JFK L’assassinat les questions
Dallas 22 novembre 1963

Site dédié à l’assassinat du Président Kennedy et à l’étude des questions sans réponse pleinement satisfaisante près de 60 ans après les faits.

L’enquête du HSCA - conclusion 2

par Pierre NAU

Une preuve scientifique de nature acoustique, a conduit à la forte probabilité que 2 tireurs avaient fait feu sur John F. Kennedy, une autre preuve scientifique n’écarte pas la possibilité de 2 tireurs faisant feu sur le Président.

Le comité a essayé de profiter au maximum de l’analyse scientifique dans son exploration des problèmes relatifs à l’assassinat. Dans beaucoup de cas, on avait la conviction que l’information scientifique serait l’information la plus fiable disponible, puisque quelques témoins étaient morts et le passage du temps avait altéré les mémoires des témoins restants et posé d’autres problèmes affectant la fiabilité de leurs témoignages.
Comme noté dans la section précédente de ce rapport, le comité s’en était remis à la science comme source importante de preuve pour sa conclusion que Lee Harvey Oswald avait tiré trois coups de feu du dépôt de livres, dont deux avaient frappé le Président Kennedy.

La preuve sur laquelle elle reposait avait été développée par les panels du Comité spécialistes dans les domaines de la pathologie légale, de la balistique, de l’activation neutronique, de l’analyse, de l’identification graphologi que, de la photographie et de l’acoustique. De ces domaines, l’acoustique — une science qui implique l’analyse de la nature et de l’origine des impulsions soniques — indiquait que les projectiles venant du dépôt de livres n’étaient pas les seuls à avoir été tirés sur le Président Kennedy.(1)

La Commission de Warren avait également utilisé l’analyse scientifique dans sa recherche et avait reconnu que l’acoustique pouvait être employée pour résoudre certaines questions relatives aux coups de feu tirés sur le Président. Elle avait obtenu un enregistrement d’une bande, supposé avoir été réalisée sur les lieux de l’assassinat par Sam Pate, un journaliste de la radio de Dallas, mais un examen de la bande par le FBI " ne put déceler la présence de sons qui pouvaient être interprétés comme des coups de feu.


Le FBI a également informé la Commission que le journaliste avait déclaré que la majeure partie de la bande n’avait pas été enregistrée sur Dealey Plaza à l’heure de l’assassinat, mais avait été enregistrée dans un studio quelques jours plus tard après qu’il ait été écarté par sa station, KBOX.
La Commission a soumis la bande à l’analyse indépendante du Dr. Laurent Kersta du laboratoire de recherche en acoustique de la société Bell Telephone. Comme rapporté dans une lettre de Kersta à la Commission en date du 17 juillet 1964, des spectogrammmes (représentations visuelles des qualités de son parmi des bruits) ont été faits sur une portion clé de la bande d’une durée de 8 secondes. Les spectogrammes indiquaient qu’il existait six bruits, un "pic" non-voisé (terme scientifique utilisé dans la représentation graphique d’un bruit) suivi de trois autres pics non-voisés de caractéristiques différentes intervenant 0,86, 1,035 et 1,385 secondes après le premier. Ceux-ci, à leur tour, ont été suivis de deux événements apparemment provoqués par un bruit censé être lié aux précédents.

Le Dr.Kesta n’indiquait pas dans sa lettre qu’il avait découvert des coups de feu et les résultats de ses tests ne furent pas mentionnés dans le Rapport Warren.

Le comité ne fut pas en mesure de localiser les spectographes de Kersta aux Archives Nationales jusqu’à la fin de l’année 1978 (ils avaient été égarés), mais il obtint l’enregistrement de bande réalisé le 22 novembre 1963, par le journaliste Sam Pate de KBOX. Le 11 Mai 1978, le Comité soumettait la bande à l’analyse d’un conseiller en acoustique. En voici les résultats :

Tandis qu’une partie de la bande avait été enregistrée le 22 novembre 1963, à proximité de Dealey Plaza, on pensait que celle-ci n’était pas contemporaine de l’assassinat. D’autres parties de la bande, d’ailleurs, semblaient avoir été enregistrées, au moins en grande partie, dans un studio, puisque le bruit de fond approprié n’était pas présent. Et même si la bande avait été réalisée pendant la fusillade et l’ avait enregistrée, l’analyse spectographique de Kersta ne l’avait pas mise en évidence. Le consultant du Comité avertit que l’analyse spectographique est seulement appropriée pour la détection de tonalité ou d’harmonique de bruit. Pour identifier un coup de feu, l’analyse doit pouvoir dépeindre une forme d’onde sur un oscilloscope ou sur un tel dispositif semblable.

b) Les enregistrements du Département de la Police de Dallas :

Pour résoudre les questions relatives au nombre, à la synchronisation, et à l’origine des coups de feu tirés sur Dealey Plaza, le comité demanda à son conseiller en acoustique d’examiner les enregistrements non analysés de manière acoustique par la Commission Warren, plus particulièrement, les transmissions d’envoi de message du département de la Police de Dallas pour la journée du 22 Novembre 1963.

Ces transmissions d’officiers sur le terrain reçues grâce au réseau radio de la police avaient été enregistrées au quartier général de la Police de Dallas. Deux systèmes d’ enregistrement étaient alors en service — un Dictabelt(2) pour le canal 1, et un disque d’enregistrement du type Gray Audograph pour le canal 2,2.

Le comité a tenu 2 jours de séances publiques le 11 septembre 1978 et le 29 décembre 1978 — au cours desquelles il essaya de présenter la preuve essentielle issue de l’analyse acoustique. En raison du temps limité , il ne fut pas possible de présenter l’intégralité de la preuve au cours des auditions.

1 - L’analyse faite par la firme Bolt Beranek et Newman :

Afin d’identifier la nature et l’origine des impulsions soniques dans un enregistrement, l’analyse acoustique peut comprendre, entre autre moyen d’examen, une délinéation et une étude de la forme des ondulations électriques, une mesure précise et l’étude de la synchronisation des impulsions sur l’enregistrement. En mai 1978, le comité s’attacha les services de la société Bolt Beranek et Newman Inc. (BBN) de Cambridge, Massachussets, pour exécuter ce genre d’analyse. L’étude fut dirigée par le Dr. James E. Barger, le scientifique en chef de l’entreprise.

La firme Bolt Beranek et Newman spécialisée en analyse acoustique effectue des travaux tels que la localisation des sous-marins en analysant les impulsions soniques sous-marines. Elle a été une des premières à utiliser la technique des enregistrements sonores pour déterminer la synchronisation et la direction d’un tir, dans l’analyse d’une bande
qui avait été enregistrée au cours de tirs effectués à l’université de l’ Etat du Kent en 1970. Dans une affaire criminelle menée contre des membres de la Garde Nationale par le ministère de la justice, l’analyse de la bande par BBN, combinée avec des photographies prises au moment des coups de feu, avait été employée par l’accusation dans sa présentation du cas devant un grand jury pour aider à établir que des gardes nationaux avaient été les premiers à faire feu. La société a été également choisie par le juge John J. Sirica pour aider un panel d’experts techniques qui examinaient les bandes magnétiques du Watergate en 1973.

Les pièces à conviction de la Police de Dallas données à BBN pour analyse en mai 1978 étaient les suivantes :
Afin d’identifier la nature et l’origine des impulsions soniques dans un enregistrement, l’analyse acoustique peut comprendre, entre autre moyen d’examen, une délinéation et une étude de la forme des ondulations électriques, une mesure précise et l’étude de la synchronisation des impulsions sur l’enregistrement. En mai 1978, le comité s’attacha les services de la société Bolt Beranek et Newman Inc. (BBN) de Cambridge, Massachussets, pour exécuter ce genre d’analyse. L’étude fut dirigée par le Dr. James E. Barger, le scientifique en chef de l’entreprise.La firme Bolt Beranek et Newman spécialisée en analyse acoustique effectue des travaux tels que la localisation des sous-marins en analysant les impulsions soniques sous-marines. Elle a été une des premières à utiliser la technique des enregistrements sonores pour déterminer la synchronisation et la direction d’un tir, dans l’analyse d’une bandequi avait été enregistrée au cours de tirs effectués à l’université de l’ Etat du Kent en 1970. Dans une affaire criminelle menée contre des membres de la Garde Nationale par le ministère de la justice, l’analyse de la bande par BBN, combinée avec des photographies prises au moment des coups de feu, avait été employée par l’accusation dans sa présentation du cas devant un grand jury pour aider à établir que des gardes nationaux avaient été les premiers à faire feu. La société a été également choisie par le juge John J. Sirica pour aider un panel d’experts techniques qui examinaient les bandes magnétiques du Watergate en 1973.Les pièces à conviction de la Police de Dallas données à BBN pour analyse en mai 1978 étaient les suivantes : Les enregistrements originaux des transmissions provenant du canal 1 du Dictabelt réalisés le 22 Novembre1963 ; Une bande d’enregistrement du canal 1 du Dictabelt ; Un bande d’enregistrement des transmissions provenant du canal 2,3

Ces matériels avaient été récupérés par un enquêteur du Comité en mars 1978 auprès de Paul Mac Caghren, qui en 1963 était un lieutenant de la Police de Dallas et qui avait soumis des rapports et des pièces relatives à l’assassinat au Chef de la Police Curry.

En 1969, un nouveau chef policier nouvellement désigné avait ordonné qu’un coffret verrouillé soit ouvert en dehors de son bureau. Il contenait des rapports et des pièces relatives à l’assassinat qui avaient été soumises à Curry ; parmi les articles se touvaient les enregistrements du Dictabelt et les bandes du 22 Novembre 1963, les transmissions d’envoi de message. Mac Caghren, qui en 1969 était directeur de la Division du Renseignement, avait alors mis ces pièces en sûreté et les y avait maintenues jusqu’à ce qu’il les remette à l’enquêteur du Comité en 1978. Il n’existait pas de preuve montrant que n’importe lequel de ces matériaux avait été trifouillés alors qu’ils étaient entre les mains du département de la Police ou de Mac Caghren.

A l’oreille humaine, les bandes et le Dictabelts ne contiennent aucun bruit perceptible de tir. Les mentions de l’heure du jour se rapportant à la voix de l’expéditeur du message indiquent que le canal 2 n’était apparemment pas en service au moment où les coups de feu avaient été tirés.

Toutefois, les transmissions du canal 1 avaient été enregistrées par inadvertance à partir d’une moto ou d’un autre véhicule de police dont le commutateur de transmission radio était resté coincé en position "ON". On demanda à BBN d’examiner le canal 1 des Dictabelts et la bande qui a été faite à partir de ceux-ci pour voir si on pouvait déterminer :

s’ ils étaient, en fait, les transmissions enregistrées d’une moto à l’aide d’un microphone coincé en position de "ON" sur Dealey Plaza ; si les bruits des coups de feu avaient été réellement enregistrés ; le nombre de projectiles ; l’intervalle de temps entre les coups de feu ; l’emplacement de l’arme ou des armes utilisées pour tirer les coups de feu ; le type de l’arme ou des armes utilisées.

BBN convertit les bruits de la bande sous formes d’ondes digitalisées et réalisa une représentation visuelle des ondes (3). En utilisant des filtres électroniques sophistiqués, BBN filtra le " bruit réitéré, " comme le claquement des pistons du moteur de la moto. Il a ensuite examiné la bande relative aux " ordres des impulsions " qui pouaient être significatifs. (A "la séquence des impulsions" pouvait être provoquée par un bruit fort —tel qu’un tir — suivi des échos de ce bruit fort). Six ordres d’impulsions qui pouvaient avoir été provoquées par un bruit tel qu’un tir furent à l’origine identifiés comme ayant été transmis au travers du canal 1. Ainsi, ils justifiaient davantage d’analyse.

Ces six ordres des impulsions, ou modèles d’impulsion, furent soumis à des essais de criblage préliminaires pour déterminer s’il pouvait être établi de manière certaine qu’ils n’avaient pas été provoqués par un tir d’arme à feu pendant l’assassinat.

Les essais de criblage avaient été conçus pour répondre aux questions suivantes :

Les modèles d’impulsion, en fait, se produisent-ils pendant la période de l’assassinat ? Les modèles d’impulsion sont-ils uniques à la période de l’assassinat ? L’envergure de la période des modèles d’impulsion se rapproche-t-elle de la durée de l’assassinat comme indiqué par une analyse préliminaire du film de Zapruder ? (y a-t-il au moins 5,6 secondes entre la première et la dernière impulsion ? (4) La forme des modèles d’impulsion ressemble-t-elle à celle des modèles d’impulsion produits quand le bruit du tir est enregistré par un système de radio transmission comparable à celui employé par le réseau d’envoi de messages de la police de Dallas ? Les amplitudes des modèles d’impulsion sont-elles semblables à celles produites quand le bruit du tir est enregistré par un système de transmission comparable à celui utilisé pour le réseau d’envoi de messages de la police de Dallas ?

Chacun des six modèles d’impulsion passa les essais de criblage préliminaires.

BBN recommanda ensuite que le Comité procède à une reconstitution acoustique de l’assassinat sur Dealey Plaza pour déterminer si un des six modèles d’impulsion figurant sur la bande d’envoi de messages était provoqué par des coups de feu et, si oui, si les coups de feu provenaient du Dépôt de livre ou du Grassy Knoll (monticule herbeux). La reconstitution nécessiterait un tir de deux endroits dans Dealey Plaza — le dépôt et le knoll- aux endroits cible et l’enregistrement de sons à l’aide de nombreux microphones. Le but était de déterminer si les séquences des implusions enregistrées pendant la reconstitution étaient identiques à une de celles de la bande d’envoi de messages. Si oui, il serait possible de déterminer si les modèles d’impulsion sur la bande d’envoi de messages étaient provoqués par des coups de feu tirés pendant l’assassinat d’ emplacements de tireur tels que le dépôt et le knoll.

