ?
Monsieur Benavides
Oui, Monsieur.
Monsieur Belin
Combien de temps vous a-t-il fallu pour localiser les étuis quand vous avez commencé à les rechercher ?
Monsieur Benavides
Juste une minute. Je veux dire pas très longtemps du tout. J’ai juste marché dans leur direction.
Monsieur Belin
Vous aviez vu où il les avaient jetés ?
Monsieur Benavides
L’un d’eux était tombé à l’intérieur de l’arbuste et l’autre était près de l’arbuste.
Monsieur Belin
L’avez-vous vu après qu’il ait tourné au coin de la maison ?
Monsieur Benavides
Non, Monsieur.
Monsieur Belin
Savez-vous si oui ou non il en a jeté un--- vous dites que vous avez entendu trois coups de feu. Savez-vous s’il a jeté d’autres étuis ou non ?
Monsieur Benavides
Non, Monsieur.
Monsieur Belin
Avez-vous regardé partout à cet endroit ?
Monsieur Benavides
Non je n’ai pas regardé complètement à cet endroit.
Monsieur Belin
L’avez-vous vu quand il a coupé à travers la cour ? Est il passé entre les arbustes pour aller sur le trottoir dans Patton street, le savez-vous ?
Monsieur Benavides
Entre la maison et l’arbuste, oui, monsieur. Il devait couper à travers la cour, parce qu’il y avait un gros arbuste à cet endroit au coin.
Monsieur Belin
Autre chose à laquelle vous pensez à propos de l’homme que vous avez vu ? Que portait-il ? A quoi ressemblait-il ?
Monsieur Benavides
Eh bien, il était en quelque sorte, eh bien, à peu près de votre taille.
Monsieur Belin
Environ de ma taille ? Je me lève.
Monsieur Benavides
Vous mesurez 5 pieds 10 pouces ?
Monsieur Belin
Je mesure entre 5 pieds 10 pouces et 5 pieds 11 pouces. Plus près des 5 pieds 11 pouces, je crois.
Monsieur Benavides
Je dirais qu’il était à peu près de votre taille, il portait une veste beige clair et c’était un poids léger.
Monsieur Belin
Avait-il des boutons ou une fermeture éclair, vous en souvenez-vous ?
Monsieur Benavides
Cela ressemblait à une veste de type fermeture éclair.
Monsieur Belin
De quelle couleur étaient les pantalons ?
Monsieur Benavides
Ils étaient de couleur sombre.
Monsieur Belin
Vous souvenez-vous quelle sorte de chemise il portait ?
Monsieur Benavides
Elle était de couleur sombre, mais je ne me souviens pas de quelle couleur exactement.
Monsieur Belin
Etait-il de poids moyen, élancé, ou lourd ?
Monsieur Benavides
Je dirais qu’il était de poids moyen.
Monsieur Belin
Quelle était sa couleur de cheveux
Monsieur Benavides
Oh, sombre. Je veux dire pas sombre.
Monsieur Belin
Des cheveux de couleur noire ?
Monsieur Benavides
Non, pas noir ou marron, juste une sorte de...
Monsieur Belin
Ma couleur de cheveux ?
Monsieur Benavides
Oui.
Monsieur Belin
Vous dites qu’il était de ma taille, qu’il faisait mon poids qu’il avait ma couleur de cheveux ?
Monsieur Benavides
Il ressemblait en quelque sorte à çà--- bon ses cheveux étaient un petit peu plus bouclés.
Monsieur Belin
Autre chose chez lui qui me ressemblait ?
Monsieur Benavides
Non. C’est tout.
Monsieur Belin
A propos de sa peau ? Avait-il le teint clair ou mat
Monsieur Benavides
Il n’avait pas le teint mat.
Monsieur Belin
De teint moyen ?
Monsieur Benavides
Non un petit peu plus mat que la moyenne.
Monsieur Belin
Mon teint ?
Monsieur Benavides
Je ne dirais pas çà non plus. Je dirais qu’il avait à peu près votre teint, Monsieur. Naturellement il paraissait, sa peau semblait un petit peu plus sombre que la mienne.
