JFK L’assassinat les questions
Dallas 22 novembre 1963

Site dédié à l’assassinat du Président Kennedy et à l’étude des questions sans réponse pleinement satisfaisante près de 60 ans après les faits.

WITT Steven L.

par Pierre NAU

Avertissement : La traduction de ce témoignage est ma propriété exclusive. Ils ne peut être reproduit totalement ou partiellement sans mon autorisation.

Le président Stokes.
Merci. Vous pouvez vous asseoir. La Cour reconnaît le conseiller du comité, M. Genzman.

Monsieur Genzman.
Merci, M. le Président.
Monsieur Witt, dites votre nom pour le rapport.

Monsieur Witt.
Louie Steven Witt.

Monsieur Genzman.
M. Witt, je voudrais diriger votre attention sur le 22 novembre 1963. Étiez-vous sur Dealey Plaza le 22 novembre 1963 ?

Monsieur Witt.
Oui, j’y étais.

Monsieur Genzman.
Avez-vous été témoin de l’assassinat de Président Kennedy ?

Monsieur Witt.
Oui, monsieur.

Monsieur Genzman.
Avez-vous précédemment témoigné au sujet de l’assassinat de Président Kennedy ?

Monsieur Witt.
Non

Monsieur Genzman.
Avez-vous jamais donné aux corps chargés de faire appliquer la loi d’information concernant l’assassinat ?

Monsieur Witt.
Non

Monsieur Genzman.
M. Witt, qu’avez-vous fait le matin du 22 novembre 1963 ?

Monsieur Witt.
Je suppose que je suis allé travailler comme d’habitude à environ 8h ou 8h30.

Monsieur Genzman.
Où travailliez-vous à ce moment-là ?

Monsieur Witt.
A la Rio Grande insurance Co

Monsieur Genzman.
Qu’avez-vous fait à l’heure du déjeuner ce jour-là ?

Monsieur Witt.
Bien, je suis sorti comme je le faisais d’habitude chaque jour où le temps était convenable pour la promenade.

Monsieur Genzman.
Portiez-vous quoi que ce soit ?

Monsieur Witt.
Oui, ce jour particulier je portais un parapluie noir.

Monsieur Genzman.
M. le Président, actuellement je demanderais que la pièce à conviction répertoriée JFK F-405 soit jointe au rapport

Le président Stokes.
Sans objection, elle peut être jointe au rapport. [La pièce JFK F-405 et les photographies ont été jointes.]

Monsieur Genzman.
M. Witt, pouvez-vous identifier annexe 405 ?

Monsieur Witt.
Je dirais que c’est le parapluie que je portais.

Monsieur Genzman. Pourquoi portiez-vous un parapluie ce jour là ?

Monsieur Witt.
En réalité, j’allais utiliser ce parapluie pour interrompre le cortège Présidentiel.

Monsieur Genzman.
Comment aviez-vous eu cette idée ?

Monsieur Witt.
Dans une conversation de pause-café quelqu’un avait mentionné que le parapluie était un point douloureux pour la famille de Kennedy. Etant un camarade de type conservateur, je le plaçait dans le camp libéral et j’allais juste faire une sorte de petite interruption.

Monsieur Genzman.
Dites-vous que vous alliez utiliser le parapluie comme un symbole dans le but de faire une interruption ?

Monsieur Witt.
Je pense que çà le couvrirait.

Monsieur Genzman.
Le 22 novembre 1963, est-ce que vous étiez au courant de l’itinéraire du cortège ?

Monsieur Witt.
Pas vraiment. Je savais qu’ils descendraient dans le secteur du centre ville aux alentours de midi.

Monsieur Genzman.
Quel itinéraire avez-vous suivi pendant votre promenade ?

Monsieur Witt.
Bien, quand j’ai quitté le bâtiment qui se trouve au coin de Elm Street et de Field Street, je suis allé vers le sud dans Field Street vers Main Street. C’était là où une foule de gens se trouvait, où les gens étaient alignés sur les trottoirs de chaque côté.

Monsieur Genzman.
Quand vous avez atteint la Rue Principale, dans quelle direction vous êtes-vous dirigé ?

Monsieur Witt.
Je me suis dirigé vers l’Ouest. Cela me faisait tourner à droite de la direction d’où j ‘étais venu.

Monsieur Genzman.
Vers l’Ouest dans la rue principale ?

Monsieur Witt.
Oui.

Monsieur Genzman.
Pourquoi avez-vous continué dans cette direction ?

M. WITT.
Bien, chaque jour je marche quelque part et en revenant en arrière, la seule raison pour que j’aille dans cette direction par opposition à l’autre direction serait puisque je portais ce parapluie stupide, destiné à l’interruption du cortège Présidentiel et n’étant une personne- avant ce temps - à qui l’on donnait à faire des choses sans mon avis, la seule chose je peux dire est que j’ai descendu la rue vers l’endroit où je supposais qu’il y aurait le moins de monde, parce que les bâtiments à l’extrémité Ouest de la rue, ou à l’extrémité inférieure, il y avait soit des constructions basses soit des bâtiments bas là où il n’y avait pas beaucoup de gens.

Monsieur Witt.
Je ne me rappelle pas de voix à ce moment particulier. Après que j’ai finalement pris conscience que quelque chose était arrivé, vous savez, que quelque chose d’épouvantable était arrivé, je me suis juste assis. J’étais debout sur le mur de soutènement et je me suis juste assis, juste tout droit directement en bas et apparemment - je ne sais pas si j’avais replié le parapluie ou si je l’avais laissé tomber ou ce que j’en avais fait. Néanmoins, je pense qu’il a fini sur le trottoir et que j’étais juste assis là. Certaines des choses que je me rappelle, une des choses que je me rappelle voir alors que j’étais debout, c’était un couple qui se trouvait là, j’ai regardé en bas à droite et il y avait un homme et une femme et ils protégeaient des enfants, ils se couchaient et ils couvraient les enfants de leurs corps et cela peut avoir été la cause pour que je me sois assis ou que j’ai pu en venir à m’asseoir parce que j’étais abasourdi. Parce que là pendant quelques minutes ou pendant quelques secondes au moins je n’ai pas semblé être capable de rassembler mes pensées. Un peu plus tard après que les voitures aient filé, c’est à dire après toute cette activité liée à l’arrêt des voitures et après que les voitures aient filé, je me rappelle un homme s’asseyant à ma droite et il a dit quelque chose comme : Ils ont tués des gens. Il l’a répété deux ou trois fois mais il a dit la même chose de façon répétitive.

Monsieur Genzman.
Que disait-il ?

Monsieur Witt.
Ils ont tué des gens - quelque chose comme çà.

Monsieur Genzman.
Pouvez-vous décrire cet homme ?

Monsieur Witt.
Je me souviens de lui comme d’un homme de couleur. En fait je ne sais pas si je l’ai regardé pendant un laps de temps important ou non.

Monsieur Witt.
Bien, il y avait une sorte de chahut tout autour. L’autre chose qui me revient à l’esprit, il y avait là une femme ou une fille, une voix féminine derrière moi criant et pleurant et elle a de nouveau répété la même chose plusieurs fois. Elle a dit quelque chose du genre : Ils ont tué ces gens devant mes yeux, ou quelque chose comme cela. De toute façon, il y avait de la répétition dans ce qu’elle disaitt. Elle l’a dit deux ou trois fois.

Monsieur Genzman.
Monsieur Witt, maintenant référez-vous s’il vous plaît aux pièces à convictions JFK F-130 et F-404. La pièce à conviction JFK F-130, qui est déjà sur le chevalet, a été précédemment jointe au rapport.
M. le Président, je demanderais maintenant que la pièce à conviction JFK F-404 soit incluse dans le rapport.

Le président Stokes.
Sans objection, elle peut être mise maintenant dans le rapport. [Sur quoi, l’exposition F-404 a été jointe.]

Nota : La pièce à conviction JFK F-404 est visible ici

Monsieur Genzman.
Monsieur Witt, pouvez-vous identifier les photographies sur la pièce à conviction JFK F-130 dans la partie gauche ?

Monsieur Witt.
Puis-je les identifier dans quel---

Monsieur Genzman.
Pouvez-vous par exemple identifier les deux images de l’homme dans les deux photographies du haut de cette pièce à exposition, là où pointent les flèches ?

Monsieur Witt.
Oui. Cela semble être moi.

Monsieur Genzman.
Au bas du coin gauche il y a un article de couleur rouge. Pouvez-vous l’identifier ?

Monsieur Witt.
Cà semble être le parapluie.

Monsieur Genzman.
Au bas du coin droit de fond pouvez-vous identifier la personne qui est assise ?

