JFK L’assassinat les questions
Dallas 22 novembre 1963

Site dédié à l’assassinat du Président Kennedy et à l’étude des questions sans réponse pleinement satisfaisante près de 60 ans après les faits.

Les derniers mois de la vie d’Oswald

Les derniers moments d’Oswald


par Pierre NAU

1 - Le séjour à la Nouvelle Orléans

Le comportement d’Oswald à la Nouvelle Orléans est déconcertant. Après avoir trouvé un emploi subalterne qui ne l’intéresse guère il reprend des activités politiques pour le moins contradictoires. Tout d’abord il essaie manifestement d’infiltrer les milieux anticastristes en prenant contact avec Carlos Bringuier responsable de l’association des étudiants cubains. Il lui fait part de ses intentions et fait valoir auprès de ce dernier de réelles capacités de lutte et d’aptitudes à organiser ou à contrer des actions de guérilla étant donné son passé de Marine. Paradoxalement, peu de temps après, il se fait remarquer en distribuant des tracts pro castristes sur la voie publique. A cette occasion, il se met bien en évidence, de façon à ce qu’on le remarque. Voilà des attitudes bien étranges et peu habituelles chez Oswald qu’on présente volontiers comme un être reclus, discret et peu communicatif. Mais Oswald n’en reste pas là. Après avoir été arrêté et très vite libéré moyennant une amende symbolique de 10$ il récidive peu après et devant les caméras de télévision cette fois-ci. Contrairement à la fois précédente, il n’est pas arrêté et un producteur de média local lui propose de participer à un débat radiophonique. A cette émission, il intervient comme représentant du mouvement Fair Play for Cuba face à un anti castriste qui n’est autre que Bringuier avec qui il était entré en contact à son arrivée à la Nouvelle Orléans. Car entre temps, Oswald a créé une section du mouvement dans cette ville qui n’a jamais compté qu’un seul membre, lui-même. Cette section disparaîtra d’ailleurs complètement au départ d’Oswald de la ville. Quel est le rôle exact d’Oswald à la Nouvelle Orléans ?

Manifestement Oswald ne s’est pas rendu dans cette ville dans le seul but de trouver un emploi. Même si la description faite par la Commission Warren est séduisante elle est peu convaincante. Elle nous dit qu’Oswald, déprimé et désespéré de ne pas trouver un emploi, éprouve le mal du pays et pense avoir plus de chance de trouver un travail correspondant à ses aptitudes dans la ville de son enfance. Touchant, un rien mélo mais peu probable. S’agissant de l’emploi finalement trouvé on ne peut pas dire qu’Oswald ait pleinement réussi dans sa quête. Au contraire on opposera que les emplois précédents d’Oswald étaient au moins aussi valorisant que celui consistant à graisser des machines dans une fabrique de la Nouvelle Orléans. Si ce n’est pas pour l’unique recherche d’un emploi il faut chercher une autre explication dans ses activités politiques. A ce propos on fera observer que c’est la seule fois de sa vie qu’Oswald déploiera une activité militante qu’on ne lui soupçonnait pas auparavant. Sa pensée politique et son engagement était jusqu’alors d’ordre intellectuel et théorique. Pourquoi donc un tel changement d’attitude ? Est-il vraiment spontané et à la seule initiative de l’intéressé ? Il est difficile de répondre très clairement à cette question.

A l’observation des faits on peut en déduire qu’Oswald cherche à infiltrer les milieux anticastristes pour mieux les déstabiliser ensuite en se mettant en évidence en pleine rue en train de distribuer des tracts d’une organisation opposée aux thèses des réfugiés castristes. Cette activité d’agitateur ne correspond pas au personnage et peut difficilement être le fruit d’un pur hasard. Un événement complémentaire vient accréditer cette thèse. L’arrestation d’Oswald et sa libération rapide alors qu’il vient de développer une activité subversive laissent perplexes. A une époque où la tension était extrême entre les Etats-Unis et Cuba, l’appartenance à un mouvement de soutien à la révolution castriste et la démonstration d’un activité militante dans ce domaine n’était pas recommandée et passible de peines plus lourdes que celle à laquelle Oswald a été condamné à savoir quelques heures de détention et 10 malheureux dollars d’amende. Un autre fait assez peu commenté ou enquêté par la Commission Warren, concerne la visite d’un agent du FBI qui viendra interroger Oswald à la demande de ce dernier lors de sa brève détention. Il est guère probable que la conversation se soit limitée à parler du voyage d’Oswald en URSS. Si Oswald avait eu des choses à dire dans ce domaine il aurait profité des occasions fournies lors des rencontres précédentes avec des représentants de l’agence fédérale à Dallas. Cette rencontre était-elle alors convenue ? Extravagant ? Pure invention ? Pas si sûr ?