Monsieur Belin
Sa peau semblait un petit peu plus sombre que la mienne ? Je dirai sur le procès verbal que je n’étais pas à Dallas le 22 Novembre 1963.
Monsieur Benavides
Non, juste votre taille.
Monsieur Belin
Me ressemblait-il ?
Monsieur Benavides
Non, pour ce qui concerne votre visage, il n’avait pas votre visage mais il était simplement de votre taille.
Monsieur Belin
OK, eh bien, je vous remercie. J’allais de St Louis à Des Moines, Iowa par avion environ au même moment.
Monsieur Benavides.
Je me souviens de l’arrière de sa tête et il semblait que sa ligne de cheveux était une sorte de --- il semblait que sa ligne de cheveux était en carré au lieu d’être dégradée. Et il avait l’air de quelqu’un qui aurait eu besoin de se faire couper les cheveux depuis 2 semaines, mais ses cheveux n’étaient pas dégradés ils descendaient en quelque sorte en carré et rendait l’arrière de sa tête plat
Monsieur Belin.
Quand vous avez mis les 2 étuis que vous avez trouvé dans le paquet de cigarettes, qu’en avez-vous fait ?
Monsieur Benavides.
Je les ai donnés à un officier de police.
Monsieur Belin.
Qui était arrivé sur les lieux peu de temps après ?
Monsieur Benavides.
Oui, monsieur.
Monsieur Belin.
Vous souvenez-vous du nom de cet officier de police ?
Monsieur Benavides.
Non, monsieur ; je ne le lui ai même pas demandé. Je lui ai juste dit que c’était les étuis des balles qui avaient été tirées et je les lui ai donnés. Il paraissait jeune, 24 ans peut-être.
Monsieur Belin.
Quel âge diriez-vous qu’avait l’homme que vous avez vu tirer avec l’arme ?
Monsieur Benavides.
Je dirais qu’il était âgé de 25 ans environ.
Monsieur Belin.
Quand les officiers de police sont arrivés là, leur avez-vous dit ce que vous aviez vu ?
Monsieur Benavides.
Non, monsieur.
Monsieur Belin.
Qu’avez-vous fait ?
Monsieur Benavides.
J’ai quitté les lieux juste après. J’ai donné les douilles à l’officier de police. J’ai fait demi-tour, je m’en suis retourné et suis allé travailler à nouveau.
Monsieur Belin.
Qu’est-il arrivé ensuite ? Les officiers de police ont-ils jamais cherché à vous joindre ?
Monsieur Benavides.
Plus tard dans l’après-midi, à 16 heures environ, deux officiers de police sont arrivés et ont demandé à me voir , Mr. Callaway m’a demandé--- Je leur ai dit que j’avais vu l’officier de police, et les journalistes étaient là et j’essayais de me cacher des reporters parce qu’ils me dérangeaient tout le temps.
Ensuite, j’ai découvert qu’ils pensaient que c’était l’individu qui avait tué le Président. A ce moment là, je ne savais pas que le Président était mort ou qu’on lui avait tiré dessus.
J’essayais juste de me cacher des reporters et de tout, et ces deux officiers de police sont venus et m’ont demandé si je l’avais vu, je leur ai dit que oui, et je leur ai raconté ce que j’avais vu, et il m’ont demandé si j’étais en mesure de l’identifier, et j’ai dit que je ne pensais pas en être capable. A ce moment là, j’étais sûr, je n’étais pas certain que je le puisse ou pas. Je n’allais pas dire que je pouvais l’identifier et me rétracter et dire que je ne le pouvais pas.
Monsieur Belin.
Vous a-t-il jamais emmené au commissariat de police pour vous demander si vous pouviez l’identifier ?
Monsieur Benavides.
Non, ils ne l’ont pas fait.
Monsieur Belin.
Vous avez employé le nom d’Oswald. Comment saviez-vous que cet homme était Oswald ?
Monsieur Benavides.
A partir des photos que j’avais vues. Il avait l’air du gars, il lui ressemblait. Ce fut la raison pour laquelle je pensais que c’était Oswald.
Monsieur Belin.
Etaient-ce des photos de journaux ou des images de télévision , ou les deux à la fois ou non ?
Monsieur Benavides.