Le raisonnement théorique de la reconstitution était le suivant :

La séquence des impulsions d’un coup de feu est provoquée par le bruit du projectile, suivi de plusieurs échos. Chaque combinaison d’emplacement de tireur, de cible et de microphone produit une séquence d’impulsions uniquement espacées. A un endroit donné de microphone, il y aurait un séquence d’impulsions unique selon l’endroit de la source de bruit (tir) et de la cible, et suivant l’environnement urbain des abords (écho produit par les structures à l’intérieur et autour de Dealey Plaza). L’heure d’arrivée des échos constituerait l’aspect significatif de la séquence des impulsions qui seraient employées pour comparer la bande d’envoi de messages de 1963 aux bruits enregistrés pendant la reconstitution de 1978.

Les modèles d’écho dans un environnement complexe tel que Dealey Plaza sont uniques, ainsi en conduisant la reconstitution, le Comité pourrait obtenir " les empreintes digitales acoustiques " uniques de diverses combinaisons d’emplacements de tireur, de cible et de microphone. La caractéristique d’ identification de l’empreinte digitale serait l’espacement de temps unique entre les échos. Si une des empreintes digitales acoustiques produites lors de la reconstruction de 1978 correspondaient à celles figurant sur la bande d’envoi de messages de la Police de Dallas de 1963, ceci serait une indication forte que les bruits figurant sur la bande d’envoi de messages de la Police de Dallas de avaient été provoqués par le tir enregistré par un microphone de la Police sur Dealey Plaza.

Au moment de la reconstitution en août 1978, le comité était extrêmement conscient de l’importance du travail préliminaire de Barger, réalisant, alors, que son analyse indiquait qu’il y avait eu probablement trop de coups de feu à des espacements trop proches les uns des autres (5) pour que Lee Harvey Oswald les ait tous tirés, et qu’un des coups de feu provenait du " monticule herbeux" (Grassy Knoll), et non du Dépôt de livres scolaires. Le fait qu’il soit porté à la connaissance du Comité qu’il pouvait y avoir une preuve qu’Oswald n’était pas le seul assassin affecta la façon conduire la phase suivante de l’enquête. Par exemple, il fut considéré judicieux de conduire un examen indépendant de l’analyse de Barger avant de procéder à la reconstitution acoustique.
Ainsi, en juillet 1978, le Comité contacta la société acoustique de l’Amérique afin de solliciter les recommandations de personnes qualifiées pour étudier l’analyse de BBN et la reconstitution proposée à Dallas. La société recommanda un certain nombre d’individus, et le Comité choisit le professeur Mark Weiss de l’université de Queens College de l’université de la ville de New York et son associé de recherches, Ernest Aschkenasy.


Le Professeur Weiss avait travaillé sur de nombreux projets acoustiques. Il avait travaillé au service, par exemple, du panel des experts techniques désignés par le juge John J. Sirica pour examiner les enregistrements magnétiques de la Maison Blanche dans le cadre de l’enquête du Grand Jury sur le Watergate. Aschkenasy s’était spécialisé dans le développement des programmes informatiques destinés à analyser de grands volumes de données acoustiques. Weiss et Aschkenasy examinèrent l’analyse et les conclusions de Barger et les approuvèrent. En outre, ils ont convenu que la reconstitution acoustique était nécessaire, et ils approuvèrent le plan de Barger pour la conduire.
Les positions estimées de la limousine présidentielle selon une corrélation des transmissions du canal 1 avec le film de Zapruder, indiquant que le premier coup de feu avait été tiré entre l’image 160 et 170 de Zapruder et que le coup de feu avait été tirés entre les vues 190 et 200 du film de Zapruder ; (6) La position du Président au moment du coup de fatal à la tête (image 312 du film de Zapruder) ; et La preuve qu’un bord de trottoir dans Dealey Plaza avait pu avoir été heurté par une balle pendant l’assassinat.

Le comité autorisa qu’une reconstruction acoustique, soit conduite le 20 août 1978. Quatre endroits cibles furent choisis, basé sur :

Deux emplacements de tireur furent choisis pour la reconstruction :

La fenêtre du coin sud-est du sixième étage du dépôt de livres scolaires, puisqu’une preuve physique substantielle et les déclarations de témoins indiquaient que des coups de feu avaient été tirés de cet endroit ; le secteur se trouvant derrière une palissade en bois placée sur le Grassy Knoll (monticule herbeux), puisqu’il y avait des déclarations considérables de témoins suggérant que des coups de feu avaient été tirés de cet emplacement. (7)

On tira du dépôt avec un fusil du type Mannlicher Carcano, puisque c’était le type d’arme retrouvé au sixième étage le 22 novembre 1963. Un Mannlicher-Carcano (choisi principalement parce qu’il met à feu une balle supersonique de vitesse moyenne) et un pistolet, qui met à feu une balle subsonique, furent utilisés à partir du Grassy Knoll , puisqu’il n’y avait aucune preuve en août 1978 quant au type d’arme pouvant avoir été utilisé, le cas échéant, de cet emplacement le 22 novembre 1963.(8)

Des microphones pour enregistrer les projectiles d’essai ont été placés tous les 18 pieds en 36 endroits différents le long de l’itinéraire du cortège présidentiel où une moto pouvait avoir retransmis pendant l’assassinat.
Un enregistrement des bruits reçus à chaque emplacement de microphone a été fait au cours de chacun des tirs d’essai, représentant un total de 432 enregistrements de séquences d’impulsion (12 projectiles pour 36 emplacements de microphone ), ou " les empreintes digitales acoustiques, " pour différentes combinaisons de cible-tireur-microphone. Chaque empreinte digitale acoustique enregistrée a été alors comparée à chacun des six modèles d’impulsion sur la bande d’envoi de messages du canal 1 pour voir si et à quel point les points significatifs dans chaque modèle d’impulsion correspondaient. Le processus a exigé un total de 2.592 comparaisons (432 enregistrements d’impulsion ordonnancés en périodes de six modèles d’impulsion), un effort intensif qui ne s’acheva que quatre jours avant que Barger ne témoigne au cours d’ une audition publique du Comité le 11septembre 1978.

La période de l’arrivée des impulsions, ou des échos, dans chaque séquence des impulsions était la caractéristique à comparer et non la forme, l’amplitude ou tout autre caractéristique des impulsions ou de la séquence. Si un point (représentant l’heure d’arrivée d’un écho) dans un ordre de la bande d’envoi de messages de 1963 pouvait être corrélé à plus ou moins 6/1.000 de seconde par rapport à un point de la reconstitution, on le considérait comme correspondant. Une deuxième " fenêtre " de plus ou moins 6/1.000 de seconde fut choisie, parce que l’endroit exact où se trouvait la moto n’était pas connu. Puisque les microphones furent placés à 18 pieds de distance l’un de l’autre dans la reconstitution de 1978, on s’attendait à ce qu’aucun microphone ne soit à l’endroit exact du microphone de la moto pendant l’assassinat en 1963. Puisque l’endroit n’était pas susceptible d’être exactement identique, et que l’heure d’arrivée de l’écho est unique à chaque emplacement, la deuxième " fenêtre " de +-6/1.000 de seconde permettait de tenir compte de l’éventualité que la moto se soit trouver à proximité, mais pas exactement, à un des emplacements de microphone choisis pour la reconstitution.

Ces séquences d’impulsions qui avaient un nombre suffisamment élevé de points qui étaient en corrélation (des " points " ou coefficient de corrélation de 6 ou davantage) ont été considérés comme significatives. Les " points " ou coefficients de corrélation furent placés à ce niveau pour s’assurer de retrouver toutes les séquences qui pouvaient représenter une indication exacte que la bande d’envoi de message de 1963 contenait une fusillade. Cependant, en les plaçant à ce niveau, il était également possible qu’une séquence d’ impulsion présente sur la bande d’envoi de messages ait été provoquée par un bruit aléatoire ou d’autres facteurs à considérer comme significatif. Une telle correspondance, puisqu’elle ne représentait pas en fait une véritable indication de tir sur la bande d’expédition de message de 1963 , serait considérée comme "une correspondance inadmissible. " Des 2.592 comparaisons faites entre les six séquences d’ impulsions de la bande d’envoi de message de la Police en 1963 et les séquences obtenues pendant la reconstitution acoustique en août 1978, 15 avaient un nombre suffisant de points de concordance (un coefficient de corrélation de 6 ou davantage) qu’on pouvait considérer comme significatifs. La première et la sixième séquence d’impulsions figurant sur la bande d’envoi de message n’avait pas de concordances d’un coefficient de corrélation supérieur à 5. La seconde séquence d’ impulsions présente sur la bande d’expédition de messages possédait quatre concordances significatives, le troisième ordre en a eu cinq, la quatrième séquence en avait trois, et la cinquième séquence trois. En conséquence, les impulsions une et six figurant sur la bande d’expédition de messages n’avaient pas satisfait à l’essai acoustique le plus rigoureux et furent considérées comme ne pas avoir été provoquées par un tir venant du dépôt de livres scolaires ou du Grassy Knoll (monticule herbeux). L’analyse complémentaire des quatre séquences d’impulsions restantes étaient encore nécessaires avant que n’importe laquelle d’entre elles puisse être considérée comme la représentation probable d’un tir venant du dépôt de livres scolaires ou du Grassy Knoll (monticule herbeux). Les emplacements des microphones qui enregistrérent des points de concordances lors de la reconstitution de 1978 ont été tracés sur un graphique qui représentaient le temps et la distance. On observa que l’emplacement des microphones où des points de concordance avaient été enregistrés tendait à se grouper autour d’une ligne sur le graphique qui était, en fait, conforme à la vitesse approximativedu cortège présidentiel (11 M/H), à partir de l’estimation déduite du film de Zapruder. Par exemple, des 36 microphones placés le long de l’itinéraire du cortège, celui qui a enregistré la séquence d’ impulsions qui correspondait à la troisième séquence d’impulsion figurant sur la bande d’expédition de messages de 1963 était situé à une distance plus lointaine le long de l’itinéraire que celui qui enregistra les séquences d’impulsions qui correspondaient à la deuxième impulsion présente sur la bande d’expédition de messages. On observa de plus que l’emplacement des microphones était tel, qu’une moto circulant approximativement à 11 milles par heure couvrait la distance entre deux microphones dans le temps qui s’écoulait entre les séquences d’impulsions figurants sur la bande d’expédition de messages. Ce rapport entre l’emplacement des microphones et du temps entre les impulsions était conforme pour les quatre impulsions présentes sur la bande d’expédition de messages, une indication très forte, qui permis au Comité d’établir que les impulsions figurant sur la bande d’envoi de messages de 1963 avaient été captées par un émetteur placé sur une moto ou tout autre véhicule alors qu’il se déplaçait le long de l’itinéraire du cortège Présidentiel.

Appliquant une formule statistique, Barger estima qu’étant donné que les microphones étaient groupés autour d’une ligne représentant la vitesse du défilé Présidentiel, il y avait une probabilité de 99 pour cent pour que la bande d’envoi de messages de la Police de Dallas ait contenu, en fait, des impulsions transmises par un microphone se trouvant dans le cortège sur Dealey Plaza pendant l’assassinat. Certaines des indications établies entre la reconstitution de 1978 et la bande d’expédition de messages furent, cependant, considérées comme clairement " inadmissible, " c’est-à-dire, qu’elles ne représentaient pas une indication véritable d’un tir venant du dépôt de livres scolaires ou du Grassy Knoll (monticule herbeux). Dans un cas, par exemple, il y avait une indication dans la reconstitution pour un coup de feu qui résultait de la visée d’une cible située dans une direction différente de l’endroit où la limousine présidentielle se trouvait au moment des faits , l’endroit de limousine ayant été établi par une corrélation entre la bande d’expédition de messages et le film de Zapruder.
Seul un raté peu probable pouvait expliquer pourquoi un assassin aurait fait feu dans la direction opposée. En appliquant des principes de logique semblables, six indications furent éliminées. Ceci laissait trois indications pour le modèle d’impulsion un, trois pour le modèle deux, une pour le modèle trois et deux pour le modèle d’impulsion quatre.

Les indications restantes pour le modèle d’impulsion un, deux et quatre présentes sur la bande d’expédition de messages s’appliquaient à tir par arme à feu venant du dépôt de livres scolaires dans la reconstitution de 1978, alors que l’indication pour le modèle trois d’impulsion correspondait à un tir de fusil venant du Grassy Knoll (monticule herbeux). Ces indications,cependant, ne prouvaient pas d’une manière concluante que les impulsions présentes sur la bande 1963 d’expédition de messages représentaient, en fait, un tir venant du dépôt ou du monticule herbeux. Il y avait toujours une probabilité pour qu’un bruit aléatoire ou autre ait pu avoir produit le modèle figurant sur la bande d’expédition de messages qui correspondait au modèle obtenu lors de la reconstitution, et donc également inadmissible.

