JFK L’assassinat les questions
Dallas 22 novembre 1963

Site dédié à l’assassinat du Président Kennedy et à l’étude des questions sans réponse pleinement satisfaisante près de 60 ans après les faits.

Interview de Tom Alyea, premier reporter au cinquième étage (sixth floor)

Tom Alyea fut le premier à filmer l’arme au moment de sa découverte au 6th Floor du TSBD


par Pierre NAU

Avertissement : Ce texte est ma propriété exclusive et ne peut être reproduit totalement ou partiellement sans mon autorisation. En revanche seule la traduction du récit m’appartient.

Tom Alyea était un jeune journaliste travaillant pour une chaîne de télévision locale au moment de l’attentat de Dealey Plaza le 22 novembre 1963. Très peu de temps après les coups de feu, il se joint aux policiers qui ont investi le Texas School Book Depository et ensemble ils inspectent le bâtiment en remontant les étages un à un. Armé de sa caméra 16 mm, il saisit tous ces moments particulièrement importants. C’est ainsi qu’il prendra des vues de qualité de l’arme découverte par le Deputy Sheriff Boone au 6ième étage. Incroyable mais vrai, il ne sera jamais intérrogé par la Commission Warren. Cette dernière n’a semble-t-il pas jugé opportun d’interroger un témoin qui pouvait lui être utile dans son enquête. Curieux et regrettable à la fois...
Le récit partiel de son aventure (en anglais) peut être consulté à l’adresse suivante :
http://www.jfk-online.com/alyea.html. Dave Reitzes m’a autorisé à en faire la traduction et à la publier sur mon site.


1 - Le récit (extraits) :
Tom Alyea, "Facts and Photos" d’après Connie Kritzberg’s "Secrets from the Sixth Floor Window", pp. 39-46

J’étais le premier journaliste à entrer dans le bâtiment et le seul journaliste à accompagner l’équipe de recherche alors qu’elle allait étage par étage à la recherche de la personne qui avait tiré les coups de feu. A ce moment là, nous ne savions pas si le Président avait été touché. Je me suis précipité à l’intérieur avec un groupe d’hommes en civil et quelques officiers en uniforme.Je [ suivis ] l’équipe de recherche qui passant par l’arrière de l’ascenseur était sur le point de débuter étage par étage sa recherche. Nous avons fouillé chaque étage, de la même manière jusqu’au toit. Le tireur aurait pu encore se trouver dans le bâtiment. Ne trouvant rien, nous commencions à revenir en arrière. Après 18 minutes approximativement, nous fûmes rejoints par le capitaine Fritz, qui était allé tout d’abord à l’hôpital de Parkland.

La barricade de boîtes de livres au sixième étage était parallèle aux fenêtres, se prolongeant en forme de " L " et qui finissait contre le mur de la façade entre les premières et deuxièmes fenêtres jumelles. La taille de la pile de boîtes était de 5 pied au minimum. J’ai regardé au-dessus de la barricade et j’ai vu trois douilles s’étendant sur le plancher en face de la deuxième fenêtre et dans l’espace compris entre les deux fenêtres. Elles étaient dispersées dans un espace qui aurait pu être couvert par un panier de boisseau. Elles étaient situées à mi-chemin environ à l’intérieur de la barricade. J’ai placé mon foyer d’objectif à la distance estimée entre l’appareil photo et le plancher et j’ai tenu l’appareil au-dessus de la barricade et filmé avant que quiconque ne soit entré dans l’espace. Je ne pouvais pas placer mon oeil dans le viseur de la caméra pour filmer. Après avoir filmé les douilles avec mon objectif de grand angulaire, d’une hauteur de 5 pieds, j’ai demandé au Capitaine Fritz, qui se tenait à mes côtés, si je pouvais aller derrière la barricade afin de faire un plan rapproché des douilles. Il m’a dit que ce serait mieux si je prenais mes vues de l’extérieur de la barricade. Il a alors arrondi la pile des boîtes et pénétra dans l’espace. C’était la première fois que quelqu’un marchait entre la barricade et les fenêtres.

