JFK L’assassinat les questions
Dallas 22 novembre 1963

Site dédié à l’assassinat du Président Kennedy et à l’étude des questions sans réponse pleinement satisfaisante près de 60 ans après les faits.

La théorie de la balle unique en question

Critique de James H. Fetzer (traduction)


par Pierre NAU

Avertissement : Cet article est reproduit ici avec la permission de l’auteur. Si la traduction m’appartient, le texte reste sa propriété exclusive et ne peut être reproduit sans son autorisation.


Note du rédacteur : Sur JFKresearch.com, un forum de discussion à propos de la mort de JFK, quelques participants qui affirment que " Oswald-était-le-tireur-unique " se font une règle de le signaler à plusieurs reprises, comme s’ils avaient tenu des arguments rationnellement défendables. Ce " défi " démontre que ceci n’est même pas une position rigoureusement raisonnable.


De récentes discussions ont illustré la tendance des "lone-nutters" à prendre tout simplement pour admise leur position comme si elle était manifestement vrai. Si elle était manifestement vrai, alors " la balle magique ", l’hypothèse — qu’une balle entrée au niveau de l’arrière du cou du Président, avait traversé son cou sans frapper aucune structure osseuse, était ressortie de sa gorge juste au niveau du nœud de sa cravate, était entrée dans le dos de John Connally, brisant une cote, ressortant de sa poitrine, endommageant son poignet droit et terminant dans sa cuisse gauche — doit être vraie. Si l’hypothèse " de la balle magique " est fausse, alors LE RAPPORT WARREN (1964), LE RAPPORT DU HSCA (1979), le livre CASE CLOSED (affaire classée) (1993), et toute autre position qui l’incorpore doivent être faux. Et si elle est fausse, alors ceux qui ont rejeté cette hypothèse — les " théoriciens de la conspiration " — avaient raison depuis toujours !


Aussi comment pouvons-nous déterminer si l’hypothèse " de balle magique " est vraie ou non ? Elle serait évidemment fausse si la balle n’était pas entrée à la base de l’arrière du cou du président, si elle n’avait pas traversé son cou sans frapper aucune structure osseuse, ou si elle n’était pas ressorti de son cou au niveau du nœud de cravate. Si l’une de ces affirmations est fausse, alors LE RAPPORT WARREN, LE RAPPORT du HSCA, le livre CASE CLOSED (affaire classée de Gerald Posner), et toute autre position l’incorporant doit être fausse. (ceci peut paraitre répétitif, mais je ne veux pas quiconque ne s’égare en suivant la structure de l’argument comme d’autres n’ont pas réussi à suivre la trajectoire " de la balle magique " !) Aussi cette théorie est-elle vraie ?


Les médecins qui ont conduit l’autopsie à Bethesda n’ont pas disséqué en fait le cou pour déterminer la trajectoire que cette balle est censée avoir prise mais l’ont déterminé par "déduction". Ainsi, à la page 4 du rapport d’autopsie, qu’on peut trouver dans ASSASSINAT SCIENCE (1998), p. 433, les phrases critiques suivantes peut être lues : " 2. La deuxième blessure vraisemblablement une blessure d’entrée est celle décrite ci-dessus dans le thorax postérieur droit supérieur. Le chemin de la balle missile à travers le corps et la musculature ne peut pas être facilement sondé. La blessure vraisemblablement de sortie était celle décrite par Dr. Malcolm Perry au niveau de la partie basse de la région antérieure cervicale".


Notez, en particulier, que les endroits d’entrée et de sortie étaient des sujets de présomption que Humes a défendu sur la base d’une " déduction" établie APRÈS QUE LE CORPS AIT ÉTÉ ENLEVÉ DE LA MORGUE pour la préparation pour l’enterrement. Après des conversations avec le Parkland Hospital qui sont supposées avoir eu lieu seulement le samedi, il s’est tardivement rendu compte que la blessure dans le dos devait avoir été l’entrée d’une blessure débouchant dans la gorge ! Notez également que la description " le thorax postérieur droit supérieur ", qui est la partie supérieur-droite de la cavité de la poitrine, ne place pas tout à fait la blessure à l’endroit où elle doit être si l’hypothèse " de balle magique " est vrai. Pourtant c’est la base de cette théorie !