En se basant sur des probabilités statistiques, y compris l’observation que les emplacements des microphones qui avaient produits les modèles d’impulsion en corresppondance avaient tendu à se grouper suivant une ligne sur le graphique qui se rapprochait de la vitesse de la moto, Barger estima qu’il y avait 50% de chances pour que les correspondances soient inadmissibles. En conséquence, Barger témoigna devant le Comité en septembre 1978 que la probabilité qu’il y ait eu un coupde feu tiré du Grassy Knoll était seulement de 50 percent. Il basa cette évaluation sur le fait qu’i y ait eu seulement une indication pour l’impulsion trois, combiné avec sa conclusion qu’il y avait une chance de 50-50 pour que n’importe quelle indication, y compris celle se rapportant au modèle d’impulsion trois, ait été causée par un bruit aléatoire et donc inadmissible. Barger indiqua également, cependant, que si l’indication pour l’impulsion du modèle trois était valide, cela signifiait qu’un coup de feu avait été tiré du Grassy Knoll (monticule herbeux) sur le Président Kennedy du knoll herbeux.


2- L’analyse faite par Weiss et Aschkenasy :
Au milieu du mois de Septembre 1978, le Comité demanda à Weiss et Aschkenasy, les analystes acoustiques qui avaient examiné le travail de Barger, s’ ils pouvaient aller au-delà de ce que Barger avait fait pour déterminer avec une plus grande certitude s’ il y avait eu un coup de feu tiré du Grassy Knoll (monticule herbeux). Weiss et Aschkenasy mirent au point une prolongement analytique du travail de Barger qui pouvait leur permettre d’affiner l’évaluation de la probabilité. Ils étudièrent Dealey Plaza pour déterminer quelles structures étaient les plus susceptibles d’avoir causé les échos reçus par le microphone dans la reconstitution acoustique en 1978 et qui avait enregistré l’indication d’un coup de feu en provenance du Grassy Knoll. Ils vérifièrent et affinérent leur identification des structures génératrices d’écho en examinant les résultats de la reconstitution. Et comme BBN, puisqu’ils analysaient la période d’arrivée des échos, ils tinrent compte du différentiel de température, parce que la température de l’air affecte la vitesse du bruit. Ensuite, Barger fit examiner et vérifier par Weiss et Aschkenasy l’identification des sources génératrice d’échos.Voir leur témoignage complet :
http://www.geocities.com/jfkinfo2/jfk5/hscashot.htm

Une fois qu’ils eurent identifié les sources génératrices d’écho pour un coups de feu (9)à proximité du monticule herbeux et d’un microphone situé près du point indiqué par les essais de Barger, il fut possible à Weiss et à Aschkenasy de prévoir avec précision quelles séquences d’impulsion (empreintes digitales soniques) aurait été susceptibles d’être créées par divers tireurs spécifiques et les emplacements du microphone en 1963 (les structures principales sur Dealey Plaza en 1978 se trouvaient à des emplacements identiques à ceux de 1963). Weiss et Aschkenasy déterminèrent la période du trajet sonique pour une série de triangles soniques dont les trois points étaient des emplacements de tireur,
l’emplacement du microphone et l’emplacement des structures génératrice d’echo. Tandis que l’emplacement des structures demeurerait constant, les différentes combinaisons des endroits de tireur et de microphone produirait chacun un modèle de trajet sonique unique, ou empreinte digitale sonique.

En utilisant ce procédé, Weiss et Aschkenasy pourraient comparer les empreintes digitales acoustiques pour de nombreux points précis de la zone du monticule herbeux avec le segment identifié par Barger sur la bande d’expédition de messages en tant que reflet probable d’un coup de feu tiré du Grassy knoll (10). Puisque Weiss et Aschkenasy auraient la possibilité de construire analytiquement ce que seraient les ordres d’impulsion à de nombreux emplacements spécifiques de tireur et de microphone, ils décidèrent de rechercher une correspondance sur la bande d’expédition de messages de la Police de 1963 qui serait en corrélation avec une période comprise entre 1/1.000 et 6/1000 de seconde, comme Barger l’avait fait. En recherchant une correspondance avec une telle précision, ils réduisirent considérablement la possibilité que la correspondance trouvée ait pu avoir été provoquée par un bruit aléatoire ou à tout autre forme de bruit, et par conséquent la réduction sensible de la probabilité de pourcentage de correspondance incorrecte.

Weiss et Aschkenasy avaient préalablement indiqué exactement une combinaison d’emplacements du microphone du tireur pour lesquels les impulsions initiales dans le modèle trois étaient tout à fait bien en correspondance avec ceux présents sur la bande d’expédition de messages, bien que les impulsions postérieures dans le modèle ne l’étaient pas . De même, ils trouvèrent d’autres emplacements de microphone pour lesquels les impulsions postérieures étaient en accord avec celles de la bande d’expédition de messages, alors que celles intervenants plus tôt ne l’étaient pas . Ils réalisèrent alors qu’un microphone monté sur une moto ou tout autre véhicule n’était pas resté stationnaire pendant la période où il avait recu les échos. Ils ont calculé que le modèle d’impulsion ou
séquence des échos qu’ils analysaient sur la bande d’expédition de messages couvrait une période de 3/10 de secondes approximativement , et pendant ce temps la moto ou tout autre véhicule aurait parcouru environ 5 pieds, à une vitesse de 11 milles par heure.

En tenant compte du mouvement du véhicule, Weiss et Aschkenasy ont pu trouver une séquence d’ impulsions représentant un coup de feu tiré du monticule herbeux dans la reconstitution qui correspondait à la fois aux impulsions initiales et postérieures présentes sur la bande d’envoi de messages. A approximativement 10 pieds du point qui avait été sélectionné sur le monticule herbeux un emplacement de tireur au cours de la reconstitution de 1978 et à quatre pieds d’un emplacement de microphone, trouvé par Barger , avait été enregistré un coup de feu qui était en corrélation avec la bande d’expédition de messages à plus ou moins 6/1.000 de seconde. Weiss et Aschkenasy trouvèrent une combinaison d’emplacements de tireur et de microphone dont ils avaient besoin pour résoudre le problème.

Cela représentait la position initiale d’un microphone qui aurait reçu une série d’impulsions en correspondance avec ceux présents sur la bande d’expédition de message à plus ou moins 1/1,000 de seconde. Le microphone aurait été monté sur un véhicule qui se déplaçait à 11 milles par heure le long de l’itinéraire du cortège présidentiel. Weiss et Aschkenasy ont également considéré le fait que la déformation qu’un pare-brise aurait pu causer aux impulsions soniques reçues par un microphone placé sur une moto. Ils estimèrent que le bruit du souffle initial d’un projectile sortant de la gueule du fusil serait quelque peu amorti sur la bande s’ il cheminait à travers le pare-brise vers le microphone.
Les essais de coup de feu conduits sous les auspices du département de la Police de ville de New York confirmèrent cette hypothèse. De plus, un examen de la bande d’expédition de messages mettait en évidence des distorsions semblables concernant les coups de feu n° un, deux, et trois, quand les positions indiquées de la moto avaient placé le pare-brise entre le tireur et le microphone.(11) Concernant le coup de feu n° 4, Weiss et Aschkenasy ne découvrirent pas une telle distorsion. La capacité des analystes de prévoir l’effet du pare-brise sur les impulsions trouvées sur la bande d’expédition de messages, et de pouvoir confirmer leurs prévisions par la bande, indiquèrent de plus que le microphone avait été monté sur une moto se trouvant sur Dealey Plaza et qu’il avait transmis les bruits des coups de feu tirés pendant l’assassinat.
Alors que Weiss et Aschkenasy pouvaient obtenir une concordance à +/- 1/1.000 de seconde, la probabilité qu’une telle correspondance ait pu se produire par chance aléatoire était légère. De manière précise, ils ont mathématiquement calculé qu’avec un facteur de certitude de 95 pour cent ou plus, il y avaient eu un coup de feu tiré sur la limousine présidentielle du monticule herbeux. Barger a indépendamment passé en revue l’analyse exécutée par Weiss et Aschkenasy et a conclu que leurs procédures analytiques étaient correctes. Barger et le personnel de la BBN ont également confirmé qu’il y avait 95 pour cent de chance qu’à l’heure de l’assassinat un bruit aussi fort qu’un coup de fusil s’était produit au niveau du monticule. Une fois interrogé au sujet de ce qui aurait pu causer un tel bruit si ce n’était pas un coup de feu, Barger fit remarqué que cela avait dû être quelque chose capable de provoquer à un bruit très fort — plus important qu’un simple pétard.
De plus, étant donné les modèles d’écho obtenus, le bruit avait pour origine l’emplacement même situé derrière la barrière de piquet de bois se trouvant sur le knoll herbeux qui avait été identifié, indiquant que ce ne pouvait pas avoir été un retour de flamme d’une moto du cortège présidentiel. En outre, Barger souligna que la première partie de la séquence des impulsions identifiées comme un coup de feu provenant du monticule herbeux se caractérisait par une "N-wave", une impulsion caractéristique provoquée par une balle supersonique. La N-wave, également désignée sous le nom d’onde de choc supersonique, voyage plus rapidement que le bruit du souffle sortant de la gueule d’un fusil et arrive donc au niveau d’un dispositif d’écoute tel qu’un microphone en avance par rapport au bruit du souffle sortant de la gueule du fusil.
La présence de la "N-wave" était, donc, une indication supplémentaire significative que la troisième impulsion présente sur la bande d’expédition de messages de la Police représentait un coup de fusil, et, en particulier, une balle supersonique. L’arme pouvait bien avoir été un fusil, puisque la plupart des pistolets (excepté pour quelques uns tel que le magnum de calibre 44 ) mettent à feu des balles subsoniques. La "N-wave" était une justification supplémentaire pour ce qui concernait la conclusion que la troisième impulsion représentait un coup de feu tiré dans la direction du Président. Si l’arme avait été déchargé une fois la visée prise directement vers le haut ou vers le bas, loin du cortège Présidentiel, aucune "N-wave" ne serait apparue. Les modèles d’impulsion présents sur la bande d’envoi de messages qui représentaient des coups de feu tirés du dépôt de livres et qui étaient supposés contenir des "N-wave", étant donné l’endroit du microphone sur le véhicule, en montraient de telles, corroborrant ainsi la conclusion que ces impulsions étaient la représentation de balles supersoniques.
Quand on l’interrogea à propos de la probabilité pour que la totalité du troisième modèle d’impulsion représente une balle supersonique tirée sur le Président monticule herbeux, Barger estima il y avait 20 % de pour que la "N-wave", par opposition à la séquence des impulsions qui le suivait, ait été réellement provoquée par un bruit aléatoire. En conséquence, la probabilité mathématique pour que la totalité de la séquence des impulsions représente réellement une balle supersonique était de 76 pour cent, il y avait 95 % de chance que le modèle d’impulsion représente un bruit aussi fort qu’un coup de fusil tiré du monticule herbeux et 80% de chance que la "N-wave ait été provoquée par une balle supersonique.
Le comité n’a trouvé aucune preuve ou d’indication de toute autre cause de bruit aussi fort qu’un coup de fusil provenant du monticule herbeux au moment où la séquence d’impulsion avait été enregistrée sur la bande d’expédition de message, et a donc conclu que la cause était probablement due à un coup de feu tiré sur le cortège présidentiel.

3 - La recherche de la motocyclette :
:Comme le travail de Weiss et d’Aschkenasy avait produit des indices forts d’un coup de feu tiré du monticule, le comité débuta une recherche de document et de preuve photographique pour déterminer si une moto ou tout autre véhicule s’était trouvé aux endroits indiqués par les essais acoustiques. Plus tôt, au cours de son enquête, le comité avait interviewé beaucoup d’officiers de police de Dallas qui s’étaient trouvés dans le cortège présidentiel, bien que le but des interviews n’avait pas été de déterminer l’emplacement d’une moto qui aurait pu avoir eu son commutateur de transmission radio coincé dans la position "ON". Parmi les officiers qui furent interviewés, se trouvait H.B. McLain qui plus tard témoigna dans une audition publique. Dans son interview du 26 septembre 1977, McLain a dit qu’il roulait à l’arrière gauche de la voiture de vice-président Johnson et que juste pendant qu’il accomplissait son virage de Main street vers Houston street, il avait entendu ce qu’il pensait être deux coups de feu.