Fritz a alors marché vers les douilles, les a prises et les tenaient dans la main au-dessus du sommet des boîtes pour que je puisse faire un plan rapproché de la pièce à conviction. J’ai filmé environ huit secondes en gros plan les douilles dans la main de capitaine Fritz. J’ai arrêté de filmer, et je l’ai remercié. Je ne me rappelle pas s’il les a mises dans sa poche ou remises de nouveau sur le plancher, parce que je me préoccupais de l’enregistrement d’autres vues de la scène de crime. Il m’a été souvent demandé s’il était exact que le Capitaine chargé du département des homicides a pris la pièce à conviction avec ses mains. En fait, c’était la première pensée qui m’était venue à l’esprit quand il l’a fait, mais j’ai réalisé qu’il était un expert en matière d’homicide et qu’aucune empreinte ne pouvait être relevée sur des cartouches usagées

Par conséquent, n’importe quelle photographie des enveloppes des douilles prises après coup, est une mise en scène et incorrecte. Il est fortement douteux que les douilles qui apparaissent dans des photos de la police de Dallas des lieux du crime soient les mêmes douilles qui ont été trouvées à l’origine. Les originaux à ce moment là se trouvaient probablement dans un sachet en plastique dans les locaux de la police. Pourquoi ? C’était probablement un oubli dans le rapport que le département de police avait à envoyer au FBI et ils ont du le réparer ainsi que le placement des boîtes de livres de la barricade pour compléter leurs annexes photographiques.

La position de la barricade, dans la mesure où c’est difficile à suivre pour quelqu’un qui n’était pas là, est importante en raison de la différence observable dans les photographies visibles aujourd’hui. Il y a quatre positions différentes de boîte.

1) Il y avait une boîte dans la pile de la barricade qui était considérablement plus haute que les autres. Cette boîte est celle qui peut être vue dans les photos prises de l’extérieur de la fenêtre par Tom Dillard, parce qu’elle devait être assez haute pour capter la lumière du soleil et toujours être vue du sol. Elle ne doit pas être confondue avec la deuxième boîte disposée à un angle de la fenêtre, qui servait d’appui au fusil de l’assassin.

2) une partie de cette boîte peut être également vue dans ces mêmes photos prises par Tom Dillard. Elle apparaît dans le coin droit inférieur de l’image.

3) deux boîtes ont été empilées sur le plancher, à l’intérieur de la fenêtre, pour donner de l’appui au bras de l’assassin. La boîte supérieure était une des deux boîtes sur lesquelles le laboratoire a relevé des empreintes de paume.

4) la quatrième boîte importante était disposée sur le plancher derrière l’endroit où se trouvait le tireur isolé. Les officiers de Police ont également relevé des empreintes de paume sur cette boîte. On suppose que le tireur isolé se soit assis sur cette boîte tandis qu’il attendait le passage du cortège. Le positionnement des boîtes 2, 3, et 4 a été relevé par le laboratoire criminel de la police. Elles sont les seules boîtes à être impliquées dans la scène du crime.


Tout récemment je voyais une image du lt. Day avec encore un autre cameraman des nouvelles au 6ème étage. Day apparaît en train de pointer à l’endroit où le fusil avait été retrouvé. C’était environ à 15h30 ou après. C’était dans mon entendement que Day et Studebaker avaient relevé les empreintes sur le fusil et le sac fait maison revenus au siège de la police. J’aimerais bien personnellement savoir ce qu’ils étaient en train de faire de retour sur les lieux du crime à moins que ce fut dans le but de reconstituer les prises de vues qu’ils n’avaient pas pu prendre lors de la première investigation. Mais cette preuve avait été détruite et ils ont été forcés de créer leur propre version.


La photo que j’ai vue de la barricade n’était même pas proche de la réalité. J’ai également vu récemment une photo de la Police de la cachette de l’assassin prise à l’aide d’un objectif de grand angulaire qui indique qu’elle a été prise avant que la disposition des boîtes de la barricade ait été détruite, mais elle ne montrait pas la barricade proprement dite. Ceci n’a pas de rapport avec le sujet sauf que le public n’a jamais vu la disposition originale...


