JFK L’assassinat les questions
Dallas 22 novembre 1963

Site dédié à l’assassinat du Président Kennedy et à l’étude des questions sans réponse pleinement satisfaisante près de 60 ans après les faits.

RUSSO Perry Raymond

La dernière interview de Perry Raymond Russo (Le témoin vedette de Jim Garrison)


par Pierre NAU

Avertissement : cet article est reproduit ici avec la permission de l’auteur. Si la traduction m’appartient, le texte reste sa propriété exclusive et ne peut être reproduit sans son autorisation.



A la Nouvelle Orléans le 10 Octobre 1992
 

 

1 - Introduction :

A l’automne 1992, Marilyn Colman et moi avons fait un voyage à la Nouvelle-Orléans pour rendre visite à notre ami Suzanne White,qui s’est récemment déplacée de la péninsule de Monterey pour prendre les fonctions de directeur de programme pour la station de radio publique de l’université de la Nouvelle-Orléans. Avant cela, elle a occupé le même poste à la station de radio publique KAZU FM Pacific Grove, Californie.

Marilyn et moi avons produit et accueilli ensemble un programme de recherche hebdomadaire de nouvelles appellé le "lighthouse report" sur la station par radio publique KAZU FM pendant 8 années. Perry Russo fut seulement un parmi tant d’autres que nous avons interviewé à propos de l’assassinat de JFK.

 

Nous souhaitons exprimer notre gratitude à Madame White de nous avoir aidé à rendre possible l’interview suivante. Perry Russso a pu avoir été le témoin le plus important en établissant la connaissance d’un complot en vue d’assassiner le Président John F. Kennedy, avant le 22 novembre 1963. Perry Raymond Russo naquit le 14 mai 1941, de Francis Raymond Russo et de Morie Kimbrell Russo. Perry a passé la plupart de ses premières années dans la secteur de Gentilly à la Nouvelle-Orléans. Il a suivi le cours élémentaire à l’école Notre Dame de la Mer, maintenant un niveau moyen de C +, et puis a poursuivi à la Junior High School de Colton. En 1959 il fut diplômé de la McDonogh High School. Il faut noter qu’il fut très actif dans les affaires de l’école, son frère se souvenait que Perry avait battu un camarade étudiant par 400 voix contre 70 pour la vice-présidence de la classe. S’inscrivant tout d’abord à l’université de Tulane, Russo y demeura pendant deux années et puis, parce que son père catholique l’avait souhaité, il rejoignit l’université de Loyola et y obtint son diplôme de science politique en 1964.

 

La mère de Perry mourut en 1963. Francis Russo, son père, vivait au 4607 Elysian Fields et était employé comme machiniste au Rings Service de l’université . Son frère Edwin, vingt-huit ans, obtint une maîtrise à Tulane, et devint professeur de technologie à l’université de l’ Etat de Louisiane tout en préparant son doctorat. Il se marria et eut trois enfants. Perry Russo travailla à la division financière de la compagnie General Electric, mais quand il quitta la résidence de son père en 1966 pour Baton Rouge il occupa un poste de courtier au sein de la société d’assurance "Equitable Life". Taylor Bernard, son supérieur, considérait Russo comme un de ses meilleurs nouveaux courtiers, déclarant qu’il était digne de confiance et qu’il faisait bien son travail.
La campagne de Barry Goldwater en 1964 entraîna Russo dans son affiliation initiale au Parti Républicain et il soutint les efforts présidentiels du sénateur, bien qu’il ait indiqué qu’il aurait été un peu plus à son aise avec un candidat plus libéral.(1)

 

Il est malheureux qu’à cause de la mort prématurée de Monsieur Russo le 16 août1995 de M. Russo, les cinq membres de l’ARRB, nommés à la suite de la Loi JFK signée par le Président George Bush et assermentés le 11 avril 1994, et qui s’étaient rendus à la Nouvelle-Orléans juste un mois et dix-neuf jours plus tôt à la recherche et à la collecte des dossiers de Jim Garrison sur l’enquête à propos de l’assassinat qui l’avait conduit au procès de Shaw et à ses conséquences, n’aient pas pu l’appeler comme témoin en se basant sur la déposition qu’il avait faite lors du procès de Shaw.
Perry Russo avait témoigné au sujet d’une " réunion " à l’appartement de David Ferrie. Russo avait déclaré que quand il s’était trouvé à l’appartement de Ferrie, " aux environs du milieu du mois de septembre 1963, " un rassemblement informel - qu’il décrivit comme " une certaine sorte de party " était juste en train de se disperser. Une des habituelles bandes de jeunes gens de Ferrie était là mais bientôt s’en alla. Russo déclara aussi qu’une ancienne petite amie à lui, Sandra Moffett, s’y trouvait également pendant un moment. Après qu’elle soit partie, il restait là, selon Russo, un petit nombre de Cubains anti-Castristes - un groupe qui de temps en temps venait rendre visite à Ferrie. Un certain nombre d’entre eux sont restés là pendant un moment. Il y avait également un homme grand et distingué qui avait ce que Russo décrivit comme "des cheveux blancs."Ferrie blanc présenta l’homme à Russo comme " Clem Bertrand. "
Russo se rappelait d’avoir vu l’homme grand aux cheveux blancs une fois auparavant, quand le Président Kennedy était à la Nouvelle-Orléans pour l’’inauguration du quai de la rue de Nashville. Russo avait remarqué l’homme parce qu’il était le seul qui ne regardait pas Kennedy. L’homme avait continué à scruter la foule, et Russo en avait conclu qu’il était un agent des Service Secrets. Au rassemblement à l’appartement, Russo se souvenait que Ferrie lui avait présenté un jeune homme qui s’appelait " Leon Oswald. " Mais Russo ne put pas fermement identifier cet homme comme le même homme qu’il vit plus tard à la télévision comme suspect de l’assassinat, Lee Harvey Oswald. Après que les autres furent partis, seuls " Oswald, " Bertrand, Ferrie, Russo, et plusieurs des Cubains demeurèrent.(2) Comme décrit dans le livre de James DiEugenio, "Destiny Betrayed" (JFK,Cuba et l’affaire Garrison), " le groupe ", mentionné par Russo, discutait de politique Americano-Cubaine et chacun exprimait son dégôut pour Castro et Kennedy à la fois. Puis, l’assassinat de Fidel Castro fut soulevé, mais Bertrand fit remarquer que ce serait un problème réel de l’avoir à l’intérieur Cuba.

 

Aux alentours de cette péroide les Cubains sont partis, et seulement Ferrie, Oswald, Bertrand, et Russo sont restés. Ferrie a continué la conversation en disant que s’ ils ne pourraient pas atteindre Castro, ils auraient certainement accès à Kennedy. Russo déclara que ceci était caractéristique de Ferrie. Depuis qu’il le connaissait, Ferrie était devenu de plus en plus aigri par le Président. Russo n’avait aucune amitié non plus pour Kennedy. Il était un républicain et un partisan de Goldwater. Réunis par leur haine déclarée de JFK, les hommes en vinrent maintenant aux détails d’un complot afin de l’éliminer. Ferrie est devenu vif. Arpentant le plancher, il vitupéra sur le chemin de le faire : dans " un tir triangulaire- " tirer sur Kennedy de trois directions. Ferrie soutint que ceci garantirait qu’un des projectiles serait fatal.
Pendant que Ferrie devint plus excité et voluble, Bertrand resta calme, fumant, et ajouta, calmement, que s’il produisait, ils devaient fuir les lieux de l’attentat. Ferrie dit qu’il se trouverait à Hammond sur le campus de l’université sud-est de la Louisiane. Bertrand indiqua qu’il serait en voyage d’affaires sur la côte occidentale. Russo se rendit compte que la discussion avait maintenant dépassé l’hypothétique. Ils parlaient de l’endroit où ils seraient quand il se produirait. En effet, au cours de son retour du Texas le week-end de l’assassinat, Ferrie alla voir un ami à l’université à Hammond. Et le 22 Novembre 22, Shaw a eu un engagement oratoire à San Francisco. Ferrie continua à parler d’un tir en triangle. Mais Russo était maintenant fatigué et sa mémoire faiblissait. Ferrie l’a conduit chez lui cette nuit là.(3)

 

Il a y eu énormément de polémique concernant le témoignage et le caractère de Perry Russo. Il est malheureux que Perry Russo n’ait jamais l’opportunité de répondre publiquement à plusieurs des prétendus critiques autrement qu’au travers de petites phrases dans des interviews etc.

 

Pour cette raison et en tant que journaliste à la radiouse, nous estimons qu’il devrait être permis de raconter son histoire avec ses propres mots ; nous souhaitons partager ce qui est peut-être, pour l’Histoire, la dernière interview accordée par M. Russo. C’est pour cette raison qu’il est intitulé :

LE DERNIER TEMOIGNAGE DE PERRY RAYMOND RUSSO



2 - L’interview :

 

Les intervenants sont :

 

- Marilyn Colman : MC
- Will Robinson : WR
- Perry Raymond Russo : PR
 

 

MC :
Je pense qu’une des questions qui vient toujours à l’esprit en étudiant l’assassinat du Président John F.Kennedy est …Pourquoi la Nouvelle Orléans ?

 

PR :
Eh bien, la Nouvelle Orléans était, dans les années soixante, un point chaud de sentiment anti-Kennedy pour deux raisons. Le premier et non le moindre de ce ressentiment concernait les gens qui étaient les ségrégationnistes des années ciquante, trente et quarante. Ces gens haïssaient Kennedy passionnément. Ils avaient combattu le Gouverneur Wallace, il avait combattu avec les autres droits civiques des choses qu’il avait vu en 1960, Martin Luther King dans une des maisons d’arrêt de l’Alabama et il présentait un changement drastique pour le tissu social du Sud. La Nouvelle Orléans était historiquement le fief des opinions du Sud, du style, de la tradition et aussi elle constituait une source d’émulation pour la plupart des autres villes. Aussi le concept de Kennedy "amoureux des nègres" était très vivace ici c’était un sentiment impressionnant. Nous ne voulons pas voter pour un "amateur de nègres" et ainsi Kennedy était haï à cet égard. Cependant, il y avait ici une ambivalence. Dans cette ville en particulier, (c’est une ville catholique et il était le premier Président catholique) et pour ceux qui étaient des racistes ou des ségrégationnistes purs et durs - qui luttaient bec et ongle pour la poursuite de l’ancien système- Kennedy ne représentait rien d’autre qu’un anathème pour le système en place ici. Et dans le même temps je me demande s’il n’était pas apprécié pour être un Président catholique.Il y avait un groupe ici et c’était probablement l’intelligencia des exilés cubains qui se trouvait à ce moment là ici à la Nouvelle-Orléans, par opposition à la grande majorité des exilés cubains qui s’étaient rassemblés en Floride méridionale et à l’extrémité de la Floride méridionale. C’étaient les masses des Cubain qui avaient fui le régime de Bastista dans les années 1958,59 et’ 60 et qui s’étaient établies aux Etats-Unis. Ces personnes étaient impatientes de retourner dans leur pays.
Chaque jour qui passait et chaque enfant qui naissait rendaient à ces gens leur retour de plus en plus plus difficile . Ils ne voulaient pas rester aux Etats-Unis. Ils ne désirait pas devenir des citoyens des USA.
Ils n’avait aucune affinité ou amour pour ce pays, excepté un respect et une appréciation de ce qui était intervenu, avec l’aide et l’assistance données à ces gens qui avaient été expulsés ou qui avait quitté Cuba en raison de la chute de Batista.Aussi comme le temps passait ces personnes voyaient leurs enfants grandir apprenant à jouer au base-ball américain, apprenant à aller aux clubs d’adolescents américains, aller dans des écoles américaines apprenant l’anglais et, apprenant quelque part dans un lycée l’Espagnol qui ferait probablement à nouveau partie de leur héritage. Ces personnes, les adultes, sont devenues de plus en plus désorientées et désillusionnés par l’incapacité des Etats Unis à faire quelque chose au sujet de Fidel Castro. L’affaire de la Baie des cochons arriva et tout le monde aux Etats-Unis y compris le mouvement cubain ici a su ce qui s’était produit. Nous nous étions en fait comportés en lâches. Et cette poltronnerie était retombée sur les épaules de Kennedy pour avoir attendu que les Cubains aient pour ainsi dire atteint les côtes et avoir dit alors, " Eh bien, nous ne voulons pas d’une troisième guerre mondiale ".