Le Sergent Jimmy Wayne Courson a été également interviewé le 26 septembre1977. Il déclara que sa place dans le cortège présidentiel était devant l’autobus de la presse, approximativement à six ou sept voitures derrière la limousine présidentielle, et que pendant qu’il tournait dans Houston street, il a entendu trois coups de feu à une seconde d’intervalle environ. Il n’avait pas été expressément demandé à un officier si sa radio était sur le canal un ou deux, ou si son commutateur de microphone pouvait avoir été coincé en position de transmission. Le comité a obtenu des enregistrements de tâche du département de la Police de Dallas confirmant que McLain et Courson tous les deux avaient été assignés du côté gauche du défilé, et on découvrit une preuve photographique que Courson roulait derrière McLain et, comme Courson l’avait rappellé, qu’il était à proximité de l’autobus de presse. Les films disponibles révélèrent que dans tout le défilé, l’espacement des motos variait, mais que McLain était généralement à plusieurs longueurs de voiture devant Courson et donc beaucoup plus près des limousines du Président et du Vice-Président.
On ne découvrit pas de photographie des endroits précis où se trouvaient les deux officiers de police au moment de l’assassinat. Les photographies prises peu avant l’assassinat, cependant, montrèrent que McLain était au bout de Houston street se dirigeant vers Elm street pendant que la limousine présidentielle tournait vers Elm street devant le dépôt de livres scolaires du Texas.(12)
Par conséquent au moment de l’assassinat , il se serait trouvé à l’emplacement approximatif du microphone de transmission, comme indiqué par l’analyse acoustique. Le comité passa en revue les transcriptions des bandes d’envoi de messages de la Police de Dallas des canals un et deux. Il ne découvrit aucune transmission vocale de McLain sur l’un ou l’autre canal le 22 Novembre 22 1963. (Comme mentionné, il avait été mis en évidence que les coups de feu tirés pendant l’assassinat avaient été enregistrés sur le canal un. S’ il pouvait être établi que McLain communiquait sur le canal deux, alors les transmissions de tir ne pourraient pas être venues de la radio de la moto.) McLain a été invité par le comité à venir à Washington pour témoigner. On lui montra toute les preuves photographiques que le comité avait réuni, de même que les enregistrements des tâches de défilé de la police de Dallas. McLain témoigna devant le comité le 29 décembre 1978, qu’il avait été affecté du côté gauche du défilé ; que puisqu’il ralentissait aux angles de rue, s’arrêtant souvent momentanément, pour ensuite accélèrer pendant des bouts de portions droites, sa position exacte dans le défilait variait ; et qu’il était le premièr motocycliste se situant derrière la limousine du Vice-Président. Il déclara en outre qu’il était bien l’officier figurant dans les photographies prises du défilé dans Main street et Houston street, et qu’au moment de l’assassinat il aurait été dans la position approximative indiquée par l’analyse acoustique du microphone resté en position ouverte près de l’angle de Houston street et de Elm street.
Il ne se pas rappellait pas avoir utiliser sa radio pendant le défilé ni le canal sur lequel il était branché ce jour là. Il déclara qu’il n’était pas habituellement branché sur le canal 1. Il reconnut que le bouton de son émetteur-récepteur se coincait souvent en position "ON" quand il n’y faisait pas attention, mais il ne savait pas s’ il était coincé pendant le défilé. McLain témoigna devant le comité qu’il se rappelait n’avoir entendu qu’un coup de feu et qu’il avait ensuite entendu dire le Chef Curry d’aller à l’hôpital. McLain déclara qu’il était possible qu’il ait entendu le message du Chef Curry (qui aurait été branché sur le canal deux) à travers le haut-parleur de sa propre radio, ou par l’intermédiaire du haut-parleur de la radio d’un autre motorcycliste.
Après l’audition, le comité obtint une copie de la feuille quotidienne d’assignation des motos du département de la Police de Dallas et a constaté que McLAIN avait été assigné le 22 Novembre 1963 à la moto portant le numéro 352 et répondant à l’indicatif d’appel n°155. Le perfectionnement photographique préalable des films pris sur Houston street et dans Main street montra que le nombre figurant sur l’arrière de la moto précédemment identifiée et susceptible d’avoir été conduite par McLain , était en fait, le 352. (13)


Le comité reconnut que son analyse acoustique mettait en évidence et reposait alors sur le fait qu’un Dictabelt avait enregistré des transmissions provenant d’une radio située sur Dealey Plaza et ayant son commutateur de microphone en psition coincée . Le comité s’était rendu compte que l’authenticité de la bande et l’emplacement du microphone coincé étaient tous deux de grande importance pour l’analyse acoustique. En conséquence, il chercha à vérifier que la bande contenait bien une émission provenant d’un microphone de moto resté en position ouverte sur Dealey Plaza au moment de l’assassinat.
Les résultats des experts en matière d’acoustique peuvent être contestés en soulevant une variété de questions, questions suscitées, par exemple, par le bruit des sirènes sur la bande d’enregistrement, par les déclarations de l’Officier de police McLain consécutives à son témoignage au cours de l’audition dans lequel il a nié que c’était sa radio qui transmettait, à cause de ce qui semble être le bruit d’une cloche de carillon sur la bande, et par l’absence apparente de bruit de foule.

Comme elles concernaient l’authenticité de la bande et l’emplacement du microphone resté coincé, le comité a soigneusement pris en considération ces questions . Approximativement 2 minutes après les séquences d’impulsion qui, selon l’analyse acoustique, représentent un tir, la bande d’expédition de messages contient le bruit des sirènes pendant approximativement 40 secondes. Les sirènes semblent gagner et puis perdre en intensité, suggérant que la position du microphone pouvait s’être rapproché puis éloigné des sirènes, ou que les sirènes s’approchaient du microphone et puis s’en éloignaient.
Si les sirènes s’approchaient du microphone et puis s’en éloignaient, il pouvait être supposé que la moto dont l’émetteur était coincé était en position stationnaire sur l’autoroute de Stemmons et non pas sur DealeyPlaza.

Les sirènes semblaient augmenter et puis diminuer alors que quelques uns des véhicules du défilé, avec leurs sirènes mises en marche, cheminaient le long de l’autoroute en route vers l’hôpital de Parkland, s’approchant et puis s’éloignant de la moto au microphone coincé. Selon une transcription des transmissions du canal deux, approximativement 3 minutes et demi après l’assassinat, le régulateur de message Gerald D. Henslee du département de la police de Dallas d’assassinat avait déclaré qu’une moto non identifiée se trouvant sur l’autoroute de Stemmons paraissait avoir son commutateur de microphone coincé en position ouverte sur le canal un. Henslee fut interviewé par le comité le 12 août 1978. Il a dit au comité qu’il avait supposé d’après le bruit des sirènes que la moto se trouvait sur l’autoroute. D’autres officiers de la police de Dallas ont également speculé que la moto avait pu être proche du Trade Mart. Les actions connues de l’officier de police McLain consécutivement à l’assassinat pouvaient expliquer le bruit des sirènes sur la bande d’enregistrement.

En fait, McLain était probablement sur l’autoroute de Stemmons lorsque Henslee remarqua qu’une moto non identifiée semblait avoir son commutateur de microphone coincé en position ouverte. McLain lui-même témoigna qu’après l’assassinat, il avait accéléré pour rattraper les voitures situées à l’avant du défilé et qu’il était entré sur l’autoroute de Stemmons en route vers l’hôpital de Parkland. De toute manière, il est certain qu’il avait quitté Dealey Plaza peu de temps après l’assassinat. Les voitures du défilé avaient leurs sirènes en marche, et ceci pouvait expliquer le bruit des sirènes s’intensifant quand McLain se rapprochait d’elles, qu’il ait quitté Dealey Plaza immédiatement ou peu de temps après l’assassinat.(14)

Plusieurs faits complémentaires pouvaient également expliquer le bruit semblant décroître en intensité. L’officier de police McLain pouvait avoir reculé après avoir rattrapé les voitures, il pouvait avoir dépassé les voitures, ou il pouvait être arrivé à l’hôpital peu de temps après les avoir rattrapées, à un moment où le niveau des sirènes baissaient alors que les voitures approchaient de l’hôpital. Au cours de son témoignage lors de l’audition, McLain déclara qu’il croyait avoir mis en marche sa sirène dès qu’il avait entendu l’ordre de Curry de se diriger vers l’hôpital de Parkland. Il déclara que chacun de ceux se trouvant près de lui avaient mis en marche leurs sirènes immédiatement. Si sa mémoire était fiable, l’émission des coups de feu pendant l’assassinat n’aurait pas été présente sur sa radio, parce que le bruit des sirènes sur la bande d’enregistrement n’intervient que 2 minutes plus tard approximativement.
Le comité avait la conviction que McLain faisait erreur concernant l’utilisation de sa sirène. Puisque ceux qui roulaient près de Curry dans le cortège avient mis leurs sirènes en marche, McLain n’avait pas eu particulièrement besoin de mettre la sienne en marche également.

L’analyse acoustique indiquant exactement l’emplacement du microphone, la confirmation de l’emplacement de la moto par des photographies, son propre témoignage quant à sa situation, le ralentissement de sa moto alors qu’elle tournait venant de Houston vers Elm street (comme cela avait été précédemment indiquée par l’analyse acoustique) et la probabilité que McLain n’avait pas immédiatement quitté Dealey Plaza, mais y était resté momentanément après l’assassinat, conduisit le comité à en conclure que c’était l’officier McLain dont le commutateur radio du microphone était resté coincé en position ouverte. De plus, le comité nota, qu’il était fortement improbable qu’une moto se trouvant sur l’autoroute de Stemmons reçoive des modèles d’écho pour les quatre impulsions qui apparaissaient sur la bande d’envoi de messages. Comme mentionné plus en détail ci-dessous, affirmer que le microphone était ailleurs rend plus difficile l’explication de tout ce qui apparaît sur la bande d’enregistrement.


Pour en être sûr, ceux que qui contestent que le microphone était sur Dealey Plaza doivent expliquer les bruits qui indiquent qu’il ne s’y trouvait pas. De même, que ceux qui contestent qu’il n’était pas sur Dealey Plaza doivent expliquer les bruits qui indiquent qu’il y était. Comme Aschkenasy le déclara, les modèles d’écho présents sur la bande ne pouvaient avoir été reçus que par un microphone situé dans un environnement physique possédant les mêmes caractéristiques acoustiques que Dealey Plaza. Il est très peu probable que s’ils avaient été reçus ailleurs, les modèles aient été analogues aux modèles d’écho caractéristiques de Dealey Plaza. La bande d’enregistrement contient le bruit faible d’une cloche-carillon environ 7 secondes après la dernière impulsion considérée comme être la représentation d’un coup de feu, mais on n’avait pas la connaissance qu’une telle cloche se soit trouvée à proximité de Dealey Plaza. En conséquence, la possibilité pour que la moto munie de l’émetteur radio resté coincé ait pu ne pas être sur Dealey Plaza fut examinée. Le comité constata que le système de radio employé par le département de la Police de Dallas permettait à plus d’un émetteur de fonctionner en même temps, et ceci se produisait fréquemment.

La moto dont la radio transmettait le bruit d’une cloche ne se trouvait pas apparemment sur Dealey Plaza, mais ceci ne signifiait pas que les transmissions des coups de feu provenaient également d’une radio qui n’était pas sur Dealey Plaza. L’explication logique était que la bande d’expédition de messages contenaient les transmissions de deux radios ou plus.
L’absence de bruit identifiable de foule sur la bande pouvait également soulever des questions quant à savoir si la moto avec l’émetteur coincé se trouvait sur Dealey Plaza. Le manque de bruit reconnaissable de foule, cependant, peut être expliqué par les caractéristiques de transmission du microphone.

Les radios des motos de la Police de Dallas étaient équipées d’un microphone directionnel et étaient conçues pour ne transmettre que les bruits très forts. Une voix humaine avait la possibilité de transmettre que si elle était générée très près de l’avant du microphone.
L’objectif principal de cette caractéristique était de permettre à un officier de police, en parlant directement dans le microphone, d’être entendu au-delà du bruit du moteur de sa moto. Un bruit de fond, du type de celui d’une foule, n’excéderait pas au plus près le niveau de bruit d’un moteur de moto, et il ne serait pas identifiable sur une bande de transmission par radio. Le bruit d’un coup de fusil est si prononcé, cependant, qu’il aurait été capté même s’il était généré à une distance très supérieure du microphone que d’autres sources de bruit moins intenses, telles qu’une foule.

c) Une autre preuve à propos des coups de feu

Pour aborder davantage la question de savoir si la bande d’expédition contenait des bruits d’un microphone ayant un commutateur de transmission coincé sur Dealey Plaza, le comité examina une preuve indépendante. Il pensa que si la synchronisation, le nombre et l’endroit où se trouvait les tireurs, comme montré sur la bande, étaient corroborés ou indépendamment justifiés entièrement ou partiellement par une autre preuve scientifique ou physique — c’est-à-dire, le film de Zapruder, les résultats des panels de pathologie médicolégale et d’armes à feu, l’analyse par activation neutronique et l’analyse de trajectoire — la validité de l’analyse acoustique et l’authenticité de la bande pourraient être établies. Réciproquement, n’importe quelle contradiction fondamentale dans la preuve minerait l’analyse et l’authenticité de la bande. La bande et l’analyse acoustique avaient indiqué qu’en plus du coup de feu tiré du Grassy Knoll, il y avait eu trois coups de feu tirés sur le Président Kennedy du dépôt de livres scolaires du Texas. Cet aspect de l’analyse avait été corroboré ou indépendamment justifié par trois étuis de cartouches retrouvés sur le plancher du sixième étage du dépôt de livres le 22 Novembre 1963, des étuis qui avaient été mis à feu à l’aide du fusil d’Oswald et par l’autre preuve liée au nombre de coups de tirés par le fusil d’Oswald. Cette confirmation fut considérée comme significative par le comité, puisqu’elle tendait à montrer que la bande avait en effet enregistré des bruits de coups de feu pendant l’assassinat.

Davantage de confirmation ou de justification fut recherchée en corrélant le film de Zapruder avec la bande acoustique. Le film de Zapruder contient la preuve visuelle que deux coups de feu avaient atteint les occupants de la limousine présidentielle. Le comité essaya de corréler les réactions observables du Président Kennedy et du Gouverneur Connally dans le film avec l’intervalle de temps des quatre impulsions trouvées dans l’enregistrement de la transmission du canal un. La corrélation entre le film et l’enregistrement cependant, ne pouvait être qu’approximative parce qu’elle était basée sur les caractéristiques en temps réel estimées de l’enregistrement (calculées à partir des annotations fréquentes de temps faites par l’expéditeur de messages) et sur le temps de fonctionnement moyen du film (entre 18,0 et 18,5, ou une moyenne de 18,3 d’images par seconde). (15)

Le comité a corrélé le film avec la bande d’enregistrement de deux manières. D’abord il supposa que le quatrième projectile était le coup de feu mortel à la tête au Président et qu’il s’était produit à la vue 312. Ses résultats furent les suivants :
 

 

 

Synchronisation

La balle a atteint la limousine

Détermination acoustique de la source d’impulsion

Modèle d’impulsion 1

12:30:47.0

157-161

TSBD

Modèle d’impulsion 2

12:30:48.6

188-191

TSBD

Modèle d’impulsion 3

12:30:54.6

295-296

Grassy Knoll

Modèle d’impulsion 4

12:30:55.3

312

TSB

Le comité pensait que le quatrième modèle d’impulsion représentait probablement le coup de feu fatal à la tête tiré sur le Président qui intervenait à l’image 312 de film de Zapruder. Néanmoins, la possibilité pour que l’image 312 représente le coup de feu tiré du Grassy knoll, avec le quatrième coup de feu intervenant par conséquent à l’image, fut également considérée. Le problème avec cette possibilité est qu’il semblait être contradictoire avec l’autre preuve scientifique qui établissait que tous les coups de feu qui avaient frappé le Président et le Gouverneur provenaient du dépôt de livres scolaires du Texas.