Eh bien, des images de la télévision et des photos de journaux. L’affaire dura environ un mois, je crois, c’est ce qu’il a semblé.
Monsieur Belin.
Pardon.
Monsieur Benavides.
J’ai montré—je crois qu’ici ils ont montré des images de lui quotidiennement pendant un bon bout de temps.
Monsieur Belin.
Avez-vous parler à quelqu’un de ceux qui étaient témoins de ce qui se passait ?
Monsieur Benavides.
Non ; je suis sûr de ne pas l’avoir fait. Il y avait des gens qui me demandaient ce qui arrivait, qui venait de la foule et qui me demandait ce qui se passait et j’ai juste dit qu’un policier avait été tué.
Vous avez parlé à Ted Callaway, n’est-ce pas ?
Monsieur Benavides.
Non ; après. Vous savez, j’ai parlé--- je lui ai dit, il m’a demandé le moment où nous étions venus, le moment où Ted Callaway était venu autour, avait ouvert la porte de la voiture et s’était saisi du micro et y avait parlé dedans et leur avait dit qu’il y avait un officier de police qui avait été tué. Mais que l’autre officier de police à l’autre bout lui avait dit de laisser le micro de laisser la ligne disponible ou quelque chose comme çà.
Et qu’ensuite il était sorti qu’il avait fait le tour en courant et qu’il m’avait demandé si j’avais vu ce qui s’était produit et j’ai dit que oui. Et qu’il avait dit, poursuivons le, et que j’avais dit non.
Monsieur Belin.
Pourquoi avez-vous dit "Non" ?
Monsieur Benavides.
Eh bien il était en train de se baisser et de retirer l’arme de la main du policier, et je ne pensais pas qu’il n’avait pas intérêt à faire çà. Ainsi il a ensuite fait le tour et s’est dirigé vers ce taxi qui se était au coin.
Monsieur Belin.
Ce taxi ?
Monsieur Benavides.
Oui. Il y avait un taxi garé---oh, il n’y a pas de trottoir sur Patton Street. Je veux dire qu’il y a des trottoirs mais pas de rebord, et ce taxi s’était garé là, près du panneau de stop.
Monsieur Belin.
Dans quel sens était garé le taxi sur Patton Street ?
Monsieur Benavides.
Il faisait face au Nord sur Patton Street.
Monsieur Belin.
Etait-il du côté Nord ou Sud de la 10ème rue au moment où il était garé ?
Monsieur Benavides.
Il devait être le côté Sud de la 10ème rue.
Monsieur Belin.
Etait-il du côté Est de Patton ou du côté Ouest ?
Monsieur Benavides.
Il devait être le côté Est de Patton .
Monsieur Belin.
A quelle distance du trottoir situé du côté Est de la 10ème rue aurait été la partie avant du taxi ?
Monsieur Benavides.
La partie avant du taxi était, je dirais , à 5 ou 6 pieds du coin.
Monsieur Belin.
Du coin ?
Monsieur Benavides.
Oui.
Monsieur Belin.
D’accord.
Monsieur Benavides.
C’était comme si, s’il y avait eu un rebord à cet endroit, il avait été sur le rebord.
Monsieur Belin.
D’accord.
Monsieur Benavides.
Et Ted est allé dans le taxi et le taxi s’est arrêté et m’a demandé quel chemin il avait pris. Je lui ai dit qu’il avait descendu Patton Street en direction du bureau, et que j’irai le rechercher plus tard. Ted l’avait déjà vu aller par là-bas.
Monsieur Belin.
Ted vous a-t-il dit plus tard qu’il l’avait vu aller par là ?
Monsieur Benavides.
Oui ; ensuite nous avons eu un portier de couleur qui nous a dit qu’il l’avait vu aller par là.
Monsieur Belin.
Etait-ce Sam Guinyard ?
Monsieur Benavides.
Oui.
Monsieur Belin.
Ted vous a-t-il dit oui ou non s’il était allé au commissariat de police pour essayer d’identifier l’homme ?
Monsieur Benavides.