Les officiers de Police qui déclarèrent avoir été à l’intérieur du 6ème étage quand la fenêtre de l’assassin a été découverte ont signalé qu’ils avaient vu des os de poulet sur la boîte qui s’étalait en travers du rebord de la fenêtre. Certains de ces officiers de Police ont témoigné à propos de l’emplacement des douilles de balles. Leur témoignages ne concordent pas et aucun n’est vrai. Je n’ai aucune idée de la raison pour laquelle ils ont maintenu ces déclarations. Ils doivent avoir une raison. Peut-être est-ce parce qu’ils figurent dans un rapport et qu’ils doivent s’y tenir.
Un officier a déclaré qu’il avait trouvé l’endroit de l’assassin à la fenêtre du sixième étage. Il a continué à déclarer que pendant que lui et ses camarades officiers quittaient le bâtiment, il a croisé le capitaine Fritz entrant. Il a dit qu’il s’était arrêté brièvement pour dire au capitaine Fritz qu’il avait découvert la cache de l’assassin à la 6ème fenêtre d’étage. Ceci semble fortement peu probable parce que le capitaine Fritz nous avait rejoint à l’intérieur du 5ème étage pour nous aider dans notre fouille. Il y a de fortes chances pour que celui-ci ou ces officiers aient entendu le rapport qui provenait de l’annonce incorrecte d’une chaîne de télévision que des os de poulet avaient été trouvés à l’intérieur du 6ème étage. Cet officier ou ces officiers de police se sont peut-être servis de cette information pour justifier de leur présence sur les lieux. Il n’y eut aucun os de poulet retrouvé au 6ème étage.


Nous avons parcouru chaque pouce de celui-ci et j’ai filmé tout qui était susceptible d’être considéré comme une preuve. Il n’y avait certainement aucun os de poulet que ce soit sur ou à proximité des boîtes de livres de la barricade près de la fenêtre.

Le mystère le plus frappant quant à savoir pourquoi ces officiers s’en tiennent à cette histoire réside dans le fait qu’ils prétendent avoir trouvé l’endroit du tireur isolé, puis avoir quitté le building, comme ils ont dit avoir rejoint les enquêteurs à l’endroit du meurtre de Tippit. Je n’ai jamais vu de rapport qui indique qu’ils aient essayé d’utiliser n’importe quel téléphone dans le bâtiment afin d’essayer d’informer d’autres enquêteurs.


Ils ont juste quitté les lieux pour vérifier une autre point, et sont par hasard tombés sur le capitaine Fritz entrant par la porte d’entrée. Ils prétendent avoir placé un détective à l’endroit mais ils n’ont pas fait part de leur trouvaille à aucun autre officier de Police avant qu’ils ne soient sortis du bâtiment. Je présume que le supposé détective qu’ils ont prétendument laissé sur les lieux a été chargé de se tenir là jusqu’à ce que quelqu’un d’autre n’arrive sur les lieux, ou qu’ ils ont trouvé le temps de le rapporter après avoir enquêter sur les lieux du meurtre de Tippit. Désolé, mais çà ne colle pas.

Je sais cependant que l’officier de Police Mooney était présent quand le fusil a été découvert parce que je l’ai filmé sur les lieux. On le voit en train de parler à un autre détective, mais c’était presque une heur e après que l’endroit du tireur isolé ait été découvert près de la fenêtre. Je n’ai aucune idée de l’instant où il est arrivé. Nous avons fini avec plus d’hommes que quand nous avions commencé. Car ils nous avaient rejoints pendant la fouille, les derniers arrivés nous rapportant les dernières nouvelles de l’état du président. Quand le capitaine Fritz est arrivé 18 minutes après que nous ayons commencé, il a apporté la nouvelle que le Gouverneur Connally et le Président avaient été touchés tous les deux mais où il nous a quitté, la gravité de leurs blessures nous était inconnue. Le capitaine Fritz a quitté l’hôpital presque immédiatement après que l’on ait annoncé qu’une recherche de tireur était en cours à l’intérieur du dépôt de livre.