Le panel de pathologie médico-légale conclut qu’il n’y avait aucune preuve que le Président ou le Gouverneur avaient été frappés par une balle tirée du monticule herbeux et que seulement deux balles, chacune tirée de derrière, les avaient atteints. De plus, une analyse par activation neutronique avait indiqué que les fragments de balle enlevés du poignet du Gouverneur Connally pendant l’opération, ceux enlevés du cerveau du Président pendant l’autopsie et ceux retrouvés dans le limousine étaient tous de très probables fragments de balles de Mannlicher-Carcano. Il fut également constaté qu’il y avait la preuve de seulement deux balles parmi tous les échantillons examinés — les fragments enlevés du poignet du Gouverneur Connally pendant l’opération provenaient très probablement de la balle retrouvée presque entière sur la civière à l’hôpital de Parkland, et les fragments enlevés du cerveau du Président pendant l’autopsie correspondaient très probablement aux fragments de balle trouvés à l’intérieur de la limousine.

Les résultats de l’analyse par activation neutronique, une fois associés à la conclusion du comité que la balle retrouvée presque entière sur la civière à l’hôpital de Parkland de même que le fragment le plus grand retrouvé dans la limousine avaient été mises à feu à l’aide du fusil Mannlicher-Carcano d’Oswald, établirent que seulement deux balles avaient frappé le Président et le Gouverneur, et que chacune d’entre elles avaient été mises à feu par le fusil trouvé au sixième étage du dépôt de livres scolaires du Texas et qu’il appartenait à Oswald.
Le comité étudia si une synchronisation appropriée de la bande au film devait supposer que le projectile tiré du Grassy knoll avait frappé le Président à l’image 312 du film de Zapruder . Il le fit parce que le Dr. Michael Baden, Président du panel de pathologie médico-légale du comité, avait reconnu qu’il y avait une possibilité, bien que très faible, que la blessure principale représentée à l’image 312 du film de Zapruder pouvait avoir été provoquée par un projectile tiré du Grassy knoll, et que la preuve médicale de celui-ci avait été détruite par un projectile tiré de l’arrière une fraction de seconde plus tard. (16) La signification de ceci, pensa le comité, était la manifestation que cela pouvait signifier que la blessure principale mortelle du Président avait été provoquée par le tireur du monticule herbeux, et non par Oswald. Comme les preuves médicales, balistiques et l’analyse par activation neutronique, toutes trois considérées, avaient établi que le Président avait été frappé par deux balles tirées à l’aide du fusil d’Oswald trouvé au sixième étage du dépôt de livres scolaires du Texas, le comité chercha à déterminer si de tels projectiles pouvaient avoir atteint le Président, étant donné la position connue de son corps, même si le projectile tiré du monticule herbeux l’avait frappé à la vue 312 du film de Zapruder. Les résultats corrélant la bande acoustique avec le film, en supposant que le coup de feu tiré du Grassy knoll intervenait à la vue 312 du film de Zapruder, sont les suivants :

 

Vue du film Zapruder

Détermination acoustique de l’origine du coup de feu

Modèle d’impulsion 1

173-177

TSBD

Modèle d’impulsion 2

205-298

TSBD

Modèle d’impulsion 3

312

Grassy Knoll

Modèle d’impulsion 4

328-329

TSB

Il a été déterminé par la preuve médicale, balistique et par l’activation neutronique que le président avait été atteint à la la tête par une balle tirée d’un fusil trouvé au sixième étage du dépôt de livres scolaires du Texas. Pour que cette balle détruise la preuve médicale du Président étant frappé à la vue 312 du film de Zapruder, elle aurait dû l’avoir atteint au niveau des vues 328-329 du film de Zapruder. Mais une analyse préliminaire de trajectoire, basée sur la position du Président et l’emplacement de son corps au voisinage des vues 328-329 ne correspondait pas à la trajectoire d’un tireur se trouvant au sixième étage et à la fenêtre du coin Sud-est du dépôt avec une marge minimum d’erreur, indiquant de ce fait qu’il était très peu probable le Président avait été atteint à la tête à l’image 328 du film de Zapruder par un projectile tiré de la fenêtre du coin du Sud-est du sixième étage du dépôt.

De plus, il n’y a aucune preuve visuelle sur le film de Zapruder indiquant que le Président avait été frappé à la tête aux vues 173-177 ou 205-208, images auxquelles correspondaient les vues des projectiles n°1 et n°2 auraient été tirés si le projectile du knoll était le coup de feu à la tête (image 312). En conséquence, si le projectile du monticule herbeux intervenait à l’image 312, aucun projectile tiré du dépôt de livres scolaires du Texas n’aurait à aucun moment atteint le Président à la tête. Une telle conclusion est contraire au poids de la preuve scientifique. Le comité en conclua donc :

 que le projectile tiré du Grassy knoll n’était pas le projectile visuellement représenté à l’image 312 de Zapruder

 que le projectile du Grassy knoll avait manqué le Président Kennedy ;(17)

 que la synchronisation la plus précise de la bande et du film serait celle basée sur une corrélation du modèle d’impulsion numéro quatre sur la bande avec le coup fatal à la tête tiré sur le Président visible à l’image 312 du film de Zapruder.

Quand la bande et le film sont ainsi synchronisés, la séquence sur le film corroborait ou soutenait la synchronisation des projectiles indiqués sur la bande d’enregistrement de 1963. Selon la synchronisation la plus logique, le premier coup de feu serait intervenu approximativement à l’image 160 du film de Zapruder.

C’était également conforme au témoignage du Gouverneur Connally, qui avait déclaré qu’il avait entendu le premier coup de feu et avait commencé à se retourner en réponse à celui-ci. Ses réactions, comme indiqué sur les vues 162 à 167 du film de Zapruder , reflètent le début d’un mouvement rapide de gauche à droite. Les observations du panel chargé de la preuve photographique étaient également appropriées aux données d’acoustique qui indiquaient que le deuxième projectile avait frappé les occupants de la limousine au voisinage des vues 188 - 191 du film de Zapruder. Le panel nota qu’approximativement à l’image 200 du film de Zapruder les mouvements du Président se figent soudainement, alors que sa main droite semble s’arrêter brusquement au milieu d’un mouvement ondulant. Ensuite pendant les vues 200 à 202, sa tête se déplace rapidement de droite à gauche. L’interruption soudaine du mouvement de main ondulant du Président, couplée à ses mouvements rapides de la tête, fut considérée par le panel chargé de la preuve photographique comme une preuve d’une réaction du Président Kennedy à un " stimulus externe grave. "

Enfin, le panel observa que les mouvements du Gouverneur Connally pendant les images 222-226, alors qu’il émerge de derrière le panneau de signalisation qui obstruait la vue de Zapruder, indiquaient qu’il réagissait également à un certain " stimulus externe grave. " (18) En se basant sur cette observation et sur les positions du Président Kennedy et du Gouverneur Connally dans la limousine, le panel conclut que l’alignement relatif des deux hommes était conforme à la théorie selon laquelle ils avaient été frappés par la même balle. Le panel de pathologie médico-légale, à l’exception d’un de ses membres, déclara que la preuve médicale était conforme à l’hypothèse suivant laquelle une balle unique avait causé les blessures au Gouverneur et au Président.
Le comité conduisit une analyse de trajectoire du projectile pour lequel il avait finalement conclu qu’il avait frappé le Gouverneur et le Président. Elle fut basée sur l’emplacement de la limousine et les positions des corps du Président Kennedy et du Gouverneur Connally à l’image 190 du film de Zapruder et sur le trajet de la balle comme on pouvait le déterminer à partir de leurs blessures.(19) Quand les blessures d’entrée et de sortie du Président Kennedy furent utilisées comme points de référence pour la ligne de trajectoire, le trajet de la balle interceptait le dépôt de livres scolaires du Texas dans un rayon de 13 pieds d’un point situé à approximativement 14 pieds à l’ouest du coin du sud-est du bâtiment et à approximativement 2 pieds au-dessous de la fenêtre du sixième étage. Quand la blessure de sortie du Président Kennedy et la blessure d’entrée du Gouverneur Connally furent utilisées comme points de référence pour la ligne de trajectoire, la ligne de trajectoire intersepta le Dépot de livres scolaires du Texas dans un rayon de 7 pieds d’un point approximativement situé à 2 pieds à l’ouest du coin du sud-est et à 9 pieds au-dessus de la fenêtre du sixième étage. L’examen du comité relatif à la synchronisation de la bande d’enregistrement au film de Zapruder démontra donc que la synchronisation des impulsions sur la bande d’enregitrement était assorti à la synchronisation des événements vus dans le film. De plus, l’autre preuve scientifique à la disposition du comité était conforme aux réactions vues dans le film et à la synchronisation des coups de feu indiquée par l’analyse acoustique.

La synchronisation de la bande d’expédition de messages de 1963 avec le film, était basée sur un coup mortel porté à la tête du Président à l’image 312 et ayant été tiré du dépôt de livres scolaires du Texas, avec la preuve relative, corroborée ou indépendamment justifiée que la bande est celle des transmissions d’un microphone qui avait enregistré l’assassinat sur Dealey Plaza le 22 novembre 1963. En dépit de l’existence d’une confirmation adéquate ou d’une corroboration de l’authenticité de la bande, le comité se rendit compte que d’autres questions relatives à l’ordre de synchronisation des impulsions sur la bande se posaient. L’analyse acoustique avait indiqué que les premiers et deuxièmes modèles d’impulsion correspondaient à des coups de feu tirés de la proximité du dépôt de livre d’école du Texas, mais qu’il n’y avait seulement que 1,66 secondes entre le début de chacun de ces modèles d’impulsion. Le comité reconnut que 1,66 secondes était un intervalle de temps trop court pour que les deux deux coups de feu aient été tirés avec le fusil d’Oswald, étant donné les résultats des essais réalisés pour la Commission de Warren qui avait constaté que le temps moyen minimum entre deux coups de feu était de 2,3 secondes.
Les essais effectués pour la Commission de Warren, étaient cependant basés sur l’hypothèse qu’Oswald avait employé la lunette de vue télescopique du fusil. Le panel du comité des experts en matière d’armes à feu, d’autre part, déclara qu’étant donné la distance et l’angle formé par la fenêtre du sixième étage avec l’endroit où se trouvait la limousine présidentielle, il aurait été plus facile d’employer le viseur du canon du fusil. Pendant la reconstruction acoustique exécutée pour le comité en août, les tireurs d’élite du département de la police de Dallas utilisèrent en fait le viseur du fusil et n’eurent aucune difficulté à atteindre les cibles. La personne chargée de l’essai pour le comité testa le fusil Mannlicher-Carcano en utilisant le viseur du canon. Il constata qu’il était possible que deux coups de feu puissent être tirés en moins de 1,66 secondes.

Un tireur pouvait, donc, avoir tiré les coups de feu qui avaient causé le modèle d’impulsion n°1 et le modèle d’impulsion n°2 sur la bande d’expédition de messages. La preuve la plus solide pour qu’un tireur ait en fait tiré les coups de feu qui étaient à l’origine des deux modèles d’impulsion était que chacun des trois étuis trouvés au sixième étage du dépôt de livres scolaires du Texas provenaient du fusil d’Oswald. En outre, les fragments des deux balles qui avaient été retrouvés furent identifiées comme ayant été tiré avec le fusil d’Oswald. En conséquence, l’intervalle de temps de 1,66 secondes entre le début du premier et du deuxième modèle d’impulsion présent sur la bande n’était pas trop bref pour que les deux modèles représentent le tir, et pour qu’Oswald ait pu être la personne responsable d’avoir tiré les deux coups de feu.
Pour une plus ample investigation et pour savoir si la bande contenait des bruits transmis à partir d’un microphone présent sur Dealey Plaza, le comité passa en revue la preuve produite par son panel chargé de la preuve photographique. Le panel conduisit une " analyse de mouvement " du film de Zapruder sur la théorie des erreurs de panoramique de Zapruder , qui apparaîtraient comme une tache floue dans le film, et qui pourraient avoir été provoquées par sa réaction au bruit du tir. Une analyse initiale de mouvement, exécutée sans connaissance des résultats de l’analyse acoustique, a montré des indications fortes de coups de feu se produisant aux alentours de l’image 190 et de l’image 310. Le panel de la preuve photographique nota également une certaine corrélation entre les résultats de l’étude acoustique et une réaction d’erreur de panoramique au bruit apparent du tir aux alentours de l’image 160.