Il ne pouvait pas offrir l’appui, pour satisfaire la promesse de soutien qu’il avait faite. Les Cubains sont revenus amers et très déterminés à mettre sur pied une deuxième invasion et qu’ils feraient par leurs propres moyens. Ils n’avaient que faire des promesses faites par les Etats-Unis soit par l’intermédiaire de la C.I.A ou des déclarations de Kennedy. Ils n’avaient pas besoin de cela. Et ainsi ces Cubains ont commencé à travailler dur. C’était l’éthique dans la communauté cubaine de travailler aussi dur que possible et autant que possible pour recueillir de l’argent pour acheter des armes et des munitions et de les stocker. Et ces armes et munitions seraient plus tard alors transportée à un autre endroit dans le but dentreprendre une invasion. Ce concept d’une deuxième invasion a été décidé à un moment de 1962, ou au début de 1963, je suppose au Guatemala. Et ce devait être une invasion du côté occidental du Cuba à partir du Guatemala. Le mouvement cubain, ou les Cubains que j’ai rencontrés ici à la Nouvelle-Orléans voulaient absolument être surs d’avoir cette. Ces personnes étaient très
déterminées. Ils voyaient leurs grandir et les jours passaient comme je l’ai dit auparavant. Chaque jour qui passait rendait l’entreprise plus difficille. C’est alors qu’ils avaient l’occasion de retourner dans leur pays d’origine qu’ils auraient maintenant la difficulté non seulement d’aller de nouveau dans leur patrie, mais de persuader leurs enfants qui devenaient un peu plus agés du pourquoi ils devaient aller de nouveau à La Havane, d’aller de nouveau à Cuba, si en fait ils réussissaient à renverser Fidel. Si c’était le cas, ces enfants, ces gosses, garçons et filles n’aurait rien à faire de ceci. Ils ne connaissaient pas La Havane. Ils voulaient juste jouer dans la cour de jeu locale, à l’école locale et aller à l’école et sortir et ainsi de suite. Ces personnes, les enfants s’américanisaient. Ainsi le désespoir commençait à s’installer. Il y avait maintenant des séries d’événements dans les années 60 et à la fin de 1962 qui avaient été interprétés différemment par la communauté cubaine du reste des Etats-Unis.
Particulièrement importante fut la crise cubaine des missiles qui s’est produite en octobre 1962. Ici, les nouvelles des USA nous disaient qu’il y avait une impasse entre Kennedy et Kroutchev, et qu’à la dernière minute avant que le blocus soit franchi par les bateaux de transport russes contenant les missiles supposés, Kroutchev avait hésité , avait refusé et fait machine arrière et dit qu’il retirerait ses missiles. Pas de cette manière. Nous avons su, ou peut-être pas nous-mêmes, mais les cubains l’ont su et ont dit à haute voix qu’il y avait eu un arrangement de fait. Ils avaient été trahis. On avait trahi leur cause. Que voulaient-ils dire par là ? Peut-être que cela est mieux précisé par Robert Kennedy dans une interview en 1966 donné à US News and World Report. Robert Kennedy énumère réellement ce qui s’est produit parce qu’il était le négociateur ou la personne qui s’était occupé de mettre au point l’arrangement entre John Kennedy et Kroutchev. Les Cubains retireraient les missiles.

Et six mois après que les missiles (qui n’étaient pas en état de fonctionner et qui n’étaient pas opérationnels) furent retirés de Cuba nous retirions alors nos missiles de Turquie. C’était la première partie secrète de l’accord. Puisque Kennedy n’avait pas voulu qu’une quelconque information se répande dans les journaux, cela le ferait ressembler au mieux à un Président très inefficace ... qui était tenu au secret. Ainsi en Turquie nous avons vécu le fait que, nous avions retiré nos missiles et que six mois avaient commencé et... que nous n’avions aucun missile en Turquie. Nous n’en avions aucun. Puis la deuxième partie de l’accord : nous honorerions l’alliance soviéto-cubaine dans la mesure où nous ne laisserions pas une autre invasion se produire. Désormais, chaque Cubain de la Nouvelle-Orléans, chaque Cubain que je rencontrais, ( Dave Ferry n’étant pas un Cubain) formulait cette vue. Que c’était une trahison, que c’était un coup par derrière. C’était une chose terrible qui avait été faite.

WR :
Je veux juste faire remarquer quelque chose. OK, bien que vous ayez dit que les Cubains n’avaient pas nécessairement voulu traiter avec la C.I.A du sujet ou avec la communauté du renseignement, pourquoi se sont-ils mélés à des gens comme Guy Bannister. Évidemment dans l’affaire de la cache des armes de la société SchlumBerger vous avez des personnes comme Guy Bannister, des gens comme Gordon Nobel vous avez...Dave Ferry, et c’était ainsi qu’ils travaillaient toujours ensemble.

 

PR :
Ce que êtes en train de dire c’est pourquoi les Cubains n’ont pas voulu être impliqués. Depuis longtemps ils... ils avaient perdu une certaine respect, en fait beaucoup de respect, pour ce qui concernait l’engagement des USA de se débarasser du communisme dans l’hémisphère nord. Ce n’était pas que les Cubains voulaient traiter avec la C.I.A - mais la C.I.A voulait avoir affaire avec les Cubains. C’est une différence très importante, parce que la C.I.A enverrait son personnel à l’extérieur et ses contacts et son personnel avait été dans d’autres projets au cours des années et elle enverrait son personnel dehors pour établir des contacts et aider le mouvement de libération de Cuba. Aussi nous avons là une situation où il y avait des gens de la CIA... maintenant David Ferry, l’as de l’aviation et le pilote de l’alliance qui figurait bien en vue avec Lee Oswald au cours de l’été 1963.David Ferry est censé avoir parachuté du ravitaillement dans la Baie des Cochons. C’est un pilote, d’Eastern airlaines, en train de larguer des approvisionnements et de dénicher des hommes et ainsi de suite. C’était pour ainsi dire sa fonction. Maintenant il n’est pas déraisonnable pour moi de supposer et de me rendre compte le contact établi par lui... "de l’aide".. La C.I.A était une agence indépendante. Ce n’était pas un comité de surveillance du Congrès : " nous n’approuvons pas cet accord, nous ne voulons pas que vous fassiez cela ". La C.I.A a formulé des plans d’assassinat à ce moment-là ; essayé de déstabiliser des gouvernements. Comme ultérieurement sous l’ère de Nixon la C.I.A est censée avoir tiré sur Allende dans le palais au Chili.

 

MC :
Je pense que ce que vous êtes vous en train de dire s’avère parce que Cuba a été laissé livré à lui-même ces trente dernières années.

 

PR :
Absolument ? Absolument ? absolument ! Et personne... et maintenant il y a un autre point à ceci. C’était l’opinion des Cubains ici qu’ils avaient été trahis par John Kennedy. Maintenant étant un invité dans un pays étranger, ils ne pouvaient pas faire cette remarque. C’étaient des personnes extrêmement patriotes ! Vous n’avez pas affaire à des Américains paresseux qui étaient incapables de se préoccuper de ce qui se produisait au bas de leur paté de maison, ou pire encore, dans un pays étranger. Vous avez affaire à des personnes qui sont hors de leur propre pays, qu’elles voulaient rejoindre ardemment. Des personnes très très versatiles et très très émotives. Elles veulent retourner dans leur pays d’hier. Et elles ont été trahies par les Etats-Unis. Mais ils voyaient toujours une possibilité. Ils estimaient qu’il y avait assez cubains à l’intérieur de Cuba et qu’une fois qu’une tête de pont mirait ouvert une brèche et par le passé ils avaient pu accomplir cela et pénétrer à l’intérieur, cette seule présence forcerait ces Cubains de tous les jours dans les villes et ainsi de suite à rejetter Fidel et tout le rebus de la société hors du Cuba. C’était leur théorie. Tout ce dont ils avaient besoin c’était juste un peu de tolérance de la part des Etats-Unis. Des personnes de la CIA, incontrôlées par qui que ce soit peut-être pas même par le Président des Etats-Unis, ont fomenté cela... "oui ! Payons nous Castro ! Oui, payons-nous Castro !. Faire n’importe quoi que vous puissiez " ! Cà leur était égal. Ainsi en fait la C.I.A a commencé à canaliser de l’argent ici par ses contacts normaux. Ses personnes normales qui avaient été des employés pour ces gens là dans le passé.

 

MC :
Et celà a pu avoir été Clay Shaw ?

 

PR :
Et cà a pu avoir été Clay Shaw. Dave Ferry prétendait avoir travaillé pour eux avant ceci, aussi je supposerais qu’ils regarderaient dans leurs dossiers et diraient, " Oh Ferry... David Woodrow Ferry...contactons le et voyons ce qu’il fera ". Ok c’est ainsi que cà s’est produit. C’est en janvier 63 que Bobby Kennedy, dans cette interview, déclare qu’il est allé voir le Président... peut-être en mars 63... et il a dit que l’esprit de l’accord avec Kroutchev est que nous ne devons pas permettre une invasion à partir des Etats-Unis. Cependant, face à l’élection de 64, en mars de 63 il commence à penser à l’élection. Bobby Kennedy était l’attorney général. Bobby Kennedy était également le conseiller en qui il avait le plus confiance."Vous faites face à une élection à venir. Pourquoi permettre à quelque chose de se produire quand on peut facilement interpréter que cet accord signifiera que nous ne permettrons pas une invasion de Cuba de n’importe où vers Cuba. Dorénavant Cuba sera juste une nuisance". Et c’est ce qu’il a toujours été depuis cette date. Ainsi, sur ordre , John Kennedy a autorisé l’infiltration du mouvement cubain. Sur ordre de l’Attorney Général qui le donne ensuite FBI et ainsi de suite. Maintenant la C.I.A traite de l’international. Le FBI est censé traiter des affaires domestiques. Aussi le FBI commence à cette époque à infiltrer le mouvement cubain actuellement et commence... juste à voir ce qu’il fait... quel genre de force il a. Quel genre de plans il a et ce qu’il mijote. Maintenant vous revenez à la crise des missiles d’octobre 1962 et le deuxième accord est que nous ne permettrons pas une invasion. Cela est davantage interprété pas seulement à partir du pays parce que si nous permettons en fait une invasion du Mexique ou du Guatemala, Honduras ou du Salvador vers l’est dans la partie occidentale de Cuba, ce qui revient au même mais sous une autre appellation, on cautionne l’invasion. Ainsi ceci n’était pas acceptable dans l’interprétation la plus fine de l’accord. Le troisième point de l’accord, le point le plus symbolique de l’accord et Bobby Kennedy s’y rapporte est que nous avons garanti que la barbe de Fidel Castro pourrait pousser aussi long que ses orteils... jusqu’à ses à ses pieds. Nous permettrions jamais quelconques tentatives de déstabilisation ou d’assassinat à son encontre ce qui ne pouvait pas etre le cas parce que la C.I.A essayait de le fomenter tout le temps. Ainsi vous aviez des bras incontrôlés dont une main ne savait ce que l’autre main était en train de faire.

WR :

Ceci soulève un point très important au sujet d’Oswald. On croit à la possibilité qu’Oswald pourrait avoir été une de ces taupes travaillant pour le FBI au sein de la communauté cubaine d’anti-Castro à cet endroitJe veux dire, je comprends qu’il y a quelque chose qui vient à l’esprit de toute façon, parce qu’il y . a référence, je crois, dans le film lui-même et je l’ai vu dans un document.
été fait.

 

P.R. :
Ma rencontre avec Oswald est intervenue lors d’une réunion en 1963 où je m’étais rendu par hasard pour rendre visite à Dave Ferry en soirée. Alors que Dave Ferry descendait l’escalier en spirale, c’était une sorte d’escalier en spirale...

 

WR :
Vous étiez courtier en assurance à ce moment-là.

 

PR :
Non, à ce moment là j’étais étudiant. Vous voyez que j’allais à l’école. OK. Il... ceci à la fin de l’été de 1963. Dave Ferry venait chez moi avec des Cubains occasionnellement... j’allais chez lui. Il y eut des Cubains et diverses autres personnes avec lui à différentes heures qui... (quelle confiance à accorder à ces personnes à leurs réclamations et leur discours... était-ce sincère ? Je n’en suis pas sur)..ainsi cette nuit en particulier, par manque d’avoir toute autre chose à faire par une chaude nuit d’été à la Nouvelle-Orléans j’y suis alors allé...

 

WR :
Quel age aviez-vous alors ?

 

PR :
Environ 25...23 ans.

 

WR :
Ainsi vous étiez étudiant.

 

PR :
Oui, à Loyola.

 

MC :
Et naturellement, (après avoir passé 3 jours dans le quartier Français), c’était un endroit excitant où aller n’est-ce pas ?

 

PR :
Le quartier Français... vous recherchez l’excitation, quelque chose faire. Il y avait toujours quelque chose faire. C’est une ville qui dort rarement. Il y a toujours des bars, toujours de la musique, il y a toujours du jazz et à ce moment là Dave Ferry s’y trouvait toujours. Il semblait debout , 24 heures sur 24. Il était très très insomniaque pour ainsi dire.

 

MC :
Et il était très accueillant envers les jeunes hommes et à l’excitation du quartier.

 

PR :
Maintenant Dave Ferry et moi avions eu des contacts antérieurs pendant un an et demi. Des mauvais et des bons. Mais de toute façon dans cet exemple et visite en particulier, non annoncée ou je ne lui avait pas dit que... et alors Dave Ferry descendit et pendant que nous marchions vers le haut de l’escalier de sa maison il dit," oh ouais, j’ai un compagnon de chambre, Oswald. " Je n’ai rien pensé à ce propos. Je savais que Dave Ferry était bizarre. Il recherchait des rapports de nature bizarre. Quoiqu’il en soit ce n’était pas une affaire importante.