Nous dans l’équipe de recherche n’avions ni téléphone, radio ou ensemble de TV. Autant que je me souvienne, nous avons appris que le Président était décédé à peu prés au moment où nous avons trouvé le fusil. Je ne sais pas qui nous a apporté cette nouvelle. Plusieurs officiers de Police sont arrivés tandis que nous attendions le lt. Day. L’un d’entre eux était Roger Craig, qui est responsable d’avoir donné beaucoup d’information fausse à la presse. Aucun d’entre nous n’était préparé à entendre que la blessure du président était mortelle. Nous avions pensé que peut-être c’était une blessure mineure ou probablement une blessure superficielle. Ce fut un choc étourdissant, et notre attitude [ envers ] le fusil avait soudainement changé. Nous fixions du regard la petite portion de la crosse telle qu’elle était disposée sous le surplomb des boîtes de surplomb tandis que nous attendions que le lt. Day arrive pour récupérer l’arme qui avait tué notre Président.


Nous avions fini de passer au peigne fin le 6ème étage, recherchant l’assassin ou n’importe quelle autre preuve. Ne trouvant rien de plus à ce moment là, le capitaine Fritz nous ordonna à tous de nous diriger vers l’ascenseur et nous avons commencé à fouiller le 7ème étage et de là de nous sommes allés sur le toit. Rien ne ressemblant à une preuve ne fut trouvé et nous avons recommencé notre recherche de nouveau vers le bas, étage par étage. Peu de temps après que nous soyons revenus au 6ème étage, le Shériff adjoint Eugene Boone localisa le fusil de l’assassin presque totalement caché par quelques boîtes en surplomb près de la cage d’escalier. Je l’ai filmé quand on l’a découvert. Dans mon plan, le visage du capitaine Fritz se trouve dans le périmètre proche du fusil. Il a su alors que la probabilité d’une lutte à l’arme à feu avec le tireur isolé avait considérablement diminué.


Il a dépéché un de ses hommes pour descendre et appeler le laboratoire criminel. Environ quinze minutes plus tard, lt. Day et Studebaker sont arrivés. Des images étaient encore prises du positionnement du fusil, puis lt. Day l’a glissé hors de sa cachette et l’a tenu vers le haut pour que nous puissions tous le voir. Le monde entier a vu mon instantané de nombreuses fois. Le Lt. Day s’est immédiatement tourné vers la fenêtre derrière lui et a commencé à épousseter l’arme à la recherche d’empreintes digitales. Le Lt. Day était toujours dans l’enclos constitué par les boîtes environnantes. Je l’ai filmé en train de relever des empreintes du fusil. Il les a relevées à l’aide de bande adhésive et les a disposées sur de petites cartes blanches. Quand il eut fini, il a remis le fusil au capitaine Fritz. Fritz tira la culasse en arrière et éjecta une cartouche intacte qui retomba sur les boîtes en dessous. Fritz a mis la cartouche dans sa poche. Je n’ai pas vu Fritz prendre autre chose que la cartouche non tirée.


J’ai filmé capitaine Fritz parlant avec des confrères dans ce secteur démantelé [ le " nid du tireur isolé "], avec Studebaker, qui époussetait la bouteille de Dr. Pepper qui lui avait été apportée du 5ème étage. Tout ceci est enregistré sur mon film. Je n’ai jamais su si des empreintes avaient été relevées sur la bouteille de boisson gazeuse. Je ne suis pas sûr que quelqu’un l’ai jamais demandé. J’ai enlevé le film de ma caméra, l’ai placé à nouveau dans sa boîte en métal, enroulé de la bande autour, et jeté en l’air à l’adresse de notre rédacteur, A. J. L’Hoste, qui attendait dehors avec les autres journalistes qui n’avaient pas été autorisés à entrer dans le bâtiment. A. J. l’a acheminé à la station de télévision qui était environ à trois blocs d’immeubles plus loin. Environ quinze minutes plus tard le monde entier a vu l’arme du meurtre, l’endroit où on l’avait trouvé et les images des gens du laboratoire criminel l’époussetant pour relever des empreintes digitales, et les étuis de balles qui auparavant avaient logé les balles. Ils ont également vu comment l’assassin avait préparé son guet-apens et la vue qu’il avait de la zone du massacre.



