JFK L’assassinat les questions
Dallas 22 novembre 1963

Site dédié à l’assassinat du Président Kennedy et à l’étude des questions sans réponse pleinement satisfaisante près de 60 ans après les faits.

BREWER John Calvin

Manager du magasin Hardy’s shoes, témoin de Jefferson Boulevard et du Texas Theatre, son action a été déterminante dans l’arrestation d’Oswald.


par Pierre NAU

Avertissement : La traduction de ce témoignage est ma propriété exclusive. Il ne peut être reproduit totalement ou partiellement sans mon autorisation.


Le témoignage de Monsieur John Calvin Brewer a été recueilli à 15h15 de l’après-midi, le 4 avril 1964, devant le bureau de l’US Attorney au 301 Post office building ,rues Bryan et Ervay à Dallas Texas, par Monsieur David W. Belin assistant conseil de la commission du Président.


Monsieur Belin.
Veuillez vous mettre debout et lever la main droite.
Jurez vous solennellement que le témoignage que vous êtes sur le point de délivrer sera la vérité, toute la vérité, et rien que la vérité, Puisse Dieu vous aider ?

Monsieur Brewer.
Oui.

Monsieur Belin.
Veuillez décliner votre identité pour le procès verbal ?

Monsieur Brewer.
Johnny Calvin Brewer.

Monsieur Belin.
Quel âge avez-vous, monsieur Brewer ?

Monsieur Brewer.
Vingt-deux ans.

Monsieur Belin.
Où habitez-vous ?

Monsieur Brewer.
au 112 North Lancaster, appartement 102.

Monsieur Belin.
Dans quelle ville et dans quel Etat est-ce ?

Monsieur Brewer.
A Dallas, Texas.

Monsieur Belin.
Êtes vous né au Texas ?

Monsieur Brewer.
Je suis né à Miami, Oklahoma.

Monsieur Belin.
En Oklahoma ?

Monsieur Brewer.
Oui.

Monsieur Belin.
Quand vous avez-vous déménager pour aller au Texas ?

Monsieur Brewer.
Environ deux ans après naissance. Mon père était contremaître dans une entreprise de construction et nous avons déménagé au Texas.

Monsieur Belin.
Où êtes-vous allé à l’école au Texas, s’il vous plaît, Monsieur ?

Monsieur Brewer
je suis d’abord allé à Lockhart la première année. La seconde année nous avons déménagé pour Houston, pour une année, et nous sommes revenus à Lockhart, et j’y ai séjourné pendant 10 ans.

Monsieur Belin.
Vous êtes diplômé de la High School ?

Monsieur Brewer.
Oui.

Monsieur Belin.
Êtes-vous allé à l’université après avoir été diplômé de la High School ?

Monsieur Brewer
Je suis allé au Southwest Texas State College à San Marcos pendant un an, et une année au Nixon Clay Business College à Austin.

Monsieur Belin.
Ensuite qu’avez-vous fait ?

Monsieur Brewer.
Je me suis marié, j’ai quitté l’université et je suis allé travailler pour le magasin de chaussures Hardy. Je... c’était en septembre, et je me suis marié en décembre. Et je suis resté avec eux depuis.

Monsieur Belin
Quand avez-vous commencé à travailler pour le magasin de chaussures Hardy ?

Monsieur Brewer.
En septembre 1961.

Monsieur Belin.
Vous ont-ils affecté dans un magasin en particulier ?

Monsieur Brewer.
J’ai travaillé au Capital Plaza Shopping Center à Austin pendant environ dix mois, et ensuite ils m’ont transféré à Dallas et ils m’ont confié un magasins sur Jefferson.

Monsieur Belin.
À Austin n’étiez-vous seulement qu’un vendeur de chaussures ?

Monsieur Brewer
J’étais assistant manager.

Monsieur Belin.
Et ils vous ont transféré dans un magasin sur Jefferson ?

Monsieur Brewer.
Oui.

Monsieur Belin
A Dallas ?

Monsieur Brewer.
Oui.

Monsieur Belin.
Quelle est l’adresse de ce magasin à Dallas ?