 

MC :
Ces gens étaient très intégrés parmi cette société que j’ai cotoyé dans le quartier. Chacun accepte chacun, n’est-ce pas ?

 

PR :
Eh bien. Ouais, vous devez. Vous devez les accepter comme tel. Vous ne savez pas si c’est une bonne analyse de la personne avec qui vous traitez. Vous devez attendre avec le temps. Mais vous les acceptez tels qu’ils sont. J’ai marché vers le haut de et au moment d’entrer dans la maison, le séjour... j’ai marché vers le haut et Oswald était assis en train de tripoter un fusil, de le nettoyer ou de faire quelque chose d’autre. Et j’ai marché et tourné et d’une manière tout à fait normale j’ai, j’ai tendu la main pour lui dire bonjour. Il s’est relevé et s’est précipité vers moi et a dit " Qu"est ce que cet enc... fait ici ? " Et j’ai tenu bon et dit, " vous baiser " accompagé d’autres jurons et puis Dave Ferry s’est interposé et a dit à Oswald "il est bien ".

 

WR :
Aussi exactement que c’est relaté dans le film JFK c’est exactement de la manière dont cà s’est produit ?

 

MC :
Très très nerveux, très excité. Quelque chose de déroutant, diriez-vous ?

 

PR :
Oswald ?

 

MC :
Oswald.

 

PR :
Non ! Absolument pas !

 

MC :
Très concentré ?

 

PR :
Très concentré. Oui sur tout. Et il faisait objection à ma présence. Aussi ensuite, vous savez, je n’ai pas eu besoin de lui. Qui était-il ? Cà m’était égal. Et ensuite je suis entré et alors il s’est avéré qu’il y avait quelques Cubains. Certains que j’avais vu auparavant. Ferry et ils y avaient des gens qui allaient et venaient. Shaw, que je n’avais pas vu auparavant et diverses autres personnes entraient et sortaient. Il semblait qu’il y avait comme un cordon de personnes. Maintenant, quand j’ai été interviewé par le DA de la Nouvelle-Orléans pour la première fois par manque d’autre mot je l’ai appelé une partie. Ce n’était pas le cas !

 

MC :
C’était juste des personnes qui s’accrochaient.

 

PR :
Qui s’accrochaient !

 

MC :
Vous savez pourquoi on peut comprendre ceci parce que je... dans mon... au même âge que vous avez... j’étais dans le quartier d’Haight Ashbury. Et c’était exactement pareil. Il y avait des maisons dans le secteur... qui étaient celles du quartier d’Haight Ashbury... où des gens allaient et venaient dans ces maisons. Ils trainaient juste. Ce n’était pas vraiment une party. Chacun connaissait chacun. Quand je parle avec des personnes à propos de la connaissance de quelques individus intéressants que nous connaissons , par exemple Michael Reconisciutto qui est un individu important, chacun a connu des gens. Vous les avez vu mais vous ne les avez pas vraiment connues.

 

WR :
Ce qui vous êtes en train de dire c’est que vous vous réunissiez. Des gens se réunissaient. C’était une nuit chaude. Des gens ont commencé à boire, à s’asseoir.

 

PR :
Ok, ainsi cette nuit particulière à ce moment là m’a semblé être...Dave Ferry semble... vous devez comprendre Dave Ferry. Tout d’abord, c’était un pilote d’Eastern airlines qui avait été licencié de la ligne aérienne pour avoir prétendument mettre un jet sur automatique et de l’avoir fait tourner en rond et d’avoir censément le sexe dréssé vers le ciel tandis que le jet était en mode automatique. Il avait accumulé des d’argent phénoménales pour l’époque... vous savez ce que c’est des sommes d’argent énormes. Il n’avait aucune personne à charge excepté sa mère et ainsi il menait la vie qu’il voulait mener. C’était un type du genre aventureux. Il n’y avait rien qu’il n’était pas prêt à essayer de conquérir ou de défier ce qu’il ne prendrait pas. Mais il était osédé par le type latin, sexuellement et autrement. Mais le type latin était quelque chose qui l’intéressait. De sorte que ceci ne semblait pas exceptionnel. Je l’avais vu avec tant de types différents, mais vous devez comprendre que Dave Ferry était l’axe central d’une roue et que tous les rayons étaient entrainé par Dave Ferry et aucun comme vous le précisiez, aucun ne touchait jamais l’autre. Il était en relation avec moi. Il était en relation avec Oswald. Il était en relation avec Shaw. Il était en relation avec les Cubains. Il était en relation avec les autres et ils n’étaient pas en relation les uns les autres. Vous traitiez avec Dave Ferry au profit de Dave Ferry et à l’extérieur de lui.Ainsi donc,Dave Ferry, qui, cette nuit particulière était absolument obsédé par Cuba. Il arpentait dans les deux sens et déblatérait et délirait sur sa table café, qui se trouvait au milieu de la salle. Toujours vous pouviez trouver une tasse coincée sur une autre tasse pleine de bouts de cigarette. Vous trouviez des canettes de bière ici et là. Il était un célibataire. Il n’avait absolument aucun sens de l’ordre. Et tout dans sa maison... il y avait de petites cages avec des souris et des rats et ainsi de suite. Et ce sont des choses que... il y avait des degrés de doctorat d’université sur le mur. On ne sait pas s’ils étaient authentiques. A ce moment là vous ne pouviez pas acheter ces choses. De nos jours vous pouvez passer commande par le courrier et devenir un PHD (docteur d’université) durant la nuit.
MC :
Et il paraissait très bizarre.

 

PR :
OK, la nature bizarre de son regard était... c’était ma première rencontre. Nous pouvons revenir à ceci dans un moment mais cette nuit particulière... arpentant dans les deux sens, arpentant dans les deux sens. Il était très frustré. Ceci après les incursions que le FBI avait fait les 3, 7 et10 août 1963 je pense à sa dépôt de munitions. Pas au sien, mais aux dépôts de munitions cubains alentour. Schlumberger, Houma et les autres secteurs autour du lac où des pistolets étaient stockés et il était juste... maintenant c’était ainsi, je suppose, décidé par plusieurs cercles qui non seulement (ils) ne permettraient pas une invasion d’un autre pays qu’ils allaient frustrer activement.
Ainsi quelqu’un rapportait où ces choses se passaient et quelqu’un leur fournissait une très bonne information. Et puis de façon tout à fait soudaine, si vous lisez les articles du Times Picayune, journal local de la Nouvelle-Orléans, à ce moment-là vous verrez que tous les endroits où l’on avait fait une descente on avait procédé à aucune arrestation. Car, que feriez- vous d’arrêter des personnes qui sont des patriotes stockant des munitions pour aucune autre raison que de renverser un leader communiste à Cuba ? Pourquoi arrêteriez-vous quelqu’un ? Vous ne pourriez pas faire cela. Aussi tout ce que vous pouviez faire était de confisquer les armes. Ceci voulait dire pour les Cubains encore un autre signe de trahison qu’il énoncèrent très clairement à Dave Fery, en disant que ceci était une trahison qu’ils ne pourraient pas tenir leur promesse. Ils ne pourraient pas s’en remettre, parce que maintenant ils ne pourraient pas envahir de leur propre initiative.
L’argent qu’ils avaient... ces Cubains étaient absolument les meilleures personnes parmi toutes et travaillant le plus dur. Ils faisaient honte aux Américains avec leurs longues heures de travail. Ils amassaient... à ce moment-là où vous pouviez acheter tout ce que vous vouliez au magasin militaire local. Vous pouviez acheter des grenades à main, vous pouviez acheter des fusils, vous pouviez acheter des bazookas. Vous pouviez acheter n’importe quoi du moment que vous aviez l’argent pour le faire. Il n’y avait aucune loi contre cà. Vous pouviez le transborder à l’extérieur. Jusqu’en avril ou en mai quand, sur recommandation de Bobby Kennedy, Jack Kennedy a autorisé le département du commerce, le département d’état à déclarer qu’il fallait un permis pour transborder hors de ce pays tout article d’une taille supérieure à celle d’un fusil de chasse de calibre 12. Si vous aviez les deux vous pouviez l’exporter. Mais si ce n’était pas le cas vous ne pouviez pas. Vous pouviez juste les acheter.
Ils pensaient toujours à l’expédition. Ils comptaient faire quelque chose pour les sortir. C’étaient des gens très très dynamiques pour trouver des moyens de faire avec. Ainsi vous pouvez acheter une autre arme parce que cela nous ramènera au pays... nous permettra de retourner à Cuba. Ainsi Dave Ferry était boulversé. Il y avait une carte. Je me rappelle distinctement d’une carte du Cuba et également aussi distinctement qu’il y avait un vieux phonographe de 78 tours, je suppose, sur lequel il y avait un disque d’un discours de quelqu’un ... probablement Fidel. Ce pouvait être Raul, ce pouvait être Che Guevera, je n’ai pas su. Probablement Fidel tonitruant et délirant.Je pouvais saisir cà et là quelques mots de leur langue et les Cubains présents étaient tout simplement furieux après tout ce qui se disait sur ce disque. Et les cubains étaient rendus furieux par ceci. Et alors au cours de la soirée il y avait Dave Ferry paradant autour... "on ne peut pas envahir, nous n’avons pas d’armes qu’allons-nous utiliser..des arcs et des flèches ? vous savez c’est vraiment la merde ". Vous savez et il va-et-vient va-et-vient, vous savez ... perturbé. Et alors par la contribution de tout le monde autour c’était, vous savez, quelque chose comme... nous allons assassiner Castro. C’est cà ! C’est le boulot ! Assassiner Castro. C’est le boulot ! OK. "

P.R. :

Oh ouais sûr. C’aurait pu facilement s produire ici.

 

MC :
Diriez-vous que le sud, en général, était très en colère après John F. Kennedy ?

 

P.R. :
Le Sud en général... c’est pourquoi dans ’ l’électionde 64 nous avions Johnson contre Goldwater et je suis un homme fanatique de Goldwater. Seulement cinq états sont revenus à Goldwater. Chaque un des cinq était dans le sud. Il y avait la Louisiane, le Mississippi, l’Arkansas, l’Alabama et de la Géorgie. Chacun des cinq en faveur de Goldwater... leurs voix électorales. Le reste des états est revenu à Johnson dans un énorme raz de marée électoral ... le grand mandat. Dans le Sud ce n’était pas le cas. Son nom était tabou parce qu’il était pire que Kennedy au sujet de la situation raciale ici.
Mais pour le cas Kennedy...Dave a du commencer à formuler ce complot pour assassiner Castro : Et alors qu’arrive-t-il si vous ne réussissez pas ? Qu’est ce qui se produit si vous avez des problèmes pour entrer dans Cuba ? Ah, il avait mis au point tout ceci . Tout ceci était clair dans son espriti. " introduire trois assassins. Ils doivent être disposés à mourir. " Eh bien il y a des gens, des gens qui sont disposés à mourir dans le fuselage. " ils doivent avoir des visas ce qui est très important parce qu’ils devaient rechercher le moment opportun pour assassiner Fidel. Ainsi ils devaient être libre e leurs mouvements dans Cuba... et s’ il y avait un discours de sept heures à La Havane alors ils pourraient s’asseoir là et écouter et passer à l’acte peut-être ici, peut-être la fois prochaine... toutes les fois que. "

 

MC :
Aussi il ne pouvait pas faire cela par lui-même, il a dû avoir le concours des agences de renseignement.

 

P.R. :
OK c’est mon avis qu’Oswald est allé à Mexico dans le but unique d’obtenir le visa. Afin d’y parvenir il devait paraître, dans toutes les apparitions publics,très pro-Cubain. Si vous repensez à nouveau aux années 60 et au début des années 70 premier H.Rap Brown, Eldridge Cleaver, Newton, Seal, tous finissent à La Havane sur radio de La Havane maudissant l’asservissement colonialiste et impérialiste des Etats-Unis. Le fait que nous ayons une société raciste qui exploite des personnes nous aurons ainsi une révolution parce qu’il va y avoir la révolution dans les rues. Aussi comment créez-vous ceci avec Oswald ? Oswald est un bon choix pour un certain nombre de raisons. La première est que son épouse est russe. La deuxième est que c’est un transfuge officiel qui est revenu aux Etats-Unis très facilement.
Ainsi il est maintenant associé aux Cubains anti-Castristes mais c’est relativement secret. La police secrète cubaine n’est pas dans les rues de la Nouvelle-Orléans voyez-vous. Ainsi il doit créer un sorte image publique pro-Marxiste. Pro Castro, pro Russe. Aussi comment fait-il cela ? Eh bien, il vient aux réunions avec nous et alors le jour suivant il est dehors dans la rue, ou la semaine suivante, ou dans les deux prochaines semaines, il est dehors dans la rue en train de distribuer des brochures de pour le Fair Play for Cuba Committee, pour le Hands off Cuba Committee, pour les groupes de la Nouvelle-Orléans. Ces groupes n’existaient pas. Mais pourtant il fait cela. Et...

WR :

En opérant du bureau de Guy Bannister.

 

P.R. :
C’est vrai, en opérant à partir du bureau de Guy Bannister et ... ’

 

WR :
Connaissiez-vous Guy Bannister ?