Quittons le champ des suppositions et revenons en aux faits. Marina déclare que son mari quelque peu secoué par son arrestation avait décidé de mettre pour un temps ses activités militantes entre parenthèses. Admettons. On observera qu’il ne faut que quelques jours à Oswald pour se remettre de sa mésaventure et qu’il repart de plus belle dans ses activités subversives. En revanche, point d’arrestation cette fois-ci, alors que la télévision le filme en plein effort. Récidiviste, logiquement et en toute rigueur il aurait du être arrêté et condamné à une peine plus lourde que la fois précédente. Il n’en est rien et on lui fournit même l’occasion de se mettre encore davantage en valeur, en participant à une émission radiophonique. Aussi, le plus naturellement du monde, il continue son entreprise de déstabilisation de la réaction anticastriste en développant les thèses du Fair Play for Cuba Commitee sans en référer d’ailleurs au bureau national du mouvement. Rappelons qu’Oswald avait créé cette antenne à la Nouvelle Orléans de sa propre initiative. Lors de ce débat il se montrera habile évitant de perdre son sang froid même s’il est un temps un peu déstabilisé lorsque son passage en URSS est évoqué. La qualité de son intervention laisse à penser que l’intervention était préparée et que le contenu des déclarations avait été soigneusement mis au point. Le producteur responsable de l’émission fut d’ailleurs agréablement surpris par le comportement d’Oswald et par la tenue de ses propos.

Pour toutes ces raisons il est difficile de croire que tous ces événements aient été à la seule initiative d’Oswald. Les indices décelés à l’examen des faits exposés plus haut portent à croire qu’Oswald était, à son insu pour le moins ou de son plein gré, en mission à la Nouvelle Orléans. La bienveillance dont a fait preuve le FBI vis à vis d’Oswald, après sa libération, laisse supposer qu’elle le contrôlait ou qu’elle s’en servait. La déstabilisation de toute organisation anticastriste sur le sol américain présentait un certain intérêt, dans la mesure où de tels groupuscules pouvaient par leurs agissements, être un frein au début de réchauffement des relations américano-soviétiques. N’oublions pas que Kennedy venait de rencontrer Khroutchev à Vienne et que porter atteinte à l’intégrité d’un état satellite (Cuba) par l’activité débordante d’organisations anti-castristes, risquait de remettre en cause un processus encore fragile. C’est la raison pour laquelle les agissements d’Oswald présentait un réel intérêt.
Après l’émission, Oswald ne s’attarde guère à la Nouvelle Orléans. Toutefois, il semble qu’il n’ait pas rejoint sa famille à Dallas immédiatement et qu’il ait fait un crochet à Mexico-City.

2 - Le séjour à Mexico :

Nous avons vu plus haut qu’Oswald aurait parlé pour la première fois de son voyage à Mexico City à sa femme Marina dans le courant du mois d’août. Il lui aurait fait part à cette occasion de son intention de rejoindre Cuba de là bas avant de gagner l’Union soviétique ultérieurement. Le scénario semble crédible et possible de la part de quelqu’un qui est déjà passé une première fois à l’Est. Pour plus de sécurité, Oswald demande même à son épouse de parler à personne de son voyage au Mexique. Quelque soit le réel motif de son voyage, on comprend aisément que se préparant à une nouvelle défection il n’en fasse pas de la publicité autour de lui. Aussi on ne comprend pas l’attitude d’Oswald quand au cours de son voyage il fait part de ses intentions de se rendre à Cuba avant de rejoindre l’URSS. Pour quelqu’un qui d’ordinaire est avare de ses propos et peu communicatif, l’attitude a de quoi surprendre. Ceci d’autant plus qu’il vient de faire part à sa femme de recommandations de discrétion bien compréhensible. Alors pourquoi agit-il de la sorte ? S’il avait voulu se faire remarquer, il faut bien convenir qu’il ne s’y serait pas pris autrement. A cette étrangeté, nous ne pouvons qu’émettre des hypothèses tant les informations dont on dispose sur Oswald à ce moment là sont limitées :
- soit des gens ont confondu Oswald avec quelqu’un d’autre qui avait une certaine ressemblance avec ce dernier. Après tout c’est possible et Oswald ne serait pas le premier à avoir un sosie. Là encore ce n’est pas le fruit de l’imagination, mais la différence d’attitude par rapport au personnage habituel d’Oswald qui le suggère ;
- soit Oswald en déclarant ses intentions, cherchait à masquer une mission d’une toute autre nature dans la capitale mexicaine ;
- soit quelqu’un lui ressemblant avait pour mission de se faire remarquer dans le but de compromettre Oswald.

Des trois hypothèses évoquées seule les deux premières paraissent recevables. En effet si quelqu’un avait l’intention de se faire passer pour Oswald et le compromettre dans l’attentat à venir contre le Président Kennedy, c’est à Dallas qu’il l’aurait fait et non pas à Mexico City. On peut donc presque rejeter catégoriquement la dernière hypothèse. Pour ce qui concerne les deux autres suppositions il est plus délicat de trancher. Si la différence d’attitude d’Oswald interpelle au point d’imaginer que des personnes bien intentionnées aient cru voir Oswald alors qu’il s’agissait de quelqu’un d’autre, il faut bien reconnaître que les éléments dont nous disposons pour étayer une telle hypothèse sont bien minces. Il reste donc l’hypothèse selon laquelle Oswald avait une autre mission à Mexico que celle qu’il avait bien voulu révéler à sa femme.