Monsieur Brewer
Au 213 West Jefferson.

Monsieur Belin
Ils ont fait de vous le directeur de ce magasin ?

Monsieur Brewer.
Oui.

Monsieur Belin.
Depuis quand êtes vous directeur ?

Monsieur Brewer.
Depuis août 1962.

Monsieur Belin.
Depuis aôut 1962 ?

Monsieur Brewer.
Oui.

Monsieur Belin
Jusqu’à maintenant.

Monsieur Brewer
Jusqu’au jour où on m’a nommé directeur du magasin en ville.

Monsieur Belin.
Aujourd’hui nous sommes le 2 le 3 avril ?

Monsieur Brewer.
Le 2.

Monsieur Belin.
Vous avez été promu directeur du magasin de chaussures Hardy en ville ?

Monsieur Brewer.
Oui Monsieur ce n’était pas un poisson d’Avril.
je pensais qu’ils allaient me renvoyer, mais il se trouve qu’ils ne l’ont pas fait.

Monsieur Belin
Vous ont-t-ils appelé hier pour le dire ?

Monsieur Brewer.
Avant-hier et on m’a dit de me tenir prêt pour un audit, que je serai trasféré en ville si je le voulais et j’ai dit oui.

Monsieur Belin.
Doit-on considérer ceci comme une promotion ?

Monsieur Brewer.
C’est un meilleur magasin, avec de l’espace, et on gagne davantage d’argent. Cela peut être considéré comme une promotion.

Monsieur Belin.
Avez vous des enfants, monsieur Brewer ?

Monsieur Brewer.
Non.

Monsieur Belin.
Je vais revenir au 22 novembre 1963. C’était le jour où le président Kennedy a été assassiné. Comment avez-vous appris l’assassinat, monsieur Brewer ?

Monsieur Brewer.
Nous étions en train d’écouter la radio à l’intérieur du magasin, juste en train d’écouter un programme de radio habituel, quand ils l’ont interrompu sur un bulletin disant que le Président avait été tué. Et que pour l’instant c’est tout ce qu’il savait. Nous avons été à l’écoute de tous les événements.

Monsieur Belin
Avez-vous appris par la radio que le président avait été tué ?

Monsieur Brewer.
J’ai entendu une rumeur. Ils disaient que...un des hommes des services secrets disait que le président était mort, et il a dit que ce n’était seulement qu’une rumeur.

Monsieur Belin
Vous rappelez-vous avoir entendu d’autres choses à la radio concernant touts les événements qui se sont produits cet après-midi là ?

Monsieur Brewer.
Eh bien, ils se sont bornés à reconstituer ce qui était arrivé et ce qu’ils avaient entendu, et ils se sont borné à des généralité. Il n’y avait pas trop de matiére à parler à ce sujet. Ils n’avaient pas tous les éléments, et ne faisait que les répéter pour la plupart. Et ils ont dit qu’un policier avait été tué dans Oak Cliff.

Monsieur Belin
Est-ce que le secteur de Oak Cliff est celui dans lequel se trouve votre magasin ?

Monsieur Brewer.
Oui, Monsieur.

Monsieur Belin.
Bon, voudriez vous décrire ce qui s’est produit après que vous ayez entendu à la radio qu’un officier de police avait été tué ?

Monsieur Brewer.
Eh bien, on a entendu une sirène qui se rapprochait en descendant de East Jefferson et qui se dirigeait vers West Jefferson.

Monsieur Belin.
Quelle est la rue qui partage l’Est et l’Ouest de Jefferson ?

Monsieur Brewer.
Beckley.

Monsieur Belin.
À quelle distance de Beckley se trouve votre magasin ?

Monsieur Brewer.
A deux blocs.

Monsieur Belin.
Deux blocs à l’Est ou à l’Ouest ?

Monsieur Brewer.
Il y a Zangs à l’Est. La première rue c’est Zangs et la rue suivante c’est Beckley.

Monsieur Belin
La première rue à l’Est c’est Zangs boulevard et la rue suivante c’est Beckley ?

Monsieur Brewer.
Oui c’est exact.