 

P.R. :
Non. Ainsi il fait cela. Il s’est battu dans la rue, provocant une altercation. Il bombe le torse. "Frappez moi. " Il est arrêté, amené au premier district de la Police, aucun enregistrement central n’existait ici en ville à ce moment-là, il est amené au premier district de la Police. Un homme avec...

WR :

Est-ce que Joe Carlos Bringier était la personne qui...

 

P.R. :
Je sais qui il est mais non, je ne le connaissait pas connu alors. OK il descend et il est libéré moyennant la somme de dix dollars comptant et que fait-il le jour suivant ? Il finit dans un débat radiophonique de la WWL dirigé par ED Scanlon... sur les mérites relatifs du marxisme par rapport au capitalisme, tout ceci , de sept à dix heures, de neuf à dix, je ne suis pas sûr ce que ce ne soit pas la C.I.A qui ait payé pour cette émission parce que son canal clair de 50 mille watts se concentrait directement sur Cuba ! Ainsi voici que la police cubaine se dit... ce type, eh bien est un des notres, c’est un ami à nous. Ouais, elle avait probablement un dossier important sur lui. Ainsi il est décidé ensuite vous savez que Lee Oswald doit aller à Mexico obtenir le visa. Ce qu’il fait. La C.I.A est là mais ils n’indiqueront pas ce qu’ils ont découvert au sujet de son entrée dans l’ambassade cubaine. Pour quelque raison ou autre motif l’ambassade cubaine refusera sa demande. Toute autre personne anti-US qui avait une quelconque notoriété finira par...

WR :

Ceci évoque une autre zone d’ombre parce qu’on spécule également qu’Oswald lui-même n’est jamais allé au Mexique. Puisque quand ils ont produit une image qui était censée représenter Oswald à l’extérieur et devant l’ambassade russe je pense que ce n’était pas, ce n’était pas Oswald.

 

MC :
Et vous avez mentionné que vous connaissiez ce monsieur qui était l’image crachée d’Oswald.

 

P.R. :
C’est vrai. Il y avait un camarade de Dave Ferry qui avait, qui était fervent des armes à feu pistolet et censément un grand tireur.

WR :

Il s’agit de Santana ?

 

P.R. :
Santana, Ouais,

 

Wr :
Pas William Seymore, mais Santana.

 

P.R. :
Santana, ouais. Et Santana - oh il irait à Cuba. Mais il était recherché à Cuba. Il était recherché à Cuba pour crimes contre l’état ou quelque chose comme cà, et son visa aurait pu être découvert. Mais au moins sous le nom d’Oswald, pour la plupart, sur quatre-vingt-dix neuf personnes sur cent il aurait collé. Il n’y aurait jamais eu de question. Boom ! On tamponne le visa et vous y êtes ! Vous faites vos affaires. Il parlait espagnol. Il pourrait probablement se débrouiller par lui-même manipuler et il aurait été probablement très efficace.

WR :

Vous parlez de Santana

 

P.R. :
Santana Ouais. Maintenant je ne sais pas si c’allait être le cas, mais c’était un des amis de Dave Ferry.

 

MC :
On a vu à plusieurs reprises des personnes qui s’appelaient Oswald. Il y eu une situation où il y avait un homme allant acheter des voitures. Nous ne pensons pas qu’il s’agissait d’Oswald. Un bon nombre d’autres chercheurs ne croient pas que c’était Oswald.

 

WR :
Ainsi maintenant que nous ne sommes pas embrouillés, cette réunion, ou pas cette réunion, ce" rassemblement " à la maison de Dave Ferry à laquelle Oswald était présent... maintenant, était-ce celle où Clay Shaw était présent ?

 

P.R. :
Ouais, c’est sûr.

 

WR :
Maintenant comment en est- il venu à ceci. Puisque vous avez dit à un point précédent, que vous n’avait jamais su le lien entre toutes ces personnes.

PR :

Ok il n’y avait pas de rapport entre eux qui semblait naturel. Aucun des groupes de se mélangeait. Je me suis toujours demandé avec qui Oswald était en rapport. Il ne se mélangeait avec personne.

MC :

C’était juste à l’ami de Ferry.

 

PR :
Ouais c’était l’ami de Ferry qui était assis là... qui y gelez pas parler ils étaient assis là et l’observer. Les biens cessent colorés pu dire de bon nombre de gens. Le seul qui ne correspondait pas avec les autres membres de l’assistance étaient Shaw parce qu’il étaient trop bien habillé pour appartenir à ce groupe.

 

W R :
Saviez-vous qui il était à l’époque ? Ou bien vous n’en aviez aucune idée. je l’avais vu auparavant. je pensais qu’il appartenait aux services secrets.

 

MC :
il paraissait pour ainsi dire "en pointe".

 

PR :

Il paraissait en pointe. Eh bien, quand je l’avais vu en 1962 avec le fédéral ...sur le quai de la nouvelle avenue à la nouvelle Orléans, j’étais à l’université Loyola et s’était annoncé - évidemment c’était dans les journaux... Les classes étaient sur le point d’être appelés entre 13 heures 30 et 13 heures pour y aller si nous étions intéressés. On s’est rendu au quai national qui n’est pas très loin de l’université Loyola. Et vous aviez l’opportunité de voir un président ...un président catholique qui venait inaugurer le quai national fédéral, ce qu’il fit. Aussi j’y suis allé et m’y suis rendu un petit peu plus tard. Et j’y suis allé pratiquement juste au moment où le défilé présidentiel sortait de l’avant scène du quai et c’était très excitant de voir tout ceci. Et finalement je voulais voir un président. Et je l’ai vu avec tout son entourage. Aussi je suis revenu en arrière à la caverne de l’auditorium ou à l’entrepôt de stockage en forme de caverne... Une chose énorme. Qui s’étend environ sur trois ou quatre blocs en longueur. Il devait y avoir 2000 chaises ici pour les visiteurs et les gens allaient voir et écouter le président parler et voir tous les insignes et l’excitation de tous. Et il devait y avoir beaucoup de gens ici. Vers l’arrière de l’auditorium alors que je marchais, la seule personne qui attira mon attention été Shaw. J’ai regardé et il était la seule personne qui ne semblait pas à la fête. Et aussi j’ai pensé qu’il était des services secrets. Parce que ça devait être son travail. Pourquoi n’aurait-il pas regarder écouter ce que le président avait à dire et voir toute l’excitation. Il n’en fit rien. Ils regardait ailleurs. Et ainsi de suite. C’est la seule autre fois où je l’ai vu. Ainsi de toute manière en revenant en arrière et en repensant à cette nuit particulière ... Ferry, étant questionné par diverses personnes pour savoir s’il était possible ou non d’abattre Castro, et du très faible pourcentage de s’en tirer. Et supposez alors que le peuple se soit soulevé, si c’était possible. Personne au commissariat de police, n’était fortement armé partout. Eh bien, ce n’est pas... vous ne pouvez pas... cà ne marche pas... vous savez et diverses personnes mentionnaient des problèmes à propos de cette chose particulière. Tellement que quelqu’un a dit que le vrai bâtard c’est Kennedy. Si nous ne pouvons pas avoir Castro ayons Kennedy. On blame quelqu’un qui aime Castro et les USA iront faire la guerre. Juste simplement nous irons faire la guerre dans une accés de fureur et Castro sera éliminé et ce sera la fin de cela. Et les Cubains pourront retourner dans leur patrie et tout le monde sera heureux et nous n’aurons aucun communiste en Amérique du Nord ou en Amérique du Sud. Bien, cela a été défié également. Vous savez diverses personnes. Shaw....Oswald l’avait remarqué aussi, je ne suis pas sûr... je devrai penser à propos de ceci quant à ce qui était possible à ce sujet. Un défi pour Ferry était vous ne pouvez pas être assez proche du président afin de le supprimer avec suffisamment de précision ou d’espérance de pleine réussite. Ferry fit remarquer , " De quoi parlez-vous ? " Il dit que quand Eisenhower était venu à la Nouvelle-Orléans en visite en 1956 ou ’ 58 ou quelque chose comme cà , il s’était rendu à la Nouvelle-Orléans. Il a dit, maintenant ou bien il a dit il ou il a dit qu’il connaissait quelqu’un qui , était allé tout contre la limousine et l’avait touchée avant qu’il n’ait été soit arrêté. Vous savez, en de saisir la main de Ike ou quelque chose comme cà avant qu’il n’ait été arrêté. " et s’ il a pu faire cesi " dit-il " soigneusement projeté, vous pouvez l’exécuter ". Il a dit, " après tout, je peux le piloter hors du pays. Ce que je ferai c’est voler vers le bas au Mexique ou vers le bas au Brésil. " Il a dit, " je peux m’occuper de cela. "
Il a bien dit qu’en allant au Brésil (là) il n’y avait pas d’extradition. Il a dit que nous devrions probablement sacrifier quelqu’un ou deux personnes. Et qu’alors ce serait réussi. Il y avait une fureur instantanée contre Castro. C’est presque ce qui s’est produit. Le jour de l’assassinat Dave s’est rendu à Houston sous une tempête de pluie et s’est garé près d’une patinoire de rommer ou d’une patinoire de patinage et y est demeuré entre six et sept heures. Sans laisser quiconque utiliser le téléphone public. Rien ne s’est jamais produit. Il est devenu désagréable en empêchant d’autres l’utiliser et puis s’en est allé. Il s’en est allé et quelque chose s’est produit. Soit il s’est rendu sur place pour répéter ou pour une réunion, qui sait. Personne ne sait. Mais c’était un comportement très étrange de sa part. Guy Bannister, pour qui il avait travaillé, le jour de l’assassinat ou le jour suivant, est entré chez lui a fermé la porte, les volets et n’est pas. Il n’a pas travaillé à son bureau. Il a fait ceci pendant une semaine. Il n’a pas travaillé à son bureau. Il a fermé son affaire et quelques huit mois plus tard (il était) trouvé mort au fond des escaliers. Je sais ceci parce que je suis en relation avec des gens qui l’ont connu et eux ont dit qu’ils ont dû sortir et lui apporter de la nourriture. Il les appellerait et leur dirait j’ai besoin de...

P.R. :

Une rupture d’’anévrisme

 

WR :
C’est arrivé trop vite .

 

P.R. :
Mais il s’est complètement retiré du monde.

 

WR :
Ok c’est ainsi... ce qui s’est produit fut que David Ferry en est finalement venu à parler d’avoir Kennedy - de tuer Kennedy.

 

P.R. :
Ouais, parce qu’il avait été provoqué à propos de l’enteprise réussie au sujet de Castro ...

 

W.R. :
Et il parla... de tir triangulaire ou de fusil.

 

P.R. :
Ouais il a dit qu’il devrait y avoir un tir triangulaire et ensuite il s’est déplacé et a juste arpenté la pièce dans les deux sens. Il buvait du café, engloutissait du café, buvait de la bière, fumait des cigarettes et il parlait de cette triangulation - il a continué à à l’aide de ses mains avec l’index et le pouce montrant en quoi consistait la triangulation. Il a dit qu’il devait y avoir un tir de diversion. Il dit qu’on ne réussirait pas un assassinat sans une diversion. Il a dit ne faites pas attention à ce que vous avez lu dans les livres que les agents des services secrets sont censés accélérer, il a dit cà ne sera pas le cas. Il seront si effrayés, dit-il, qu’il ralentiront. C’est ce qu’ils firent ! Et à ce moment, une fois que le tir de diversion projectile attire l’attention de tout le monde on regarde vers la droite ou vers la gauche pour voir le tir de diversion. À ce moment-là le tir fatal frappe et vous avez réussi. Vous devez avoir prévu des échappatoires à l’avance. Il a dit, vous devez être disposés à sacrifier quelqu’un.

MC :
Ainsi on ne lui a absolument pas tiré de l’arrière.

 

P.R. :
Bien, maintenant je ne peux pas dire. On lui a tiré desus dans le cadre de cette fusillade en triangle. Il aurait été tué par ce tir croisé. Il pourrait avoir été tué par l’une de ces trois composantes...

 

WR :
Bien, que dites-vous à propos du coup de feu fatal à la tête.

 

PR :
A propos de l’arrière.

 

MC :
Le coup de feu fatal à la tête.

 

P.R. :

Le coup de feu fatal à la tête vient de l’avant. Tant de preuves le démontrent... tant de témoins... tant de preuves qui mettent en évidence que... et pour tous ces apologistes... même le corps médical qui s’y met maintenant... vous parlez d’un tas de conneries stupides. Cà ne colle pas ! J’ai l’habitude des armes. Je connais la direction du coup de feu. En aucune manière le corps vient à vous quand vous lui tirez dessus.

WR :

Jétais fait moi-même mon service militaire et j’ai tiré avec des armes à feu et cela ne fonctionne pas de cette façon.

 

P.R. :
Il entre dans la ligne du feu, la ligne de direction et il va se déplacer de cette manière. Et tous les apologistes qui se pointeront avec ces théories emberlificotées juste pour que cà colle. Cela ne marche pas.

 

MC :
Ils sont désespérés.