Important : Au cours de ma correspondance avec Tom Alyea, celui-ci me demanda d’apporter des corrections au texte de Connie KRIETZBERG, après m’avoir précisé ceci :

Merci de m’avoir envoyé le document de Connie Kritzberg " secrets du sixième étage ". Je n’ai jamais lu le livre. Il y a de nombreuses d’années, elle m’a interviewé à propos de ce que j’avais vu au cours de la recherche. Je lui ai donné quelques images à l’usage de son récit. C’est la première fois que je vois le récit. Je regrette de dire qu’il y a quelques inexactitudes, qui sont prévisibles dans une interview. Vous devez garder à l’esprit qu’elle n’était pas au sixième étage. Elle était à son bureau dans les locaux du Dallas Times Herald. Il est décousu et dans le désordre, ce qui le rend difficile à suivre. C’est souvent le cas quand l’interviewer pose des questions et qu’il n’était pas sur les lieux. Connie est une de mes amies, et une bonne journaliste, mais je n’ai pas vu le projet définitif avant qu’il ne soit mis sous presse. Il y a toujours la possibilité que je n’ai pas rendu mes réponses claires, et elle en a tiré une signification différente. Rappelez vous que ces courtes déclarations recelaient de petits détails et des circonstances derrière la situation. Je ferai quelques corrections qui je crois nécessaire pour maintenir l’exactitude :


Corrections :

La taille moyenne de la barricade (barricade #1) était de quatre pieds et demi. Je ne sais pas la hauteur correspondante en système métrique. Mon cliché des étuis de cartouches dans la main du Capitaine Fritz dura entre trois et quatre secondes.


(correction importante) :

Enlevez la phrase qui commence, " il est fortement douteux ". Mon rapport était qu’après que le Capitaine Fritz avait tenu les étuis de cartouches au-dessus de la barricade pour que je les filme, il s’était retourné vers les boîtes de livres support du tir se trouvant sur le rebord de la fenêtre Je ne pouvais pas voir le Capitaine mettre les étuis dans la poche de son manteau parce que sa poche de manteau était au-dessous du sommet de la barricade. Il ne les a pas remises sur le plancher et il ne les avait pas dans la main quand il examinait les boîtes support du tir. Plus de trente minutes plus tard, après que le fusil ait été découvert et que le laboratoire de criminologie soit arrivé, le Capitaine Fritz les saisit dans sa poche et remit les étuis au Detective Studebaker pour les inclure dans les photographies qu’il prendrait de la scène de crime (le nid du tireur isolé). Nous sommes restés à l’emplacement du fusil pour observer le lt. Day épousseter le fusil. Vous avez vu les séquences de mon film de ceci. Studebaker n’a jamais vu l’emplacement original des étuis de cartouches aussi il les a jetées sur le plancher et les a photographiées.


Det. Studebaker était seul à cet emplacement jusque après que le lt. Day ait quitté le bâtiment avec le fusil. Nous, l’équipe de recherche sommes allés à l’emplacement du tireur isolé. Studebaker avait déjà photographié les étuis sur le plancher et était occupé à l’époussetage de la bouteille d’eau gazeuse quand nous sommes arrivés.


Les étuis n’étaient plus sur le plancher. Je ne les ai jamais revus. La barricade avait été complètement démantelée et les boîtes du côté occidental de la barricade avaient été enlevées et placées dans divers endroits autour de l’emplacement. Nous ne nous sommes pas rendus compte alors que Studebaker n’avait pas enregistré sur le film le placement original des boîtes dans la barricade. Il avait également enlevé les boîtes de soutien du tir sur le rebord de la fenêtre et les avait empilées l’une sur l’autre sur le plancher à l’intérieur. Il avait pris une photo de cet arrangement reconstruit. C’est la vision qu’ont les chercheurs que les boîtes de soutien du tir étaient à l’origine sur le rebord de fenêtre en brique.
Le coin de la boîte extérieure avait été placé au-dessus de la rainure inférieure de la fenêtre qui inclinait la boîte sous un certain angle.