Monsieur Witt.
Je suis sûr que c’est moi. Je devrais dire que c’est moi.

Monsieur Genzman.
Sur l’autre pièce à conviction, qui est la pièce à conviction JFK F-404, pouvez-vous identifier n’importe lequel de ces hommes qui sont assis ?

Monsieur Witt.
Oui. Celui de droite, c’est certainement moi.

Monsieur Genzman.
Celui de gauche est-il l’homme dont vous parliez un plus tôt ?

Monsieur Witt.
Je ne sais vraiment pas. Celà se pourrait ou non. Je ne sais vraiment pas . Je ne me rappelle pas avoir jamais regardé en réalité cette personne. Je ne sais pas si j’ai jamais répondu à ce qu’il a dit. J’ai pu, juste en lui parlant machinalement, peut-être être d’accord avec ce qu’il avait dit ou quelque chose comme cela.

Monsieur Genzman.
Cet homme avait-il un talkie-walkie, ou une radio, ou un dispositif de cette sorte ?

Monsieur Witt.
Je ne me rappelle pas la personne portant quoi que ce soit, bien que je dirais, qu’il pouvait avoir porté quelque chose et que je l’aurais pas remarqué à ce moment précis.

Monsieur Genzman.
A-t-il agi d’une façon particulière ?

Monsieur Witt.
Pas que je me rappelle.

Monsieur Genzman.
L’aviez-vous jamais vu auparavant ou après ce jour ?

Monsieur Witt.
Non.

Monsieur Genzman.
Qu’est-il arrivé ensuite, après que vous vous soyez assis et après que vous ayez entendu ces voix ?

Monsieur Witt.
Je suis demeuré assis là pendant un certain temps et je ne sais combien de temps je suis resté là. Je ne sais pas si ce fut une minute ou 2 ou 3 minutes ou plus long. Je doute que je sois resté là très longtemps. Le seul d’autre chose qui me vient à l’esprit et dont je peux certainement me souvenir est qu’en étant assis là dans toute cette agitation qui perdurait autour de moi, je me rappelle juste qu’en regardant sur ma gauche il y avait un policier debout là-bas et qui avait retiré son arme à feu. Il tenait le baril de l’arme à feu vers le haut.

Monsieur Genzman.
Combien de temps êtes-vous resté dans le secteur ?

Monsieur Witt.
Là de nouveau, je ne sais vraiment pas quant au nombre de minutes. Je suis sûr que je ne suis pas resté là très longtemps.

Monsieur Genzman.
Quand vous êtes parti, êtes-vous retourné travailler ?

Monsieur Witt.
Oui.

Monsieur Genzman.
Quand avez-vous découvert que le Président avait été en fait assassiné ?

Monsieur Witt.
Quand je suis retourné dans le bâtiment, dans le département où je travaillais. Quelqu’un avait là-bas un radio-transistor. La première chose qui a été dite quand j’ai marché à l’intérieur, "Avez-vous entendu dire que le Président a été assassiné ?" J’ai dit quelque chose comme : j’étais là-bas dans tout cela.

Monsieur Genzman.
M. Witt, quelques critiques de l’assassinat ont allégué que vos actions avec votre parapluie étaient un signal à un assassin ou aux assassins pour tirer ou un signal indiquant que le Président avait en fait été frappé. Adressiez-vous un signal à quelqu’un en plus du Président ?

Monsieur Witt.
Non ; à personne.

Monsieur Genzman.
M. le Président, je demanderais que la pièce à conviction estampillée JFK F-406 soit jointe au rapport.

Le président Stokes.
Sans objection, elle peut être jointe au rapport.

Monsieur Genzman.
Je voudrais corriger ceci comme pièce à conviction 406.

Le président Stokes.
Elle peut être ainsi rectifiée.

Monsieur Genzman.
M. Witt, la pièce à conviction n°406 est un diagramme protégé par droits d’auteur dessiné par le critique de l’assassinat Robert B. Cutler qui montre deux parapluies avec des attaches de fusée et de fléchettes. M. Witt, savez-vous ce qu’est une fléchette ?

Monsieur Witt.
Maintenant, oui. Je ne le savais pas avant notre entrevue d’hier soir.

Monsieur Genzman.
Le parapluie que vous aviez en votre possession le 22 novembre 1963, contenait-il une fléchette, ou une fusée ou une flèche ?

Monsieur Witt.
Non, Il n’en avait pas.

Monsieur Genzman.
La pièce à conviction n°405, le parapluie, n’a t-il jamais contenu- une fléchette, une fusée ou une flèche ?

Monsieur Witt.
Non. Pas depuis qu’il était en ma possession.

Monsieur Genzman.
Le parapluie en votre possession en novembre 1963 ; contenait-il une arme à feu ou une arme de n’importe quelle sorte ?

Monsieur Witt.
Non.

Monsieur Genzman.
La pièce à conviction n° 405 a-t-elle jamais contenu une arme à feu ou une arme de n’importe quelle sorte ?

Monsieur Witt.
Ce parapluie ?

Monsieur Genzman.
Oui.

Monsieur Witt.
Non.

Monsieur Genzman.
Merci beaucoup, Monsieur Witt.

M. le Président, je n’ai aucune nouvelle question.

Le président Stokes.
La Cour reconnaît Monsieur Fauntroy du District fédéral de Columbia, pour le temps qui lui est imparti.

Monsieur Fauntroy.
Voudriez-vous nous dire où vous habitiez le 22 novembre, 1963 ?

Monsieur Witt.
Mon adresse privée ?

Monsieur Fauntroy.
Oui.

Monsieur Witt.
J’habitais au 7209 Embassy street. Je vis toujours là.

Monsieur Fauntroy.
Et où travailliez-vous à ce moment-là ?

Monsieur Witt.
Je travaillais pour la Rio Grande National Life insurance Co. Elle se situe au 51 Northview street, au coin de Beal.

Monsieur Fauntroy.
Travaillez-vous toujours là ?

Monsieur Witt.
Non, monsieur ; cette société a fusionné avec une société dans le Kentucky en 1968 et c’est alors que j’ai quitté la société d’assurance.

Monsieur Fauntroy.
Vous rappelez-vous quel genre de jour était le 22 en termes de son - le temps le matin quand vous vous êtes réveillé, quand vous vous êtes levé chez vous ?

Monsieur Witt.
Je ne me rappelle pas la première partie du jour. Je sais seulement ce que le temps était autour de la période de midi.

Monsieur Fauntroy.
Je vois. Gardiez-vous votre votre parapluie chez vous ou à votre travail ?

Monsieur Witt.
Je ne — le parapluie aurait pu être à l’une ou l’autre place. J’essayais de garder un parapluie dans la voiture, ou il pouvait être au travail. Malheureusement il semblait toujours que si j’étais dans la voiture sur le parking et qu’il pleuvait, le parapluie était au travail. Et j’avais le sentiment de ne jamais l’avoir au bon moment. Ce matin là, je ne sais pas si je l’ai pris de la voiture pour aller travailler ou s’il était déjà à mon poste de travail.

Monsieur Fauntroy.
Maintenant, quand vous êtes partis - donc vous ne savez pas si vous avez pris le parapluie de chez vous pour aller travailler et de là vous rendre au défilé présidentiel, ou si le parapluie était à votre travail. Vous ne vous rappelez pas ?

Monsieur Witt.
Je ne me rappelle pas ; non, Monsieur.

Monsieur Fauntroy.
Ça va. Maintenant, quand vous êtes parti - supposons qu’il était à votre travail. Quand vous êtes partis pour le déjeuner, est-ce votre témoignage qu’il était dans votre intention d’utiliser le parapluie pour interrompre le Président ?

Monsieur Witt.
Oui ; c’est vrai. C’était la seule raison pour laquelle je le portais.

Monsieur Fauntroy.
Ainsi vous ne faisiez pas juste une promenade au moment du déjeuner ?

Monsieur Witt.
Bien, je sortais vraiment chaque jour pour faire une promenade.

Monsieur Fauntroy.
Je vois.

Monsieur Witt.
Chaque jour que le temps n’était pas extrême, soit pluvieux ou excessivement chaud. Ce jour-là j’ai emporté le parapluie en sortant, si c’était pratique pour moi de faire mon petit acte d’interruption, alors c’était mon plan, oui.

Monsieur Fauntroy.
Donc il était dans votre intention d’utiliser le parapluie s’il vous arrivait d’être sur l’itinéraire que le Président empruntait ce jour-là ?

Monsieur Witt.
C’est exact.

Monsieur Fauntroy.
Je me demande si vous voudriez nous dire un peu plus de votre compréhension de la signification du parapluie et pourquoi vous avez estimé que de lever le parapluie interromprait le Président ?