Revenons sur la mission avouée d’Oswald consistant à obtenir un visa pour la Havane avant de se rendre en URSS. Oswald se rend donc confiant à l’ambassade de Cuba où il espère obtenir rapidement et facilement le précieux document. Après tout il a toutes les raisons du monde d’être confiant. N’a-t-il pas obtenu 3 ans plus tôt en 2 jours un visa pour se rendre en Union soviétique. Aussi les quelques jours qu’il a prévu de passer à Mexico doivent suffire. Aussi, Oswald a de quoi être surpris quand il voit la tournure que prennent les événements et en particulier quand on lui annonce qu’il lui faut obtenir un visa russe avant de se rendre à la Havane et que 4 mois sont nécessaires. Surpris, Oswald se met en colère et une vive discussion s’en suit avec le consul de l’ambassade. Encore une fois, au risque de se répéter on reste dubitatif face à l’attitude d’Oswald. Comment oublier un tel individu après un « show » si peu discret. Mais peut-être était-ce le but pour masquer une autre facette de la venue d’Oswald à Mexico ? Car en dehors de sa venue à l’ambassade de Cuba on sait rien, du moins pour le commun des mortels, de l’emploi de Lee Harvey Oswald à Mexico City. Il aurait occupé son temps à visiter des musées et à assister à des corridas. Pourquoi pas. On objectera toutefois que personne ne peut témoigner sur l’emploi du temps complet d’Oswald pendant son séjour à Mexico. Il a très bien pu rencontrer discrètement et en l’absence de regards indiscrets d’autres personnes ayant un lien avec l’assassinat à venir. Car on ne peut pas raisonnablement exclure l’hypothèse selon laquelle Oswald venait à Mexico City dans le cadre de l’assassinat pour y rencontrer des complices ou des individus plus ou moins impliqués dans ce projet. Autrement, il avait bien mieux à faire en restant au Texas à s’activer à la préparation de l’attentat surtout s’il se trouvai être l’unique assassin comme l’a prétendu par la suite la Commission Warren. Rappelons qu’Oswald aurait été à l’origine de la tentative d’attentat calamiteuse à l’encontre du Général Walker et que dans ces conditions il devait tout particulièrement préparer un attenta autrement plus délicat techniquement. Ce qui veut dire un entraînement au tir régulier et un repérage des lieux. Or ce n’est visiblement pas ce qu’il est venu faire à Mexico City.

Bien des éléments portent à croire qu’Oswald est venu à Mexico dans un double but. Le premier connu de tous consistait à y établir une demande de visa ce qui semble être une activité annexe pour mieux en cacher une autre. Car comment expliquer le fait qu’Oswald ne cherchera jamais à contacter Silvia Duran pour avoir des nouvelles de son visa et comme cette dernière le lui avait proposée en lui donnant ses coordonnées. Pour quelqu’un de déterminé à quitter son pays, comme on l’a prétendu par la suite, l’attitude est pour le moins étrange. Restons en là pour l’épisode mexicain et venons en maintenant à l’examen des faits et gestes d’Oswald de retour à Dallas 2 mois avant l’attentat.
 

Commentaires sur les faits et agissements d’Oswald à son retour à Dallas :