Monsieur Belin
Est que votre magasin se situe du côté Nord au du côté Sud de Jefferson ?

Monsieur Brewer.
Au Nord.

Monsieur Belin.
D’accord.

Monsieur Brewer
J’ai jeté un coup d’oeil à l’extérieur, en direction de la rue et des voitures de police...

Monsieur Belin.
Quand vous avez regardé, êtes-vous sorti de votre magasin ?

Monsieur Brewer
Non ; j’étais encore à l’intérieur du magasin au comptoir, et j’ai regardé par dessus et vu l’homme entrer dans le hall.

Monsieur Belin
Quand vous dites le hall de votre magasin, tout d’abord laissez-moi vous demander de décrire à quoi il ressemble.... Combien mesure t il , approximativement ?

Monsieur Brewer
Environ vingt pieds.

Monsieur Belin.
D’accord, est-ce que l’entrée de votre magasin est juste sur le trottoir ?

Monsieur Brewer.
L’entrée du magasin, les portes d’entrée les portes d’entrée sont à environ 15 pieds du trottoir.

Monsieur Belin.
Les portes d’entrée ?

Monsieur Brewer
Oui ; elles sont en retrait, et ensuite il y a des fenêtres, des vitrines de part et d’autre.

Monsieur Belin.
Ainsi à ce moment-là, vous ne saviez pas quel était son nom ?

Monsieur Brewer. .
Non
Monsieur Belin.
Voudriez-vous me décrire l’homme que vous avez vu ?

Monsieur Brewer.
C’était un petit homme, d’environ 5,9 pieds, et qui pesait environ 150 livres au maximum.

Monsieur Belin.
Quelle est votre taille à propos ?

Monsieur Brewer.
6,3 pieds.

Monsieur Belin.
Ainsi vous dites qu’il mesurait environ 5,9 pieds ?

Monsieur Brewer.
Environ 5,9 pieds.

Monsieur Belin.
Et environ 150 livres ?

Monsieur Brewer.
Et il avait des cheveux marrons. Il portait une chemise de sport marron. Le panel de sa chemise sortait.

Monsieur Belin
Avait il un blouson ?

Monsieur Brewer.
Non, Monsieur.

Monsieur Belin.
Quels était la couleur de son pantalon, vous en souvenez-vous ?

Monsieur Brewer.
Je ne m’en souviens pas.

Monsieur Belin.
De couleur claire ou sombre ?

Monsieur Brewer.
Je ne m’en souviens pas du tout.

Monsieur Belin.
D’autres vêtements que vous ayez remarqué ?

Monsieur Brewer.
Il avait un T-shirt sous sa chemise.

Monsieur Belin.
Sa chemise était-elle complètement déboutonnée ?

Monsieur Brewer.
Une paire de boutons étaient défaite à ce moment-là.

Monsieur Belin.
Avait il le tain clair ou sombre ?

Monsieur Brewer
Il avait le tain clair.

Monsieur Belin.
D’accord. Après que vous l’ayez vu dans le hall de votre magasin, ce que vous avez appelé le hall et qui est en réalité une sorte d’extension du trottoir, vous l’avez vu ensuite s’en aller ?

Monsieur Brewer.
Oui, il s’est retourné et il a marché en direction de...

Monsieur Belin.
Est-ce que l’intensité des sirènes de police avaient diminué ou non au moment où il s’est retourné ?

Monsieur Brewer
Non ; on pouvait encore entendre les sirènes.

Monsieur Belin.
Est-ce qu’il semblait qu’elles venaient vers-vous ou qu’elles s’en allaient ?

Monsieur Brewer.
Elles étaient en train de s’en aller.

Monsieur Belin
En train d’aller vers un autre endroit ?

Monsieur Brewer.
Oui.

Monsieur Belin
Comment pouvez vous le dire ?

Monsieur Brewer.
Elles étaient en train de s’éloigner.

Monsieur Belin.
Ensuite qu’avez-vous vu que cet homme êtait en train de faire ?