Après çà--- Après que je sois parti cette soirée là, j’ai oublié ce qui s’était passé plus tôt parce que j’étais si secoué que je ne pouvais plus travailler et en fait quand je dis plus tôt, c’est que j’ai l’habitude de travailler de 9heures, 10heures ou heures du matin jusqu’à la nuit. Ainsi j’ai quitté mon travail plus tôt et le jour suivant Ted m’a dit qu’il y était allé. Je pense que c’était le lendemain ou le surlendemain.
Eh bien, c’était le lendemain qu’il m’a dit qu’il y était allé et qu’il l’avait identifié comme l’individu qu’il avait vu venir par le parking de voitures.
Monsieur Belin.
Ted vous a dit le lendemain au travail qu’il y était allé et qu’il l’avait identifié ?
Monsieur Benavides.
Oui ; je ne sais pas si Ted me l’a dit ou si quelqu’un me l’a dit.
Monsieur Belin.
Ted travaillait à la même époque chez Dootch Motors ?
Monsieur Benavides.
Oui, monsieur.
Monsieur Belin.
Qu’y fait-il ?
Monsieur Benavides.
Il est Manager général.
Monsieur Belin.
Du parc de voitures d’occasion ?
Monsieur Benavides.
Oui, monsieur.
Monsieur Belin.
Je vais descendre pour aller chercher quelques vêtements et voir si vous êtes en mesure de les identifier et je serai de retour dans une minute.
Monsieur Benavides.
OK.
Monsieur Belin.
Je vous tends une veste qui a été répertoriée comme pièce à conviction de la Commission n° 163,
et je vous demande de dire si celle-ci correspond à la veste que portait l’homme que vous avez vu avec l’arme ?
Monsieur Benavides.
Je dirais qu’elle lui ressemble juste. Il semblait qu’il l’avait passée au pressing, mais il semble que c’était une veste plus neuve que çà.
Monsieur Belin.
Je vous tends ce qui a été répertoriée comme pièce à conviction de la Commission n° 150
et voyez si ceci ressemble quelque peu à la chemise qu’il portait ?
Monsieur Benavides.
Je pense que la chemise semblait plus sombre que celle là.
Monsieur Belin.
La chemise était plus sombre ?
Monsieur Benavides.
Je ne pouvais pas dire sur le moment parce qu’il avait un blouson dessus. C’était un veste du type ajustée à la ceinture, n’est-ce pas ?
Monsieur Belin.
Oui ; autre chose à laquelle vous pensez.
Monsieur Benavides.
Pas de première main, je ne sais pas si je l’ai vu plus tard à la télévision mais je crois que je l’ai vu à la télévision à l’endroit où il l’a arrêté, le policier au cinéma. Mais il ne semblait pas qu’il portait de blouson à cet endroit.
Monsieur Belin.
Quand il a été arrêté vous dites qu’il ne portait pas de blouson ? Maintenant, au moment où vous l’avez vu, portait-il un blouson ?
Monsieur Benavides.
Il portait un blouson et il ressemblait au blouson qui se trouve ici.
Monsieur Belin.
Autre chose ?
Monsieur Benavides.
Non ; je pense que c’est tout ce à quoi je peux penser présentement.
Je pense qu’il y avait une autre voiture qui était en face de moi, une Ford rouge, je crois. Je ne connaissais pas l’homme, mais je suppose qu’il avait environ 25 ou 30 ans, et il s’est rangé le long de la bordure du trottoir. Je ne l’ai jamais vu sortir de sa voiture, mais quand il a entendu la panique, je suppose qu’il était à environ à une distance de 6 voitures d’eux et il s’est rangé le long de la bordure du trottoir, je ne sais pas s’il est revenu sur les lieux ou non.
Monsieur Belin.
Autre chose ?
Monsieur Benavides.
Ce devrait être tout. Je pense que si quelqu’un avait vu quelque chose de vraiment de près, qu’il aurait fait feu juste au moment où il serait passé devant lui, et il aurait du le voir se tenir là , parce qu’il était directement en face de moi. Et quand vous voyez une voiture de police garée comme çà, vous pensez à quelque de mauvais. C’est du moins ce qui vous vient à l’esprit.
Monsieur Belin.
Autre chose ?
Monsieur Benavides.
C’est tout ce que à quoi je pense actuellement et dont je me rappelle.