A son retour de Mexico City nous avons vu qu’il ne rejoint pas immédiatement sa famille. Oswald demeure quelques temps à Dallas. Pourquoi cette décision ? Le but avoué à sa femme de son voyage n’était-il d’obtenir un visa pour Cuba et à ce titre il était tout naturel qu’il la rejoigne dès son arrivée à Dallas pour lui faire part des résultats de sa démarche. On nous dit qu’Oswald préfère rester seul à Dallas, s’inscrire à l’agence pour l’emploi locale avant de retrouver les siens. Après tout la démarche est louable pour un homme qui a la charge d’une famille qui va prochainement s’agrandir. Toutefois, un crochet par Irving pour retrouver les siens ne l’aurait pas considérablement retardé dans ses démarches. Ce n’est donc que le week-end du 4 et 5 octobre qu’il rejoint en auto-stop Irving, car Marina qui ne souhaitait pas le revoir avait interdit à Ruth Paine d’aller chercher Lee en ville comme ce dernier le lui avait demandé au téléphone. Que s’est-il donc passé et quel a été l’emploi du temps d’Oswald entre le 3 octobre au soir jour de son arrivée et pendant la journée du 4 octobre avant qu’il ne rejoigne le domicile des Paine. Il est difficile d’imaginer que la seule recherche d’un emploi ait été la seule activité d’Oswald pendant cette période. Il avait sûrement un autre motif, suffisamment important pour ne pas rejoindre sa famille directement ou ne pas au moins la prévenir. Oswald avait l’habitude de téléphoner régulièrement à sa femme quand il était seul la semaine à Dallas. Dans ces conditions, on ne comprend pas très bien pourquoi il aurait changé ses habitudes sauf si des affaires importantes à régler le lui imposaient. Dans ce cas, on comprend mieux sa discrétion et sa prudence.
Mais alors quelles étaient les tâches qu’Oswald avaient à accomplir dans la journée du 4 octobre. La réponse réside sûrement dans ses activités et dans le but de son voyage à Mexico. La mission d’Oswald à Mexico comportait probablement autre chose qu’une simple demande de visa pour Cuba. Si le voyage a un rapport avec l’attentat, comme c’est probable, Oswald avait dans ce cadre une bonne raison de se rendre dans la capitale mexicaine. Devait-il établir des contacts en vue d’une retraite des participants à l’attentat ou de son propre repli ? Servait-il d’intermédiaire pour établir les conditions d’acheminement des membres du complot à Dallas ? Sa connaissance de la ville pouvait être un atout et présentait un réel intérêt pour une conspiration projetant un assassinat dans cette ville. S’est-il entraîné discrètement, dans un coin isolé au maniement des armes en vue de la préparation de l’attentat du 22 novembre ? Ce qui est sûr c’est qu’il ne s’est pas servi de son arme restée à Dallas et dont il ne se servira pas davantage dans les semaines précédant l’attentat. Quoiqu’il en soit, le voyage à Mexico ne peut répondre qu’à la logique de préparation de l’attentat de Dealey Plaza. Dans le cas contraire, c’est à dire si l’escapade mexicaine n’est autre qu’une simple demande de visa, l’attitude d’Oswald seul et unique assassin supposé du Président Kennedy est complètement incohérente. Or jusqu’à présent, tout ce qu’à entrepris Oswald, trop facilement catalogué comme un être déséquilibré et instable, répondait à une certaine logique. On voit mal pourquoi sa démarche intellectuelle changerait subitement.
Après le week-end passé chez les Paine ? Oswald se met à la recherche d’un travail dès le 7 octobre. Il loue une chambre en ville et entame sa quête d’un emploi. Hormis le temps consacré à cette activité, on nous assure qu’Oswald passe son temps à lire dans sa chambre, ne reçoit personne et ne sort pas le soir. Etonnant pour quelqu’un qui est supposé accomplir dans un peu plus d’un mois le meurtre très délicat de Dealey plaza. Il ne s’entraîne pas à la pratique du tir alors qu’il en a apparemment besoin si l’on considère son fameux raté quelques mois plus tôt dans sa tentative de supprimer le Général Walker. Il ne procède pas non plus au repérage des lieux où il est supposé agir dans quelques semaines. Curieux comportement pour la préparation du meurtre du siècle ! A ces constations il vient naturellement deux choses à l’esprit.

- Oswald n’a pas prémédité de longue date l’assassinat de Dealey Plaza

Il agira donc dans quelques temps sous l’effet d’une pulsion incontrôlable et ce juste avant l’arrivée du Président à Dallas. En effet, les raisons d’Oswald d’en vouloir au Président ont dû être soudaines. Cette déduction vient à l’esprit si l’on garde en mémoire une conversation intervenue le 25 octobre. Bavardant avec Michaël Paine et un ami de ce dernier, il louait alors l’action de Kennedy dans le domaine de la défense des libertés. On comprend mal dans ces conditions les raisons qui ont pu pousser Oswald à changer radicalement d’avis au point d’attenter à la vie du Président Kennedy.

Peut-être les circonstances géographiques favorables de l’emplacement qu’il décroche enfin grâce à l’intervention de l’amie de la famille Ruth Paine ont été un facteur déclenchant dans sa pulsion soudaine. En effet, l’emploi d’Oswald se trouve être un travail de magasinier au sein du Dépôt de livres scolaires sur Dealey Plaza, là où dans un mois et neuf jours le cortège présidentiel doit passer. Il faut bien admettre que trouver un emploi à un endroit aussi sensible et stratégique ressemble à un concours de circonstances tel qu’il suscite bien des interrogations.
En admettant qu’Oswald soit bien l’assassin unique, on comprend mal l’attitude du FBI. Ce dernier s’intéresse à Oswald depuis son retour d’URSS et continue de le faire à l’automne 1963. A deux reprises, l’agent James Hosty se rend au domicile des Paines, le 1er et le 5 novembre, dans le but de rencontrer et d’interroger Oswald. Si le FBI a été si prompt à interroger Oswald sur ses activités d’outre rideau de fer, il faut bien admettre qu’il a fait preuve d’une singulière légèreté en laissant Oswald occuper un emploi à un endroit pareil. La seule explication à une telle attitude réside dans le fait qu’Oswald n’était sûrement pas considéré comme un être dangereux, susceptible d’attenter à la vie du Président par l’agence fédérale.
Toutefois, le FBI a alors commis une erreur d’appréciation incroyable de la part d’une agence dont le professionnalisme n’est plus à démontrer. Pourtant le profil d’Oswald et ses idées, aurait dû aiguiser la vigilance du FBI quand on sait l’obsession qu’avait le grand patron du bureau de l’époque, Edgar Hoover, pour le communisme. Pour toutes ces raisons, Oswald plus que quiconque aurait du apparaître en tête de la liste des personnages potentiellement dangereux lors de la visite du Président Kennedy à Dallas. Force est de constater qu’il n’en a rien été parce que le FBI avait peut-être toutes les assurances qu’Oswald ne présentait pas un réel danger.