Monsieur Brewer.
Il s’est retourné, il est sorti du hall et s’en est allé sur East Jefferson en direction du cinéma, et je me suis dirigé dans l’entrée, l’ai regardé et il est entré à l’intérieur du cinéma.

Monsieur Belin
Quel est ce cinéma ?

Monsieur Brewer.
Le Texas Theatre.

Monsieur Belin.
Pourquoi vous est-il arrivé de regarder cet homme en particulier ?

Monsieur Brewer.
Il me semblait juste bizarre. Et bien en premier lieu, je l’avais vu à un endroit auparavant. Je pense qu’il avait été dans mon magasin avant. Et quand des gens attendent à l’intérieur, vous les reconnaissez et il me semblait juste bizarre. Ses cheveux étaient en quelque sorte en désordre et il semblait qu’il avait couru, et il paraissait saisi, et il semblait bizarre.

Monsieur Belin.
Avez-vous remarqué ses agissements quand il se tenait à l’intérieur de votre hall ?

Monsieur Brewer.
Non ; mais il s’est juste tenu là et il a regardé fixement.

Monsieur Belin.
Il a regardé fixement ?

Monsieur Brewer.
Il a regardé fixement.

Monsieur Belin.
Était-il en train de fixer les articles ?

Monsieur Brewer.
Rien en particulier. Ils était juste là en train de regarder fixement.

Monsieur Belin.
Eh bien, veuillez déclarer ensuite ce qui est arrivé ? Vous avez dit que vous l’aviez vu marcher en direction du Texas Theatre ?

Monsieur Brewer.
Il est entré dans le Texas Theatre et j’ai marché en direction du cinéma vers la caisse et j’ai demandé à Mademoiselle Postal si elle avait vendu un ticket à un homme qui portait une chemise marron, et elle a dit non qu’elle n’en avait pas vendu un. Elle était en train d’écouter elle-même la radio. Et j’ai dit qu’un homme était entré, et que j’allai entrer à l’intérieur pour demander à l’ouvreur s’il l’avez vu. Ainsi je suis enté à l’intérieur et Butch Burroughs......

Monsieur Belin
Qui y est Butch Burroughs ?

Monsieur Brewer.
Il était derrière le comptoir. Il s’occupait de la concession et il récupérait les tickets. Ils étaient derrière le stand de la concession et je lui ai demandé s’il avait vu un homme avec une chemise brune de cette description et correspondant à cette description. Il a dit qu’il avait travaillé derrière le comptoir et qu’il n’avait vu personne.
Je l’ai demandé s’il voulait venir avec moi et me montrer où se trouvaient les sorties et que nous vérifirions les sorties. Et il m’a demandé pourquoi. Je lui ai dit que l’individu paraissait suspect.

Monsieur Belin
Pourriez-vous dire s’il avait acheté un ticket ou non ?

Monsieur Brewer
Non, il s’est juste retourné est est entré directement.

Monsieur Belin.
Quand il est entré tout droit à l’intérieur pouviez-vous voir la caisse ?

Monsieur Brewer.
Eh bien, la caisse est en plein milieu et juste en face de l’entrée du théâtre, il a juste tourné autour et il est entré à l’intérieur. Vous pouviez le voir s’il avait acheté un ticket, car la caisse est à l’aplomb des autres bâtiments.

Monsieur Belin.
S’il avait acheté un ticket, l’auriez-vous vu en train d’acheter le ticket de l’endroit où vous étiez ou en marchant ?

Monsieur Brewer.
J’aurais pu le voir se tenir en face de la caisse, Oui.

Monsieur Belin.
Saviez-vous alors, quand vous l’avez vu entrer à l’intérieur et quand vous avez marché en direction de Julia Postal, qu’il n’avait pas acheté de ticket ?

Monsieur Brewer.
Je savais qu’il ne l’avait pas acheté.

Monsieur Belin.
Pourquoi alors avez-vous demandé à Julia Postal s’il en avait acheté un ou pas ?

Monsieur Brewer.
Je ne sais pas.

Monsieur Belin.
Vous le lui avez juste demandé ?

Monsieur Brewer.
Je lui ai juste demandé s’il en avait acheté un ou si elle l’avait vu entrer.