Monsieur Witt.
Je connaisais les généralités de la chose. Cela avait un rapport avec le — quand Monsieur Kennedy Sr. était Ambassadeur en Angleterre, le Premier ministre et lui déployèrent des efforts pour calmer Hitler. Le parapluie avec lequel le Premier ministre de l’Angleterre est revenu en est arrivé à être un symbole d’une certaine façon pour le peuple britannique. Par association, ce symbole a été transféré à la famille Kennedy et, comme je l’ai compris, c’était une point douloureux pour la famille Kennedy, comme je l’ai dit et dans des conversations de pause-café quelqu’un avait mentionné, je pense que c’est dans une ville d’Arizona, c’est Tucson ou Phoenix, qu’une personne s’était trouvée à l’extérieur de l’aéroport ou à une certaine place où quelques membres de la famille de Kennedy passaient et ils avaient été plutôt irrités par le fait qu’on brandisse des parapluies. C’est de la sorte que l’idée s’est fixée dans mon esprit.

Monsieur Fauntroy.
Est-il vrai que ce que vous sentiez que M. Kennedy y serait sensible à cause de l’image d’apaisement du parapluie associée à son père ?

Monsieur Witt.
Pas l’apaisement en lui-même. C’était juste - excusez-moi - j’ai juste compris que c’était pour eux un point sensible, c’était seulement çà. Je n’ai jamais personnellement trop réfléchi à la politique libérale en général. Dans ce cas la famille de Kennedy arrivait juste en fonction.

Monsieur Fauntroy.
Je vois. Et il n’y avait aucun rapport dans votre propre pensée entre la position de Monsieur Kennedy avec ; disons, les russes ?

Monsieur Witt.
Non. Non. Non.Cà n’était pas cela du tout.

Monsieur Fauntroy.
Mais quelqu’un avait - non - vous aviez lu dans le journal que quelqu’un avait utilisé un parapluie pour interrompre le Président, que c’était un point douloureux et que c’était la raison---

Monsieur Witt.Pas lu dans les journaux.

Monsieur Fauntroy.
Quelqu’un vous en a parlé ?

Monsieur Witt.
Oui. C’était dans une conversation quelque part au travail. Je regrette que je ne puisse pas me souvenir maintenant qui a évoqué le sujet et m’a mis cette idée dans la tête. Je suis sûr que j’aurais pris ce parapluie et que je l’aurais frappé quelque part sur la tête au cours de ces 2 ou 3 dernières semaines.

Monsieur Fauntroy.
Bien. Maintenant, M. Witt, je me demande si vous ne devriez pas nous montrer à nouveau ce qui est arrivé, ce que vous avez fait ? Comme je comprends votre témoignage, vous avez trouvé votre emplacement sur Dealey Plaza parce qu’il n’y avait pas beaucoup de gens à cet endroit et vous avez pensé que vous auriez une occasion en fait de voir le Président et peut-être même l’interrompre. Maintenant, vous rappelez-vous en train de voir le cortège d’automobiles s’approcher de Dealey Plaza ?

Monsieur Witt.
Oui. En fait, c’était seulement - il progressait vers l’Ouest au moment où je l’ai vu.

Monsieur Fauntroy.
Bien. Maintenant, où étiez-vous à ce moment-là ?

Monsieur Witt.
J’étais assis là quelque part dans le secteur herbeux de Dealey Plaza.

Monsieur Fauntroy.
Bien. Pouvons-nous suspendre juste pendant un moment ? [Discussion non officielle.]

Monsieur Fauntroy.
Merci, M. le Président, pour le bref intermède.

Monsieur Fauntroy.
Monsieur Witt, j’étais - quand nous avons suspendu momentanément, je vous demandais de vous rappeler le changement de direction du cortège d’automobiles et la voiture dans laquelle le Président Kennedy était assis, dans Dealey Plaza. Pouvez-vous vous le rappeler ?

Monsieur Witt.
Oui, monsieur.

Monsieur Fauntroy.
Et vous à ce moment-là, vous me disiez, que vous étiez probablement assis sur le tertre herbeux ?

Monsieur Witt.
Oui, monsieur ; c’est correct.

Monsieur Fauntroy.
Maintenant, décrivez-nous ce qui est arrivé et ce que vous avez fait quand la voiture a tourné dans Dealey Plaza ?

Monsieur Witt.
Bien, après que j’ai pris conscience de sa présence, je me suis levé et j’ai pris le parapluie et j’ai commencé à marcher vers la rue et à ouvrir le parapluie en même temps.

Monsieur Fauntroy.
Pour autant que vous vous en souvenez- alors que approchiez du trottoir, vous avez ouvert le parapluie ?

Monsieur Witt.
Oui, monsieur ; c’est correct.

Monsieur Fauntroy.
Bien. Et la voiture passe maintenant et vous - décrivez-nous ce qui est arrivé.

Monsieur Witt.
Bien, comme j’avançais en ouvrant ce parapluie, c’était quelque part à - excusez-moi - ce fut quelque part à ce moment là que j’ai entendu les détonations et j’ai continué à avancer et finalement dressé le parapluie au-dessus de ma tête. Je pense à ce moment-là que j’avais déjà - au moment où j’ai dressé le parapluie au-dessus de sur ma tête, j’étais au niveau du mur de soutènement et je me tenais dessus.

Monsieur Fauntroy.
Bien. Maintenant, la voiture se déplace au-delà de vous à ce moment là. Est-ce que vous êtes conscient à ce moment là que l’on a agressé le Président- après que vous ayez entendu ces détonations semblables à des pétards ?

Monsieur Witt.
Non, monsieur je — la vue de la voiture pendant cette durée fut obstruée par le parapluie qui était ouvert. Et mon - la fois suivante où j’ai vu la voiture après que je l’ai vu descendre de ma gauche se dirigeant vers l’Ouest, la fois suivante où j’ai vu la voiture ce fut lors de l’arrêt des voitures, une voiture accourant l’une sur l’autre, lors de l’arrêt de l’agent de police à moto, il y eut ce crissement de pneus, cette sorte de chose. Une chose que je me rappelle, il y eut un mouvement dans la voiture Présidentielle. A ce moment-là - je ne me rappelle pas voir le Président. Il devait avoir - je suis sûr qu’il était abattu. La seule chose dont je me rappelle c’était le - il y eu une sorte de mouvement rose et c’était —c’était Jackie Kennedy, je pense, portant une robe rose ou quelque chose comme çà. Cette chose rose a attiré mon attention et tout ceci est arrivé en succession très rapide. Le - aussitôt que la voiture est accouru derrière celle-ci, un homme a sauté et je pense que la première voiture est repartie environ au moment où il avait sauté à l’arrière.

Monsieur Fauntroy.
Votre témoignage est que vous vous êtes alors assis là où vous êtes représenté ?

Monsieur Witt.
Oui, monsieur.

Monsieur Fauntroy.
Sur la pièce à conviction ?

Monsieur Witt.
A ce moment là j’étais conscient que quelque chose d’épouvantable était arrivé.

Monsieur Fauntroy.
Quelque chose d’épouvantable était arrivé ?

Monsieur Witt.
Oui. Tandis que j’avançais avec ce parapluie devant moi, je n’étais pas conscient de ce qu’arrivait, même si j’avais entendu les détonations, jusqu’au mouvement, jusqu’à toute cette activité avec les voitures. Ce fut ma première prise de conscience et c’était à ce moment là que je me suis assis.

Monsieur Fauntroy.
Et alors que vous vous êtes assis, vous vous rappelez que - deux choses. Un, vous vous rappelez observer un couple en train de recouvrir leurs enfants, vous dites, d’un côté ?

Monsieur Witt.
Oui, de mon côté droit.

Monsieur Fauntroy.
Et vous vous rappelez la présence de quelqu’un assis à côté de vous, est-ce vrai ?

Monsieur Witt.
C’est correct.

Monsieur Fauntroy.
Quelqu’un derrière vous en train de dire quelque chose ?

Monsieur Witt.
Oui. Je ne sais pas lequel de ceux-ci est venu d’abord, mais la personne assise à ma droite a dit quelque chose comme "Ils les ont tués," quelque chose comme ça. Je pense qu’elle l’a répété environ deux ou trois fois. C’était répétitif. Je ne sais pas s’ils étaient censés me parler, ou s’ils se parlaient juste à haute voix. Comme j’ai porté témoignage auparavant, je ne pense pas avoir jamais en réalité regardé directement cette personne. Je ne me rappelle pas, disons, me tourner et regarder attentivement la personne. Je pense que je faisais, j’étais - à ce point j’étais quelque peu abasourdi et je l’ai juste entendu alors que j’étais assis là. Environ au même moment - je ne sais pas si c’était avant que je n’ai entendu ceci ou après – au même moment environ il y eu cette voix féminine derrière moi criant etdisant, "Ils ont tué ces gens. Ils ont tué ces gens." Je pense qu’elle a pu avoir dit "Ils ont tué ces gens sous mes yeux" ou quelque chose dans ce genre. Il y avait un certain nombre de gens – j’entendais crier derrière moi, ou quelque chose de la sorte.