Voilà donc Oswald installé au Texas school books depository, effectuant son travail correctement et qui, fidèle à ses habitudes, ne se lie à personne. Toute sa vie se déroule le plus naturellement du monde jusqu’au 17 novembre où surgit l’incident du coup de fil donné par Ruth Paine dans sa nouvelle chambre, à Oak Cliff.
Depuis le 15 octobre, Oswald loue une nouvelle chambre. Mary Bledsoe, sa logeuse précédente, avait décidé de ne plus poursuivre leur collaboration sans aucune autre explication que celle consistant à dire qu’elle ne l’aimait pas.
Le coup de fil provoque la ire d’Oswald, au moment où il apprend par sa femme que Ruth Paine avait tenté de le joindre sans succès par téléphone ? Manifestement Oswald est fortement contrarié par cette tentative de prise de contact. Il faut dire qu’ayant loué sous un faux nom, O.H Lee, Ruth Paine n’avait aucune chance de le joindre et sa surprise fut vive quand la logeuse, Earlene Roberts, lui annonça que personne répondant au nom d’Oswald n’occupait une de ses chambres. La réaction d’Oswald ne peut s’expliquer autrement qu’en considérant qu’il ne souhaitait pas être dérangé. Il ne peut s’agir comme on l’a un peu trop facilement dit d’une utilisation maniaque d’un alias. Par conséquent, on peut supposer que la nature de ses activités conduisait Oswald à agir de la sorte. Et dans ce cadre, la préparation de l’attentat pourrait expliquer qu’il ait pris cette précaution élémentaire. Malheureusement, personne n’a apparemment vu Oswald dans des activités liées à la préparation d’un tel acte. Alors soit Oswald a été particulièrement discret dans ses déplacements ou prises de contact éventuelles, soit il n’a toujours pas décidé d’abattre Kennedy. On observera toutefois qu’il n’est pas possible de contrôler tous les faits et gestes d’un individu 24 heures sur 24. Sauf bien évidemment s’il est suivi en permanence, ce qui n’était pas son cas. Sinon, l’organisme chargé de sa filature s’est rendu coupable d’une négligence particulièrement regrettable.

Oublions un instant l’hypothèse selon laquelle Oswald n’a toujours pas décidé d’assassiner le Président et essayons de voir quels auraient pu être les contacts d’Oswald dans les semaines précédant l’attentat. Récapitulons les indices laissant supposer qu’Oswald a eu des contacts avec des individus pouvant avoir un lien avec l’attentat de Dealey plaza.

De retour de Mexico City Oswald ne revient pas chez lui directement et passe une journée complète à Dallas. Cette période paraît beaucoup trop longue pour la seule démarche de s’inscrire à l’agence pour l’emploi locale. Il est probable que le 4 octobre à Dallas Oswald avait rendez-vous avec quelqu’un. On peut facilement imaginer que le motif de leur rencontre était lié au voyage de Mexico City. A cette affirmation qui peut paraître gratuite et toute droite sortie de l’imagination, on peut opposer le fait qui suit et qui aurait tendance à donner du poids à cette hypothèse.

Quelques temps auparavant, Oswald a probablement été vu par une réfugié cubaine, Silvia Odio, en compagnie de deux autres cubains dans son appartement de Dallas. Silvia Odio n’était pas seule. Sa soeur Anita était également présente. Toutes deux reconnaîtront formellement Oswald comme la personne s’étant rendu à leur domicile en compagnie des deux cubains. Malheureusement, pour une question de date le témoignage de Silvia Odio ne sera pas considéré comme digne de foi par la Commission Warren. Odio situait l’entrevue à la fin du mois de septembre (le 26 ou le 27 septembre). Or,à cette date Oswald était supposé être encore à Mexico. Alors soit Mrs Odio se trompe, soit Oswald est revenu plus vite que prévu, soit quelqu’un ressemblant à Oswald est entré en scène. Evidemment, la Commission a opté pour la première éventualité et comme beaucoup de témoignages laissant entendre que l’assassinat n’était pas le fait d’un seul individu, sa déposition n’a pas été examinée avec tout le soin requis. Toutefois, même s’il ne s’agit pas d’Oswald, son sosie avait fait part du meurtre en préparation.

Oswald a été vu en compagnie de J.D.Tippit en discussion avec Jack Ruby au Carrousel la boîte de nuit de ce dernier par Beverly Oliver qui n’est autre que la fameuse « Babouchka lady » qui apparaît sur le film d’Abraham Zapruder. Elle n’est pas la seule à avoir aperçu Oswald chez Ruby. Une de ses amies danseuses et une autre employée de la boite de nuit de Ruby ont fait la même constatation. Mais là encore, leurs témoignages ne retiendront pas l’attention de la commission qui maintiendra toujours qu’Oswald et Ruby ne se connaissait pas. Elle prétendra que les témoins faisaient erreur ou pire qu’il n’étaient pas fiables. Il est tôt de même difficile d’admettre que les trois personnes se soient trompées et il n’y a pas de raisons objectives de rejeter catégoriquement leurs témoignages.