Monsieur Belin
Elle... A-t-elle dit si elle l’avait vu ou vous ne vous en souvenez pas ?

Monsieur Brewer.
Elle a dit qu’elle ne pouvait pas se rappeler d’un homme de cette description en train d’entrer.

Monsieur Belin.
D’accord. Vous avez vu cette personne, Butch ?

Monsieur Brewer.
Oui, Monsieur.

Monsieur Belin.
Vous dites que c’est l’ouvreur, également ?

Monsieur Brewer.
Oui.

Monsieur Belin
Qu’est-ce que Butch et vous avez fait ?

Monsieur Brewer.
Nous avons marché de l’entrée du cinéma vers la scène. Tout d’abord nous avons vérifié le devant de la porte de sortie, et elle n’avait pas été ouverte. Nous sommes allés à l’arrière de la porte et elle n’avait pas été ouverte.

Monsieur Belin
Comment pouvez-vous dire qu’elle n’avait pas été ouverte ?

Monsieur Brewer.
Eh bien, on l’ouvre de l’intérieur, et on soulève une barre, et une tringle qui s’enfonce au fond et ensuite on l’ouvre. Quand on la ferme elle ne revient pas en arrière. On doit soulever la barre à nouveau pour la fermer de l’intérieur.

Monsieur Belin.
En d’autres mots, vous devez la fermer de l’intérieur ?

Monsieur Brewer.
Vous pouvez la fermer de l’extérieur, mais elle ne se verrouillera pas.

Monsieur Belin.
Elles était verrouillée quand vous y êtes allé ?

Monsieur Brewer.
Oui.

Monsieur Belin.
Ainsi vous saviez que personne n’était sorti ?

Monsieur Brewer.
Oui.

Monsieur Belin
Ensuite qu’avez-vous fait ?

Monsieur Brewer.
Nous sommes revenus vers l’entrée et nous nous sommes dirigés au balcon et nous avons jeté un coup d’oeil autour, mais nous ne pouvions rien voir.

Monsieur Belin.
Auparavant, vous aviez d’abord regardé au parterre et vous ne l’aviez pas vu ?

Monsieur Brewer.
Oui.

Monsieur Belin.
Combien de spectateurs étaient à l’intérieur du cinéma à ce moment-là ?

Monsieur Brewer.
Je ne pourrais pas vraiment le dire. Ils n’étaient pas nombreux, mais c’était sombre et nous ne pouvions pas voir combien de personnes étaient à l’intérieur. Ils étaient 15 ou 20, je dirais, à l’étage et au parterre.

Monsieur Belin.
Au total, 15 ou 20 ?

Monsieur Brewer.
Oui.

Monsieur Belin
Ensuite vous êtes allés à l’étage. L’avez-vous vu l’étage ?

Monsieur Brewer.
Non, je ne pouvais rien voir à l’étage.

Monsieur Belin.
Avez-vous entendu du bruit à cet endroit ?

Monsieur Brewer.
Quand nous sommes redescendus vers la sortie par la scène, nous avons entendu un siège se déclencher, mais nous n’avons vu personne. Et nous ne l’avons jamais vu. Mais nous sommes revenus à l’étage et nous avons contrôlé, nous sommes redescendus et nous sommes revenus vers la caisse et nous avons dit à Julia que nous ne l’avions pas vu.

Monsieur Belin.
Julia Postal est la caissière ?

Monsieur Brewer.
Oui ; et elle appelé la police, et nous sommes allés... Butch est allé à la sortie de devant, et je suis descendu par la scène vers la sortie arrière et j’y suis demeuré jusqu’à ce que la police arrive.

Monsieur Belin.
Ensuite qu’est-il arrivé ?

Monsieur Brewer.
Eh bien, juste avant qu’ils n’arrivent, ils ont allumé la salle, et j’ai guetté derrière les rideaux et j’ai vu l’homme.

Monsieur Belin.
Où était-il quand vous l’avez vu ?

Monsieur Brewer.
Ils était dans la travée centrale au 6e ou au 7e rang environ, en partant de l’arrière et qu fond de la salle.