Monsieur Fauntroy.
Ainsi, votre description de vos émotions après que vous vous soyez assis est que vous étiez abasourdis, est-ce juste ?

Monsieur Witt.
Oui, Une fois après avoir pris conscience – conscience que quelque chose---

Monsieur Fauntroy.
Que quelque chose d’épouvantable était arrivé ?

Monsieur Witt.
Quelque chose venait de se produire, oui, j’étais abasourdi.

Monsieur Fauntroy.
Je dois admettre que ma réaction face à l’image par laquelle vous avez été en fin de compte identifié était de voir quelqu’un de très relax, c’est-à-dire que vous me semblez plutôt détendu. Mais vous étiez---

Monsieur Witt.
Je peux vous assurer que je n’étais pas du tout détendu. Je pense qu’une de mes réactions était de savoir que j’étais là avec ce parapluie stupide et en train de perturber le Président et bien sûr, je ne savais pas que le Président avait été tué. En fait, je ne savais pas qu’il avait été. Je savais juste que quelque chose était arrivé par l’agitation et ce qui semblait se passer autour de moi. Mais je pense que ma propre pensée devait consister à ce moment que---je devrais le décrire comme un – quelque chose de semblable à une mauvaise plaisanterie qui avit un goût aigre ou une plaisanterie que vous faite à quelqu’un qui a tourné à l’aigre, puisque j’étais là avec cette chose et dans ce but.

Monsieur Fauntroy.
M. Witt, est ce là votre témoignage qu’à aucun moment la police de Dallas ou le FBI ne soit entré en contact avec vous à propos de votre présence sur Dealey Plaza à ce moment là ?

Monsieur Witt.
Non. Dans les années qui ont suivi- après que tout ceci se soit produit, je me suis toujours demandé pourquoi ils ne l’avaient pas fait, mais jamais personne- autant que je sache, personne n’a jamais fait une quelconque tentative pour découvrir qui j’étais ou pourquoi je me trouvais là.

Monsieur Fauntroy.
Quand avez-vous découvert que vous étiez un sujet de soupçon ; c’est-à-dire que l’homme au parapluie avait été d’une façon ou d’une autre impliqué dans l’assassinat ?

Monsieur Witt.
Quand le comité a communiqué ces faits aux journaux et que cela a été imprimé dans les journaux locaux, ici dans la presse de Dallas. En fait, je ne l’ai pas vu le jour où cela est paru. Nous prenons le journal de l’après-midi, le journal du soir. Je ne l’ai pas vu le jour où c’est sorti. Je l’ai vu plus tard, après que j’ai récupéré des journaux dans le cadre de mon travail, parce que j’y avais enveloppé de petites choses à envoyer et ce fut à ce moment que j’ai vu la chose et lu la chose et j’étais alors conscient que quelqu’un me cherchait, pour ainsi dire.

Monsieur Fauntroy.
Ainsi- est-ce votre témoignage que vous n’avez pas appris que quelqu’un était préoccupé par l’homme de parapluie jusqu’à 10 ou 15 ans après, jusqu’en 1978 – c’est seulement en 1978que vous en avez pris conscience ?

Monsieur Witt.
Bien, autant que je sache, personne ne s’était inquiété de moi.

Monsieur Fauntroy.
C’est ce qui explique donc, pourquoi vous-même n’êtes pas entré en contact avec le FBI ou la police - le Département de la Police de Dallas, parce que vous ne l’avez pas fait - vous n’étiez pas conscient que quelqu’un avec un parapluie Dealey Plaza était un objet d’intérêt ?

Monsieur Witt.
Non. En fait, je n’étais pas conscient que j’étais un objet d’intérêt. En fait, j’ai découvert depuis - dans les dernières semaines, qu’il y avait eu un nombres incalculable de livres et toutes sortes de controverses sur cette chose. Mais j’ai dérivé au cours de toutes ces années et je n’ai jamais vu un de ces livres parce que je n’ai jamais été un passionné de cette affaire d’assassinat. Je ne dévie pas de ma conduite de lire quoi que ce soit à ce sujet. Donc c’est comme si tout m’étais passé par-dessus la tête jusqu’à ces dernières semaines.

Monsieur Fauntroy.
Maintenant, est ce la votre témoignage que vous n’avez vu en fait cette image dans les journaux qu’en juillet de cette année ?

Monsieur Witt.
J’avais vu cette image là, l’image floue dans le coin inférieur droit.

Monsieur Fauntroy.
Et vous êtiez-vous reconnu ?

Monsieur Witt.
Après voir lu cela, oui.

Monsieur Fauntroy.
Pourquoi vous ne vous êtes vous pas présenté alors ?

Monsieur Witt.
Tout à fait franchement à ce moment là-je ne voulais certainement pas que quelqu’un sache qui j’étais.

Monsieur Fauntroy.
Uh huh.

Monsieur Witt.
Et je dirais de plus que, si vous ne m’aviez jamais trouvé, j’aurais été beaucoup plus heureux que de me trouver là en ce moment.

Monsieur Fauntroy.
M. le Président, je souhaite suspendre à ce moment au cas où il y aurait d’autres membres qui auraient des questions à poser au témoin. J’aimerais juste réserver un peu de temps.

Le président Stokes
Le Comité préservera votre temps d’intervention.
Monsieur le témoin, le parapluie qui se trouve devant vous sur la table réservée aux témoins, l’avez vous apporté ici aujourd’hui ?

Monsieur Witt.
Je l’ai emmené de Dallas et je l’ai donné à M. Genzman hier.

Le président Stokes.
Et ce parapluie a t-il été en votre possession du 22 novembre 1963 jusqu’à aujourd’hui,

Monsieur Witt.
Oui.

Le président Stokes
Il n’a jamais quitté votre possession pour aucune raison—

Monsieur Witt.
Bien, je dois—

Le président Stokes
En dehors d’ici quand vous l’avez donné à M. Genzman ?

Monsieur Witt.
Non. En fait, le jour où je suis retourné travailler ce parapluie a été juste disposé sur le support où les imperméables et d’autres parapluies auraient été. Il a pu avoir été employé par n’importe quel autre personne. Il y avait une multitude de gens qui travaillaient dans ce département, les jeunes garçons qui sortaient pour des commissions ont pu prendre ce parapluie un bon nombre de fois pour aller et venir.

Le président Stokes
Bien. Maintenant, je note que quand le Membre du Congrès Fauntroy vous interrogeait, il avait été dans son intention de vous demander de montrer la façon dont vous aviez tenu le parapluie à cette date spécifique, mais il a été informé par le conseil du comité que vous aviez fait une demande spécifique qu’il ne vous soit pas demandé de faire une telle démonstration ; est-ce exact ?

Monsieur Witt.
C’est exact.

Le président Stokes
Bien. Et ce toujours votre demande à ce comité ?

Monsieur Witt.
Oui, monsieur je - ma ligne de pensée est que puisque nous ne sommes pas dans le même secteur, nous ne pouvons pas exactement faire une reconstitution de ce que j’ai fait là. La fait est que si je fais cela, ce serait juste un peu plus de matière àune presse trop empressée de retour à Dallas de le montrer de continuer à m’embarrasser moi et ma famille, plus que si nous avions déjà été ennuyés.

Le président Stokes
Certainement.

Monsieur Witt.
Nous - j’ajouterais qu’à ce moment là nous avons été un peu dérangé. Je l’ai pris sur moi, mais néanmoins, nous avons été déjà un peu perturbés.

Le président Stokes
Bien je comprends tout à fait et je suis sûr que ce comité va respecter vos vœux à cet égard. Je crains cependant que si le comité ne débat pas à propos de l’ouverture du parapluie, cela peut prêter de nouveau à davantage de spéculation que de raison et que si nous ne l’avons pas ouvert c’ était parce qu’il y avait une arme à feu telle qu’une fléchette à l’intérieur. C’est pourquoi je ne vais pas vous demander de le faire, mais je pense qu’il est important que les membres du comité ouvre ce parapluie pour que nous puissions donc vérifier qu’il n’y a aucune arme à feu telle qu’une fléchette à l’intérieur.