Heureusement, nous avons d’autres rapports de médecins qui étaient en position de faire des observations appropriées, y compris l’Amiral George Burkley, le médecin personnel du président, qui était avec le corps à Dallas, qui l’avait accompagné au cours du vol retour, et qui était présent lors de l’autopsie. Selon son certificat de décès, qui a été également ré-imprimé en ASSASSINATION SCIENCE, p. 439, " une deuxième blessure s’est produite dans la partie postérieure du dos au niveau de la troisième vertèbre thoracique environ. " Le certificat de décès de Burkley peut également être trouvé dans COVER-UP (1976/1992), p. 65 de Gary Shaw, et dans COVER-UP (1998) document 8, de Stewart Galanor qui, tous les deux, incluent la majeure partie de la preuve qui nous intéresse ici.

La troisième vertèbre thoracique, cependant, est trop basse pour avoir été un orifice d’entrée pour une balle tirée de de dessus et de derrière qui pouvait être ressortie de la gorge du président au niveau du noeud de cravate. Quiconque qui peut avoir des doutes devrait consulter le COVER-UP (1976/1992), p. 65 de Gary Shaw, qui inclut un diagramme qui identifie cet endroit spécifiquement et qui, en page 4, fournit un diagramme de la trajectoire que " la balle magique " devait prendre si elle était entrée à l’endroit indiqué par l’amiral Burkley et ressortie à l’endroit indiqué par le commandant Humes et qui a été largement ridiculisée dans la littérature conspirationiste. Aussi lequel d’entre eux a raison ? La balle est-elle entrée assez haut pour que le l’hypothèse soit vraie ?


Beaucoup de livres sur l’assassinat, y compris ceux de Josiah Thompson, SIX SECOND IN DALLAS (1967), de Gary Shaw, COVER-UP (1976/1992), et de beaucoup d’autres ont observé que des dommages peuvent être trouvés sur la chemise et sur la veste du président qui justifient le point d’entrée inférieur. Des photographies de la chemise et de la veste peuvent être trouvées, par exemple, dans SIX SECONDS de Thompson, p. 48, COVER-UP, p. 64 de Shaw et dans beaucoup d’autres sources, y compris dans COVER-UP (1998) de Stewart Galanor, documents 6 et 7. Comme l’observe d’ailleurs Gary Shaw, il semble plutôt difficile de soutenir l’affirmation que la chemise et la veste étaient retroussées vers le haut (comme décrit à la page 65).
La raison est que ces photographies et ces films pris pendant l’assassinat ne montrent pas la veste retroussée vers le haut comme cette argumentation l’exige. D’une manière primordiale, cependant, l’autre preuve relative aux observations de la blessure elle-même fournit une confirmation indépendante de l’emplacement où étaient la chemise et la veste. Ceci inclut le diagramme tracé par J. Thornton Boswell, l’aide de Humes, qui peut être trouvé dans COVER-UP, p.62 de Shaw, et dans le document 5 de COVER-UP de Galanor qui, comme la chemise et la veste, montrent que la blessure était environ à 5 ou 6 pouces trop bas pour être le point d’entrée d’une une balle qui était ressorti au niveau de la gorge du président. De plus, le diagramme de Boswell avait été vérifié par l’amiral Burkley !


Un autre diagramme avait été préparé par l’agent spécial James W. Sibert du FBI, qui avait observé l’autopsie à Bethesda, et qui peut être trouvé dans BLOODY TREASON (1997), p. 100. de Noel Twyman. Il démontre pleinement le paradoxe confronté à l’hypothèse de la " balle magique " même par rapport à ses suppositions les plus élémentaires, puisque la blessure arrière est clairement trop basse pour être le point d’entrée pour une blessure qui était ressortie de la gorge, si la balle avait été tirée d’une position située au-dessus et derrière le président. Ainsi, à moins que Lee Oswald ait en fait tiré par exemple à l’intérieur du coffre de la Lincoln, cette trajectoire ne peut pas être soutenue. Elle prouve également que les diagrammes de la Commission de Warren de cette blessure sont désespérément imprécis. Sibert a assisté à l’autopsie avec un autre agent, Francis X. O’Neill, soumettant plus tard un rapport de leurs observations du moment. Daté du 9 décembre 1963, on y lit, en partie, ce qui suit :