Monsieur Belin.
Vers le fond de la salle ? En êtes-vous sûr ? Monsieur Brewer, savez-vous exactement à quelle rangée il était en partant de l’arrière ?

Monsieur Brewer
Non. Je sais pas quelle rangée.

Monsieur Belin.
Ensuite qu’avez-vous vu ?

Monsieur Brewer.
Il s’est dressé et il a marché vers l’allée sur sa droite et puis il a tourné autour et il a marché vers la rarngée et il s’est assis et à ce moment-là, je ne pouvais pas le voir.

Monsieur Belin.
Etait-il assis même siège sur lequel il avait été à l’origine ?

Monsieur Brewer
Je ne me souviens pas si c’était le même siège ou pas.

Monsieur Belin.
Ensuite qu’est-il arrivé ?

Monsieur Brewer.
J’ai entendu un bruit à l’extérieur, et j’ai ouvert la porte et dans l’allée, je devine qu’elle était remplie de voitures de police et de policiers qui s’étaient amassés autour de l’allée, et quelques uns d’entre eux m’ont attrapé, m’on tenu, m’ont fouillé et m’ont demandé ce que je faisais ici, et je leur ai dit qu’il y avait un individu à l’intérieur du théâtre qui était suspect et il m’ont demandé si il était encore ici.
Et j’ai dit oui, que je venais de le voir. Et il m’a demandé si je voulais le leur montrer.
Et moi et deux ou trois autres officiers de police nous sommes allés sur la scène et je l’ai désigné et il y avait des officiers de police qui arrivaient de l’entrée de la scène, je suppose, venant vers cet endroit, et des officiers de police venant de l’arrière.

Monsieur Belin.
Ensuite qu’avez-vous vu ?

Monsieur Brewer.
Eh bien j’ai vu ce policier approcher Oswald, et Oswald se dresser et j’ai entendu un braillement. Je ne sais pas exactement ce qu’il a dit, et cet homme a frappé le policier Mc Donald.

Monsieur Belin.
Vous avez dit que cet homme a frappé le policier Mac Donald. Saviez-vous qu’il s’agissait de Mac Donald ?

Monsieur Brewer.
Je ne connaissais pas son nom, mais je l’avais vu auparavant quelques minutes aux environs d’Oak Cliff. Mais je ne connaissais pas son nom.

Monsieur Belin.
Ensuite vous avez découvert plus tard qu’il s’agissait du policier Mac Donald ?

Monsieur Brewer
Oui.

Monsieur Belin.
Avez-vous dit que cet homme était le même homme ?

Monsieur Brewer.
Le même homme qui s’était tenu dans mon hall et que j’avais suivi vers le cinéma.

Monsieur Belin
Qui a frappé le premier ?

Monsieur Brewer.
Oswald a frappé d’abord Mc Donald, et il l’a renvoyé sur le siège.

Monsieur Belin.
Qui a frappé qui ?

Monsieur Brewer
Il a frappé McDonald. McDonald est tombé sur le siège et il a été envoyé en arrière. Et alors très rapidement il fut rejetté en arrière.

Monsieur Belin.
Quand vous dites qu’il a été..

Monsieur Brewer.
McDonald a été renvoyé en arrière. Il l’a juste frappé en 1 s et il a été renvoyé en arrière. Et j’ai sauté de la scène et j’ai marché vers cet endroit et j’ai vu cette arme apparaître... Dans la main d’Oswald, une arme en l’air.

Monsieur Belin.
Avez-vous vu d’où l’arme provenait ?

Monsieur Brewer.
Non.

Monsieur Belin.
Vous avez vu l’arme en l’air ?

Monsieur Brewer.
Et quelqu’un a braillé "Il a une arme."
Et il y avait un couple d’officiers de police en train de se battre avec lui et de lui retirer son arme, et ils lui ont ôté son arme, et ils se battaient, ils se battaient encore et j’ai entendu le braillement d’un officier de police, je ne sais pas qui c’était, "vous avez tué le Président n’est-ce pas". "Et j’ai vu des poings voler et ils étaient en train de le frapper.