 

P.R. :
Ils sont désespérés. OK, représentez-vous 1963. À la Nouvelle-Orléans je sais,que toutes les fois qu’il y a n’importe quel scène de crime tout de suite la police la sépare de tout. Ne pas toucher, ne pas entrer, ne pas traverser. Ils recueillent toute preuve physique disponible et ils l’apportent au commissariat de police et ceci est fait à grande échelle par tous les organismes du gouvernement fédéral. Considérez l’ensemble. Une fois qu’Oswald était mort il devenait très facile de l’incriminer. Il avait une épouse russe. Elle ne n’allait rien contester de ce que quiconque disait. Elle n’avait seulement séjourné dans ce pays qu’une paire d’années. Elle ne savait pas qu’il y avait des avenues pour ainsi dire, oh vous ne pouvez pas dire que mon mari l’a fait, oh non vous ne pouvez pas faire ceci, vous ne pouvez pas l’accuser.
Non, il n’y avait personne pour soutenir Lee Oswald. Il n’y avait personne. Ainsi donc les agences investigatrices fédérales qui ont traité ceci disposaient de toutes les preuves. Bon nous avons des problèmes. Le problème est cette mauvaise secousse vers l’arrière comme le montre le film de Zapruder. Comment pouvons-nous manipuler cela ? Puis le sénateur Specter, investigateur pour la Commission de Warren alors... si en fait il avait été frappé par la même balle... vous ne savez pas toute cette spéculation qui a continué en arrière plan. Et ont une partie devient alors plausible avec le fait qu’il y a combien des volumes ?60 volumes de cette substance de preuve qui était...

WR :

Il y en avait 26, je pense.

 

P.R. :
Des 26 volumes de preuves qui étaient censés soutenir ceci seulement trois pages avec un méandre de logique peuvent probablement traiter de cette question.

 

WR :
Voyez, nous sommes tous familiers avec cela. Nous voulons rester sur ce qu’était votre implication dans ceci, parce que...

 

P.R. :
Bien sûr. Ok, Ouais.

 

MC :
Ainsi dans le film de Stone, la manière dont le film montre cette scène avec David Ferry fut absolument ce qui s’était produit.

 

P.R. :
Ouais, Stone, dans le film JFK qu’il a produit, a vraiment suivi la vérité pour développer le cas Garrison quant à la présentation de la preuve de Garrison. La manipulation de Dave Ferry par Joe Pesci , cette paranoia, ce contrôle complet tout...

 

WR :
Le comportement maniaque.Le type de personnalité qu’était Dave Ferry. Et il traitaitait vraiment de la véritable histoire de cette période en particulier, celle de la Nouvelle-Orléans. D’autres questions... vous savez qu’il y a cinq choses dont nous avons parler. Je n’ai pas aimé les accents mais c’est mon propre avis personnel du film.

 

WR :
Ainsi en reprenant du mois d’août ou du début du mois de septembre de 1963 nous avons cette réunion, pas cette réunion, cette " rencontre " à la maison de David Ferry, cette rencontre informelle, et là étaient présents Lee Harvey Oswald, Clay Shaw connu à ce moment-là comme Clay Burke, et présenté à vous comme Clay Burtram et David Ferry.

 

P.R. :
Bertrand.

 

WR :
OK Bertrand. Ainsi à ce moment-là vous n’avez pas pensé que beaucoup... vous n’avez vraiment pas pris au sérieux le délire et la déclamation de Dave Ferry qui parlait de l’assassinat possible d’un président.

 

P.R. :
Ok bon, je ne sais pas du tout si j’ai pris au sérieux Dave Ferry ou si je ne me suis fait aucune opinion à son sujet. Je ne me suis fait probablement aucune opinion à son sujet. Parceque j’avais entendu ces sentiments dans l’ensemble de la Nouvelle-Orléans et les quartiers ou comtés environnants. C’était un anti... une amertume contre Kennedy. " il devrait être mort, quelqu’un devrait le tuer. Je donnerais une médaille à qui le tuerait. " Ce genre de remarques... vous les entendiez chaque jour. Cà n’était pas différent. Ferry était un petit peu différent parce qu’il disait, ceci est la manière de le faire, c’est ce que nous devrions faire, ceci est le plan A, c’est le plan B. Et Ferry a toujours pu soutenir dans le passé ce qu’il a déclaré sur différentes actions et différentes choses. Aussi bizzares qu’elle aient pu être. Que Ferrry ait été sérieux ou non, je ne sais pas. Mais il était dans l’entourage des mêmes personnes qui se révélèrent à Dallas.
Censément. Il y avait Lee Oswald à Dallas. Il avait été ici... censément un compagnon de chambre de Ferry. Marina Oswald a indiqué qu’il était jamais jamais parti de son lit chaque nuit à la Nouvelle-Orléans. Ce n’est pas vrai. Et je suis sûr qu’elle l’admettrait maintenant qu’il l’a battait. Elle admettrait celà et je suis sûr qu’il de là comme un ouragan et qu’il allait quelque part et quand il est allé quelque part il (Ferry) a juste dit ceci voici mon compagnon de chambre. C’est comme cà qu’il a été présenté. Cela n’avait pas grande importance... il n’était pas rasé. Ce n’était pas du tout une affaire pour moi. Ainsi quand l’assassinat s’est produit je sortais... à douze heures trente le 22 novembre 1963 d’un cours de Science politique du Père Clancy à l’université de Loyola... un délire de dingue libéral ! Et j’ai dû combattre les Jesuites et combattre sa philosophie et combattre sa politique et maintenant nous avons eu droit aux anges et juste au-dessous de Dieu, un président qui était un catholique. Ainsi était le Père Clancy.
Ainsi j’ai quitté la classe. Le cours de Science politique s’est réuni à 12:30 ou à une heure moins le quart, quoique... ainsi je suis parti et j’ai quitté l’université de Loyola et me suis rendu chez moi, et par la même occasion, j’ai allumé la radio. La station de radio locale WTIX et l’annonceur de la radio WTIX sur laquelle on jouait à environ 12:45 de la musique rock and roll interrompit la musique et déclara, " je ne sais pas ce que celà signifie je ne sais pas si c’est vrai mais, " il dit que " nous avons juste eu un cable de l’Associated Press disant qu’on avait tiré sur le Président à Dallas. Nous reviendrons à vous de nouveau dès que nous pourrons vérifier cette information. " Ainsi j’ai commuté sur une autre station qui était une station du réseau WDSU et j’ai commencé à écouter et ils ont commencé à corroborer cela. Et ainsi j’ai conduit rapidement, j’étais à six ou huit blocs de l’université de Loyola, de nouveau sur le campus et j’ai conduit à l’intérieur et sur le campus sur l’herbe et partout. Les gens ont commencé à se déplacer autour. Peut-être ils avaient entendu quelque chose aussi, et dans la classe 316 du Père Clancy, j’ai dit, " ha ha ha on vient juste de tirer sur votre garçon. " Et ils ont dit qui ? Et j’ai dit Kennedy.
Et le type s’est dressé et... " vous partisan de John Birch vous n’êtes qu’un fils de pute" devant le père Clancy. Et ainsi j’ai souri et j’ai ri et j’ai marché hors de là. Il y avait de la vengeance maintenant de la part de qui que ce soit. Et alors avant que je ne sois revenu à la maison on annonca qu’ils avaient arrêté un certain Oswald. Et j’ai dit Oswald ? J’ai regardé la TV. Je m’assieds avec quelqu’un et j’ai dit, quand ils ont montré son image la première fois, il ont montré son image pour la deuxième fois. Ils ont montré son image à la TV j’ai dit, " je connais cet oiseau. " Et j’ai commencé à être simplement fasciné par la tournure des événements et de toutes ces preuves et dans un délai de trois heures vous saviez qu’Oswald l’avait fait. Tout était fini. Il l’avait fait. Ils ont eu leur homme.
Ils étaient sûrs qu’il l’avait fait et ainsi de suite. Et tout le monde témoignait dans le sens que c’était ainsi. J’allais maintenant retourner à l’école. Et j’ai parlé de cette bride d’information à d’autres et nous avons parlé de cà, vous savez, et c’était lui. Ainsi j’ai abordé le semestre d’école d’automne et j’ai continué l’école et ma vie. Ainsi ce fut ce qui se produisit de cette manière jusqu’ à cette date.

MC :

C’est intéressant... vous alliez dans un collège de Jésuite, correct.

 

P.R. :
Une Université Jésuite. Il y avait des professeurs jésuites. C’est une université possédée par des catholiques non sectaires. L’université Loyola du sud de même que l’université de Loyola de Chicago et l’université de Loyola de LA, OK ?

MC :

Il y avait beaucoup de liens avec les Jesuites dans beaucoup de ces histoires.

 

P.R. :
Eh bien je ne douterais pas de cela. Le Jesuits étaient le bras intellectuel de l’église catholique créé pour contrebalancer la réforme quand Martin Luther et les autres sont venu avec leurs arguments contre l’hérésie catholique, le Jesuits sont arrivés avec leur affirmation que la théologie catholique est correcte et d’une nature continue depuis l’apôtre Pierre. Et ainsi les Jesuites étaient le bras intelligent de l’église catholique et ils le restent toujours ainsi. Ils constituent en grande partie le bras de l’enseignement de l’église catholique.

P.R. :

Eh bien, en février 67 j’étais à Baton Rouge étudiant et travaillant également pour la compagnie d’assurances Equitable Insurance Co. et dans les journaux de Baton Rouge il y eut... un article qui disait : " Le District Attorney de la Nouvelle Orléans rouvre une enquête sur l’assassinat de Kennedy. " Eh bien ceci est intéressant. Et ainsi il y rapide resucée dans les articles qui qui mettaient en évidence que dans l’assassinat de Kennedy il y avait un lien entre la Nouvelle-Orléans et ce qui s’était produit à Dallas. Aussi, et alors tout d’un coup la soudain on fit référence à David Woodrow Ferry.Et je m’assieds là lisant cela un mercredi ou un jeudi et je me suis dit, David Woodrow Ferry... Ce pourrait-il que ce soit le même ? Le jour suivant son portrait figure dans le journal de Baton Rouge et c’est bien lui et lui seul. Aussi à ce moment là j’ai pris ma plume, et écrit une lettre au bureau du DA (District Attorney), sachant que si je n’entrais pas en contact avec eux ils me contacteraient. Je devais figurer quelque part dans un cahier, sur un annuaire de téléphonique ou quelque chose comme cà... ou mon nom... (ils) me contacteraient. Pourquoi ne pas entrer en contact avec eux d’abord.

WR :

Pensiez-vous à ce moment là à cette nuit avec Oswald et Ferry ?

 