Que dire de la réaction de la Commission et de son analyse des déclarations des témoins précités ? La première remarque qui vient à l’esprit est de dire que beaucoup de témoins se trompent, surtout quand ils ne vont dans son sens. La seconde est d’ajouter qu’à force de vouloir faire prévaloir une orientation elle perd sa crédibilité au oint de friser quelques fois le ridicule. Pourtant à la lecture de certains témoignages, en particulier ceux de Brennan et Markham principaux témoins à charge d’Oswald, on est en droit d’être encore plus dubitatif tant les incohérences de leurs déclarations mettent mal à l’aise. Mais pour eux, le doute n’a pas de place et la commission a fermé les yeux sur les quelques « imprécisions » de leurs propos tant ils allaient dans le sens souhaité : un seul assassin, Lee Harvey Oswald.
Le 21 novembre, Oswald revient à Irving accompagné par Will Frazier pour récupérer dit-il des tringles à rideaux qu’il a l’intention d’installer dans sa chambre. Pour la Commission Warren, l’intention d’Oswald est tout autre. Ce dernier vient récupérer en fait le Mannlicher Carcano, le fusil avec lequel il va le lendemain tirer sur le Président. Il était temps. Car à priori, il ne semble pas s’être servi de l’arme depuis sa tentative calamiteuse d’attentat contre le Général Walker en avril dernier. Là dessus, pour une fois, tout le monde est d’accord pour déclarer qu’Oswald ne s’est pas entraîné depuis. Pour corroborer ce fait, aucune boîte de cartouches ne sera retrouvée dans ses effets personnels. Oswald n’avait donc à sa disposition que 4 balles. 3 ont été tirées, selon la Commission Warren, sur le cortège présidentiel et une restait dans le magasin de l’arme quand celle-ci a été découverte derrière une pile de livres au cinquième étage du dépôt de livres scolaires. Quel sens de l’économie et quelle optimisation des moyens mis à disposition serait-on tenté de dire. Enfin un dernier élément est troublant dans les faits et gestes d’Oswald juste avant d’accomplir le crime dont on l’accuse. Le matin du 22 novembre avant de partir, Oswald laisse dans sa chambre son alliance et 170 $, une fortune pour lui. D’où vient cet argent pour quelqu’un toujours aux abois comme lui ? Mystère et difficile à expliquer si tant est qu’il soit l’unique tueur supposé avoir tué le Président.
 

Oswald a été vu en compagnie de J.D.Tippit en discussion avec Jack Ruby au Carrousel la boîte de nuit de ce dernier par Beverly Oliver qui n’est autre que la fameuse « Babouchka lady » qui apparaît sur le film d’Abraham Zapruder. Elle n’est pas la seule à avoir aperçu Oswald chez Ruby. Une de ses amies danseuses et une autre employée de la boite de nuit de Ruby ont fait la même constatation. Mais là encore, leurs témoignages ne retiendront pas l’attention de la commission qui maintiendra toujours qu’Oswald et Ruby ne se connaissait pas. Elle prétendra que les témoins faisaient erreur ou pire qu’il n’étaient pas fiables. Il est tôt de même difficile d’admettre que les trois personnes se soient trompées et il n’y a pas de raisons objectives de rejeter catégoriquement leurs témoignages.
 

Que dire de la réaction de la Commission et de son analyse des déclarations des témoins précités ? La première remarque qui vient à l’esprit est de dire que beaucoup de témoins se trompent, surtout quand ils ne vont dans son sens. La seconde est d’ajouter qu’à force de vouloir faire prévaloir une orientation elle perd sa crédibilité au oint de friser quelques fois le ridicule. Pourtant à la lecture de certains témoignages, en particulier ceux de Brennan et Markham principaux témoins à charge d’Oswald, on est en droit d’être encore plus dubitatif tant les incohérences de leurs déclarations mettent mal à l’aise. Mais pour eux, le doute n’a pas de place et la commission a fermé les yeux sur les quelques « imprécisions » de leurs propos tant ils allaient dans le sens souhaité : un seul assassin, Lee Harvey Oswald.
Le 21 novembre, Oswald revient à Irving accompagné par Will Frazier pour récupérer dit-il des tringles à rideaux qu’il a l’intention d’installer dans sa chambre. Pour la Commission Warren, l’intention d’Oswald est tout autre. Ce dernier vient récupérer en fait le Mannlicher Carcano, le fusil avec lequel il va le lendemain tirer sur le Président. Il était temps. Car à priori, il ne semble pas s’être servi de l’arme depuis sa tentative calamiteuse d’attentat contre le Général Walker en avril dernier. Là dessus, pour une fois, tout le monde est d’accord pour déclarer qu’Oswald ne s’est pas entraîné depuis. Pour corroborer ce fait, aucune boîte de cartouches ne sera retrouvée dans ses effets personnels. Oswald n’avait donc à sa disposition que 4 balles. 3 ont été tirées, selon la Commission Warren, sur le cortège présidentiel et une restait dans le magasin de l’arme quand celle-ci a été découverte derrière une pile de livres au cinquième étage du dépôt de livres scolaires. Quel sens de l’économie et quelle optimisation des moyens mis à disposition serait-on tenté de dire. Enfin un dernier élément est troublant dans les faits et gestes d’Oswald juste avant d’accomplir le crime dont on l’accuse. Le matin du 22 novembre avant de partir, Oswald laisse dans sa chambre son alliance et 170 $, une fortune pour lui. D’où vient cet argent pour quelqu’un toujours aux abois comme lui ? Mystère et difficile à expliquer si tant est qu’il soit l’unique tueur supposé avoir tué le Président.
 