(Correction importante)

Retirez la phrase qui commence par , " j’ai également vu récemment " cette photographie avec un objectif de grand angulaire fut prise après que le laboratoire de criminologie soit retourné au sixième étage trois jours plus tard le’ lundi 25 Novembre. Le Capitaine Fritz avait vu les photographies et avait ordonné au laboratoire de criminologie de corriger les clichés des boîtes de livres disposées près de la fenêtre et des enveloppes sur le plancher. Il avait vu le placement original et avait commandé au laboratoire de criminologie de le corriger. Ni le lt. Day ni le Detective Studebaker n’avait vu le placement original, aussi ils ont obtenu mon film de la station de TV pour parvenir à la bonne reconstitution. Les clichés de grand angulaire ont été faits pour montrer le placement original. La reconstitution était proche, mais pas exacte. Cependant, ils n’ont pas apporté les étuis avec eux aussi ils n’ont pas fait la correction du placement original des étuis de cartouches.

(Correction importante)

Enlever la phrase qui commence par : " Je sais cependant que l’officier Mooney ". Mooney était un shérif adjoint, pas un officier de police. Il n’est pas arrivé au sixième étage jusqu’à ce que le fusil ait été trouvé et que la recherche ait été terminée.


(Correction importante)

Enlevez la phrase qui commence par, " il envoya un de ses hommes ". Le Capitaine Fritz a fait ceci après que l’emplacement du tireur ait été découvert, avec les instructions d’attendre les hommes du laboratoire de criminologie au premier étage quand ils arriveraient. Nous recherchions toujours un tireur armé. Nous avions seulement trouvé son emplacement de tir. Après que le fusil ait été trouvé, le Capitaine Fritz a envoyé un de ses détectives en bas par l’ascenseur pour amener en haut du bâtiment le laboratoire de criminologie, parce qu’il était évident que le tireur isolé s’était échappé et que la menace d’un tir était peu probable.
Le laboratoire de crime n’est jamais appelé sur une scène de crime qui n’a pas été sécurisée. J’espère que vous amis chercheur réaliserez ceci à la lecture des témoignages de police qui placent le lt. Day à l’emplacement de la scène du tir tandis que nous dans l’équipe de recherche recherchions toujours un tireur isolé armé au même étage. Ils ont eu une raison noble de faire ce faux témoignage.


Ils ont voulu protéger leur patron, le Capitaine Fritz d’une possible réprimande pour avoir récupéré les étuis avant que le laboratoire de criminologie ne soit arrivé pour les traiter. La manière la plus facile était de placer le lt. Day sur la scène avant que le Capitaine Fritz ne soit arrivé. Tout ceci est détaillé dans mon rapport.


J’ai par ailleurs posé des questions complémentaires à Tom Alyea sur cet épisode important du drame de Dallas et il m’a fait les réponses suivantes qu’il m’a autorisé à publier. Ses remarques sont intéressantes et vont à l’encontre de certaines idées ou de faits rapportés par des personnes qui ne se trouvaient pas sur les lieux.



L’interview :

Q1 : Si j’ai bien compris, la découverte de l’arme est intervenue après que vous et les personnes présentes aient fait une première inspection du sixième étage du dépôt de livres. Après quoi, vous avez gagné l’étage supérieur et êtes redescendu au sixième étage quelques minutes plus tard quand le Ltt Boone avertit avoir trouvé l’arme. Ma question est la suivante : Comment un homme seul a-t-il pu découvrir ce que plusieurs personnes ont été incapables de faire auparavant. De plus j’ai souvent entendu parler de Seymour Weitzmann comme l’homme qui avait découvert l’arme. Pouvez-vous me donner des précisions sur ce point dans la mesure où vous ne faites pas mention de cet homme dans votre récit ?


R1 : Boone n’était pas un Lieutenant. C’était un Sheriff adjoint et se trouvait dans le bureau du Sheriff pendant notre recherche qui nous conduisit sur le toit. Le Capitaine Fritz nous ordonna ensuite de recommencer notre recherche à l’étage inférieur. A ce moment là un Sheriff adjoint qui faisait partie de notre équipe de recherche s’en retourna au bureau du Sheriff pour récupérer des lampes électriques de façon à ce que nous puissions voir dans les recoins intérieurs sombres des piles de cartons de livres. Boone l’aida à transporter quelques lampes électriques à son retour au dépôt de livres et nous l’avons rencontré alors que nous nous étions en train de fouiller le sixième étage pour la deuxième fois. Nous recherchions un tireur, pas une arme. A l’aide de sa lampe, il déclara avoir trouvé le fusil. On ne l’avait pas manqué auparavant parce qu’il se trouvait sous le surplomb de quelques boîtes dans un espace sombre.