Monsieur Witt.
Pour autant que je sache, ils sont certainement bienvenus.

Le président Stokes
Ça va. Pouvons-nous avoir quelqu’un du comité pour le faire ? Mlle Cynthia Cooper du bureau du comité. Peut-être devriez-vous vous tourner dans cette direction avec cela [pointant vers la presse et les caméras]. [Rire]. [La photographie dépeint ce qui est arrivé quand Mlle Cynthia Cooper a ouvert le parapluie.]

Le président Stokes
Je suppose qu’il n’y a aucune arme à feu à l’intérieur. Merci beaucoup, Monsieur Devine de l’Ohio, M. Devine c’est à vous.

Monsieur Devine.
Monsieur Witt, nous comprenons votre répugnance à vous trouver là. Nous apprécions beaucoup votre présence. Juste pour le procès verbal, pouvez-vous dire au comité ce que vous avez fait quand vous avez vu votre photo dans le journal ? À qui l’avez-vous annoncé, ou qu’avez-vous fait

Monsieur Witt.
Quand j’ai vu l’image ?

Monsieur Devine.
Oui.

Monsieur Witt.
Je n’ai rien fait à ce moment là. Je travaillais à cette période et je l’ai vu et étais conscient que ce j’étais recherché pour que ce comité me questionne. Je n’ai fait rien. Je n’ai pas fait d’effort pour entrer en contact avec ce comité ou quelqu’un d’autre. Je n’ai rien fait.

Monsieur Devine.
Comment avez-vous été révélé publiquement comme la personne au parapluie ?

Monsieur Witt.
vTel que je le comprends, un de mes bons amis est allé voir la Presse. En fait, deux ou trois types - des journalistes - sont venus là où je travaille et ont commencé à me poser un flot de questions et je savais que c’était juste une question de temps jusqu’a ce qu’ils aient mon nom dans le journal et alors on le connaîtrait. Pour moi c’était juste une question d’attente jusqu’a ce que quelqu’un vienne et j’ai dit, "je désire vous parler."

Monsieur Devine.
Pour en revenir au moment et à l’endroit. Je pense que dans votre témoignage initial en réponse à une question du conseil vous avez dit que vous aviez entendu une déflagration ou quelque chose quand vous étiez assis ou debout là sur le tertre herbeux. Pourriez-vous dire d’où cette perturbation ou d’où ce coup de feu provenait par rapport à l’endroit où vous étiez debout ?

Monsieur Witt.
Non, monsieur, je ne pourrais vraiment pas. Bien sûr, il y a eu un certain nombre de coups de feu et ils ont tous semblé être rapides - très proches les uns des autres. Quant à la direction, je ne pourrais pas dire.

Monsieur Devine.
Vous ne savez pas, vous ne pouvez pas vous rappeler de quelle direction ils auraient pu provenir ?

Monsieur Witt.
Non, monsieur je suis désolé, je ne peux être là d’aucune aide.

Monsieur Devine.
Nous reconnaissons que cela fait presque 15 ans. Pouvez-vous dire à ce comité combien de coups de feu vous pensez avoir entendu ?

Monsieur Witt.
Je ne pourrais vraiment pas dire. Juste de mémoire - je dirais trois ou plus.

Monsieur Devine.
Trois ou plus. Se sont-ils enchaînés de façon rapide ?

Monsieur Witt.

 

Très rapidement. Tel que je me le rappelle, très rapidement.

Monsieur Devine.
A moins que vous n’ayez quelque objection, pourriez vous le montrer en frappant de vos phalanges sur la table, environ à l’intervalle de temps que vous estimez ou que vous vous souvenez que les coups de feu ont été tirées.

Monsieur Witt.
Je ne sais pas si je pourrais vraiment vous donner un bon exemple, mais c’était justecomme ceci [le témoin martèle trois fois rapidement sur la table].

Monsieur Devine.
Tel que je me le rappelle, quand le cortège Présidentiel se déplaçait vers vous, vous étiez debout. Avez-vous actionné le parapluie vers le haut et vers le bas comme pour faire référence à Neville Chamberlain ou l’avez-vous simplement tenu ou l’avez-vous dirigé dans sa direction ? Qu’avez-vous fait, spécifiquement ?

Monsieur Witt.
Je ne me rappelle vraiment pas. J’ai pu avoir déplacé le parapluie de haut en bas mais je ne m’en rappelle pas tout simplement.

Monsieur Devine.
Ensuite quand les évènements se sont produits et que le cortège Présidentiel s’en soit allé, vous vous êtes assis ?

Monsieur Witt.
Oui, monsieur.

Monsieur Devine.
Et il y avait là quelqu’un à côté de vous comme comme indiqué dans la partie inférieure droite de cette photo ?

Monsieur Witt.
Oui. Je ne sais toujours pas s’il était assis là quand je me suis assis ou s’il s’est déplacé plus tard à cet endroit. Je ne me souviens pas.

Monsieur Devine.
Avez-vous dit avoir vu des gens en train de courir alors, après que vous vous soyez assis ?

Monsieur Witt.
Non ; la personne que j’ai mentionnée auparavant en train de courir était un homme qui a sauté de la deuxième voiture et qui a couru et a sauté sur la voiture Présidentielle.

Monsieur Devine.
Je parle principalement des spectateurs. Y a t-il eu un mouvement parmi les spectateurs que vous ayez remarqué ?

Monsieur Witt.
Pas tel que je me rappelle les spectateurs. Il y eut des gens qui semblaient courir de la rue vers le sommet de ce tertre herbeux, mais à moment j’ai entendu dire que ceux-ci étaient des hommes des Services Secrets ou des policiers en civil.

Monsieur Devine.
Quand vous dites en train de courir vers le sommet du tertre herbeux, vous voulez dire dans la direction opposée par rapport à la voiture Présidentielle ?

Monsieur Witt.
En s’éloignant de la rue et ce serait jusqu’au flanc de ce bâtiment du dépôt de livre scolaire.

Monsieur Devine.
Vous vous avez mentionné avoir vu un policier pointant un revolver, ou un pistolet ?

Monsieur Witt.
Ce fut après que quelque temps se soit écoulé.

Monsieur Devine.
Diriez-vous environ quelques secondes ou quelques minutes ?

Monsieur Witt.
Il s’agirait davantage de minutes. C’était après que je m’étais assis. En fait, c’était quelque part au niveau de l’endroit d’où je suppose je me préparais à partir.

Monsieur Devine.
Après que le cortège d’automobiles soit parti et que la foule n’ait grouillé autour de vous, vous êtes simplement et négligemment retourné à votre travail ?

Monsieur Witt.
Je ne sais pas si négligemment l’illustre bien. J’ai pris le parapluie et je suis retourné dans le bâtiment où je travaillais. Une des extrémités du bâtiment donnait dans Elm Street.

Monsieur Devine.
C’est la première fois vous avez entendu que Président avait été tué ?

Monsieur Witt.
Après que je sois revenu à l’intérieur du bâtiment, oui.

Monsieur Devine.
C’est tout, M. le Président.

Le président Stokes.
Le temps de l’intervenant a expiré. Monsieur le représentant du Tennessee, M. Ford.

Monsieur Ford.
Merci, M. le Président. Je vais être très bref.
Monsieur Witt, à la lumière de ce que Monsieur Fauntroy et le Président vous ont mentionné plus tôt, j’aimerais savoir si pendant les 15 dernières années vous avez conservé ce parapluie chez vous, sur votre lieu de travail ou à une quelconque autre place ?

Monsieur Witt.
Oui.

Monsieur Ford.
Vous savez, en le regardant même s’il s’est ouvert de travers quand la jeune femme l’a ouvert il y a une minute, ce parapluie est en très bon état, ne trouvez vous pas ?

Monsieur Witt.
Je suppose.

Monsieur Ford.
Hormis l’ouverture de travers, vous pouvez en acheter un neuf et il s’ouvrira de travers. Pourquoi l’avez-vous garder pendant 15 ans ? Aviez-vous une raison particulière pour conserver ce parapluie tout ce temps ?

Monsieur Witt.
Pas particulièrement. La seule raison pour que le parapluie ait survécu ce temps—comme je le dis, c’était l’habitude parcequ’il avait été entreposé là avec tous les –la seule raison que je que je peux trouver pour qu’il ait duré tout ce temps c’est à cause de sa taille. Vous prenez cette chose et c’est grand et difficile d’emploi alors que j’avais d’autres parapluies à ma disposition que je portais un imperméable et que je n’utilisais pas celui-ci.

Monsieur Ford.
De combien d’autres parapluies disposiez-vous ?