- Oswald pigeon ou coupable ?

C’est la question qui hante tous les esprits critiques depuis plus de 50 ans maintenant. Evidemment pour les partisans des conclusions de la Commission Warren, la question ne se pose plus et le débat n’est plus d’actualité. Encore que certains membres de la Commission aient eu rapidement des doutes sur le carac tère exhaustif de leurs investigations et sur la fiabilité de leurs principaux témoins à charge. Il reste cependant à déterminer si la question posée se pose vraiment de manière aussi tranchée. Essayons donc d’y voir plus clair.

1- Oswald coupable

Il faut bien admettre que la culpabilité d’Oswald est suggérée par des faits incontestables :
Oswald était bien au 6ième étage du dépôt de livres vers 12h10. Ces collègues de travail l’ont vu et ce dernier leur a dit qu’il ne descendait pas (tout de suite ou pas du tout ?) déjeuner à la cantine au 2ième étage. Apparemment il y est resté 12 h 35 juste c’est à dire peu de temps avant que Truly ne l’aperçoive avec le policier Weitzman au niveau de la cantine.
Oswald est resté déjeuner au 6ième étage en consommant du poulet. Des restes de son repas ont été retrouvés sur une boîte de livres.(ce point est contesté par Tom Alyea un des premiers témoins à avoir investi le 6ième étage : témoignage)
Oswald n’a apparemment pas quitté l’étage puisque personne ne l’a vu descendre aux étages inférieurs et en particulier les employés du dépôt se trouvant à l’étage immédiatement inférieur.
C’est son fusil qui a été découvert caché derrière une pile de boîte de livres et ce sont trois cartouches correspondant au calibre du Mannlicher Carcano qui se trouvaient alignées au pied de la fenêtre d’où ont été tirés les coups de feu.
Oswald présent à l’étage a dû assister à tous les événements qui s’y sont produits. En effet il n’existait pas de cloisons de séparation à l’intérieur de l’étage. De plus le bruit des coups de feu ne pouvant pas passer inaperçu, Oswald a au moins été interpellé par ceux-ci.
 

2- Oswald bouc-émissaire ou « pigeon »

Qu’Oswald soit un bouc-emissaire ou non, n’exclue pas forcément pour autant sa culpabilité. Il peut très bien avoir participé à un niveau subalterne à la mise sur pied de l’assassinat et être à ce titre coupable de complicité de meurtre. Toutefois, et en dépit des faits énumérés précédemment, la présence d’Oswald au 6ième étage, n’impliquent pas automatiquement qu’il était à la fenêtre Est donnant sur Dealey Plaza en train de tirer sur le cortège présidentiel vers 12 heures 30. Des faits insuffisamment expliqués ou des suppositions trop vite rejetées sont là pour le suggérer :

Oswald n’avait pas l’entraînement nécessaire pour réussir le tir très délicat qu’on lui attribue. Aucune pratique de tir avec son arme n’a pu être mis en évidence lors de l’enquête. L’absence de boîte de cartouches dans ses effets personnels et son emploi du temps dans le mois précédent l’assassinat conforte l’hypothèse selon laquelle Oswald n’avait pas l’habitude d’un exercice fréquent au tir ;
L’arme du crime retrouvée initialement était identifiée comme étant une carabine Mauser GEWHER 43 de calibre 7,92mm. Le policier Seymour Weitzman à l’orine de l’identification, avait une expérience de plus de 20 ans des armes à feu. Une confusion de sa part est totalement exclue de la part d’un expert de cette qualité. Les conditions dans lesquelles cette arme est devenue subitement une Mannlicher Carcano italienne sont demeurées pour le moins obscures. Les explications avancées par la Commission Warren pour expliquer ce volte face ne sont pas du tout convaincantes. La confusion entre les deux armes est impossible pour un expert. Enfin la simple lecture de l’inscription sur l’arme suffisait, dans un cas comme dans l’autre, à identifier l’une ou l’autre de ces deux armes ;
Le Mannlicher carcano d’Oswald n’était pas adaptée à l’exécution d’un tel tir. La manoeuvre de la culasse mobile entre chaque coup, interdit pratiquement toute chance de réussite dans le minimum de temps rapporté par la Commission Warren ;
Oswald n’a pas eu le temps matériel pour déplacer toutes les boîtes de livres nécessaires à la fabrication du mur de protection pour abriter le tireur des regards indiscrets de la foule. De plus aucune empreinte de ce dernier n’a été relevée sur les boîtes déplacées. En supposant qu’il est revêtu des gants lors de la manutention, ceux-ci n’ont jamais été retrouvés. Enfin, une telle manutention a pour effet immédiat d’élever la fréquence du rythme cardiaque néfaste à l’exécution d’un tir de précision ;
Oswald n’a pas eu le temps nécessaire pour déplacer les boîtes de livres, apporter tout le soin requis au montage de sa carabine, prendre le repos suffisant pour abaisser le rythme cardiaque et se concentrer suffisamment avant d’effectuer son tir ;

Oswald n’a pas disposé non plus du temps nécessaire après le tir pour cacher son arme à l’autre extrémité du bâtiment et descendre au 2ième étage où il est aperçu calme, détendu et surtout pas essoufflé le moins du monde. Quand on sait qu’il n’a disposé que de 40 secondes entre la fin du dernier coup de feu et le moment où il est intercepté au 2ième étage, la performance supposée d’Oswald laisse rêveur.