P.R. :
Bien sûr. Et ainsi j’ai écrit une lettre disant que " je serais dans leur bureau le samedi 26 du mois de février 1967. Que j’avais connu Dave Ferry et que je l’avais entendu déclarer qu’il allait tirer le président et cà ne serait pas très long. Ainsi si vous avez quelqu’un au bureau du DA j’y serai à la 18 heures samedi. Si personne n’est là je supposerai que vous n’êtes pas intéressés. " C’est ainsi que vendredi, en raison d’un manque de fonds... j’étais alors à l’université et absolument fauché... par manque de ressources... j’ai commencé à penser que le Kansas jouait au base-ball samedi dans le championnat de la LSU que de toute façon je ne me rendrais pas à la Nouvelle-Orléans ’ parce que je ne pouvais pas me le permettre. Cà me coûterait deux ou trois dollars d’essence et que je n’avais pas d’endroit où demeurer et ainsi de suite.
Ainsi un certain nombre de changements se sont produits et ainsi j’ai décidé de ne pas aller à Baton Rouge. Et alors j’ai appelé le bureau du Sherif de Baton Rouge et je leur ai posé des questions sur l’enquête. J’étais relativement naïf dans le sens où je ne savais pas si oui ou non ils voudraient ... Je pensais qu’ils auraient au moins un certain intérêt à ce sujet. La personne du bureau du Sherif de Baton Rouge qui m’a répondu déclara qu’il ne savaient rien à propos de l’enquête du DA Garrison. " mais, j’ai dit, " Est-il possible que vous me posiez des questions pertinentes et d’en prendre un sténographie ? " Et ils ont dit, " Eh bien nous ne saurions pas quoi vous demander. " J’ai dit, " bon quand puis-je avoir quelqu’un pour faire ceci. " Et ils ont dit, " Eh bien appellez le journal. Ils le feront. " Ainsi j’ai appelé le "Baton Rouge Morning Advocate", le "State Times" et j’ai alors parlé à Jack Kemp ou à quelqu’un d’autre. Par la suite j’ai discuté avec Jack Kemp et j’ai alors été interviewé. Et à partir de là au cours de cette même nuit, dans la nuit de vendredi à environ... bon je suis allé assister au match de base-ball. Je suis allé quelque part et je suis revenu chez moi à 9:00 du matin. Je me suis dit que j’avais fait mon devoir. Je ne savais pas que mon interview était dans le journal. Ainsi je suis revenu chez moi et tout d’un coup il y eut du monde partout autour de la maison. Les Nouvelles du canal 2 de la WBRZ ; la WAFB avait mis des notes à la porte d’entrée : " svp me contacter " et ainsi de suite. Et aussi je fus effrayé par tout ceci et alors quelqu’un de la WBRC clame : " Vous Perry Russo ? Nous voulons vous parler. " Peut-être était-ce la WAFB, je n’en suis pas sûr. Je pense que c’était la WAFB. Et ainsi j’ai bien dit, "bon, c’est à quel sujet ? " " Eh bien au sujet de l’article dans le Times State, et dans le Baton Rouge Morning Advocate. Eh bien vous savez de quelle façon j’ai été entraîné et retenu prisonnier dans les studios de Channel 2, peut-être était-ce nécessaire. Ils ne me laisseraient sortir (de) là après m’avoir parlé. Ils ne voulaient pas que l’autre station obtienne l’interview. Ainsi ils m’ont gardé jusqu’à 5:00 de sorte que l’autre station ne puisse pas obtenir ses nouvelles pour son journal. Vous savez, je suppose que je n’avais aucune idée de ce qu’ils étaient, pourquoi ils étaient là, on vous donnait un sandwich et vous restiez ici. Le type qui vous a conduit ici n’est pas là. On ne peut pas revenir en arrière. Bon je n’avais pas d’argent pour cela, bon ok, je mangerai un sandwich. Et alors je suis allé ... j’ai commencé à penser que peut-être ils jouaient à des jeux, ce qu’ils firent, et ensuite finalement je suis rentré chez moi. Revenu à la maison... Je suis à la maison depuis une heure ou une demi-heure qu’on frappe à la porte d’entrée. A ce moment là je ne veux voir personne... personne. On frappe à la porte avant et un type se présente. Il dit, " je suis Andrew Shambrook. Je suis du bureau du District Attorney de la Nouvelle-Orléans et il montre son identification. Il dit, " puis-je vous parler ? D’abord il a demandé qui j’étais. J’ai dit Perry Russo. J’ai dit, ouais vous pouvez entrer. Et nous nous sommes assis dans la pièce frontale. Après un petit entretien préliminaire. il a dit, " je voudrais que vous regardiez quelques photographies et que me disiez si vous reconnaissez quelqu’un que vous connaissez ou que avez vu ou dont vous vous souvenez. " Ainsi il passe une série de vingt ou trente photographies et il n’a pris aucune note.Tout ce qu’il fit c’était de marquer l’arrière des photographies, mettre petit x ou un contrôle ou quelque chose au dos de la photographie. Et il me montra un certain nombre de gens que je connaissais - que j’avais rencontai par l’intermédiaire de Dave Ferry. Naturellement Dave Ferry était l’un d’eux. Il est arrivé à la photo d’Oswald. J’ai dit, " ouais je le connais. C’est le compagnon de chambre de Ferry mais il est peu un plus sale. " J’ai dit, " Oswald (est) n’était pas rasé, de deux ou trois jours vous savez. " Et il a dit ouais, et il l’a marqué lui et puis celle de Shaw et puis celle de Sergio Accacia.

WR :

Il avait réellement une image de Shaw avec lui. C’est intéressant.

 

MC :
C’est très intéressant. Ainsi cà veut dire que c’était... dans le film ils parlent de Shaw dès le début du film mais personne ne pouvait... mais il ne le nommait pas... attendez une minute.

 

P.R. :
Bertrand, il m’a demandé son nom. Il a dit, " Quel était son nom. " Et j’ai dit, " Bertrand, Clem Bertrand. Il a dit Clem Bertrand, cà n’était pas Floyd ? J’ai dit, " non, Clem. " Je sais que c’était Bertrand. Je ne suis pas sûr du prénom, probablement Clem. " Et il a dit OK et il a continué avec les photographies de différentes personnes que je n’avais jamais vu ni entendu parler, vous voyez ce que je veux dire ? Certaines des photographies n’étaient pas tout bonnes, certaines l’étaient. Et alors il a dit écoutez, je suis très intéressé. Le District Attorney, Jim Garrison sera très intéressé de vous parler. Serez-vous disponible pour venir à la Nouvelle-Orléans ? Et bien c’est mon devoir civique que je suis supposé... et ainsi j’ai dit ouais. Et ainsi il a dit, " je vais partir. Svp ne parler à personne. Ne pas parler à quiconque ". Ainsi j’ai dit OK. Eh bien, Channel 2 m’a montré... il m’a quitté... et c’était à sujet. Il n’a pris aucune note. Il n’a rien noté et puis il s’en est allé. Je suis allé à la Nouvelle-Orléans et alors j’ai reçu un appel... je pense que j’ai eu un coup de fil à ce moment-là... mais j’ai été alors contacté par la WBRC et ces deux types viennent... pour remuer la merde dans les médias de nouvelles ils feront n’importe quoi. Ce type avait un microphone dans le haut de sa manche. Et il a dit nous voulons juste vous parler au sujet de tout mais... I a indiqué que je ne puis pas appeler à vous tout. Il a dit que eh bien nous vous parlerons de base-ball. Je faisais partie d’une équipe de base-ball dans le passé. Et de basket-ball. J’ai dit OK. Ainsi ils entrent et naturellement ils ont rapidement changé de sujet. J’ai dit que je ne pouvais pas vraiment parler. Ce type venait juste de quitter le bureau du Ditrict Attorney de la Nouvelle-Orléans DA et, je me suis dit, qu’il était plutôt excité par l’idée de vouloir parler à Garrison et que Garrison voulait me parler. Et alors j’ai remarqué le microphone. J’ai dit, " vous attedez une minute. " Maintenant ils sont à l’arrière de la pièce. C’est une maison de chasse, typique de la Nouvelle-Orléans... directement de l’arrière vous pouvez tirer un coup de fusil de chasse à travers et s’ il passe directement à travers eux il ne frappera rien d’autre. Mais la porte de derrière était verrouillée, je le savais. Ainsi je suis allé chercher une machète et je suis revenu et j’ai dit, " maintenant mettez votre microphone dans la main. Vous voulez avoir les deux bras coupés ou vous n’en voulez qu’un de coupé à la fois parce que je vais le faire ! " J’ai dit, " vous n’êtes qu’un sale enfant de putain. " Et j’ai commencé à crier à leur encontre. " Oh non , nous n’en avons pas un ! " J’ai dit, " ne me dites pas cela, ". J’ai dit, " il y a là - un microphone. " Et ainsi nous avons fait le tour et le tour de ce sujet. J’ai dit, " je vais vous frapper ! Je vais vous cogner dessus ! " Et ainsi il a finalement dit, bon di-il, regarde, et vous savez, je devine qu’il pensait que j’étais un petit cinglé ou quelque chose comme cà. Il a pris la bande (et) il a dit elle n’est pas en marche. Il a pris la bande et l’a faite tourner. Il a dit, écoutez on vous le fait écouter. Il n’y avait rien sur la bande. J’ai dit est-ce vrai ? J’ai dit donnez moi l’ensemble. J’ai dit je veux l’ensemble complet. Ainsi de toute façon j’ai obtenu l’ensemble, j’ai enlevé la bande, conservé la bande et ensuite ils sont partis. Et ils ne pouvaient pas faire de rapport vérifié. J’ai été ensuite contacté par le bureau du DA et on me demanda alors de venir à la Nouvelle-Orléans. Ce que je fis . Et alors j’ai rencontré Garrison pour la première fois. C’est la réponse à cette question. Et Garrison (est) très impressionnant, très sincère, il m’a posé différentes questions sur des personnes que Chambray avait dit que je connaissais. Et ainsi nous avons examiné celà. Et il a dit, nous voudrions que vous restiez à la Nouvelle-Orléans. J’ai dit qu’eh bien je ne pouvais pas faire cela. J’ai dit que je devais retourner chez moi. Que j’avais des cours et que je travaillais également.Il a dit, nous prendrons soin du travail et on me conseillera que je ferais peut-être mieux de me retirer de l’école. Et ainsi j’ai dit OK. Après quelques discussions et ainsi de suite je suis resté à la Nouvelle-Orléans et je suis passé d’un ienquêteur à l’autre. D’une question à l’autre, ils continuèrent à me poser des questions et alors finalement ils m’ont demandé si je voulais être soumis au pentathol de sodium, je ne savais ce que c’était. J’ai dit oui. Ils m’ont demandé si je voulais être hypnothisé par un hypnotiseur certifié. J’ai dit oui. Je dit n’importe quel type et j’ai dit qu’ensuite je m’en irais... et ainsi on finit par dépasser les bornes. Et c’était cà. C’était celà. Cà répond à votre question ?

 

MC :
Oui.

 

WR :
Bien sûr que oui . Aussi maintenant nous avons atteint le point où Jim Garrison... on vous dit que le District Attorney de la Nouvelle-Orléans, Jim Garrison avait fait le lien au cours de cette réunion entre, Lee Harvey Oswald, Clay Bertrand, également connu sous le nom de ClayShaw ou vise versa et David Ferry.

P.R. :

Oui, c’est exact, plus les Cubains.

 

WR :
et ... plus les Cubains et c’est au moment où votre vie avec des hauts et des bas débute.

 

P.R. :
Exact.

 

WR :
Et avec ce Garrison. Et pourquoi vous ne nous en relateriez pas une partie.

 

P.R. :
Bien, à cette période Garrison est alors accablé par des demandes d’interview. Je veux dire que c’est toute la journée, vous le lisiez dans les journaux ici, je le vois à la télévision la nuit. Une annonce après l’autre. Il est assiégé, poussé par les circonstances. Il y a diverses autorités de la presse qui ensuite dans des déclarations finissent par dire qu’il ya un problème avec ceci et un problème avec cela. Ce qui est juste. Alors tout d’un coup Garrison me demande qu’il y a dit-il un journaliste qui avait par le passé fait un article à propos de son enquête sur les juges ici à la Nouvelle-Orléans et il estimait qu’il voulait découvrir jusqu’où cet homme irait en m’interviewant... et découvrirait exactement ce qu’était son projet. Ainsi James Phelan est alors présenté à moi. Et je rencontre Phelan et nous parlons. Et pendant plusieurs heures de conversation, les conversations sont à ma connaissance enregistrées par le bureau du DA , et James Phelan continue à attaquer le cas Garrison, disant que je ne pouvais pas avoir connu Clay Shaw, je ne pouvais pas avoir connu Oswald. Il disait que j’avais probablement connu Fery , et que je me trompais. Il écrit alors une brûlante attaque dans le Saturday Evening Post et la polémique commence. Il ne dépasse pas les bornes en me menaçant ou en m’intimidant avec des menaces de quelque sorte que ce soit ni ne m’offre quelque chose pour changer de déclaration. Dans ce sens il est peut-être un journaliste de la presse écrite neutre. Neutre est ensuite contestable . Il me présente ou me parle de la croisade de la chaîne de télévision WDSU pour faire connaître la vérité. Ainsi il me parle de Walter Sheridan, agent du FBI pendant vingt années. De solides références et on me présente Rick Townley qui est un présentateur du journal télévisé local affilié à la chaîne WDSU et on me propose de le rencontrer parce qu’il veut me poser quelques questions. Eh bien, il ne pose aucune question. Walter Sheridan vient à moi et me dit, écoutez nous allons laisser Garrison en dehors de ceci. Il a dit que nous ne pouvons pas permettre à celui d’aller plus loin. Il dit que maintenant vous allez le laisser tomber. Et il joue le type de relation chaud et froid... mais je vous révèlerai quelque chose. Il dit, je veux que vous fassiez un saut à Biloxy Mississippi, nous avons déjà arrangé cà. Vous devez y aller et vous rendre dans une chambre d’un hôtel-motel et il me dit que Clay Shaw est sur le point de s’y trouver. je ne m’inquiète pas dit-il de ce que vous direz quand vous vous y rendrez mais quand vous finirez une heure plus tard,une demi-heure plus tard, vous sortirez dit-il. Nous aurons des caméras en train de tourner me dit-il et vous ferez la déclaration suivante :

 

- Un, que vous ne connaissez pas Clay Shaw et que vous ne l’avaez jamais vu.

 Deux : que vous n’avez jamais connu quiconque du nom d’Oswald et

 Trois, vous n’avez jamais entendu parler de quoique ce soit à propos d’un tir sur le Président au cours de l’année 1963 avant que le Président n’ait été assassiné.

 

Et il me dit, vous faites cà, et on ne vous courra plus après. Vous devriez pouvoir vous en tire. " Mais il dit, si vous restez avec lui, nous aurons Garrison. Il est fait. Nous le finirons. J’ai dit bien, M. Sheridan, et Garrison étaient au courant de ces conversations et était...

MC :

Quand il disent nous allons prendre soin... voulaient-ils dire des menaces corporelles ?