" l’examen médical du corps du président indiquait qu’une des balles était entrée juste au-dessous de son épaule à la droite de la colonne vertébrale sous un angle de 45 à 60 degrés de haut en bas, qu’il n’y avait aucun point de sortie, et que la balle n’était pas dans le corps. "


Comme si cette évidence laissait de la place au doute, des photographies de reconstitution démontrent que l’endroit qu’elles soutiennent a été en fait CONSIDEREE COMME CORRECT dans un but de reconstitution du crime. Une photographie de reconstitution du FBI, par exemple, peut être trouvée dans COVER-UP de Galanor au document 4. Observez où est localisée la grande pièce blanche ronde rapportée ! Et une photographie semblable apparaît même sur la couverture intérieure de l’édition du livre de poche du WARREN REPORT (1964) du NEW YORK TIMES ! Le meilleur de tout est un photographie de l’auteur de l’hypothèse de la" balle magique ", Arlen Specter, utilisant un pointeur pour démontrer la trajectoire que la balle avait dû prendre, alors que la pièce de repère rapportée est visible plusieurs pouces au-dessous de sa main, et qui peut être trouvée en ASSASSINATION SCIENCE , p. 34 !


Les lecteurs qui sont peu familiers avec cette affaire peuvent se demander comment, étant donné toute cette preuve, LE WARREN REPORT (1964) pouvait avoir conclu que JFK avait été frappé à l’arrière de la base du cou. Mais, grâce au bon travail de l’ARRB, nous connaissons la réponse à cette question. Gerald Ford, un membre de la commission, avait changé la description de la blessure de " la partie la plus élevé du dos" en" l’arrière du cou ", une découverte qui était parmi la première des diffusions faites par l’ARRB, et qui sont venus à temps pour inclure des extraits de ASSASSINATION SCIENCE, p. 177 parus dans le NEW YORK TIMES du 3 Juillet 1997 . Le TIMES les a considéré assez important pour l’imprimer sur en page A8, assurant que la plupart des lecteurs les manquerait !

Dans ces circonstances, cela peut paraitre " en rajouter " en faisant remarquer que David W. Mantik,M.D., Ph.D., a maintenant démontré qu’aucune balle ne pouvait être entrée dans le cou du président à l’endroit allégué et ressortie à l’endroit allégué sans impacter une vertèbre cervicale, comme l’a expliqué Galanor dans COVER-UP, document 45, et dans MURDER IN DEALEY PLAZA (2000), pp 3-4. Il ne semble pas non plus nécessaire d’ajouter que Malcolm Perry, M.D., qui a exécuté un trachéotomie dans une tentative vaine de sauver la vie du président, a décrit la blessure à la gorge comme une blessure d’entrée par trois fois lors d’une conférence de presse tenue au Parkland Hospital à 3:16 P.M., un rapport qui fut largement diffusé par la radio et la télévision ce jour là.



—  la transcription que l’on peut maintenant trouver dans ASSASSINATION SCIENCE en annexe C — et qui a même été éditée dans le NEW YORK TIMES du 23 novembre 1963 en page 2, et que l’on peut également trouver dans ASSASSINATION SCIENCE en page 15, et qui a été confirmé par le Docteur Charles Crenshaw, M.D., dans son travail et diagrammes qui peuvent également y être trouvés. Aussi pour simplifier le défi aux partisans de la balle magique, laissez-moi simplement demander :

A QUEL ENDROIT LA BALLE QUI A FRAPPÉ LE PRÉSIDENT EST-ELLE ENTREE ?

Car si ce n’était pas à la base du dos du cou, alors LE RAPPORT WARREN (1964), LE RAPPORT DU HSCA (1979), CASE CLOSED (1993), et tout autre travail le prenant pour un fait admis ne peut pas avoir raison. Il s’en suit que la blessure à la gorge et les dommages subis par John Connally ont dû avoir été provoqués par des projectiles différents et ne pouvaient pas avoir été infligés par un seul assassin. Mais si cette affirmation la plus élémentaire sur laquelle ils se sont basés est fausse, alors ce n’est pas les théoriciens de la conspiration qui se sont livrés à des volées de fantaisie à l’appui de leurs hypothèses insoutenables mais les partisans du tireur unique ! Aussi je réitère le défi aux " partisans du tireur unique" : A QUEL ENDROIT LA BALLE QUI A FRAPPÉ LE PRÉSIDENT EST-ELLE ENTREE ?

James H. Fetzer



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