Monsieur Belin.
Continuait-t-il à se battre à ce moment là ?

Monsieur Brewer.
Il continuait à se battre.

Monsieur Belin.
Ensuite qu’est-il arrivé ?

Monsieur Brewer
Eh bien, en un instant ils lui ont mis les menottes et l’ont emmené.

Monsieur Belin.
Avez-vous vu des officiers de police le frapper après qu’on lui ait mis les menottes ?

Monsieur Brewer.
Non, je ne les ai pas vu le faire.

Monsieur Belin.
Avez-vous vu un officier de police frapper Oswald après qu’Oswald ait arrêté de se battre ?

Monsieur Brewer.
Non.

Monsieur Belin.
Avez-vous entendu Oswald dire quelque chose ?

Monsieur Brewer.
Alors qu’il l’amenait à l’extérieur, il s’est arrêté et s’est retourné et il a braillé, "je ne résiste pas à l’arrestation", environ deux fois. "Je ne résiste pas à l’arrestation." Et ils l’ont amené à l’extérieur.

Monsieur Belin.
Ensuite qu’est-il arrivé ?

Monsieur Brewer.
Eh bien, ensuite, les officiers de police en uniforme et les policiers en civil, quels qu’ils soient, se sont occupés des gens qui étaient à l’intérieur du cinéma et les ont mis à part, et un autre officier de police a pris le nom et l’adresse de tous ceux qui étaient à l’intérieur du cinéma.

Monsieur Belin.
Quand vous avez vu cet homme pour la première fois , quand vous l’avez vu quitter ce que vous appelez le hall du bâtiment de votre magasin, qu’est ce que c’est, du marbre ou du béton ?

Monsieur Brewer.
Du terrazzo.

Monsieur Belin.
Du terrazzo entre le trottoir et la porte d’entrée ?

Monsieur Brewer.
Oui.

Monsieur Belin.
Où étiez-vous quand vous l’avez vu la première fois ?

Monsieur Brewer.
J’étais derrière le comptoir, au niveau de la barre à chausses.

Monsieur Belin.
À quelle distance environ étiez-vous de la porte d’entrée ?

Monsieur Brewer.
Dix pieds.

Monsieur Belin.
Aviez-vous de là une bonne vue ?

Monsieur Brewer.
Oui ; les portes sont en verre.

Monsieur Belin.
Ensuite vous avez vu cet homme s’en aller ?

Monsieur Brewer.
Oui.

Monsieur Belin.
Ensuite qu’avez-vous fait ?

Monsieur Brewer.
Je suis sorti par la porte d’entrée, je me suis tenu devant le magasin et et je l’ai regardé.

Monsieur Belin.
Vous êtes resté debout devant la porte d’entrée ?

Monsieur Brewer.
Oui.

Monsieur Belin.
Était-il en train de marcher quand vous l’avez vu la première fois ? Alors que vous êtes sorti sur le pas de votre magasin ?

Monsieur Brewer.
Il était en train de marcher, - il était en face du magasin de meubles. Quel est son nom ?

Monsieur Belin.
Est-ce le magasin de meubles Thomson ?

Monsieur Brewer.
Oui.

Monsieur Belin.
Savez-vous... Avez-vous remarqué à quelle allure cet homme marchait ?

Monsieur Brewer.
Un petit peu plus vite que d’habitude.

Monsieur Belin.
Plus vite qu’une allure habituelle.

Monsieur Brewer.
Oui.

Monsieur Belin.
À quelle distance êtiez-vous alors derrière lui ?

Monsieur Brewer.
Eh bien je suis resté là jusqu’à ce qu’il entre dans le cinéma. Je ne sais pas réellement ce que j’étais en train de penser à ce sujet.

Monsieur Belin.
Vous vous êtes tenu en face de votre magasin alors qu’il entrait dans le cinéma ?

Monsieur Brewer.
Oui.

Monsieur Belin.
À quelle distance se trouve l’entrée du cinéma de votre magasin ?

Monsieur Brewer.
Je dirai cinquante à soixante yards.