Je ne fais pas mention de Weitzman car je doute fort qu’il ait été présent, bien qu’il l’ait prétendu dans son témoignage. Quand Boone héla le Capitaine Fritz à propos de sa découverte, le Capitaine Fritz et moi-même étions à quelques mètres de là, probablement à 4 mètres environ. Il n’y avait pas d’officier près de lui. D’autres officiers s’étaient déployés au-dessus de l’étage, toujours à la recherche d’un tireur. Il n’y avait pas d’officier près de l’homme qui appela le Capitaine Fritz. Le témoignage de Weitzman concernant la localisation et le positionnement du fusil est tellement imprécis que je suis convaincu qu’il n’était pas sur les lieux ou qu’il a une très mauvaise mémoire. Il a inventé des choses qui n’ont pas eu lieu et il a omis des points qui étaient extrêmement importants.


Dept. Constable Weitzman n’appartenait pas à la police ou au département du shérif. Il appartenait à une compagnie appelée Robie Love. Il est possible que cette compagnie ait eu un certain rapport avec le département du comté de Dallas. Son témoignage a révélé qu’il lui aurait été presque impossible de se trouver à l’emplacement du fusil quand on l’a découvert, indépendamment de sa déposition. Mais en vertu de ceci, son témoignage a été accepté par d’autres qui n’avaient jamais entendu parler de lui ni ne l’avaient vu à l’étage. J’ai pris des séquences de film des officiers de notre groupe de recherche et des officiers de police entourant à la fois l’endroit de la fenêtre de la fusillade et celui de l’emplacement de fusil, et Weitzman n’apparaît dans aucune de mes prises de vue. En outre, dans le témoignage de Weitzman, il est dit qu’il avait pensé que le fusil ressemblait à un Mauser, mais que c’était une supposition de sa part.


J’étais sur les lieux enregistrant la petite partie du bout de fusil qui était exposé au delà des boîtes en surplomb. J’ai également inclus le torse du capitaine Fritz dans le petit périmètre. Seulement environ quatre ou cinq pouces de l’extrémité du bout du fusil pouvait être vu. La lunette de visée et la culasse mobile n’étaient pas visibles. Il n’y a aucune possibilité pour que quiconque puisse déterminer la marque du fusil.



Q2 - L’arme a-t-elle été d’abord identifiée comme étant une carabine de type Mauser ou non ? Ce fait est important parce qu’il a été l’objet de beaucoup de spéculations ou de controverses pendant des décennies. Si c’est vrai, pouvez-vous me dire comment cette arme est devenue peu de temps après un Mannlicher italien Carcano ? Sans nourrir la polémique, ce changement brutal a suscité beaucoup de critiques à l’époque à l’encontre des personnes en charge de l’enquête.


R 2 : J’étais à seulement environ deux mètres de celui-ci et je n’ai entendu aucune référence à un Mauser. Le Capitaine Fritz a témoigné qu’il n’avait entendu aucune référence au fusil comme étant un Mauser. Il n’a jamais été touché. Moi-même, avec le capitaine Fritz et d’autres officiers de police de notre équipe de recherche sommes restés à cet endroit jusqu’ à ce que le laboratoire criminel soit arrivé et que lt. Day ait ôté le fusil de dessous les boîtes en surplomb. Quelques secondes après que lt. Day ait commencé à épousseter le fusil, il a lu l’inscription sur le fusil et a annoncé qu’il était fabriqué en Italie. Il n’a pas fait de référence à un Mannlicher Carcano. Le nom de Mannlicher Carcano n’apparaissait pas sur le fusil. Je pense que ceci a été établi plus tard au siège de la police. L’inscription faite en l’Italie et le calibre du fusil étaient estampillés dessus. Il est évident que la poursuite obstinée pour établir que le fusil original ait été un Mauser soit une des nombreuses fausses déclarations répandues par les auteurs de livres partisans de la thèse de la conspiration.



Q3 - Etait-il possible qu’ Oswald construise seul la barricade dans un intervalle de temps très court et sans se faire remarquer de la foule rassemblée sur Elm street ? Si Brennan et d’autres avaient été capables de remarquer un homme armé à la fenêtre il me semble très peu probable que des gens n’aient pas vu un homme déplacer des boîtes d’une façon aussi indiscrète ?