Monsieur Belin.
Pardon ?
Monsieur Benavides.
C’est tout ce que à quoi je pense actuellement et dont je me rappelle.
Monsieur Belin.
Vous et moi ne nous sommes jamais rencontrés auparavant, n’est-ce pas, excepté ce jour quand nous sommes allés voir Ted Callaway et qu’il vous a présenté chez Dootch Motors et que nous y avons bavardé pendant 3 ou 4 minutes ?
Monsieur Benavides.
Oui ; vous et deux autres messieurs.
Monsieur Belin.
Aujourd’hui quand nous nous sommes rencontrés, vous êtes venu ici et qu’en est-il, à savoir si je vous ai demandé avant que le greffier ne soit en mesure d’être ici de me relater juste ce qui s’était produit ou ai-je commencé à vous poser des questions ou à essayer de vous dire les choses telles que je les voyais ?
Monsieur Benavides.
Non ; vous m’avez juste demandé ce qui était arrivé et je vous ai décrit ce qui s’était produit.
Monsieur Belin.
Y-a-t-il quelque chose que vous ayez dit avant que le greffier de la cour ne soit présent qui soit différent de quelque manière que ce soit de ce que vous avez dit après que le greffier ait commencé à recueillir votre témoignage ?
Monsieur Benavides.
Peut-être maintenant seulement par rapport au changement de moment, ou j’imagine que j’en ai rajouté quelque peu depuis qu’il est ici.
Monsieur Belin.
Y a-t-il quelque chose qui diffère de ce que vous m’avez dit avant que le greffier ne soit présent ?
Monsieur Benavides.
Bon, je ne comprends pas.
Monsieur Belin.
Ce que je veux dire c’est, y a t-il quelque chose que vous ayez dit avant que le greffier de la cour ne soit présent que vous ayez inclus après que le greffier ne soit arrivé ?
Monsieur Benavides.
Non.
Monsieur Belin.
Rien de que vous ayez dit devant le greffier de la cour qui concerne les faits qui ne soit l’opposé ou qui diffère de quelque manière que ce soit de ce que vous m’avez dit auparavant ?
Monsieur Benavides.
Différent dans la formulation mais---
Monsieur Belin.
Mais les faits sont-ils différents ?
Monsieur Benavides.
Non ; je ne pense pas que les faits soient différents.
Monsieur Belin.
Maintenant vous avez le droit, si vous le voulez, de revenir pour lire la déposition et la signer, ou vous pouvez simplement vous fier à la précision du greffier de la cour et surseoir à la signature de la déposition. Désirez-vous y surseoir ou pas ?
Monsieur Benavides.
J’aimerais la lire.
Monsieur Belin.
D’accord.
Monsieur Benavides.
Peut-être pourrais-je y ajouter quelque chose que je n’ai pas mentionnée.
Monsieur Belin.
D’accord, je demanderai au greffier de la cour d’essayer de prendre contact avec vous.
Monsieur Benavides.
Au 3112 June Drive.
Monsieur Belin.
Elle peut vous joindre chez Dootch Motors ?
Monsieur Benavides.
Chez Dootch Motors.
Monsieur Belin
Quelle est l’adresse ?
Monsieur Benavides.
501 East Jefferson.
Monsieur Belin.
Vous prendrez acte que vous laissez cette déposition ici aujourd’hui ?
Monsieur Benavides.
Oui, monsieur.
Monsieur Belin.
Vous comparaissez volontairement ici face à cette Commission ?
Monsieur Benavides.
Oui, monsieur.
Monsieur Belin.
Eh bien, nous apprécions vraiment toute la coopération que vous avez manifestée ici, Monsieur, et s’il y a quelque chose d’autre à quoi vous pensez qui soit important, nous apprécierions que vous nous contactiez.
Monsieur Benavides.
C’est la raison pour laquelle je voulais lire ceci, au cas où je pourrais avoir oublié quelque chose.
Monsieur Belin.
Vous voudrez bien remercier celui qui est le Directeur général de Dootch Motors de vous avoir laissé venir ici pour comparaître devant nous ?
Monsieur Benavides.
C’est Monsieur Harris.
Monsieur Belin.
Merci beaucoup.