Monsieur Witt.
Je n’ai pas d’idée. Avec le temps je n’ai pas d’idée.

Monsieur Ford.
Pensez-vous que ayez pu prendre le mauvais parapluie et l’amener ici de Dallas ?

Monsieur Witt.
C’est tout à fait possible. La seule raison à près de 100% pour que ce soit le même parapluie réside dans le fait que c’est un grand parapluie et je suis presque sûr que c’est celui-ci.

Monsieur Ford.
Vous avez dit que quelques unes des autres personnes du bureau avaient utilisé le parapluie quand vous l’avez emmené à votre travail. On t-ils pu sortir avec votre parapluie et ramener celui-ci, un parapluie complètement différent de celui que vous avez utilisé le jour où le Président John Kennedy a été assassiné ?

Monsieur Witt.
C’est tout à fait possible, mais je ne pense pas que ceci se soit réellement passé.

Monsieur Ford.
Chez vous il y avait deux, trois ou quatre parapluies ; est-ce que c’est exact ?

Monsieur Witt.
Je ne sais pas combien il y en avait. IL y en avait un dans le vestibule de derrière. Habituellement j’en avais un dans la voiture. L’autre jour je suis tombé sur un dans le garage.

Monsieur Ford.
Vous n’avez pas identifié celui-ci il y a 15 ans et vous dites, "Je vais conserver ici ce parapluie" ?

Monsieur Witt.
Non ; à ce moment précis je n’ai pas accordé d’importance particulière à ce parapluie.

Monsieur Ford.
Au moment où le bureau de ce comité vous a contacté êtes-vous allé dans votre vestibule et reconnu "C’est celui-ci que j’avais le 22 Novembre 1963" ? Etiez-vous en mesure de vous dire ceci ?

Monsieur Witt.
Oui ; quand Monsieur Moriarity était chez moi à Dallas il m’a demandé si j’avais encore le parapluie. J’ai dit, "Oui, J’ai un parapluie qui je crois est exactement le même parapluie".

Monsieur Ford.
Vous n’avez pas eu besoin de regarder les autres parapluies dans le vestibule ?

Monsieur Witt.
Non ; les autres parapluies sont je crois plus petits. Certains d’entre eux pouvaient être pliés. De toute manière, ils ne sont pas aussi encombrant que cette chose.

Monsieur Ford.
Ainsi vous achetez beaucoup de parapluies ; est-ce correct ?

Monsieur Witt.
Non ; pas particulièrement. J’ai 53 ans. Vous amassez beaucoup d’affaires au cours de cette période. Les parapluies ne sont pas un de mes hobbies. C’est comme çà au cours des années—quoique Dieu sait que cela peut paraître que c’est le cas.

Monsieur Ford.
Ma dernière question, Monsieur le Président.
Monsieur Witt, à quoi pensez-vous que sert un parapluie ? Il sert à vous protéger du soleil, de la pluie ou juste à l’emmener avec vous pour accompagner un imperméable ou quelque chose comme çà ?

Monsieur Witt.
Eh bien, un parapluie peut servir bien sûr à beaucoup de choses. Je suis sûr que vous l’utiliserais pour vous protéger de la pluie, du soleil et dans ce cas vous pouvez l’utilisez à —comme je l’ai fait dans ce but que je viens d’énoncer.

Monsieur Ford.
Pourquoi vous en servez –vous aujourd’hui ? Pourquoi êtes-vous venu à Washington aujourd’hui avec le parapluie ? Dans quel but ?

Monsieur Witt.
Pourquoi je l’ai fait ?

Monsieur Ford.
Oui.

Monsieur Witt.
Parce que j’étais appellé à témoigner.

Monsieur Ford.
Merci. J’ai dépassé mon temps de parole.

Le Président Stokes.
Le temps de l’intervenant a expiré. Voici Monsieur Fithian représentant de l’Indiana.

Monsieur Fithian.
Merci, Monsieur le Président.
Monsieur le Président, pour le procès verbal, j’aimerais demander la permission au conseil de faire figurer un mémorandum historique de 2 pages sur la teneur de l’épisode relatif à l’ambassadeur Kennedy en Angleterre et Monsieur Neville Chamberlain. Je crains que certains peut-être n’ait pas une vision claire du symbole du parapluie. L’Ambassadeur Kennedy a subi un traitement sans merci consécutif à sa croyance personnelle en la politique de Neville Chamberlain. Celle-ci fut naturellement remise en cause après que Winston Churchill devint Premier Ministre et après que la conférence de Munich fut dénoncée. Je pense qu’il pourrait être d’une grande aide si à ce point du procès verbal nous avions une quelconque explication historique plus claire que celle dont nous disposons. Je ne vous ennuierais avec elle maintenant mais j’aimerais avoir la permission de la faire figurer.

Le Président Stokes.
Nous serions heureux de tirer profit de l’expertise de quelqu’un dans le domaine de l’Histoire de le porter aux crédits des dossiers du Comité.

Monsieur Fithian.
C’est très dur trente ans après de comprendre à quel point le symbole de Neville Chamberlain était devenu associé au parapluie.
Monsieur Witt, en 1963, vous avez dit que vous étiez conservateur et que vous n’aviez pas beaucoup d’intérêt pour la politique libérale ; est-ce correct ?

Monsieur Witt.
Oui.

Monsieur Fithian.
Vous rappellez-vous de quel groupes ou organisation vous faisiez parti en 1963 ?

Monsieur Witt.
D’aucun.

Monsieur Fithian.
Pas même d’organisations civiques ou de clubs ?

Monsieur Witt.
A ce moment là ; non.

Monsieur Fithian.
N’avez-vous jamais appartenu à des organisations telles que le White Citizens Council ou le Ku Klux Klan ?

Monsieur Witt.
Non ; je ne suis pas membre d’organisation en général. Je ne suis certainement pas membre d’organisations de gauche ou de droite.

Monsieur Fithian.
Je voulais juste m’en assurer. Je pense que Monsieur Devine vous a questionné sur les coups de feu mais en réalité actuellement, même en y repensant et en essayant de reconstituer toute cette période, comme je suis sûr que vous l’avez fait à plusieurs reprises, vous ne pouvez pas du tout aider le Comité pour ce qui concerne la direction ou le nombre des coups de feu qui ont été ?

Monsieur Witt.
Non ; vraiment je ne peux pas. La seule chose que je me rappelle c’est la rapidité de la fusillade, l’intervalle rapproché des coups de feu.

Monsieur Fithian.
Je n’ai pas d’autres questions.

Le Président Stokes.
Le temps de l’intervenant a expiré. Quelqu’un d’autre souhaite t-il intervenir ? Monsieur McKinney du Connecticut.

Monsieur McKinney.
Monsieur Witt, c’est un plaisir de vous voir en personne. Je sais que ce n’est pas un plaisir pour vous d’être ici et en réalité je ne vous en veux pas, mais j’ai regardé cette image pendant tant d’années. C’est un plaisir de vous voir en personne.
Vous avez entendu une fusillade, n’est-ce pas et vous avez entendu plusieurs coups de feu en succession rapide ?

Monsieur Witt.
Non, Monsieur. Je ne suis pas en mesure de les placer à quelques endroits particuliers.

Monsieur McKinney.
Vous avez fait mention d’un policier avec une arme se tenant debout à côté de vous sur le monticule herbeux, Je suppose en train de pointer l’arme dans cette direction [indiquant]. Avez-vous remarqué quelque chose de plus qu’une activité normale de police ou quelqu’un en train de courir dans les parages en train de rechercher des gens ou qui paraissaient en tran de rechercher des gens ? .

Monsieur Witt.
Non. Pas que je me souvienne.

Monsieur McKinney.
Je ne suis jamais en désaccord avec mes collègues de ce comité, en particulier avec le membre du District de Columbia, puisque je suis un de ses plus ardents supporters. Mais je pense que vous avez un regars plutôt étonné sur l’image au coin de la partie inférieure droite. Vous êtes en quelque sorte en train de fixer l’autre côté de la rue. Vous avez témoigné que vous n’aviez même pas regardé l’homme à côté de vous ?

Monsieur Witt.
Oui. C’est excat. Un de ces messieurs ici m’a décrit comme étant très détendu. Je crains-.

Monsieur McKinney.
Je pense que votre machoire est trop basse pour paraître détendu.

Monsieur Witt.
J’étais complètement assommé. C’est pourquoi je ne me souviens pas de certaines choses. Les choses dont je me souviens sont celles où il y a eu répétition, les coups de feu multiples, ces gens se répétant les mêmes choses, la dame se parlant à elle-même. L’activité des voitures est quelque chose qui reste gravé en moi. Si j’ai dit quelque chose à la personne assise à ma droite, je ne me rappelle pas ce que c’était.