Alors que conclure de toutes ces constatations sur le rôle d’Oswald au 5 ème étage du dépôt de livres. Tout d’abord il paraît exclu qu’il soit complètement étranger à l’assassinat et aux événements intervenus à l’étage du dépôt de livres d’où sont partis tout ou partie des coups de feu. Il est tout aussi improbable qu’il soit l’auteur des coups de feu mortels portés sur le Président avec la carabine qu’il possédait et en considérant sa qualité plus que médiocre. Sa participation est probablement liée à l’emploi qui était le sien au sein de l’établissement et à la connaissance des lieux qui était la sienne. Cette qualité lui a certainement permis de faciliter l’installation du tueur (s’il est établi qu’il ait été seul). Il a probablement servi de guetteur au moment ou le tueur et son équipe (s’il n’était pas seul) s’attachait à préparer le « nid » du tireur. Il devait se trouver au sommet de la cage d’escalier contrôlant ainsi les allées et venues. Son rôle, et ce n’était pas le moindre, aurait été en cas de besoin de contenir sous un quelconque prétexte l’éventuel importun susceptible de remettre en cause la tâche du ou des tueurs. On comprend alors pourquoi aucune empreinte d’Oswald, occupé à faire le guet, n’a été trouvée sur les boîtes de livres déplacées. Enfin on comprend aussi pourquoi Oswald a demandé à ses collègues de travail descendant déjeuner de lui renvoyer l’ascenseur. Ce n’était pas pour l’utiliser après l’attentat car Oswald sachant que les policiers auraient tôt fait d’investir l’immeuble, l’utilisation de l’ascenseur aurait été très risqué et constituait un piège redoutable. En fait c’est pour empêcher tout emploi de quelqu’un remontant des étages inférieurs pendant l’assassinat qu’Oswald fait cette demande à ses collègues. Pour toutes ces raisons il semble bien qu’Oswald faisait bien partie d’un complot à l’intérieur duquel il avait un rôle d’importance, illustré par 3 phases clés complémentaires les unes des autres :
- son séjour à la Nouvelle Orléans ;
- son voyage à Mexico City ;
- le rôle de faciliteur joué au dépôt de livres scolaires au profit des véritables auteurs du tir effectué de cet endroit.

Dans cette hypothèse, force est de constater que tout a parfaitement fonctionné pour lui jusqu’à sa rencontre avec Truly et Weitzman après les coups de feu. Cette rencontre a probablement permis au véritable tireur de s’enfuir pendant qu’Oswald interpellé par le policier et Truly retardait leur progression. Ce qui s’est passé après ne peut être que supposé et a été abordé dans la page consacrée à l’étude de la possibilité du complot. Cependant l’épisode de « l’erreur d’identification de l’arme » et la transformation de la carabine Mauser GEWHER 43 de calibre 7,92mm en Mannlicher Carcano italien laisse bien songeur et suggère l’hypothèse de la substitution de l’arme avancée par de nombreux chercheurs. Si la substitution a eu effectivement lieu comme le suggèrent les faits, alors il ne fait aucun doute qu’en remplaçant l’arme du crime par celle d’Oswald, le but recherché par les auteurs de cette intervention était d’accuser Oswald. A ce titre, Oswald a été un bouc émissaire ou un pigeon (« a patsy ») pour reprendre sa propre expression. Malgré cela, il est aussi coupable pour avoir participé à la conspiration et y avoir joué un rôle actif.

3 - Conclusion :

Au terme de cette étude rapide de l’énigmatique personnage qu’a été Lee Harvey Oswald il reste un sentiment de malaise que l’on a du mal à évacuer. Depuis près de 40 ans, ce personnage d’apparence ordinaire et de personnalité discrète porte à lui seul une responsabilité bien trop lourde. Il n’est pas juste de le tenir pour seul responsable de l’attentat qui coûta la vie à John Fitzgerald Kennedy et du meurtre de Tippit qui techniquement et pratiquement n’ont pas pu être perpétrés par le même individu. Même si le personnage présentait des facettes désagréables et manifestait des attitudes pour le moins critiquables il est temps que, pour l’histoire et ses filles June et Rachel, justice soit enfin faite en dénonçant tous les coupables de ces deux meurtres et de ceux commis envers ceux qui dès le début n’ont pas admis la vérité officielle un peu trop vite annoncée.

En attendant, désigné seul coupable de l’attentat de Dealey Plaza depuis près de 60 ans, Lee Harvey Oswald est pour l’instant comblé au delà de toutes ses espérances .Il a laissé son nom dans l’histoire et cela dure depuis plus d’un demi siècle.


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