R3 : On doit se rappeler qu’il y avait trois barricades. Cependant, celle près de la fenêtre de l’assassin désignée par le nom de "barricade" et partie du " nid du tireur isolé" était déjà en place. Oswald ne l’a pas construite. Si tel avait été le cas, il l’aurait achevé pour cacher totalement sa position de tir. Il est évident cependant, qu’il a construit à la hâte une deuxième barricade au Nord qui complétait sa dissimulation des regards indésirables qui auraient pu errer à mi étage ou plus à l’Est. Je référence cette barricade comme barricade #2. Celle-ci fut faite probablement longtemps avant que le cortège présidentiel n’arrive, et Oswald n’avait pas pu être vu de l’extérieur du bâtiment.


Après que les coups de feu aient été tirés, Oswald n’a déplacé aucune boîte. Je ne vois pas le raisonnement des chercheurs qui répandent cette idée. Quel aurait été l’intérêt de prendre le temps de déplacer les boîtes de la barricade et de laisser les boîtes de livres support pour le tir sur le rebord de fenêtre et les douilles sur le plancher ?




Q4 - Oswald a-t-il eu le temps matériel suffisant pour cacher son arme de façon aussi parfaite, si on considère qu’il a été interpellé par Baker et Truly moins d’une minute après le dernier coup de feu ? Etait-ce possible selon vous et avec la parfaite connaissance des lieux qui est la vôtre ?


Oui, Oswald avait le temps de cacher son fusil. L’endroit était en face de l’escalier qu’Oswald a pris pour quitter l’étage. Il avait été évidemment pré-construit, ainsi il pu glisser le fusil sous les boîtes en surplomb alors qu’il commençait à descendre l’escalier, seulement distant de cinq pieds environ. Cà ne lui a pas pris plus de deux secondes. Aucune boîte ne devait être déplacée. Le fusil n’a touché aucune des trois boîtes en surplomb, et il n’y avait aucune boîte touchant le fusil. Quand le lt. Day l’a récupéré, il l’a tiré sans effort de dessous les boîtes en surplomb. C’était la première fois que n’importe lequel d’entre nous voyait la lunette de visée, la culasse et la queue de détente.


Une minute me paraît un peu juste, cependant, si je me rappelle bien, l’officier de police Baker a dit avoir rencontré Oswald 90 secondes après qu’il soit entré dans le bâtiment. Nous jouons avec des évaluations de temps d’un officier de police qui a fourni un calcul approximatif. Il pourrait avoir raison, mais 90 secondes est tout à fait en conformité avec le temps qu’il aurait fallu pour qu’Oswald aille de la fenêtre du tireur isolé au deuxième étage. Oswald avait l’habitude de manipuler les boîtes lourdes et la course vers le bas ne l’a certainement pas laissé essoufflé. D’après ce que j’ai compris, ce trajet a été refait par le FBI et l’a considéré comme possible. Vous rappelez-vous si Baker d’officier débutait le timing au moment où il est entré dans le bâtiment ou quand le président a été abattu ?




(Note du webmaster) : il me semble bien que Baker a déclaré devant la Commission Warren que son décompte débutait au moment où s’apercevant que le Président avait été touché et quittant sa moto, il était alors entré en courant à l’intérieur du bâtiment. Il a fallu d’ailleurs recommencer plusieurs fois la reconstitution et freiner Baker dans son allure pour laisser à la personne reprenant le rôle d’Oswald le temps suffisant pour lui permettre d’arriver au deuxième étage. Sur cette question en particulier, je suis loin de partager la certitude de Tom Alyea.


Q5 - Pouvez-vous me confirmer si la Commission de Warren vous a interrogé ou non ? Je ne vois pas votre nom figurer parmi les personnes auditionnées par la Commission de Warren. Si elle ne vous a pas demandé de témoigner c’est vraiment regrettable et incompréhensible à la fois.

Non, la Commission de Warren ne m’a pas interrogé ou demandé de faire une déposition. Oui, s’ils m’avaient interrogé, cela aurait certainement affecté leur rapport.


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