Monsieur McKinney.
Une des choses étranges à propos de cet assassinat est que peu de gens se trouvait juste aux alentours de la palissade en bois ou du mur de soutènement et le Comité a du dépenser des centaines de milliers de dollars pour trouver qui y était allé. On a dépensé beaucoup pour quelques mots et nous avons dépensé beaucoup d’argent pour essayer de découvrir si ce qu’ils disaient était vrai ou pas. Avez-vous remarqué quelqu’un ou quelque chose aller sur la palissade en bois ou sur le mur de soutènement de Dealey Plaza là-bas au sommet du tertre herbeux ? Avez-vous remarqué quelqu’un en train de guetter par dessus la palissade ou de chasser quelqu’un, ou avez-vous vu ou entendu quelquechose à cet endroit spécifique ?

Monsieur Witt.
Non, Monsieur car à nul endroit où je me trouvais je n’ai jamais fait face à cette direction.

Monsieur McKinney.
Puisque cette zone était très proche de vous par comparaison avec le dépôt de livres, avez-vous l’impression à votre propre avis que si un coup de feu était provenu de la zone de la palissade en bois du monticule herbeux ou du mur de soutènement, vous auriez-vous su d’où des coups de feu provenaient car cette zone était très proche de vous ?

Monsieur Witt.
Je ne sais pas si j’aurais su qu’un coup de feu provenait ou pasde cette zone que vous mentionnez.

Monsieur McKinney.
C’est une question peu équitable parcequ’elle va au-devant d’une hypothèse. Je ne suis pas juriste, aussi je ne suis pas autorisé de me permettre ce genre de question. Avez-vous remarqué la réaction ou le mouvement, ou autre chose, de n’importe lequel des témoins de l’autre côté de la rue ou autour de vous ?.

Monsieur Witt.
Non, Monsieur, non.

Monsieur McKinney.
En fait, vous ne vous êtes pas réellement retourné pour regardé l’homme qui était assis à côté de vous ?

Monsieur Witt.
Non, Monsieur, non. .

Monsieur McKinney.
Vous avez déclaré plus tôt que vous n’avez pas regardé la palissade en bois ou le mur de soutènement. Evidemment si je vous demande, avez-vous observé quelqu’un derrière eux, c’est une question légèrement redondane. Mais avez-vous observé quelqu’un errer à un moment autour de cette barrière ou ce mur avant que vous n’ayez ouvert le parapluie ou avant vous ne quittiez le monticule herbeux ?

Monsieur Witt.
La seule fois où j’aurais regardé dans cette direction, si tant est que j’ai même regardé, ce fut quand je marchais au milieu dece secteur herbeux. A aucune autre moment je ne l’ai fait, parce que ce secteur aurait dans mon dos ou sur mon flanc. Je ne sais vraiment pas comment c’est disposé là bas. La palissade en bois, je ne sais même pas où elle est.

Monsieur McKinney.
Je pense vraiment que c’est très injuste pour moi de vous faire ceci parce que j’ai des difficultés à récapituler mes propres pensées. Mais je voudrais, si je le pouvais, récapituler ce que je pense que vous avez dit et que vous me disiez si vous êtes d’accord ou pas. Ainsi donc, vous étiez assis là en train d’attendre que le Président arrive dans le secteur où vous étiez de sorte que vous puissiez être remarqué et ainsi vous pourriez brandir le parapluie. Quand vous avez ouvert le parapluie, votre visibilité de la scène a été obstruée. Quand vous avez tendu le parapluie vers le haut, vous vous êtes rendus compte que quelque chose et quelque chose d’assez mauvais, s’était produit. Vous avez entendu des coups de feu, vous avez vu un homme des services secrets sauter à l’arrière de l’autre voiture, vous avez vu la silhouette rose de Mme Kennedy se précipitant en quelque sorte sur la malle de la voiture. Vous avez fermé le parapluie, vous vous êtes assis, vous avez laissé tomber le parapluie sur le trottoir et vous vous êtes rendu compte que ce qui avait démarré comme, je cite , " une plaisanterie, " d’une façon ou d’une autre s’était transformée en quelque chose qui n’avait pas fonctionné, qui était aigre. Est-ce que c’est un récapitulatif juste ?

Monsieur Witt.
Oui ; c’est correct. Je pense que çà résume ce qui s’est passé.

Monsieur McKinney.
M. Witt, je vous remercie infiniment de votre venue. Je sais que vous êtes un personne extrêmement privée et que c’a été situation extrêmement douloureuse pour vous et votre famille, et moi je sais ce que sais, qui se sent souvent que mon intimité et celle de ma famille est très souvent envahie pour aucune bonne raison, je compatie avec vous et admire votre bonne volonté de répondre aux questions qui sont restées en suspens pendant 15 ans.

Le président Stokes.
Le temps de l’intervenant a expiré. Voici Monsieur Edgar de Pensylvanie.

Monsieur Edgar.
Merci, Monsieur le Président. Quand j’ai écouté la conversation de M. McKinney avec vous à propos de votre souvenir des évènements, je suis rappelé le fait que mon épouse il y a juste quelques semaines fut le témoin d’un accident très tragique et sa première impression ou expression fut une impression de choc quand elle a vu l’accident se produire. Mais après que le choc se ai décru elle a eu la présence d’aller dire au policier qui est arrivé par la suite qu’elle serait disposée à agir en tant que témoin, à donner le témoignage qu’elle pourrait à propos de qui était ou n’était pas impliqué et comment l’accident s’était exactement produit dans le but d’investigations ultérieures. Celà ne vous est-il jamais venu à l’esprit, en tant que quelqu’un qui s’était littéralement trouvé en face de l’endroit où le président avait été assassiné, que vous pourriez avoir un élément ou une preuve qui aurait pu être une contribution aux autorités enquêtant sur la mort du Président Kennedy ?

Monsieur Witt.
Je ne sais réellement pas si çà m’est jamais arrivé ou pas. Que celà me soit arrivé, sérieusement je doute I seriously que je serai aller délivrer quelconque information.?

Monsieur Edgar.
Avez-vous été effrayé par le fait que vous aviez délibérément cherché à causer une perturbation ou un embarras envers le Président ?

Monsieur Witt.
Pas effrayé en tant que tel, mais à ce moment-là il y avait beaucoup de ce que je devrais décrire comme une hystérie dans la région de Dallas au sujet de l’assassinat du président. Il pourrait avoir été extrêmement imprudent que je d’avoir offert une information spontanément et d’être devenu notoire à ce moment-là. Celà aurait pu avoir été dangereux pour moi ou ma famille.

Monsieur Edgar.
De quelle manière celà aurait-il été dangereux pour vous ou votre famille ?

Monsieur Witt.
Eh bien, vous auriez dû avoir vécu dans la ville pour vous rendre compte comment les choses étaient alors, du fait que chacun — je ne saurais vraiment pas le décrire. Je vraiment ne sais pas, mais néanmoins je dirais que je n’aurais pas fait connaître ceci.

Monsieur Edgar.
Aviez-vous peur d’aller en privé au département de la police de Dallas et faire partager l’information de ce que vous avez vu avec un officier de police dans l’intimité d’une salle du commissariat de police ?

Monsieur Witt.
Je ne sais vraiment pas. Je pense vraiment que si j’avais eu une vraie raison à ce propos — et je ne puis pas me le rappeler d’une façon ou d’une autre —j’imagine que ma ligne de la pensée était que je n’avais vraiment rien à offrir d’autre que juste le fait d’avoir fait une chose idiote.

Monsieur Edgar.
Avez-vous été préoccupé par la sottise de votre acte ou avez-vous té préoccupés par le châtiment qui aurait pu vous arriver ?

Monsieur Witt.
Je ne sais pas ce qu’était ma ligne de pensée. Mais je pense qu’il y avait des deux.

Monsieur Edgar.
J’apprécie le fait que vous vous êtes maintenant présenté en réponse à l’image que nous avons montrée. Il est difficile bien des années après de rassembler tout ce qui s’est produit à Dealey Plaza. Vous avez une contribution à faire, comme votre présence ici aujourd’hui l’a démontré. J’espère que d’autres qui ont pu voir divers événements comme cet arrêt pense à apporter une contribution en informant quelques autorités que ce soit de ce qu’elles ont vu même si ce n’est pas très important pour elles ousi celà leur semble insignifiant. Celà peut jouer un rôle dans le démêlage d’une histoire très compliquée. C’est tout, monsieur le Président.

Le Président Stokes
Le temps de l’intervenant est achevé. Monsieur Sawyer du Michigan.