Peu de preuve d’un autre coup de feu ne fut trouvée dans l’analyse de mouvement, (20) mais l’expert qui l’a exécutée déclara que puisque les troisième et quatrième coups de feu s’étaient produits à moins d’une seconde d’intervalle l’un de l’autre, il était difficile de les différencier. En résumé, les diverses études scientifiques indiquèrent qu’il y avait une probabilité élevée pour que deux tireurs aient fait feu sur le Président.
Scientifiquement, l’existence du deuxième tireur fut seulement établie par l’étude acoustique, mais sa validité fondamentale a été corroborée ou indépendamment justifiée par les diverses autres études scientifiques. Le comité a fait examiner par son panel chargé de la preuve photographique la preuve qui pouvait également indiquer qu’il y avait en fait plus d’un tireur faisant feu sur le Président. Chaque article approprié de la preuve photographique à la disposition du comité a été examiné pour déterminer si les techniques de perfectionnement de l’image (traitement d’image numérique, perfectionnement optique/chimique de photos, et perfectionnement autoradiographique) pouvaient montrer des tireurs additionnels. Comme l’utilisation de matériaux photographiques non originaux présente fréquemment une déformation d’image qui exclut toute interprétation précise de cliché, seuls les matériaux photographiques originaux ont été soumis aux techniques de perfectionnement de l’image.

De même, puisque le film opaque, tel que le papier photographique d’impression, ne possède pas la gamme dynamique (de l’éclat) du film transparent correctement traité, il n’était pas approprié au perfectionnement. Il y avait des déclarations considérables de témoins, de même qu’une grande partie du corps de la littérature critique, qui avait désigné le Grassy Knoll (monticule herbeux) comme origine des coups de feu. En conséquence, ce secteur retint une attention toute particulière au cours de l’analyse photographique d’interprétation. Le panel dirigea son attention vers cette partie du knoll qui s’étendait du mur de soutènement situé près de la pergola à la barrière en bois située à l’ouest du mur. Cette analyse comprenait le perfectionnement des photographies prises par Mary Moorman, Philip Willis et Orville Nix, de même que le film de Zapruder. Mary Moorman, une spectatrice, avait pris une photographie polaroïd du knoll herbeux approximativement au moment de l’image 313 du film de Zapruder. Pour autant qu’en savait le comité, il s’agissait de la seule photographie prise à l’instant précis du coup de feu fatal à la tête qui montrait le secteur que l’analyse acoustique désignait comme l’endroit du deuxième tireur.

En regardant la photographie à l’oeil nu, on pouvait détecter des détails derrière la barrière en bois qui pouvaient être interprétées comme significatifs. Ces détails peuvent, cependant, seulement représenter des parties d’un arbre, ou ils peuvent constituer des effets photographiques. En raison de la piètre qualité de la photographie et de sa détérioration au cours des années, il n’était pas possible de déterminer la nature des détails à l’oeil nu. La photographie, en raison de sa qualité médiocre et parce qu’elle avait été prise sur un film opaque qui est moins approprié au perfectionnement photographique, fut considérée par le panel de la preuve photographique comme d’aucune utilité. Avant l’analyse acoustique, elle fut l’objet d’efforts de clarification seulement limités, aucun d’entre eux n’impliquait la technologie de l’ordinateur. Des essais d’optimisation dans la région du mur de soutènement n’ont produit aucune amélioration significative des détails et aucune preuve d’une quelconque forme humaine.

Puisque la région de la barrière en bois présente sur la photographie était d’une qualité encore plus inférieure que celle du secteur du mur de soutènement, aucune tentative de perfectionnement n’a été recommandée. Après l’analyse acoustique, l’auteur du chapitre consacré au rapport du panel chargé de la preuve photographique qui se demandait s’ il y y avait eu d’autres tireurs sur Dealey Plaza indiqua que la probabilité d’améliorer avec succès cette copie était extrêmement faible. La portée du film de Moorman peut, donc, être en grande partie négative. Il ne fut pas possible de tirer quelque chose de positif du film 15 ans après qu’il ait été pris. Néanmoins, si le film ne contenait pas des détails qui pouvaient être interprétées comme étant une figure derrière la barrière, ceci constituerait un défaut de confirmation préoccupant pour l’analyse acoustique. En même temps, le comité indiqua, que le ministère de la justice pourrait envisager davantage de perfectionnement, s’ il était considéré comme faisable.

L’image 413 de Zapruder, montrant un buisson situé entre Zapruder et la limousine présidentielle, a été également analysée par le panel chargé de la preuve photographique. Les techniques de perfectionnement de l’image ont établi avec succès la présence d’un tête humaine visible parmi les feuilles du buisson dans le champ visuel de Zapruder. L’analyse photogrammétrique détermina que ce prétendu tireur dans le buisson était en fait situé de l’autre côté du buisson de Zapruder. C’est probablement l’un des hommes qui peuvent être vus sur d’autres photographies se tenant au milieu du trottoir qui court du sommet du Grassy knoll vers Elm street. En conséquence, il n’était pas, comme on le prétendait, dans une position censée être celle d’un tireur embusqué. De plus, la caractéristique linéaire associée à cette personne, supposé être un fusil par des critiques de la Commission Warren, est en fait devant les feuilles du même côté du buisson que Zapruder.
La photogramétrie analytique et le perfectionnement de l’image avec l’analyse de couleur spéciale a attribué ce dispositif linéaire aux environnements naturels. La partie étroite du dispositif linéaire (le baril supposé du fusil) a été établie comme étant certaines brindilles du buisson. Tous se caractérisaient par la même direction générale et le même espacement, conformes aux modèles de croissance normaux de buisson. La partie la plus épaisse du dispositif linéaire (le magasin supposé du fusil) était un trou dans les buissons par lesquel une partie de la limousine présidentielle était visible. La photographie numéro 5 de Willis fut la troisième photographie du knoll optimisée et étudiée par le panel. Le secteur pertinent de l’analyse était le mur de soutènement situé approximativement à 41 pieds à l’Est du point de la barrière en bois qui, d’après l’analyse acoustique, était l’origine du tir.

Une comparaison de teintes exécutée en analysant des mesures de valeurs de couleur sur un objet situé derrière l’extrémité ouest du mur de soutènement a confirmé que l’image perçue était réellement un être humain. Le panel a perçu " un élément à ligne directe très distinct " près de la région des mains de cette personne, mais il ne pouvait pas affiner l’image suffisamment pour en tirer la conclusion de savoir si l’élément était, en fait, une arme.
L’optimisation photographique des parties choisies d’un film pris par Orville Nix a été également réalisée par le panel. Un objet à proximité du mur de soutènement près de la pergola a été soigneusement étudié, mais le panel ne put pas l’identifier comme un être humain et décida que le détail était probablement le résultat de motifs d’ombre et de lumière.

Les images de Nix analysées incluaient celles qui dépeignent le soi-disant tireur dans une position " classique " de tir. Cet individu " est situé près du coin Sud-ouest de la pergola au delà du mur de soutènement, approximativement à 41 pieds au Nord du point de la barrière bois qui, selon l’étude acoustique, était l’origine du tir. Le panel put conclure que cette image n’était pas, en fait, un être humain. Sa conclusion était basée sur une analyse d’ombre et sur son incapacité d’attribuer de la chair humaine, et des mouvements au supposé tireur. Aucune des photographies du Grassy knoll qui ont été analysées par le panel chargé de la preuve photographique n’a indiqué une quelconque preuve d’une bouffée de fumée ou de flash de lumière, comme rapporté par plusieurs personnes dans la foule.

L’analyse du comité de la preuve photographique disponible, n’a donc pas confirmé ou exclu la présence d’un tireur faisant feu sur le Président de derrière la barrière en bois située sur le Grassy Knoll. En plus des photographies du secteur du Knoll, le comité optimisa les pièces photographiques du dépôt de livres scolaires du Texas prises par Robert Hughes, Tom Dillard, et James Powell. Ceux-ci furent examinés en qualité de preuve pour ce qui concerne la source des coups de feu tirés du dépôt, aussi bien que toute preuve d’activité relative à une conspiration avant ou après l’assassinat. (Le comité n’avait pas la connaissance de l’existence d’une photographie de la fenêtre du coin du Sud-est du sixième étage du dépôt au moment réel de l’assassinat.) Le film de Hughes, pris quelques instants avant que le premier coup de feu ne soit tiré sur le Président, a été optimisé afin de déterminer si un quelconque mouvement pouvait être discerné à la fenêtre du coin Sud-est du sixième étage où Oswald était supposé être positionné.
Bien qu’un mouvement a cette fenêtre ait été supposé, le panel conclut qu’il était seulement apparent plutôt que réel. Cette conclusion fut basée sur la rapidité du mouvement perçu, son manque de direction cohérente, et le fait que l’objet disparaît de la vue pendant une séquence d’une durée de deux images (approximativement un neuvième de seconde). En conséquence, le mouvement fut attribué à un effet photographique.Un apparition de mouvement dans l’espace adjacent aux fenêtres a été également attribué à un effet photographique. La question du mouvement
aux deux ensembles de fenêtres est également mis en évidence sur le film pris par Charles L. Bronson plusieurs minutes avant l’assassinat. Puisque ce film ne fut pas mis à la disposition du comité avant le 2 décembre 1978, il n’a pas été examiné par l’ensemble du panel.

Dans un examen préliminaire du film par plusieurs membres du panel, il fut observé que les caractéristiques du film de Bronson étaient semblables à celles du film de Hughes qui avaient été examinées par le panel au complet. Le mouvement apparent à la fenêtre semblait être aléatoire et donc probablement pas provoqué par un mouvement humain. En raison de la haute qualité du film de Bronson, les membres du Panel recommandèrent qu’il soit soumis à l’analyse par ordinateur. Le comité recommanda, pour sa part, que le film de Bronson soit soumis à l’analyse par le ministère de la justice.
Des efforts d’optimisation en ce qui concerne les photographies de Dillard et de Powell, prises peu de temps après l’assassinat, ont avec succès produit du détail considérable à l’intérieur de la fenêtre du dépôt window.Basé sur l’examen de ces pièces, le panel put conclure que lorsque ces photographies avaient été prises, aucune forme humaine n’était présente à la fenêtre du coin Sud-est du sixième étage du Dépôt.

Aucune photographie de la fenêtre du coin Sud-est du sixième étage du dépôt de livres scolaires du Texas n’ayant été prise au moment de l’assassinat, la preuve photographique n’a pas confirmé ou n’a pas exclu le tir d’un assassin de la fenêtre. Des photographies de la fenêtre du sixième étage prises avant et après l’assassinat ne révélèrent pas la preuve de formes humaines. Des allégations que ces photographies contiennent la preuve qu’il y avait plus d’un tireur au sixième
étage n’ont pas été confirmées par les efforts d’optimisation. En résumé, la preuve photographique pour ce qui concerne le Grassy Knoll et le dépôt de livres scolaires du Texas n’a pas confirmé ou n’a pas exclu qu’un tireur ait fait feu sur le Président de l’un ou de l’autre endroit. Aucune preuve scientifique photographique, médico-légale, balistique et d’analyse par activation neutronique à la disposition du comité ne contredisait la preuve acoustique qui avait établi la probabilité élevée que deux tireurs avaient fait feu sur le Président.


d) Les déclarations des témoins à propos des coups de feu :

Le comité, simultanément à ses études scientifiques, garda un conseiller par la firme Bolt Beranek et Newman pour analyser les déclarations des témoins présents sur Dealey Plaza le 22 Novembre 1963, pour conseiller le comité sur le poids qu’il devrait accorder, le cas échéant, à de tels témoignages, et pour relier les déclarations à la preuve acoustique qu’avait obtenu le comité. Les rapports de 178 personnes qui étaient présents sur Dealey Plaza, dont l’intégralité avaient été mis à la disposition de la Commission Warren, furent analysés :

 49 (27,5 %) étaient convaincus que les coups de feu étaient venus du dépôt de livres scolaires du Texas ;

 21 (11,8 %) étaient convaincus que les coups de feu étaient venus du Grassy Knoll (monticule herbeux) ;

 30 (16,9% ) étaient convaincus que les coups de feu provenaient d’ailleurs ;

 78 (43,8 ) n’étaient pas en mesure de dire de quelle direction les coups de feu étaient venus.
Seulement quatre individus étaient convaincus que les coups de feu provenaient de plus d’un emplacement.
Un certain commentaire sur ces statistiques s’impose. Le comité nota qu’un nombre significatif de témoins avait signalé que les coups de feu provenaient du Grassy Knoll. La petite partie de ceux qui pensaient que les coups de feu provenaient du dépôt de livres et du Grassy Knoll pouvait être expliquée par le fait que les troisième et quatrième coups de feu n’étaient seulement espacés que de 1/17 de seconde. Un si bref intervalle pouvait avoir rendu la tâche difficile aux témoins pour différencier les deux coups de feu, ou évaluer leur direction. Tout en identifiant le nombre substantiel de personnes qui firent état de coups de feu provenant du knoll, le comité était également convaincu que le processus visant à rassembler les déclarations des témoins était tel qu’il serait imprudent d’y accorder une grande confiance. Les témoins avaient été interviewés sur une période importante, certains d’entre eux plusieurs jours, voire plusieurs semaines, après l’assassinat.
A ce moment-là, de nombreux récits relatifs au nombre et à la provenance des coups de feu avaient été publiés. Le comité était convaincu que les mémoires et les déclarations des témoins sur le nombre, la direction et la synchronisation des coups de feu pouvaient avoir été sensiblement influencés par l’intervention de la publicité faite au sujet des événements du 22 Novembre 1963. En conséquence prises individuellement, les statistiques constituent une base trop incertaine sur laquelle on ne peut accorder une grande confiance pour en tirer quelque conclusion spécifique. Elle était cependant d’une évidente importance que certaines déclarations de témoins corroborent la conclusion acoustique concernant le coup de feu tiré du Grassy Knoll. Si aucun témoignage n’indiquait de coup de feu venant du Grassy Knoll, celà aurait constitué un manque préoccupant de confirmation de l’analyse acoustique.
La Commission de Warren avait eu à sa disponsition les mêmes témoignages au sujet des coups de feu du knoll, mais avait jugé qu’on ne devait pas y accorder de crédit en raison " de la difficulté d’une perception précise".
La Commission indiqua que seulement "... l’examen médical et d’autre preuve " avaient obligé à conclure qu’au moins deux coups de feu avaient été tirés. La Commission nota cependant, que les trois étuis qui avaient été trouvés, une fois associés aux déclarations des témoins, revenaient à la preuve prépondérante que trois coups de feu avaient été tirés. Néanmoins, la Commission s’en tint au fait, "... qu’il n’y a aucune preuve crédible de nature à indiquer que des coups de feu aient été tirés d’un autre endroit que le Dépôt de livres scolaires du Texas." Par conséquent, elle ne prit pas en compte les témoignages faisant état de coups de feu venant du Grassy Knoll. Tout en reconnaissant que la Commission avait raison de reconnaitre la difficulté pour les témoins d’avoir une perception précise, le Comité avait obtenu la preuve acoustique indépendante pour la soutenir. En conséquence, il était dans une position où il devait considérer les déclarations de témoins d’une opinion différente.