 

P.R. :
Non. Ils voulaient dire qu’ils allaient tellement ridiculiser Garrison pour avoir une apparance d’aspects ridicule que personne ne le croirait. Et ce serait une attaque frontale. Il y aurait une insinuation, il y aurait diverses déinformations qui seraient filtrées telle que celle Drew Pearson, ou ce camarade qui succèda à Pearson, Jack Anderson révéla que Garrison a fait une rencontre de nature homosexuelle au NOAC, un club sportif de la Nouvelle-Orléans vieux de six ou sept ans. Et ceci était censé diffamer l’image de Garrison et qu’il n’est pas l’homme sur le cheval blanc.
Eh bien la vérité à ce sujet était que Garrison était très sincère. OK Walter bon Sheridan me dit et me menace qu’il va avoir Garrison et me prendre avec. Ainsi je suis à l’université et, peut-être qu’à ce moment je n’y suis pas, parce que je pense que je m’en étais retiré, mais je n’avais aucune ressource pour combattre n’importe quelle attaque de ce genre ainsi donc je devais me faire petit. Bon on a raconté ceci à Garrison, il est au courant de celà. Il sait exactement ce que le... comment les conversations se sont déroulées et aussi ce que j’ai dit, j’ai posé la question, la question toute-puissante à Walter Sheridan, un ex du FBI, peut-être toujours lié au gouvernement, investigateur en chef pour le journal de FrankMcGee, la partie éditoriale de NBC. Et j’ai demandé à Walt Sheridan, j’ai dit, " M. Sheridan, si jamais je devais dire ceci, vous savez ce qui m’arriverait, que je serez fini à la Nouvelle-Orléans ou que je serais un homme mort, soit l’un soit l’autre. " Il a dit, eh bien, où voudriez-vous vivre, si ce n’est pas à la Nouvelle-Orléans. "
Et ainsi ayant la fascination d’Hollywood, de la Californie, de Los Angeles et état de rêves puissant et tout cela, j’ai dit eh bien, en Californie. C’est le seul état pour lequel je n’avais jamais manifesté d’intérêt pour le visiter à ce moment-là. Et il dit sélectionnez une ville, j’ai dit Los Angeles. Et il dit OK. Il a dit, nous vous donnerons emploi pour cinq ans. Vous ne devrez pas aller travailler. Vous arez un chèque. Il a dit, mais vous devez d’abord faire ceci.

WR :

Ceci correspond à ce qu’ils ont fait avec Pershing Gervais.

 

MC :
Absolument, mais ne vous sentiez pas du tout menacé physiquement ?

 

P.R. :
Pas physiquement menacé, non. Non, jamais. Pas physiquement menacé ou qu’ils allaient faire n’importe quoi de physique à mon encontre. Non, ils allaient me ruiner.

 

MC :
Ils allaient vous ruiner vous et votre réputation, votre...

 

P.R. :
Bien. En août ou octobre 1968 c’est à dire une année en aval aux environs de la même période, le magazine de TIME sort avec un article. L’affaire Garrison. Et c’est une analyse de l’affaires Garrison et indique que l’enquête de Garrison est basée sur beaucoup d’informations floues mais principalement sur le témoignage d’un certain Perry Russo courtier en assurance à Baton Rouge et toxicomane connu. Le magazine TIME trouve un alibi et explique qu’il s’agit d’une erreur typographique dans les dépositions et informations du tribunal. Qu’ils voulaient dire, en réalité, Vernon Bundy. Mais l’un ou l’autre pouvait avoir raison si Garrison basait son enquête sur Perry Russo. Ensuite il ne pouvait pas me taxer de toxicomane parce que je n’avais même pas fumé de la marijuana. J’étais d’une famille sicilienne et élevé dans ce pays. Nous ne fumions pas la marijuana. Mais ils savaient encore que Vernon Bundy était un héroïnomane reconnu. De sorte qu’il était fiché. Ils ont réglé l’affaire à l’amiable pour $15.000. Ils n’ont pas publié un démenti et ceci demeure comme une réclamation incontestée. Tout que j’ai eu à ce moment-là était les $15.000 moins les dépenses légales impliquées. Le principal dans tout ceci est que le mal était fait. Il ne serait jamais ensuite réparé après cela. Ce qu’il en resterait était toujours le sentiment que c’est une personne instable. C’est une personne qui peut même être dans l’illégalité. Peut-être faire toutes sortes de choses qui sont illégales. La conséquence de ceci fut que leurs attaques, combinées avec tout ce que Walter Sheridan avait manigancé, étaient très réussies. Ils m’avaient attaqué et pourraient le faire en toute impunité et ainsi donc je n’étais plus un témoin crédible. Personne dans aucun de 49 autres états ou peut-être même en Louisiane ne croieraient qu’un toxicomane reconnu puisse savoir quelque chose à propos de l’assassinat de Kennedy, il avait eu des hallucinations.

WR :

OK, une autre question. Quand vous êtes allés chez Walter Sheridan , ou quand Walter Sheridan vous a approché et que vous y êtes retourné, je pense que j’ai entendu sur le documentaire, " les bandes de Garrison" que vous étiez défoncé. Que vous aviez un microphone sur vous et qu’ainsi il avait pu enregistrer ceci.

 

P.R. :
Garrison l’a enregistré.

 

WR :
Ouais, car je connais Garrison, quand Walter Sheridan a commencé la campagne de calomnie, Garrison a essayé de le traduire devant le tribunal .

P.R. :

OK, juste après que la proposition m’ait été faite d’aller à Biloxi, de m’assoir dans une chambre d’hôtel, dans une chambre de motel avec Clay Shaw, qu’après 30 minutes ou une heure plus tard je sorte et que je fasse ma déclaration niant tout que j’avais déclaré devant le tribunal, je serai ensuite emporter rapidement où je voulais, ce qui était LA, juste après celà parce qu’il y avait une offre de quelque chose pour quelque chose. Ils voulaient que je change mon témoignage pour l’adapter à leur projet particulier et en changeant ainsi le témoignage, pour être protégé on me donnerais quelque chose. Ainsi ils m’offraient un dessous de table pour un faux témoignage pour s’assurer que je nuirais à Garrison pour eux. Peut-être le poignarder dans la poitrine coffre et ce serait le coup mortel qui réduirait à néant l’affaire Garrison.

 

MC :
Représentaient-ils celui qui leur donnait en premier lieu, le droite de faire ceci ? Ont-ils dit qu’ils le faisaient de la part du gouvernement fédéral ?

 

P.R. :
Non, ils ne l’ont jamais fait. En 1991 Jim Phelan m’a contacté presque une fois par semaine quand tout d’abord il... les premiers rapports d’informations arrivaient disant qu’Oliver Stone et que ce film allait être basé sur le livre de Garrison " sur la piste des assassins ". Quand cette information se répandit à travers les Etats-Unis et qu’Oliver Stone était un directeur établi avec des qualifications et une capacité à recueillir de l’argent et de produire son film, alors Phelan a appelé, je n’avais pas entendu parlé de Phelan depuis dix ans à ce moment là, en 1991. Il appelle et dit, Oh vous rappelez-vous de moi ? et je lui ait dit bien sûr je me rappelle de vous. Et il a dit comment cà va ? Et j’ai dit, il a dit, j’ai entendu dire qu’ils font un film là bas sur Garrison. Comment vont-ils le mettre en scène ? J’ai dit je ne sais pas. J’ai dit que c’est le problème de Stone. Il a dit, eh bien allez vous y figurer ? J’ai dit que je ne le pensais pas. Il a dit s’il allait y avoir votre personnage dans le film. J’ai dit que ouais. Et j’ai dit mais je ne puis pas vous dire dans quelle mesure et de quelle manière ils vont le mettre en scène. Il a dit, il a dit ah bon, ce film ne peut pas sortir. Il a dit que nous ne pouvons pas avoir cela.

MC :

Nous ?

 

P.R. :
Ouais, nous ne pouvons pas avoir cela. Et j’ai dit Jim, vous parlez de quelque chose qui s’est produit il y a vingt-cinq ans et vous parlez d’une affaire qui s’est produite à la Nouvelle-Orléans et j’ai dit vous êtes en train de dire nous ne pouvons pas l’avoir ? Et au cours de la période des conversations - nous avons du parlé dix à douze fois - au cours de la période des conversations il a dit que ce qui, pourquoi les laisseriez-vous vous dépeindre dans ce film. Vous devez arrêter le film. Et j’ai dit Jim, (en parlant à Phelan par téléphone), j’ai dit que je ne pouvais pas arrêter le film. J’ai dit Stone peut faire ce qu’il veut avec ce film. J’ai dit que s’ il le met en scène exactement en suivant, il en sera renforcé. Juste parce qu’il est un directeur crédible et j’ai dit où est le problème ? Il a dit parce que quand ce film sortira il affectera les personnes plus jeunes qu’elles se rappelleront alors qu’il y a eu quelque chose qui s’est produit à la Nouvelle-Orléans et que plusieurs personnes s’était réuni et qu’elles avaient tué Kennedy. Il a dit que l’effet de celui-ci serait dévastateur. J’ai dit qui s’inquiète à propos de l’effet. J’ai dit que c’est juste académique et qu’un film. Il a dit, vous devez l’arrêter. J’ai dit, pourquoi je dois l’arrêter ? Il a dit parce qu’il portera atteinte aux Etats Unis. Et j’ai dit, je blesserai les Etats-Unis. J’ai dit, ,je fais partie des Etats-Unis. Il a dit cela me blessera. Je suis un ami de Shaw. J’ai dit que j’étais un ami de Shaw. J’ai dit que je ne m’inquiète pas de ce à quoi il ressemblera. J’ai dit, je suis déjà détruit. Il a dit qu’il blessera les agences des Etats-Unis et c’était la déclaration révélatrice de sa part. Il portera atteinte aux agences.

WR :

Il s’agit de James Phalen.

 

P.R. :
James Phalen, auteur freelance , ayant en particulier écrit cet article de "retour en 1967" pour le Saturday Night Post ... il portera atteinte aux agences. J’ai dit que je ne pourrais pas m’inquiéter le moins du monde pour les agences. Je ne m’inquiète pas du rassemblement d’intelligence. Je dit ceci est strictement le travail de Stone. J’ai dit s’ il est fait de manière vraie, j’ai dit alors de le juger sur le mérite. J’ai dit, si cà n’est pas le cas, il échouera. Il tombera en chemin . Et il a dit vous avez bien obtenu... et ne pouvant alors pas m’obliger à en convenir, il a dit, je vais vous envoyer quelques papiers. Les donneriez-vous à Stone ? En faisant ceci naturellement, James Phalen avait le sentiment que sa perspicacité dans ces articles persuaderait alors Stone, en plein dans le milieu de la production, de renoncer parce que James Phalen l’avait dit. Eh bien, je suis allé voir Stone et je lui ai dit que j’avais des documents, ses collaborateurs les lui ont donné et il a dit de les classer, parce qu’il ne considérait pas James Phalen comme un journaliste sérieux.C’est ce que j’ai dit à James Phalen et il a éclaté. Un journaliste sérieux ! Dites à Stone qu’il n’est pas un metteur en scène sérieux. Et j’ai dit alors qu’il s’agissait certainement d’une sousestimation. Quoi qu’il en soit il m’a dit, je m’y rend. Il a dit, je vais arrêter le film. Ainsi quand j’ai raconté ceci à Stone, et à ses gens, Stone a dit je veux que vous restiez sur le plateau du tournage. Ainsi j’ai parlé de nouveau à Phalen et je l’ai trompé intentionnellement. Il a dit de combien de temps disposent-ils ... on est à la mi-juillet... combien de temps avant que le film ne sorte...j’ai dit courant août. Le film fut achevé ici le 27 ou le 28 juillet. Et il a dit je vais descendre. Il a dit, je vais m’assurer que ce film ne sorte pas sans avoir au moins examiné l’autre côté. Et j’ai dit, bien. J’ai dit, vous descendez. Ainsi je ne sais pas s’ il l’a jamais fait. Mais Stone m’a demandé de bien vouloir le signaler et de l’identifier. Nous avons un contrat avec cette ville et personne ne peut dépasser les bornes que je ne veux pas qu’on dépasse. Et s’ il le fait, nous allons invoquer le contrat et demander à la police de l’arrêter. Et ceci se passait au moment où le tournage se déroulait dans les rues.

MC :

Ainsi que dites-vous ... êtes vous satisfait du film " JFK" ?

 

P.R. :
Ouais, il reconstitue bien cette période de la Nouvelle-Orléans. Oui. Et il offre une explication possible quant à ce qui s’est poursuivi à Dallas. Avec le plus grand nombre d’éléments de preuves disponibles qui ont émergé depuis l’assassinat et depuis la publication en août 1964 du rapport Warren, il y a beaucoup de preuves qui ont apparu. Stone l’a mis en scène de façon beaucoup plus vraie que les faits sur lesquels la Commission de Warren a speculé. Ainsi il en vient au rapport avec la Nouvelle-Orléans, Oswald est né à la Nouvelle-Orléans. Oswald a habité à la Nouvelle-Orléans. Oswald est allé à l’école à la Nouvelle-Orléans. Quand il a déserté, il désertait pour... après avoir quitté les Marines... il est allé en Union soviétique. Quand il est revenu, de retour aux Etats-Unis il est retourné à la Nouvelle-Orléans. J’ai dit qu’il était resté ici et que c’était la période où je l’avais connu. Une période explosive de l’histoire de la Nouvelle-Orléans parce qu’on entendait parler si facilement d’assassinats et de haine envers le Président qu’il devait mourir, que quelqu’un devrait tuer ce fils de p.. et... ce qui n’était pas rare d’entendre. Et ainsi Oswald était de cette période. Ferry était de cette période et il serait tout à fait très possible qu’au lieu de l’Oswald mécontent décrit par le gouvernement fédéral, qu’il ait été l’observateur judicieux pour le FBI tout en gagnant de l’argent. Juste rendant compte de ce groupe cubain duquel il était un membre et auquel il était censé enseigner la guérilla. Il était dans l’esprit un membre. Il était tout que ce groupe désirait. Il était l’un d’eux. Et encore, le gouvernement fédéral a choisi d’accentuer le fait qu’il était un mécontent qui ne pouvait pas s’entendre avec quiconque. Bon il ne pouvait pas s’entendre avec moi mais il s’est entendu avec tout autre personne.