Monsieur Sawyer
Monsieur le président, je voudrais juste faire la requête que quand le repprésentant de l’Indiana soumettra son analyse historique de l’attribution du parapluie comme symbole de Neville Chamberlain et de Monsieur Joseph Kennedy Sr, qui était alors ambassadeur à la Cour de St James, je sois autorisé à soumettre une page au sujet du Scotch.

Monsieur Fithian.
Si le représentant veut bien se rendre à la raison, j’ai voulu dire au profit du témoin plus que pour n’importe qui d’autre la sensibilité du défunt Kennedy sur ce point résulte non seulement d’un rapport familial étroit mais parce qu’il était le secrétaire de son père l’ambassadeur pendant une partie de cette période, et je pense que c’était tout au plus une sorte d’aimabilité personnelle, et il a continué, naturellement, pour écrire la thèse qu’il lui a valu une récompense à Harvard intitulée "Pendant que l’Angleterre s’est endormi (While England slept) " et un bon nombre de gens croient que c’était encore une sorte de tentative personnelle pour lutter contre cette mauvaisgoût qui avait été laissé dans la bouche des Américains à cause de l’interprétation de l’Ambassadeur Kennedy du pacte germano-britannique de Munich.

Monsieur Sawyer.
Je n’ai rien à ajouter Monsieur le Président.

Le Président Stokes
Le temps de l’intervenant est épuisé. Mr. Fauntroy du District de Columbia.

Monsieur Fauntroy
J’ai une question de plus pour Monsieur Witt : Vous avez indiqué que vous avez maintenant appris au cours de ces années que l’homme de parapluie était considéré comme un élément ; que quelqu’un même avait suggéré que le parapluie était une arme et que cà pouvait avoir été un signal. Vous pouvez aussi vouloir savoir et, en conséquence, pour nous aider, que la personne assise près de vous était supposée être un Cubain et que d’autres photos prises sur la place ont suggéré qu’il ait pu avoir parlé dans dispositif radio bi-directionnel tandis qu’il était assis près de vous. Il aurait été d’un grand intérêt pour nous d’identifier qui était cette personne assise près de vous. Pour cette raison je vous demande simplement, y a-t-il quelque chose dont vous pouvez vous rappeler au sujet de la personne qui nous permettrait de le trouver, même que nous vous ayons trouvé, parce que votre histoire semble plausible ?

Monsieur Witt.
Je souhaiterais pouvoir vous donner plus d’information, mais je suis désolé je ne peux pas. Now, as for him talking on a--- Maintenant, pour ce qui le concerne en train de parler dans une—

Monsieur Fauntroy
Une radio bi-directionnelle.

Monsieur Witt.
Une radio bi-directionnelle, alors qu’il était assis près de moi, je suis sûr que je m’en serais rendu compte de celà quoique j’étais assommé et je ne me rappelle pas avoir jamais regardé directement l’homme, mais je crois que n’importe qui aurait été assis aussi près, comme l’image le montre, je suis sûr que je m’en serais rendu compte s’ il avait tenu — parce que ces talkie-walkie sont des choses assez grandes, elles sont certainement plus grandes que la main d’une personne. Je sens que je me serais rappelé de cela. Je ne puis pas le dire avec 100% de certitude que je m’en serais rappelé, mais d’une façon ou d’une autre je sens implement que je m’en serais rappellé.
Une chose — il y a deux choses en ayant regardé ces images où ma mémoire était différente de ce que les images ont montré. La première, le couple qui couvrait les enfants, je me les rappelle être vers le haut près de moi, comme étant assez proche, parce que je les ai vus faire ceci, et au cours de dernières années j’ai pensé à quel point j’étais ridicule de me tenir debout alors qu’une fusillade se poursuivait, et de me tenir là comme un touriste, alors qu’ici ces personnes avaient eu la présence d’esprit de couvrir ces enfants. L’autre chose dans ma mémoire est que je ne me rappelle pas d’une personne assise si près de moi. La personne dont je me rappelle est celle disant disant ce qu’il avait fait et le répétant un certain nombre de fois, je ne me rappelle pas avoir été si proche. Je ne sais pas si ces images sont prises sous un angle qui fait que çà ressemble à cela ou si ma mémoire me joue des tours.

Monsieur Fauntroy
Merci, Monsieur le Président.

Le Président Stokes
Monsieur Devine de l’Ohio.

Monsieur Devine
Merci, monsieur le Président. J’ai juste une question pour le procès verbal, Monsieur Witt. Ceci semble avoir été quelque chose comme un acte impulsif de votre part. Y a-t-il quelque chose dans votre histoire montrant que vous avez été un manifestant ou un piquet de grève ou vous êtes-vous engagé dans des actes symboliques dans le passé, ou est ce un simple incident dans votre vie que vous souhaiteriez qui ne se soit jamais produit ?

Monsieur Witt.
Jamais auparavant. C’est la seule fois. C’est vrai, je souhaiterais qu’il ne se soit jamais produit. Je ne suis pas une personne qui ne souhaite pas se faire remarquer et je pense que c’est le hasard qui m’a placé là dans cette zone, dans cette rue où je suis allé et là où il y avait toutes ces personnes. Aurais-je déployé ce grand parapluie surdimensionné qu’il aurait pu y avoir des gens se tenant de chaque côté de moi et m’interrogeant probablement sur ce que diable j’étais en train de faire là. En continuant ma petite promenade, je ne sais pas combien de temps j’ai continué à maintenir l’idée que j’allais faire ceci, mais j’ai le sentiment que quand je me suis dirigé dans la direction opposée de celle de l’endroit où je travaille, j’ai vu ce secteur vers le bas là où il y avait un espace dégagé et où il n’y avait pas beaucoup de personnes tout autour. Ainsi je pense que c’était ma personnalité particulière de ne pas vouloir être interrogé par des personnes ou de m’exposer face à des gens qui m’a conduit vers cet endroit particulier.

Monsieur Devine
Pour le procès verbal, c’est la première et probablement la dernière fois où vous vous êtes engagé dans une démonstration de ce type ?

Monsieur Witt.
Vraiment ; la première et la dernière.

Monsieur Devine
Merci, Monsieur le Président.

Le Président Stokes
Monsieur Witt, j’aimerais juste dire juste que ce qui est probablement également tragique avec l’événement qui s’est produit à cette date ce sont les rumeurs et théories qui ont vu le jour autour d’un événement si tragique dans notre histoire. En effet, une des raisons pour laquelle ce comité particulier a été constitué par la chambre des représentants est que nous puissions une fois pour toutes étudier tous les faits et circonstances entourant la mort du Président Kennedy et rapporter au peuple américain les faits véritables tels que nous les avons trouvés. C’est à cet égard, quoique ce fut peut-être un événement malheureux pour vous, un qui vous a causé à vous et à votre famille du souci et vraiment un certain embarras, que je veux indiquer que je pense que vous avez rendu pour les américains un vrai service aujourd’hui, en venant et en dissipant encore une des rumeurs qui ont causé pendant 15 années maintenant environ une grande gêne pour les américains.
En effet, au cours des années beaucoup de gens en ont profité pour continuer à répandre des rumeurs autour d’un des événements les plus tragiques de notre histoire. En plus, puisque celà fut d’une sombre veine, vous avez été un témoin très franc qui a prêté un certain degré de souplesse à notre démarche pour nous donner du soulagement à ce sujet. Je vous applaudis en effet pour être venu et nous avoir donné votre témoignage aujourd’hui. De plus je vous accorderais 5 minutes pour tout commentaire que vous pouvez souhaiterfaire, auquel vous avez droit selon nos règles.

Monsieur Witt.
Je ne pense pas avoir de commentaire à faire. Je ne puis pas vraiment penser à toute autre chose que je pourrais offrir au Comité qui lui serait d’une aidequelconque. Si je le pouvais, je le ferais certainement. Je voudrais remercier chacun des membres de leur courtoisie. Les deux seules personnes avec qui j’ai eu des rapport directs furent Monsieur Moriarty qui m’a interviewé à Dallas et Monsieur Genzman, qui m’a interviewé la nuit passée. Ces deux hommes ont été très consciencieux, je dirais, dans leur interrogation, très professionnel, mais à tout moment très courtois, et j’apprécie cela. La seule autre chose que je prendrais soin de dire est que je pense que si le livre Guinness des records du monde avait une catégorie pour les personnes qui se trouvaient au mauvais endroit, au mauvais moment, en train de faire une erreur, je serais le numéro 1 de cette catégorie, sans même un coureur de concurrent direct.

Le Président Stokes.
Merci beaucoup, Monsieur Witt. Vous pouvez disposer maintenant, Monsieur.

 


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