Le comité rassembla à des fins d’illustration la solidité des dépositions de certains des témoins qui en plus du dépôt crurent que les coups de feu pouvaient être venus d’autre part . L’officier de police W. Hargis de Dallas, circulait à moto à la gauche et légèrement derrière la limousine. Hargis avait décrit la direction des coups de feu dans une déposition donnée à la Commission Warren le 8 Avril 1964 :

 Eh bien, sur le moment on aurait dit que les coups de feu venaient de la droite et à côté de moi. En aucune manière je ne pouvais dire d’où ils provenaient, mais sur le coup quelque chose dans ma tête me disait qu’ils pouvaient probablement provenir du passage supérieur de chemin de fer (triple overpass), parce que je pensais que comme j’avais été éclaboussé...
J’avais le sentiment qu’il pouvait provenir du dépôt de livres scolaires du Texas, et de ces deux endroits c’était (sic) l’endroit initial, dont ils pouvaient avoir été tirés. Hargis déclara qu’après le tir il avait vu un homme tomber à terre au pied du monticule (Grassy Knoll) et couvrir son enfant. Il avait également vu d’autres personnes courir. Hargis lui-même arrêta sa moto et courut vers le haut du monticule.

L’homme que l’officier de Police Hargis avait vu se coucher par terre était probablement William Eugene Newman. Newman, son épouse et leur enfant observaient le cortège présidentiel au bord de la courbe en béton à l’extrémité occidentale d’Elm street. Newman donna cette description de leurs agissements après avoir entendu les coups de feu au département du shérif le 22 Novembre 1963 :

 Alors nous sommes couchés sur l’herbe alors qu’il semblait que nous étions sur la trajectoire du tir. J’ai pensé que les coups de feu provenaient du jardin directement derrière moi, celui qui est en amont de l’endroit d’où j’étais car j’étais juste au bord de la courbe. Je ne me rappelle pas être en train de regarder vers le dépôt de livres scolaires du Texas. J’ai regardé à proximité du jardin.
Abraham Zapruder, décédé depuis, se tenait sur une bute en ciment sur le Grassy Knoll, juste au delà du panneau d’autoroute de Stemmons, pointant sa caméra 8 millimètres vers le cortège. Il témoigna dans la déposition faite devant la Commission le 22 juillet 1964, qu’il avait pensé qu’un coup de feu pouvait être venu de derrière lui, mais reconnu ensuite en réponse aux questions des avocats-conseils de la Commission qu’il pouvait être venus de n’importe où. Il différencia cependant les effets que les coups de feu eurent sur lui. Il nota qu’un coup de feu, avait causé des réverbérations tout autour de lui et qu’il était beaucoup plus prononcé que les autres. Le Comité remarqua qu’une telle différence était cohérente avec les différents effets d’un coup de feu tiré du Knoll que Zapruder pouvait avoir noté, par opposition à un coup de feu tiré du dépôt de livres scolaires du Texas.

Un agent des Services secrets, Paul E. Landis, Jr., écrivit un rapport sur le tir, daté du 30 Novembre 1963. Landis était dans la voiture suiveuse, derrière la limousine présidentielle, sur le marche pied extérieur du côté droit. Il indiqua que le premier coup de feu " ressemblait à une détonation d’un fusil de forte puissance venant de derrière moi, au-dessus de mon épaule droite. " Selon son rapport, le coup de feu qu’il identifia comme le deuxième pouvait provenir d’une direction différente. Il dit :

 Je n’étais pas encore certain de la direction d’où venait le deuxième coup de feu, mais mon sentiment à ce moment là était que le coup de feu venait de quelque part, vers l’avant, du côté droit de la route.


Un autre témoin, S.M. Holland, décédé depuis, a également noté des signes d’un coup de feu provenant d’un groupe
d’arbres sur le Grassy Knoll. Holland se tenait sur le passage supérieur de chemin de fer (triple overpass) au-dessus d’Elm street. Témoignant dans un déposition devant la Commission de Warren le 8 avril 1964, il indiqua qu’il avait entendu quatre coups de feu. Après le premier il dit avoir vu le Gouverneur Connally se retourner. Il y eu ensuite une autre détonation. Les deux premièrs coups de feu ont retenti comme s’ils provenaient " de la partie supérieure de la rue. " La troisième détonation n’était pas aussi forte que les autres. Holland indiqua :

 Il y eu un coup de feu, une détonation. Je ne sais pas si c’était un coup de feu. Je ne peux pas dire çà. Et une bouffée de fumée est sortie à environ 6 ou 8 pieds au-dessus du sol, de dessous et à droite de ces arbres. Et juste aux environs de cet endroit d’où je me tenais, vous pouviez voir cette bouffée de fumée, comme si quelqu’un avait jeté un pétard, ou quelque chose dehors, et c’est de cette manière qu’il a retenti. Il n’était pas aussi fort que les détonations ou coups de feu précédents. Quand les avocats-conseils de la Commission de Warren ont demandé à Holland s’ il avait des doutes à propos des quatre coups de feu, il dit : Je n’ai aucun doute à ce sujet. Je n’ai aucun doute non plus quant au fait d’avoir vu cette bouffée de fumée venir de ces arbres .
Ces témoins sont l’illustration des spectateurs présents sur Dealey Plaza le 22 Novembre 1963, qui crurent qu’un coup de feu provenait du Grassy Knoll.


1 - Analyse de la fiabilité des déclarations des témoins :

Le comité a également conduit, en tant qu’élément de la reconstitution acoustique sur Dealey Plaza en août 1978, un essai relatif à la capacité des témoins à localiser la direction des coups de feu, en espérant que l’expérience pourrait donner au comité une base indépendante avec laquelle il serait en mesure d’évaluer , le cas échéant, le crédit qu’il fallait accorder aux déclarations des. Deux témoins de l’essai furent invités à localiser la direction des coups de feu pendant le test, et le Dr. David Green, le consultant de BBN en la matière , dirigea l’essai et prépara un rapport sur les réactions des témoins de l’essai. Green conclut dans le rapport, "... il est difficile de tirer une conclusion définitive concernant les rapports des témoins sur Dealey Plaza quant à l’emplacement possible d’un quelconque assassin. "
Néanmoins, il déclara " qu’il est difficile de croire qu’un coup de fusil ait été tiré du Grassy Knoll " pendant l’assassinat, puisqu’un tel coup de feu aurait été facile à " localiser. " Green cita à l’appui de sa conclusion le fait que seulement quatre des 178 témoins présents sur Dealey Plaza, désignaient plus d’un endroit comme origine des coups de feu. Dans son évaluation des conclusions de Green, le comité pris en considération les circonstances différentes qui influaient sur l’essai :
les témoins de l’essai ; les témoins réels de l’assassinat.



Les témoins de l’essai réalisé en août 1978 s’attendaient au tir et savaient à l’avance que des coups de fusil allaient seulement être tirés que du dépôt de livres scolaires du Texas et du Grassy Knoll et que la tâche à laquelle ils devaient se plier consistait à déterminer la direction des coups de feu.

De plus, il n’y eu aucun essai au cours duquel des coups de feu furent tirés à 7/10 de seconde d’intervalle l’un de l’autre, ainsi aucune conclusion fiable ne put être tirée quant à la possibilité qu’un si bref intervalle ait pu causer une confusion. Le rapport du Dr. Green reflète également que bien que les deux observateurs qualifiés aient correctement identifié l’origine de 90 % des coups de feu, leurs propres notes indiquaient un manque de certitude. Leurs commentaires tournaient à la tergiversation : " Knoll ? "Au-dessus de ma tête. Pas vraiment sur le knoll ou même derrière moi ; " " Knoll/underpass ; " et " Knoll ? Pas vraiment confiant. " E bref, leurs commentaires, reflétaient fréquemment l’ambiguïté quant à l’origine des coups de feu, indiquant que le tir du Grassy Knoll ne semblait pas souvent très différent des coups de feu tirés du Dépôt de livres.

Une analyse par le comité des rapports des témoins présents sur Dealey Plaza le 22 Novembre 1963, montra de plus qu’environ 44 % ne pouvaient pas former une opinion au sujet de l’origine des coups de feu, témoignant de l’ambiguïté manifestée au cours l’expérience du mois d’août 1978. 70% témoins qui avaient eu une opinion en 1963 quant à l’origine déclarèrent que c’était soit du Dépôt de livres ou soit du Grassy Knoll.(21) Les témoins qui pensaient que les coups de feu provenaient du Grassy Knoll représentaient 30% de ceux qui avaient choisi entre le Knoll et le Dépôt de livre et 21% de ceux qui avaient pris une décision quant à l’origine. Alors que la plupart des coups de feu tirés le 22 Novembre 1963 (trois sur quatre, avait déterminé le comité ) provenaient du Dépôt de livres, le fait que tant de témoins aient pensé avoir entendu des coups de feu venant du Knoll donnait un poids supplémentaire à la conclusion selon laquelle un coup de feu provenait de cet endroit.

Le comité en a donc conclu que le témoignage des témoins présents sur Dealey Plaza le 22 Novembre 1963 venaient renforcer la conclusion de l’analyse acoustique et qu’il y avait une probabilité élevée qu’un coup de feu ait été tiré du Grassy Knoll sur le Président. Il y avait également des rapports de témoins faisant état d’une activité suspecte aux environs du Grassy Knoll.


e) Certaines allégations relatives à une conspiration :

Tandis que le comité avait reconnu, comme mentionné dans la section C, que la constatation que deux tireurs aient fait feu sur le Président n’établissait pas en soi que le Président Kennedy avait été assassiné du fait d’une conspiration, il avait établi dans le contexte de cette expérience, la probabilité qu’une conspiration avait existé ce jour là. En conséquence, le comité chercha à utiliser l’analyse scientifique pour examiner quelques théories de conspiration à propos de l’assassinat. L’analyse scientifique qui pouvait être appliquée à ces allégations de conspiration réfuta chacune d’elles.
Le comité a fait étudier par son panel chargé de la preuve photographique des allégations au sujet de certains individus en particulier qui auraient été liés à l’assassinat et qui auraient été soi-disant présents sur Dealey Plaza. Des anthropologues médico-légaux furent invités à comparer des photographies de ces individus connus à celles des personnes non identifiées et photographiées sur Dealey Plaza le jour de l’assassinat.


Les études anthropologiques comportèrent des comparaisons des traits morphologiques (rides, cicatrices, et forme des oreilles, du nez, etc...), des dimensions faciales et des mesures de taille dans l’éventualité où ceux-ci pouvaient être tirés des photographies examinées et des autres documents s’y rapportant mis à la disposition du Comité.
La première photographie examinée contenait un individu qui apparaissait dans une photo de presse relative aux spectateurs du cortège dans Houston street. Quelques critiques avaient soutenu que l’individu semblait être Joseph A. Milteer, un militant conservateur qui avait été secrètement enregistré sur une bande magnétique par un informateur de la police 2 semaines avant l’assassinat alors qu’il décrivait un plan en vue d’assassiner le Président. (22) Les anthropologues conclurent, cependant, qu’en se basant sur les photographies et les rapports disponibles relatifs à la taille de Milteer, l’individu de la photographie ne pouvait être Milteer.


Des photos de presse de trois " vagabonds" appréhendés par la Police de Dallas près de Dealey Plaza peu de temps après l’assassinat furent analysées et comparées aux photographies d’un certain nombre de personnes, y compris E. Howard Hunt, (23) Franck Sturgis, Thomas Vallee, Daniel Carswell, et Fred Lee Chrisman, chacun de ceux qui avaient été supposés être liés à l’assassinat par des critiques . De tous les sujets comparés, seul Fred Lee Chrisman, un conservateur actif de la Nouvelle-Orléans à l’époque de l’assassinat, s’est avéré avoir des mesures faciales conformes à l’un de ces vagabonds. Cependant, les anthropologues ne purent pas faire une identification sans équivoque de Chrisman. Le comité ne put établir aucun lien entre Chrisman et l’assassinat.

En outre, le comité a indépendamment déterminé que Chrisman n’était pas sur Dealey Plaza le jour de l’assassinat. Le comité chercha, en utilisant l’analyse scientifique, à explorer d’autres allégations d’activités de conspirateurs. L’établissement de l’authenticité des photographies et des rayons X de l’autopsie était d’une importance fondamentale, non seulement parce que ces matériaux de preuves constituaient une base de départ pour les conclusions du Comité au sujet de la nature et des causes des blessures à la tête du Président, mais aussi parce que les allégations qu’elles avaient été retouchées mettaient en exergue des implications d’une vaste conspiration agissant à des niveaux élevés du gouvernement des États-Unis. Comme il a été mentionné, le Comité avait constaté que les rayons X et les photographies n’avaient pas été retouchés.