WR :

Ainsi maintenant aujourd’hui vous restez toujours des amis en contact avec Jim Garrison et son investigateur en chef Louis Ivon.

 

P.R. :
Louis Ivon, oui et certaines des autres personnes qui étaient impliquées.

 

WR :
Est-ce que certains d’entre eux sont toujours dans les parages comme Andrew Chambrey ?

 

P.R. :
Andrew Chambrey est maintenant magistrat à la cour. Magistrat à la cour pour la commune de la Nouvelle-Orléans qui est équivalente à un comté dans d’autres états. Il place des gens en détention et libère des prisonniers qu’ il considère comme responsable et digne de confiance pour revenir. James Alcock était le procureur en chef de Garrison et l’homme qui avait en charge la plupart des fonctions de la salle d’audience. Alcock a été juge pendant un moment puis est entré dans un cabinet privé. Il vit très près de la Nouvelle-Orléans. Al Oser, un autre. Il a été juge, et a rejoint un cabinet privé. Il vit également dans la région de la Nouvelle-Orléans. Louis Ivon, investigateur en chef de Garrison pour cette période est dans les parages. Il est maintenant associé au bureau du DA de la Nouvelle-Orléans. Et ensuite vous en avez d’autres, tant d’autres qui étaient dans les parages à ce moment-là ; qui étaient bien informés au sujet de Shaw ou de Ferry ou d’Oswald ; plusieurs personnes sont venues depuis et qui ont dit qu’elles étaient dans les parages. Et il y avait des fois où elles se rencontraient. Et je ne pense pas à ce moment de la partie, contrairement à ce que le gouvernement fédéral aurait gagné en niant... pourquoi ne pas admettre que Shaw ait pu avoir été un employé ou quelqu’un parce qu’il avait tant de contacts avec les pays sud-américains et la présence sud-américaine. C’aurait été normal. Je pensais qu’ils auraient été négligents dans leurs fonctions s’ ils ne l’avaient pas fait.

MC :

Bon il l’a été. On l’a dit, celà a été dit par plusieurs personnes. L’un deux Helms- que M. Shaw était un agent de couverture en profondeur pour la C.I.A.

WR :

Il y a eu beaucoup d’opérations en Italie depuis la seconde guerre mondiale. Un certain nombre d’elles iront jusqu’à mouvementer de l’argent vers les banques et aussi à surveiller le gouvernement et les anti-communistes, comme elles le paraissent. Ils ont eu cette opération " Gladius " récemment. Je ne vais pas insister la dessus. Il a paru dans les journaux que même le Président de l’Italie, le premier ministre je crois, Président ou quelque chose a admis qu’il est tombé sur...

MC :

Et également qu’il a quitté ses fonctions juste après que... le point que nous faisons est celui qui consiste à revenir en arrière sur ceci et nous pouvons voir que c’est seulement une petite partie des opérations qui étaient autour de ceci. C’était... vous voyez çà.

P.R. :

Ouais c’était une petite partie du problème réccurrent de Cuba. Les gens qui n’étaient pas contrôlés par le gouvernement fédéral faisaient des choses de leur propre initiative. Celà se sentait très fortement au sujet de la succession à Cuba ou du renversement de Castro ou de la libération de Cuba. Et ceci en particulier a été démontré tous au long des années 60 tandis que maintenant nous disons qu’il y a des comités de surveillance de la CIA...il n’y en avait aucun alors.

WR :

Quand vous regardez la façon dont l’assassinat s’est déroulé et la façon dont la dissimulation s’est passée et évidemment il y avait une dissimulation, vous devez dire que ce que nous avons eu dans ce pays était un coup d’état.

MC :

Oui.

 

WR :
Bon vous n’êtes pas obligé d’en convenir mais que pensez-vous de celà ? Je veux dire qu’il s’avère que vous savez...

 

MC :
Pensez-vous qu’à partir de ce moment là, croyez-vous que les choses ont changé. Et croyez-vous qu’elles ont changé pour le meilleur ou pour le pire

P.R. :

Les choses ont probablement changé. Vous savez, mais un coup d’état... cà en était un...

 

WR :
Bien, quand vous tuez ou renverser efficacement le chef de l’Etat et que vous mettez quelqu’un d’autre en place ou que quelqu’un d’autre est élu, les politiques s’inversent ou changent...

MC :

Ils ont mis quelqu’un d’autre à sa place avant qu’il ait été élu.

 

P.R. :
Nous avions établi des accords avec...

 

MC :
Castro était là et personne n’a contrôlé...

 

P.R. :
Ce qui signifie que...

 

WR :
C’est même possible, je veux dire que même les associés des cubains anti-Castristes ont été aussi employés, pour provoquer une issue plus importante , ou toutefois vous le dites en raison du fait que le Vietnam arrivait et il semblait comme on le pensait que Kennedy allait inverser cela, et ils ont tourné casaque.

P.R. :

Naturellement je suis en désaccord à propos du Vietnam. Il y a un gouvernement invisible aux Etats-Unis qui continuent...

 

WR :
Bien, ils ne sont plus tellement invisibles...

 

P.R. :
Eh bien, il peut ne pas être invisible mais cela poursuit la poussée en avant dela politique des USA et ceci naturellement est la protection du pays et la protection de certaines tendances et de certaines croyances. Ceci évolue sur une certaine période de temps.

 

MC :
Ne pensez vous pas qu’en protègeant les marchands d’armes et les gens qui fabriquent de l’armement pour garder un monde sûr, ainsi nous pouvons donner pour 146 millions de $ à laSomalie. Ils nous l’ont acheté. Il y avait la valeur de 146 millions de $ en armement autour de la Somalie comme nous en parlons ici.

P.R..

Eh bien, je suis pour tout cela. C’est la seule différence. Je suis pour tout pour cela. Vous savez, je suis pour vendre des armes au monde entier . Vous savez. C’est juste mon sentiment particulier sur cela.

WR :

Y a-t-il ainsi quelque chose en conclusion que vous voulez dire au sujet de votre expérience avec ceci ?

 

P.R. :
Que cà ne se produira plus jamais. Vous connaissez cette approche naïve particulière de ce qu’est votre devoir civique et de ce qu’il n’est pas dans la société. Toute la cela est éclipsé par ce qui va être le fait des résultats. C’est presque une chose prédestinée que même dans cette élection à venir Clinton, Bush, Perot pas beaucoup, l’un ou n’importe lequel de ces trois, peut probablement changer la direction dans laquelle se dirige le pays. C’était ainsi à cette période. Puisque la guerre froide était la question numéro un des Etats-Unis et de ses fonctionnements internes et externes. C’était la question principale et ce gouvernement invisible s’assurait que nous n’étions pas enclins au risque. Et si ce doit être la suppression de, comme vous le diriez tous, d’un chef d’Etat alors cela doit être. Et c’est ce qui fut fait.

MC :

Et dans beaucoup d’autres pays. Oui..

 

P.R. :
Ouais, celui en Indonésie, je veux dire au Vietnam du sud. Ouais.

 

MC :
Je comprends qu’il est y a eu beaucoup de choses dans la presse qui sont fausses et de fausses informations à votre sujet et que vous soyez très fâché à ce sujet et que vous voudriez corriger.

P.R. :

OK : au cours de ces années la presse, pour quel que furent ses raisons soit c’était ...elle avait son projet propre, ou elle était sponsorisée par le gouvernement, ou c’était gouvernement des fuites gouvernementales ou ces personnes qui ont écrit ces articles avaient diverses manières d’atteindre Garrison et naturellement d’une certaine manière attaquer ma crédibilité. Récemment l’article de 1968 du TIME magazine me listant comme toxicomane alors que je n’ai même jamais fumé de la marijuana a fait un sérieux tort à quiconque croyant que Russo pouvait probablement raconter n’importe au sujet de quelque chose d’effectif parce qu’il était un toxicomane connu.
En 1970 "US New and World report" déclare que Perry Russo est quelqu’un qui s’habille avec chic. Cependant, il y a toujours un " cependant ", cependant, il s’associe à de bien étranges équipages et il a procédé ainsi au cours des ans. Ce n’est pas diffamatoire mais vous êtes conché sur cet article particulier. Qui ferait confiance à une personne qui traîne avec un assortiment étrange d’individus. Alors vous avez le "Times Picayune" qui est un champion notoire ici à la Nouvelle-Orléans depuis des années pour tout ce qui est anti-Garrison. La maison d’édition du "Times Picayune" qui édite deux journaux a sorti un article à l’occasion vingtième anniversaire de l’assassinat de Kennedy qui condamnait le truand, Perry Raymond Russo, alors que je ne suis pas un truand reconnu. Ils... nous allons au tribunal à ce propos et ils... nous n’allons pas au tibunal mais nous entrons en discussions et ils arrangent l’affaire à l’amiable en se rétractant . Dix-sept semaines plus tard, à la cinquante-cinquième page ou quelque chose comme çà du journal du dimanche tandis que la premiere déclaration accompagnait ma photographie on lisait " la mention repris de justice juste au-dessous d’elle ". Ainsi maintenant au cours des années j’avais décidé de ne pas lire pas n’importe lequel de ces articles ou n’importe laquelle de ces coupures de journaux quand la Oliver Stone m’a contacté en me demandant de signer et de m’embaucher pour faire un travail technique. Je pensais qui c’était une bonne chose. Je continue même à ne pas lire les articles qui ont été écrits à ce moment-là. Toutefois, il y en eu un qui fut écrit dans la publication du mois de Janvier du "Gentlemen’s Quarterly" et pour cette raison je suis venu pour vous parler à vous les personnes qui ont demandé cette entrevue. C’est une occasion de mettre les choses au clair. Nicholas Lehman a écrit un article dans le "GQ" en analysant le film qui n’était pas encore sorti à ce moment là. Et ainsi il a écrit un article et dans l’article il critiquait violemment Garrison et moi. L’article stipulait que Stone basait son film sur Garrison qui basait sa théorie de conspiration sur le témoignage de Perry Raymond Russo, courtier en assurance de Baton Rouge et fichu escroc. Cela ressemblerait à une remarque très idiote sauf si je recherchais la définition et la signification d’un escroc condamné. Je n’ai jamais eu aucune condamnation pour quoique ce soit sauf pour trafic. Mais avec cette émission d’information le GQ pense tenir un scoop à bon marché. Je n’ai pas demandé de la publicité. Je n’ai jamais jamais été sollicité pour une interview, par quiconque. Je n’ai jamais récolté aucun argent pour des interviews et le GQ a ce coup bon marché. Une personne lisant cet article dans un autre secteur lirait un escroc, n’est- il pas lui un arnaqueur, n’est-il pas lui un taulard, n’est-il pas lui un escroc ou un malhonnête. Oui c’est ce qu’escroc signifie et le GQ le disait. Nicholas Lehman a déposé sur ce cas particulier devant ce qui est une cour fédérale maintenant. Il a déposé. L’essence de sa déposition quand on lui a demandé pourquoi il avait écrit que Perry Russo était un escroc... sa réponse fut qu’on le lui avait demandé... qu’il n’avait pas voulu le qualifier comme il avait été historiquement étiquetté comme le courtier en assurance de Baton Rouge. Il avait voulu donner une version différente, un éclairage différent sur cette personne. Et on lui avait demandé d’attaquer violemment le film. Et il a dit que c’était exactement ce qu’il avait fait dans l’article et qu’il n’avait aucun regret à ce sujet de quelque manière que ce soit. Il l’a attaqué violemment et le meilleur chemin pour l’attaquer violemment était d’attaquer violemment Garrison et ses témoins.

WR :

A-t-il dit qui qui le lui avait demandé ?

 

P.R. :
il ne l’a pas dit.

 

Fin de l’interview.

 

OCTOBER 10,1992 NEW ORLEANS,LA.

 

1 - THE KENNEDY CONSPIRACY by PARIS FLAMMONDE, pub. by MEREDITH PRESS(1969),pp. 79,80
2 - ON THE TRAIL OF THE ASSASSINS by JIM GARRISON, pub. by SHERIDAN SQ. PRESS (1988),pg.152
3 - DESTINY BETRAYED(JFK,CUBA,and the GARRISON CASE) by JAMES DI EUGENIO, by SHERIDAN SQ., pg. 144

 

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