Monsieur Belin.
Ensuite après que vous l’ayez vu entrer dans le cinéma, qu’avez-vous fait ?

Monsieur Belin.
J’ai marché vers le cinéma.

Monsieur Belin.
À une allure moyenne, ou au-dessus de la moyenne ?

Monsieur Brewer.
Je ne sais pas.

Monsieur Belin.
Nous vous en souvenez pas ? Combien de temps environ après que vous ayez atteint le cinéma la police est-elle arrivée si vous pouvez vous en souvenir ?

Monsieur Brewer.
Je ne m’en souviens plus.

Monsieur Belin.
Vous souvenez-vous environ de l’heure qu’il était quand la police est arrivée ?

Monsieur Brewer.
Non.

Monsieur Belin.
Y a-t-il une autre chose à laquelle vous pensez et qui puisse être en rapport avec ceci ?

Monsieur Brewer.
Non.

Monsieur Belin.
Monsieur Brewer, je suis en train de vous tendre ce qui est répertorié comme la pièce à conviction de la commission n° 150


(Source Commission Warren)

et je vous demande de déclarer si oui ou non elle ressemble à la chemise que portait l’homme que vous avez vu ?

Monsieur Brewer.
Cela ressemble à la chemise qu’il portait. Oui.

Monsieur Belin.
Avez-vous remarqué si l’homme qui la portait avait des trous au niveau du coude ?

Monsieur Brewer.
Je ne l’ai pas remarqué.

Monsieur Belin.
Mais cette pièce à conviction 150, ressemble à la chemise qu’il portait ?

Monsieur Brewer.
Elle ressemble à la chemise qu’il portait.

Monsieur Belin.
Portait-il une veste ? Je crois que vous avez répondu à celà auparavant.

Monsieur Brewer.
Non il ne portait pas de veste.

Monsieur Belin.
Avez-vous entendu cet homme alors qu’il était dans le cinéma dire autre chose que "Je ne résiste pas à l’arrestation" ?

Monsieur Brewer.
Non.

Monsieur Belin.
A-t-il dit quelque chose, ou n’avez-vous pas pu le comprendre ?

Monsieur Brewer.
Il a dit quelque chose, mais je ne pouvais pas comprendre de quoi il s’agissait.

Monsieur Belin.
Quand il a dit, "Je ne résiste pas à l’arrestation", était-ce avant ou après qu’on lui ait mis les menottes ?

Monsieur Brewer.
Après.

Monsieur Belin.
Monsieur Brewer, vous avez le droit, si vous le voulez, de revenir, de lire cette disposition et de la signer, ou vous pouvez renoncer à la signer et laisser le chroniqueur judiciaire nous l’envoyez directement à Washington. Avez-vous une quelconque préférence à ce sujet ?

Monsieur Brewer.
Non.

Monsieur Belin.
Désirez-vous surseoir à la signer ?

Monsieur Brewer.
Oui.

Monsieur Belin.
Y a-t-il quelque chose d’autre dont nous ayons parler ici et qui n’est pas enregistrée sur cette déposition écrite ?

Monsieur Brewer.
Non.

Monsieur Belin.
Y a-t-il quelque que vous ayez dit qui soit différent entre le moment où vous avez déclarer les faits et ce que vous êtes en train de déclarer ici sur le procès verbal ?

Monsieur Brewer.
Non.

Monsieur Belin.
Quand nous nous sommes rencontrés pour la première fois, est-ce qu’en réalité je vous ai oui ou non demandé de me raconter votre histoire, ou oui ou non j’ai essayé de vous dire que je pensais de cette histoire ?

Monsieur Brewer.
Vous m’avez demandé de raconter l’histoire tout d’abord.

Monsieur Belin
Est-ce ce que vous avez fait ?

Monsieur Brewer.
Oui.

Monsieur Belin
Autre chose à laquelle vous pensez ?

Monsieur Brewer.
Non.

Monsieur Belin.
Veuillez remercier s’il vous plaît le magasin de chaussures Hardy de vous avoir laissé prendre le temps de venir ici. Nous vous remercions beaucoup.


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