Une autre théorie conspirationniste qui sous-entendait qu’il y avait une conspiration étendue et sophistiquée reposait sur l’allégation que les photographies d’Oswald tenant un fusil dans l’arrière-cour de son domicile étaient des composites. Des implications similaires de nature conspiratoire furent soulevées par le fait que le fusil actuellement aux Archives Nationales était un fusil différent de celui qui apparaissait sur les photographies d’Oswald avec le fusil dans l’arrière-cour, aussi bien que sur d’autres photographies du fusil prises les 22 et 23 Novembre 1963. Comme il est dit à la section A 3, l’analyse scientifique exécutée par le comité réfuta chacune de ces allegations.
La dernière théorie relative à une conspiration que le comité étudia par analyse scientifique fut la prétendue " théorie des deux Oswald. "
C’était une affirmation de quelques critiques que Lee HarveyOswald qui était revenu de Russie en 1962 était une personne différente du Lee Harvey Oswald qui était passé en Russie en 1959.


Les anthropologues médico-légaux ont analysé et comparé un certain nombre dephotos d’Oswald prises à différentes périodes de sa vie en vue de détecter l’indication qu’il ne s’agissait pas des photographies d’un seul et même individu. Basé sur une analyse des dimensions faciales, ils trouvèrent toutes les photographies conformes à celles d’un seul et même individu. En outre le panel chargé de la preuve photographique entreprit des études de taille et de proportion de diverses photographies d’Oswald, en utilisant des photographies d’essai des sujets disposées sur un diagramme de taille. Le panel nota que les variations significatives qui peuvent résulter de ce type de mesure sont dues à l’orientation et à la distance du sujet par rapport à l’appareil-photo. Le panel expliqua, "... à moins que le sujet photographié se tienne directement avec son dos contre le diagramme de taille à une distance correcte de l’appareil-photo équipé d’un objectif approprié, il n’est pas raisonnable de supposer que l’image résultante constitue toujours un indicateur précis à la fois de sa taille et de la taille de sa tête."

Le panel nota qu’en raison des obstacles à l’exactitude, l’utilisation des diagrammes de taille dans les images n’est plus une pratique courante dans l’application de la loi ou de la sécurité du travail industriel.
Le Comité s’attacha également les services de trois experts graphologues pour explorer la " théorie des deux Oswald. " Ces experts examinèrent des documents supposés voir été écrits par Lee Harvey Oswald. Ils examinèrent des documents des années 1956 à 1963 pour déterminer si l’écriture de l’homme qui avait rejoint les Marines en 1956 était identique à celle de l’homme qui avait fait une demande de passeport en 1959, avait essayé de renoncer à sa citoyenneté américaine en 1959, était revenu aux Etats-Unis en 1962, avait voyagé au Mexique en septembre 1963, et avait passé commande du fusil qui avait été retrouvé au sixième étage du dépôt de livres scolaires du Texas le 22 Novembre 1963.
Un examen soigneux de ces documents démontra que l’homme qui avait signé ces articles était le même homme tout au long de cette periode de sept ans. En conséquence, sur la base de l’analyse scientifique du Comité, il n’y avait pas de preuve pour soutenir l’allégation que le Lee Harvey Oswald qui était revenu de Russie en 1962 était une personne différente du Lee Harvey Oswald qui était passé en Russie en 1959.


f) Résumé de la preuve :


Là où cela fut possible, le comité utilisa de façon intensive l’analyse scientifique pour l’aider dans sa résolution des nombreux problèmes. Le comité considéra toute preuve disponible pour l’évaluer par l’analyse scientifique. En conclusion, le comité constata que la preuve acoustique scientifique avait établi une probabilité élevée pour que deux tireurs aient fait feu sur le Président John F. Kennedy. L’autre preuve scientifique n’a pas exclu la possibilité de deux tireurs faisant feu sur le Président, mais elle rejeta des allégations spécifiques de conspiration.


1 - Des transcriptions des transmissions d’envoi de messages de Dallas avaient été fournies à la Commission de Warren par le FBI et le département de la Police de Dallas. Elles furent utilisées pour résoudre des problèmes non liés au nombre, à la chronologie ou à l’origine des coups de feu tirés sur Dealey Plaza. Il n’apparaissait pas qu’une analyse acoustique de ces bandes ou Dictabelts ait été exécutée pour la Commission par le FBI ou n’importe quelle autre d’agence ou organisation privée.

2 - Les transmissions du Canal n°1 étaient un enregistrement continu de l’activité de la Police de Dallas ; les transmissions du canal 2 étaient voisées, et donc un enregistrement intermittent des communications, pour la plupart celles du Chef de la Police de Dallas Jesse E. Curry et de l’expéditeur d’envoi de message situé au quartier général de la Police.

3 - Avant l’analyse de BBN de l’original du Dictabelt et des bandes, on donna à la société une bande qui avait été fournie au Comité par un critique de la Commission de Warren persuadé qu’il s’agissait d’un original. BBN a déterminé que cette bande était une copie de deuxième génération de l’original. Puisque c’était une copie imparfaite, BBN ne l’a pas utilisé pour son travail.

4 - La deuxième norme 5,6s a été basée sur un examen préliminaire du film de Zapruder qui montrait Kennedy et Connally réagissant à leurs blessures. La différence entre les moments approximatifs d’impact a été calculée en utilisant la vitesse de 18.3 images par seconde de la caméra Zapruder. Cette norme 5,6 s a été déduite avant que le panel chargé de la preuve photographique ait rapporté les résultats de ses observations du film de Zapruder.

5 - Par exemple, le temps entre deux des modèles d’impulsion qui pouvaient représenter le tir était d’un intervalle trop court de moins d’une seconde pour avoir permis à Oswald d’avoir tiré deux coups de feu.

6 - Le Comité a finalement déterminé que les coups de feu avaient été tirés à quelques vues du film de Zapruder plus tôt qu’on le supposait en août 1978.

7 - Le comité a noté l’absence de preuve physique concernant les projectiles tirés du Grassy Knoll .

8 - Comme mentionné infra, il y a des différences importantes entre les modèles d’impulsion provoqués par une balle subsonique, par opposition à une balle supersonique.

9 - En prenant en considération les autres coups de feu, Barger estima qu’il y avait 88 % de chance que le modèle d’impulsion n°1 représente un coup de feu provenant du dépôt de livres (basé sur trois corrélations), 88% encore pour que le modèle n°2 d’impulsion (trois correspondances) et 75% de chance que la police du modèle d’impulsion représente un coup de feu venant du dépôt (deux correspondances). Au moment de son témoignage en septembre 1978, Barger estima que la probabilité pour que chacune des quatre impulsions représentent réellement des coups de feu était seulement de 29%.

10 - Weiss et Aschkenasy ont examiné seulement la séquence d’impulsion que Barger indiquait provenir du monticule herbeux. En raison des contraintes de temps, ils n’ont pas analysé les trois ordres d’impulsion montrant les coups de feu tirés du dépôt de livres.

11 - La moto circulait à 120 pieds derrière la limousine présidentielle quand les coups de feu furent tirés. Ceci place les coups de feu un et deux venant du dépôt de livres, de même que le coup de feu trois provenant du monticule herbeux, devant le pare-brise de moto.

12 - A la suite du vote final du comité relatif à ses découvertes, une preuve photographique supplémentaire des actions de l’officier McLain a été reçue par le Comité par l’intermédiaire d’un de ses conseillers Robert Groden. Elle venait à l’appui de la conclusion du comité en ce qui concerne le témoignage de McLain, mais puisqu’elle n’avait pas été reçue avant le vote, elle ne figura pas dans ce rapport.

13 - Au cours de son témoignage public, McLain a également identifié des photographies de motos sur Elm street (pièce à conviction JFK, F-675) et à l’hôpital de Parkland (pièces à conviction JFK n°674, 676, 677, et 678) susceptibles de représenter sa moto. Les images de l’hôpital de Parkland (pièce à conviction JFK, F-674 ) indiquent apparemment que le bouton du microphone était positionné sur le canal un. En ce qui concerne la photographie d’Elm street, McLain déclara que l’autre moto présente sur l’image semblait être montée par le sergent Courson. A ce moment-là, les avocats-conseils avertirent que les photographies étaient présentées pour un but limité, puisqu’elles n’avaient été analysées par aucun expert photographique. Si le cycle de chaque photographie était celui de McLain et même si le sélecteur de canaux était sur le canal un, il n’était pas exclu qu’il pouvait avoir été commuté après que de feu aient été tirés. L’analyse photographique préliminaire de ces images conduites par un expert dans le temps disponible après l’audition jeta pour le moins le doute sur l’exactitude de l’identification par McLain de Courson sur la pièce à convictions F-675, et indiqua que le sélecteur de canaux sur la moto présente sur la pièce à conviction F-674 pouvait avoir été sur le canal deux au lieu du n°1. Comme le comité ne pouvait pas conduire des analyses minutieuses et complètes de ces photographies, il ne s’est pas reposé sur les pièces à conviction F-674, F-675, F-676, F-677 ou F-678 pour tirer des conclusions.

14 - le microphone de Mc Lain était ainsi construit qu’il captait uniquement la sirène de la moto sur laquelle il était montée ou celle d’une moto ou de tout autre véhicule qui n’était à une distance supérieure à 300 pieds.

15 - La vitesse de 18,3 images par seconde du film de Zapruder était une moyenne de 18,0 à 18,5 images par seconde déterminée en 1964 par le FBI dans des conditions de laboratoire dans lesquelles la caméra avait été placée et manipulée de la façon que Zapruder avait indiqué l’avoir actionné au moment de l’assassinat. Si l’on considère la vitesse moyenne du film de 18,0 à 18,5 images par seconde , un différentiel de quatre vues est un différentiel de moins d’un quart de seconde. Pour cette raison, une corrélation absolue entre les événements de l’enregistrement et les réactions observables sur le film n’était pas attendue. S’ il n’y avait aucune corrélation acceptable entre la bande et film, cependant, des questions substantielles au sujet de l’authenticité de la bande pourraient être soulevées. (une explication plus détaillée du calcul des vues de Zapruder basées sur les vitesses de la caméra est développée dans le vol. V des auditions du HSCA-JFK, de la page 722 à 724).

16 - En outre, l’analyse de tache floue conduite par le panel chargé de la preuve photographique semblait être plus conforme à un coup de feu tiré du monticule herbeux frappant le Président. L’analyse n’a reflété aucune erreur significative de panoramique de la part de Zapruder après l’image 296. On aurait pu s’attendre à de telles erreurs si le troisième projectile (celui du Grassy knoll) était intervenu 0,7 secondes avant le projectile fatal à la tête. En supposant que le coup de feu à la tête était le celui provenant du monticule herbeux, des erreurs significatives de panoramique auraient faites par Zapruder après les troisième et quatrièmes coups de feu. (Voir l’Analyse de tâche floue. Annexe aux auditions du HSCA-JFK,vol. VI, par. 81ff.)

17 - le comité remarqua qu’il n’y avait aucune preuve physique de l’endroit où un projectile du monticule herbeux pourrait avoir impacté. Puisqu’un projectile du dépôt de livres scolaires du Texas avait frappé le Président à la tête moins d’une seconde après le projectile du Grassy knoll, il y avait peu de raison apparente pour qu’un tireur se trouvant sur le Grassy knoll tire un deuxième coup de feu.

18 - le panel ne tira aucune conclusion quant aux réactions, le cas échéant, du Gouverneur Connally de l’image 207 à l’image 221 sur le film de Zapruder, puisque pendant cet intervalle de 0,82 secondes il se trouvait derrière le panneau indicateur qui avait obstrué le champ visuel de Zapruder. Connally pouvait peut-être avoir débuté sa réaction aux images 200-206, mais trop peu de son corps est visible pendant ces vues pour permettre une telle conclusion.

19 - Comme le comité avait conclu que le projectile tiré du monticule herbeux n’avait pas frappé le Président à l’image 312 du film de Zapruder, il n’entreprit pas d’analyse de trajectoire pour le deuxième coup de feu en provenance du dépôt, celui qui serait intervenu au voisinage des images 205-208 du film de Zapruder si le coup de feu tiré du Grassy knoll avait frappé le Président à l’image 312 du film de Zapruder.

20 - On pouvait espérer de l’analyse du mouvement, l’indication d’un coup de feu venant du Grassy Knoll herbeux aux environs de l’image 295.

21 - Les interviews des témoins de l’assassinat auraient pu reflété une tendance à faire " un choix forcé " entre les deux endroits, provoqués par les actions de la police et d’autres spectateurs présents sur Dealey Plaza qui indiquaient que le Knoll et le Dépôt
étaient les deux emplacements des tireurs, une attitude qui avait été corroborée par des rapports de presse relatifs aux emplacements de tireur et qui, parfois, avaient précédé les interviews des témoins.

22 - L’analyse du comité de la réponse faite par les Services Secrets à propos de la menace posée par le prétendu plan de Milteer est décrite dans la section D1 de ce rapport.

23 - Au cours de l’enquête du Comité, une rumeur circula que le comité avait découvert un mémorandum dans des dossiers de la C.I.A indiquant que Hunt était à Dallas le 22 Novembre 1963. La rumeur n’était pas fondée. En outre, Hunt fit une déposition sous serment devant le Comité dans laquelle il nia l’allégation, et le comité ne trouva aucune preuve qui contredisait la déposition de Hunt.


Plan du site Contact RSS

2000-2024 © JFK L’assassinat les questions - Tous droits réservés
Haut de page
Réalisé sous SPIP
Habillage ESCAL 5.1.3